Le carré militaire de Puteaux.
Publié le 9 Décembre 2009
La mitrailleuse de Puteaux.
Jusqu’à la première moitié du 20ème siècle, Puteaux fait partie de ces villes industrielles qui entourent Paris. De nombreux secteurs sont alors représentés : automobile, chimie, pharmacie et … armement.
Après la Guerre de 1870-1871, l’Armée française se met en quête de rechercher un prototype de cette arme automatique qui a fait merveille dans les rangs prussiens : une mitrailleuse ! Plusieurs modèles existent et, par exemple, certains sont produits par la firme Hotchkiss, entreprise franco-américaine privée, installée à Saint-Denis. Les Ateliers d’Etat, implantés à Puteaux, par souci du secret militaire et par prestige, décident de construire leur propre engin : la mitrailleuse de Puteaux est née. Mais la mise au point s’avère délicate et les équipes d’ingénieurs, semble-t-il, sont moins efficaces que celles de la firme privée. Présentée en 1906, la mitrailleuse « publique » ne tient pas la comparaison en termes de tirs et de refroidissement. Des améliorations sont apportées. Certains régiments en sont équipés.
Il n’empêche. Après les premiers combats, les mitrailleuses modèles Lewis, Vickers, Hotchkiss s’imposent, de même que la mitrailleuse de Saint-Etienne. Ce n’est pas le cas du modèle de Puteaux. En 1915, seuls trois cents exemplaires sont encore présents dans les rangs de l’Armée. L’année suivante, la mitrailleuse de Puteaux est définitivement retirée.
Les carrés militaires.
Le cimetière de Puteaux se trouve en contrebas du quartier de La Défense, derrière l’arche du même nom. Il possède deux carrés militaires :
- le premier concerne les morts pour la France de la guerre de 1914-1918. Il regroupe 85 tombes individuelles, dont certaines sont postérieures à la fin du conflit. Ainsi, Marcel Robert est mort le 16 mars 1926, au cours des combats contre la révolte des syriens pendant le mandat français sur le pays.
- le second concerne la guerre de 1939-1945 et rassemble 34 tombes, dont 11 pour des fusillés pendant l’Occupation allemande. Des Putéoliens morts pendant les guerres d’Indochine et d’Algérie sont également enterrés dans ce carré.
Le Souvenir français est très actif sur la commune. Le comité de Puteaux a, entre autres, fixé à l’entrée du cimetière les plans détaillés des carrés militaires.