Le carré militaire de Courbevoie.
Publié le 2 Décembre 2009
Une ville artisanale, industrielle et militaire.
A contrario de nombreuses communes du département des Hauts-de-Seine, principalement sur le sud et l’ouest, Courbevoie est très tôt une ville importante. Au début du 20ème siècle, elle comporte déjà plus de 40.000 habitants.
La ville se développe grâce à la multiplication d’entreprises artisanales et industrielles, conjointement à la mise en place de voies praticables et l’arrivée du chemin de fer. En son temps, Courbevoie est connue pour son secteur pharmaceutique et chimique.
Pendant la Guerre franco-prussienne, des combats intenses ont lieu sur la commune. C’est sur le rond-point de la place de la Demi-Lune qu’est érigé, en 1885, un monument, réalisé par le sculpteur Barrias, à la mémoire du sacrifice des soldats français face aux Prussiens. De ce fait d’armes, naîtra le quartier dit de la Défense.
Ville de garnison depuis 1730 avec la création, sous Louis XV, d’une caserne de Gardes suisses (comme à Saint-Denis et à Rueil), Courbevoie dispose, en 1914, d’un quartier militaire important qui abrite le 119ème régiment d’infanterie. Aujourd’hui, ce qui fut la caserne Charras est devenu un centre commercial du même nom…
Le carré militaire.
Le cimetière de Courbevoie est placé rue du Révérend-Père Le Cloarec, du nom de ce religieux, héros de la Première Guerre mondiale et martyr de la Résistance, assassiné le 28 juin 1944 par la Gestapo, avec la complicité des policiers du régime de Vichy.
Le carré militaire de Courbevoie est l’un des plus importants du département. Il comporte plus de 200 tombes de soldats, sous-officiers et officiers morts pour la France entre 1914-1918 et 1939-1945. Ceci est donc dû à l’importance du nombre d’habitants en 1914 et la transformation de la caserne Charras en hôpital militaire provisoire pendant le premier conflit mondial. Le carré est précédé d’une place sur laquelle, en son centre, est placé le monument aux morts : « La ville de Courbevoie reconnaissante à ses glorieux enfants morts au Champ d’Honneur ». Des murs, recouverts de plaques commémoratives, forment cette place avec des ouvertures aux points cardinaux. Outre l’ensemble des noms des Courbevoisiens morts pour la France, figurent les batailles primordiales des deux conflits mondiaux : Maquis, Paris, Déportation, Strasbourg ; Provence ; Normandie ; Bir-Hakeim ; Cassino ; Reims ; Orient ; Verdun ; Alsace ; Somme ; Arras ; Yser ; Marne.
Au cœur du carré militaire sont placées plusieurs tombes comportant deux ou trois noms :
- Georges et Jacques Broussard ; le premier, F.F.I. et le second, du bataillon colonial du génie, sont morts en 1944.
- Marius et Louis Jabelos, morts pendant par la Première Guerre mondiale ; le premier était du 150ème R.I. et le second du 284ème.
- les frère Roquigny : André, soldat au 162ème R.I., mort le 7 septembre 1914 ; Raoul, sergent au 28ème R.I., mort six jours plus tard et Norbert, sergent au 276ème mort un an après, le 28 septembre 1915.
Retrouvez les photographies de Courbevoie dans l’album intitulé : « Carrés militaires ».