Alphonse de Neuville, peintre de la Guerre franco-prussienne.
Publié le 11 Octobre 2019
Alphonse de Neuville est né Alphonse-Marie-Adolphe Deneuville (le « de » fut détaché par l’artiste), le 31 mai 1835 à Saint-Omer dans le département du Pas-de-Calais. Il est mort le 18 mai 1885 à Paris. A la fois dessinateur et illustrateur prolifique, il est aussi un peintre académique français, élève de François-Edouard Picot. Il a été l’un des principaux représentants de la peinture militaire du 19e siècle, et s’est rendu célèbre par des tableaux relatant des épisodes de la Guerre franco-prussienne, dont plusieurs se sont déroulés dans l’actuel département des Hauts-de-Seine (Seine et Seine-et-Oise à l’époque). Il repose au cimetière de Montmartre à Paris.
Biographie.
Né dans une famille aisée, Neuville s'inscrit, malgré l’opposition de sa famille, à l’Ecole de Mousses de Lorient après son baccalauréat. Sans y poursuivre ses études, il entre à l'âge de dix-huit ans dans l'atelier de François-Edouard Picot et expose dès 1859 au Salon, où il reçoit, pour sa première participation, une médaille de 3° classe et des conseils et des encouragements d’Eugène Delacroix, illustre mentor.
Alphonse de Neuville contribue abondamment, par ses dessins d'illustration, à la revue Le Tour du Monde d’Edouard Charton ; aux revues de théâtre ; aux éditions illustrées de Jules Verne et d'autres auteurs, mais son ambition est de devenir un peintre d'histoire.
Il prend part à la Guerre franco-prussienne de 1870 en tant que garde national à Belleville et au Bourget. Il devient alors un peintre-combattant. Il connait le succès après la guerre de 1870, par sa peinture militaire. De 1881 à 1883, il collabore avec Edouard Detaille à la réalisation des panoramas de batailles.
Sur le tard, en fait peu avant sa mort, il épousera l'actrice Mimi Maréchal, qui avait quitté pour lui le théâtre, après vingt-cinq ans de vie commune.
Thèmes.
« C'était par excellence le dramaturge de la guerre », écrit Albert Wolff (biographe), « dont il retraça les épisodes sanglants avec une rare puissance de mise en scène et une saisissante vérité. Ni dessinateur irréprochable comme Detaille, ni coloriste au sens propre du mot. De Neuville n'en est pas moins parvenu à prendre rang parmi les meilleurs qui ont consacré leur talent à l'armée ».
Parmi les sujets qu’il a peints, on trouve la Guerre franco-prussienne, la Guerre de Crimée, la Guerre anglo-zouloue et des portraits de soldats.
Au sujet de son travail, souvent qualifié de « patriotique », sur la guerre franco-prussienne l'artiste déclare : « Je désire raconter nos défaites dans ce qu’elles ont eu d’honorable pour nous, et je crois donner ainsi un témoignage d’estime à nos soldats et à leurs chefs, un encouragement pour l’avenir. Quoi qu’on en dise, nous n’avons pas été vaincus sans gloire, et je crois qu’il est bon de le montrer ! » (Lettre d’Alphonse de Neuville au critique d’art Gustave Goestschy, 1881).
Ci-après voici une série de tableaux peints par Alphonse de Neuville. Certains sont particulièrement célèbres comme Les dernières cartouches, ou La Défense de la Porte de Longboyau. D’autres le sont moins.
Les images présentent : l’Attaque à l’aube, Les dernières cartouches, la Bataille de Villersexel, le Combat du Bourget, Le cimetière de Saint-Privat, la Défense de la Port de Longboyau, la Défense de Rorke Drifts, portrait du peintre en garde national, portrait du peintre, Le four à chaux de Champigny, la Bataille de Champigny, la tombe au cimetière de Montmartre, le Bourget, Un Episode de la Guerre franco-prussienne.
Sources :
- Encyclopédie Wikipédia.
- Archives du Souvenir Français – Délégation des Hauts-de-Seine.
- Landru Cimetière : site – remarquable ! – de Philippe Landru, professeur agrégé d’histoire – www.landrucimetieres.fr