Publié le 14 Février 2019

A droite sur la photo : Jean Jourdan, présentant la sépulture de Maurice de Seynes, aviateur du Normandie-Niemen, enterré à Montrouge.

A droite sur la photo : Jean Jourdan, présentant la sépulture de Maurice de Seynes, aviateur du Normandie-Niemen, enterré à Montrouge.

C’est dans cette grande église de béton armé des années 1930, aux fresques impressionnantes et aux vitraux laissant filtrer un soleil généreux que Jean Jourdan, le président du comité de Montrouge-Malakoff, a été entouré de ses très nombreux amis. Huit drapeaux d’associations d’anciens combattants et de la police nationale honoraient son cercueil et le saluèrent.

Dans l’assemblée on pouvait noter la présence du délégué général, du délégué général honoraire et du président du comité de Courbevoie auxquels s’ajoutaient des membres du comité local du Souvenir Français.

Comme la plupart d’entre vous, je garderai l’image d’un président affable aux qualités humaines faites d’humilité, d’amabilité et de volonté.

Volonté de mener aussi loin que possible son action désintéressée au profit du Souvenir Français. Il n’était pas de ceux qui critiquent, se plaignent ou geignent. Non, il s’adaptait à la demande du moment, œuvrait à la réalisation du projet et fédérait autour de lui les bonnes volontés. Même entré dans la souffrance, il usait de sa détermination, de son dévouement, de son sens du devoir et du service.

À plusieurs reprises il m’avait évoqué ses souvenirs, le quai des orfèvres par exemple (son adresse courriel ne comportait-elle pas ce nom célèbre dans le monde entier), la joie qu’il avait eue d’être invité à l’inauguration des nouveaux locaux aux Batignolles ou la fierté d’avoir assisté il y a quelques mois à une importante cérémonie dans la cour d’honneur de la Préfecture de police.

Alors que la flamme de ses yeux vacillait depuis plusieurs semaines, Jean Jourdan s’est éteint dans la sérénité le week-end passé.

Il espérait que quelqu’un se lèverait pour le remplacer. Le moment est désormais venu que ce souhait soit réalisé et qu’une équipe prenne le relais.

Après la cérémonie religieuse à Saint-Jacques le Majeur, il s’en est allé au cimetière de Bagneux où il repose désormais.

 

Claude Guy DG92

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Publié le 11 Février 2019

C'était il y a tout juste un mois.

En effet, le 11 janvier dernier, je remettais, accompagné de Daniel Jouin, président du comité de Boulogne-Billancourt, un drapeau de « Rhin et Danube » à une classe de 3e du collège Dupanloup.

 

C’est peu de dire que j’avais en face de moi des jeunes gens résolument investis dans le travail de Mémoire et soucieux de redonner vie à un drapeau qui porte en ses plis le souvenir de la 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny.

Bel ensemble de filles et de garçons concentrés, éduqués, portés par l’enthousiasme d’aller le soir même au ravivage de la Flamme sacrée sous l’Arc de Triomphe. Ils ont désormais la charge, guidés par leur professeur et accompagnés par leur directeur d’établissement, de rendre honneur à ce drapeau qui représente tant de gloires individuelles et de volontés citoyennes.

 

Comme l’a écrit dans un billet Monsieur le directeur de Chermont, ils font écho aux propos tenus par le général de Gaulle, le 23 avril 1968 :

« La France pourrait-elle oublier cette Armée venue d’Afrique qui réunissait les Français libres de la 1ère DFL, les pieds noirs, les goumiers et les tirailleurs marocains, algériens, tunisiens, sénégalais, les soldats des territoires d’outre-mer, les évadés de France par l’Espagne, les anciens de l’Armée d’Armistice et des Chantiers de Jeunesse. La France pourrait-elle oublier ces 250 000 hommes auxquels, par la volonté du général Jean de Lattre de Tassigny, vinrent s’amalgamer 150 000 volontaires des Forces Françaises de l’Intérieur. La France pourrait-elle accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers, les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l’Islam, soient ensevelis sous l’oubli et l’ingratitude. Le Souvenir ! C’est non pas seulement un pieux hommage rendu aux morts, mais un ferment, toujours à l’œuvre dans les actions des vivants.»

 

À ces jeunes nous donnons en partage notre devise « À nous le souvenir, à eux l’immortalité ».

 

Claude Guy

Délégué général du Souvenir français pour les Hauts de Seine

C'était il y a tout juste un mois.

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Publié le 8 Février 2019

Compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine : Jacques Joubert des Ouches, de Meudon.

Biographie.

 

Jacques Joubert des Ouches nait le 2 mai 1920 à Meudon (Hauts-de-Seine) dans une famille d'officiers de carrière. Il passe une partie de son enfance au Maroc où son père se trouve en poste et notamment à Meknès.

 

Etudiant à Paris, il contracte, en février 1940, un engagement volontaire dans l'Armée de l'Air comme élève pilote de chasse. Il rejoint le mois suivant l'Ecole de pilotage n° 26 de Quimper puis en mai, l'Ecole de pilotage n° 23, à Morlaix en Bretagne. Au moment de la débâcle, il décide de tout faire pour rejoindre « un pays qui continuera la lutte » ainsi qu'il l'écrit à ses parents avant de quitter la France.

 

Sous la direction d'Edouard Pinot, commandant de l'Ecole qui réussit à rassembler ses moniteurs et une centaine d'élèves pilotes ainsi que tout son armement défensif, Jacques Joubert des Ouches s'embarque, le 18 juin 1940, à Douarnenez, sur un langoustier, le Trébouliste, à destination de l'Angleterre.

 

Engagé dans les Forces aériennes françaises libres, il s'entraîne à Odiham et est affecté au Groupe de Combat n°1. Il participe en septembre 1940 à l'opération de Dakar puis, après l'échec de cette dernière, débarque à Douala au Cameroun où il est rapidement promu, en octobre 1940, au grade de caporal-chef. En novembre 1940, par bateau, sur le Calabar, il quitte Douala pour la Grande-Bretagne où il reprend son entraînement à Camberley avant d'être admis, en mai 1941, dans différentes écoles d'entraînement britanniques.

 

Promu successivement sergent puis aspirant en février 1942, il est affecté à la 61 Operationnal Training Unit (61 OTU) le mois suivant. Le 11 mai 1942, il est affecté au 87 Squadron de la Royal Air Force puis le mois suivant au 232 Squadron avec lequel il prend part à la bataille au-dessus de Dieppe le 19 août 1942.

 

En septembre 1942, Jacques Joubert des Ouches passe au 616 Squadron basé près de Ringwood. Promu sous-lieutenant en décembre 1942, il endommage deux Focke Wulf 190 au cours de ses missions. Le 18 novembre 1943, il est promu lieutenant et affecté comme moniteur à l'école de chasse de Meknès, au Maroc, mais il n'y reste que quelques jours, bien décidé à reprendre le combat au plus tôt.

 

En janvier 1944, envoyé en permission à Alger, le lieutenant Joubert des Ouches à la chance de revoir ses parents, son père faisant partie du cabinet du général commandant en chef. Il parvient à se faire affecter au Groupe de Chasse II/2 "Berry", alors en formation à Alger, comme chef de patrouille.

 

En février 1944, le groupe "Berry" qui devient le 345 Squadron de la RAF, regagne la Grande-Bretagne et s'installe à Ayr en Ecosse. Après un passage de six semaines à la 53 Operationnal Training Unit (53 OTU), il retrouve le Groupe "Berry" le 28 mars 1944 et, sur Spitfire V, participe aux opérations du débarquement de Normandie.

 

Jacques Joubert des Ouches totalise 220 heures de vol de guerre et a participé à 160 missions offensives lorsqu'il disparaît en service aérien commandé au large d'Utah Beach, le 6 juin 1944, vers 11 heures du matin. Au cours de sa deuxième attaque, à quelques kilomètres de Saint-Vaast-la-Hougue, il fait part, par radio, de problèmes de moteur et saute en parachute à basse altitude. Son corps ne sera pas retrouvé.

 

 

Décorations.

 

  • Chevalier de la Légion d'Honneur.
  • Compagnon de la Libération – décret du 16 octobre 1945.
  • Croix de Guerre 39/45 (3 citations).
  • Médaille de la Résistance avec rosette.

 

 

© Ordre de la Libération.

 

 

Source :

 

Musée de l’Ordre de la Libération et site : www.ordredelaliberation.fr

 

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