La disparition de Paulette Levalleur.

Publié le 1 Novembre 2017

Paulette Levalleur, née Steudler.

Paulette Levalleur, née Steudler.

Nous apprenons la disparition de notre amie Paulette Levalleur, née Steudler. Elle a été enterrée le 11 septembre dernier dans le cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.

Paulette Steudler nait le 11 mai 1921 à Saint-Leu en Forêt, patrie de Louis Bonaparte, roi de Hollande. Au cours de l’été 2011, elle nous confiait : « Je suis née à Saint-Leu-la-Forêt le 11 mai 1921 d’une maman française d’Alger et d’un papa suisse, de Neufchâtel. Mon père ayant trouvé une situation à Londres, notre famille le rejoignit en Grande-Bretagne en septembre 1936. J’ai été élevée dans le culte de la France une et indivisible, comme le dit si bien notre constitution de 1958, et dans l’amour de la Patrie. Pour mes parents le respect des valeurs et le caractère sacré de leurs drapeaux respectifs étaient des éléments essentiels. Nous avons vécu l’invasion de la France avec douleur et déchirement. Aussi, quand le général de Gaulle a lancé son appel en juin 1940, je n’ai pas hésité et je me suis engagée dans les Forces Françaises Libres ».

Paulette devient Auxiliaire féminine de l’armée de terre, membre des Forces Françaises Libre. Elle occupe alors plusieurs postes au Service de Recherches. Puis elle est mutée au BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Actions), sous l’autorité de son créateur, André Dewravin, connu sous le nom de colonel Passy. Elle travaille aux côtés du colonel Rémy et l’aide à assurer la correspondance avec la Résistance. Elle participe également à la mise en forme de notes de renseignements, concernant les repérages de terrains de parachutage, les objectifs à bombarder, notamment les rampes de missiles V1 et V2.

Après le débarquement, Paulette suit ses chefs du BCRA sur Paris puis elle demande à être détachée auprès du colonel Brunschvig de l’armée américaine.

Par la suite, ayant quitté l’armée, Paulette Steudler devient Madame Roger Levalleur. Elle intègre la société Shell où elle travaillera pendant de nombreuses années, dans les services administratifs, et dirigera le Cercle hippique qu’elle a fondé. Avec son mari elle formera de nombreux écuyers et assistera à pas moins de 11 Jeux olympiques !

Paulette Levalleur : « Il y a un grand nombre d’années, j’ai rencontré, lors d’un dépôt de gerbes au cimetière ancien de Neuilly, un personnage portant le drapeau du Souvenir Français. Après une courte discussion, je me suis engagée avec mon époux au Comité de Neuilly-sur-Seine».

Chevalier de la Légion d’honneur, Médaille militaire (obtenue seulement en 1990), Croix du Combattant volontaire, Médaille de la Résistance, Médaille de la France Libre, Titre de Reconnaissance de la Nation, titulaire du Mérite agricole, Médaille d’Or de la Jeunesse et des Sports, médaillée de la Royal British Legion et l’American Legion, Paulette Levalleur a toujours tenu au Devoir de Mémoire. Il suffisait d’assister à une cérémonie patriotique, pour la voir, avec un drapeau aussi grand qu’elle, toujours fidèle au poste et mille fois consciente de ses devoirs de transmission du savoir et de la connaissance historique.

Disponible pour les autres, Paulette Levalleur était une grande dame. La Délégation des Hauts-de-Seine du Souvenir Français présente toutes ses condoléances à son époux, Roger, ainsi qu’à sa famille et ses proches.

Paulette et Roger Levalleur.

Paulette et Roger Levalleur.