Publié le 27 Juin 2015

Conseil de guerre à Bir-Hakeim avant la bataille (Copyright ECPAD).

Conseil de guerre à Bir-Hakeim avant la bataille (Copyright ECPAD).

Biographie.

 

Emile Bellet est né le 20 juin 1911 à Boulogne d’un père mécanicien et d’une mère blanchisseuse.

Il s’engage dans l’armée, à Nevers, et choisi l’arme de l’infanterie de marine.

Il sert au 24e régiment d’infanterie coloniale (24e RIC) à Tripoli au moment de l’armistice de 1940. Le 27 juin, dès que le général Mittlehauser dépose les armes en Syrie, il refuse l’armistice et passe en Palestine avec le capitaine Folliot et les volontaires de sa compagnie, à l’aide de faux ordres de mission.

Rassemblée au camp de Moascar (Egypte), la compagnie Folliot, équipée et armée par les Anglais, est rejointe en juillet par les 350 hommes du 3e bataillon du 24e RIC emmenés par le capitaine Lorotte en provenance de Chypre. Ils forment ensemble le 1er Bataillon d’infanterie de marine, 1er BIM, première unité française libre à reprendre le combat.

Emile Bellet participe ainsi à la 1ère campagne de Libye avec les Britanniques contre les Italiens. Il est toujours volontaire pour les patrouilles de renseignements dans les lignes ennemies. Alors qu’il est détaché sous les ordres du sergent Delsol auprès de l’artillerie britannique, il parcourt, dans le cadre d’une mission, 25 km à pied dans la nuit pour chercher du secours pour ses camarades blessés dans un champ de mine.

Le 3 janvier 1941, il est blessé à l’attaque du camp d’aviation de Bardia. Dirigé sur un hôpital britannique, il rejoint son unité le 21 février 1941. Il prend part ensuite à la campagne de Syrie en juin 1941 puis, avec la 1ère Brigade française libre du général Koenig, à la campagne de Libye.

Au cours d’une mission de liaison près de Bir-Hakeim, Emile Bellet est mitraillé à bord de son véhicule par des avions ennemis et meurt de ses blessures à Bir-Hakeim le 13 avril 1942. Il est inhumé sur place. Après la guerre, son corps est transféré au cimetière de Tobrouk.

 

 

Décorations.

  • Compagnon de la Libération – décret du 7 mars 1941.
  • Croix de Guerre 39-45.

 

© Ordre de la Libération.

 

Source :

Musée de l’Ordre de la Libération et site : www.ordredelaliberation.fr

Lire la suite

Publié le 13 Juin 2015

e gauche à droite: Marie Thérèse Duval, Michel Krieff, Claude Durand, André Labour, Robert Duval et Yves Perrée

e gauche à droite: Marie Thérèse Duval, Michel Krieff, Claude Durand, André Labour, Robert Duval et Yves Perrée

Cette assemblée s’est tenue 23bis rue du Château, le 11 avril 2015, à partir de 15 heures 15.

 

Après la diffusion de la Marseillaise, le président Robert Duval a accueilli Yves Perrée, Premier adjoint au maire, délégué aux Associations patriotiques, André Labour, délégué général du Souvenir-Français des Hauts-de-Seine, les participants. Il demande d'excuser l'absence de Philippe Juvin et de nombreux membres retenus à Sèvres par l'assemblée générale de l'UNC 92 ainsi que celles de Sylvianne Steinhof, présidente départementale des Amis de la Gendarmerie 92, et de Mme Claude Véron, présidente de la 626e section des Médaillés militaires de Courbevoie/La Garenne. Ensuite, il demande à Yves Perrée, de présider la séance. Il invite à respecter un moment de recueillement en souvenir des membres des associations décédés en 2014.

 

L’assistance écoute alors les différents rapports :

 

  • compte-rendu de l’assemblée générale du 8 mars 2014, par Gisèle Moulard ;
  • rapport moral, par Robert Duval. Le président rappelle la participation à de nombreuses cérémonies, remercie les porte-drapeaux, remercie les quêteurs, et exprime sa reconnaissance envers la mairie pour ses aides diverses et importantes ;
  • compte-rendu financier, par Gisèle Moulard ;
  • rapport du commissaire aux comptes, par Alain Pouilly.

 

Tous ces exposés sont adoptés à l’unanimité.

 

Lors de son intervention, André Labour, délégué général des Hauts-de-Seine, se réjouit d’être de nouveau parmi nous, il se félicite des bonnes relations avec les autres associations et apprécie la présence des jeunes porte-drapeaux à nos cérémonies. Il indique la tenue du congrès national la semaine suivante à Reims, au cours duquel le contrôleur général des Armées (2s) Serge Barcellini doit prendre la présidence générale du Souvenir-Français et il rappelle la tenue de l'assemblée générale départementale en novembre prochain à Saint-Cloud.

 

André Labour annonce la publication de deux documents départementaux l'un destiné aux enfants, l'autre aux parents afin de rappeler l'historique et faire connaître l'action du Souvenir-Français. Il rappelle les actions dans le cadre de l'entretien des tombes et des carrés militaires lorsque les municipalités ne peuvent plus le faire. Il indique que, conformément à leurs statuts, les Anciens de Rhin-et-Danube qui ne peuvent mener leurs actions vont rejoindre le Souvenir-Français. Il sollicite plusieurs actions, la relance de la quête du 1er novembre, l'incitation à rechercher quelle a été la vie d'un ancien combattant dont le nom figure sur un monument aux Morts et, bien entendu, la nécessité d'actions du souvenir pour le 100e anniversaire de la Guerre de 14-18, en particulier au profit des jeunes.

 

En guise de conclusion, après avoir indiqué que des comités locaux du département sont parfois dans une situation difficile, il fait savoir qu'il souhaite trouver un successeur à la tête de la délégation départementale.

 

Robert Duval le remercie et reprend la parole pour annoncer que Gisèle Moulard souhaite être relevée de ses fonctions de secrétaire et de trésorière. Alain Pouilly et Claude Durand font savoir qu'ils sont volontaires pour prendre, respectivement, les postes de trésorier et contrôleur de gestion. Cela se fera à l'issue de l'exercice financier en cours c'est à dire en octobre 2015.

 

Yves Perrée, reprend la parole pour remercier André Labour d'être venu une nouvelle fois participer à notre réunion, il remercie également Robert Duval d'avoir tenu cette assemblée générale annuelle et félicite  Any Loreaux qui vient de fêter ses 101 ans il y a quelques semaines et qu'il est heureux de voir en si bonne forme. S'agissant de la venue au sein du Souvenir-Français de membres de comité de villes voisines ou d'autres associations dissoutes, il exprime toute la confiance qu'il a en Robert Duval pour mener à bien cet accueil.

 

Sur proposition de Robert Duval, le président général du Souvenir-Français a décidé l’attribution de médailles d’honneur à plusieurs membres du comité garennois en remerciements des services rendus. André Labour procède à la remise de la médaille de bronze à Claude Durand, d'argent à Marie-Thérèse Duval et de vermeil à Michel Krieff. Robert Duval indique qu’un diplôme sera envoyé à plusieurs jeunes porte-drapeaux venus au moins une fois participer à une cérémonie patriotiques l’an dernier.

 

Yves Perrée remercie à nouveau Robert Duval et tous les participants, puis lève l’assemblée vers 16 h 15. Ensuite, nous avons partagé les verres de l’amitié dans une ambiance chaleureuse.

 

 

Robert Duval

Président du Comité garennois du Souvenir-Français

 

 

 

 

Lire la suite

Publié le 6 Juin 2015

Courbevoie et la caserne Charras.

A l’instar de nombreuses communes des Hauts-de-Seine, comme Rueil, Suresnes, Nanterre ou encore Saint-Cloud, Courbevoie a eu elle-aussi une caserne. Une caserne autrefois célèbre et qui permit à la ville de grossir rapidement. Une caserne dont maintenant seul le nom est connu car elle est devenue un centre commercial ! Il s’agit de la caserne Charras.

 

La caserne.

La Caserne Charras est l'une des trois casernes construites pour les Gardes suisses en application d'un décret royal de 1754, sur les plans de l'architecte français Charles Axel Guillaumot. Celle-ci date de 1756, et construite en même temps et sur le même modèle que celles de Rueil-Malmaison et de Saint-Denis. C'est de cette caserne que les Gardes suisses, commandés par le marquis de Maillardoz, partent le 10 août 1792 pour aller défendre les Tuileries, sur ordre de Louis XVI. Sur 950, seuls 300 soldats reviendront.

 

Durant le premier Empire, entre deux campagnes, la caserne abrite le 1er régiment de Grenadiers à pied de la Garde impériale. Pendant la révolution de 1830, des habitants de Courbevoie s'emparent de la caserne, défendue par le 3e régiment de la Garde. En 1886, elle prend le nom de « Caserne Charras » en hommage à deux officiers républicains, le général Joseph Charras et son fils le colonel Jean-Baptiste-Adolphe Charras.

 

A la déclaration de guerre, en 1914, s’y trouvent plusieurs compagnies du 119e régiment d’infanterie (d’autres étant sur Lisieux).

 

Le 119e.

Le 119e régiment d’infanterie de ligne est formé en 1808, à partir d’autres unités, pour aller combattre en Espagne. D’ailleurs, il s’illustre à Burgos et à Santander. Il reste en Espagne jusqu’en 1814 – date de la perte de cette conquête par la Grande Armée – et recule sur la France pour aller défendre la ville de Toulouse, sous les ordres du maréchal Soult. Ville qu’il ne peut tenir et qu’il doit évacuer le 12 avril 1814. Depuis six jours, l’Empereur napoléon 1er a abdiqué. L’encre parafant le traité qui le condamne à l’exil sur l’ile d’Elbe est à peine sèche…

Plus tard, le régiment est de la Guerre franco-prussienne et se bat héroïquement à Buzenval en janvier 1871. En 1914, le 119 se trouve établi dans deux casernes, à Lisieux et à Courbevoie, au quartier Charras. Le 119 fait partie de la 12e brigade d’infanterie, de la 6e division et du 3e corps d’armée.

Vincent Martin, caporal, a raconté ses premières impressions au 119e RI : « A Courbevoie, nous avons deux bataillons en garnison; le 1er commandé par le chef de bataillon Rignot et le 2ème par le chef de bataillon Carlier. Le Colonel, auquel sont adjoint un Lieutenant-colonel et un chef de bataillon adjoint, est avec nous. Nous sommes la portion principale du régiment. A Lisieux nous avons un troisième bataillon. C'est la portion centrale ou se tiendra le dépôt en cas de guerre. Chaque bataillon est composé de quatre compagnies : en temps de paix chaque compagnie est divisée en huit escouades numérotées : 1, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15. En temps de guerre, chaque compagnie comprend seize escouades. Les soldats de l'armée active sont répartis entre les escouades qui sont complétées par les réservistes appelés directement à leur lieu de mobilisation. Ainsi j'appartenais à la 5ème escouade et je fus versé, à la mobilisation, à la 6ème. Ce qui fait qu'a la mobilisation, nous avons par compagnie quatre sections de quatre escouades. A chaque bataillon est adjointe une section de mitrailleuses, bien peu à côté de ce que possèdent les allemands. Nous nous plaisions bien en garnison à Courbevoie; tous les samedis soir, nous allions en permission à Dennemont et rentrions le dimanche avant minuit à la caserne. »

 

Première Guerre mondiale.

A la déclaration de guerre, le 119e est envoyé en Belgique où il participe à la bataille de Charleroi, puis à celle de la Marne. L’année suivante, il est de l’offensive en Artois puis à Vimy et au Bois de la Folie dans la Somme. Lors de l’attaque du 25 septembre, le régiment connait l’une de ses pages les plus noires avec la mort de près de 240 de ses hommes : « les premières vagues escaladent le parapet ; mais elles sont aussitôt accueillies par un feu intense de mousqueterie et de mitrailleuses, car la préparation d’artillerie, très efficace sur la deuxième et la troisième ligne, a respecté la première. Nombreux sont ceux qui tombent avant d’avoir fait dix pas ; ceux qui ont pu parvenir jusqu’aux fils de fer, intacts, sont accueillis par un violent barrage de grenades. Les secondes vagues s’élancent néanmoins et ont le même sort ; le commandant Broquette, les capitaines Viguier, Roussel, sont tombés les premiers. Les survivants des vagues d’assaut, blottis dans les trous d’obus, doivent attendre la nuit pour regagner en rampant la parallèle de départ ».

En 1916, le 119e combat à Verdun entre avril et mai. Il est décimé au Fort de Vaux le mois suivant.

Sur l’Aisne, de mars à mai 1917, le régiment fait partie de ceux qui refusent de monter au combat. Il n’en est pas fait mention dans son « Journal de Marche et des Opérations ». Au contraire, le document insiste sur l’héroïsme dont fait preuve l’ensemble des soldats face aux attaques répétées de l’ennemi. Enfin, en 1918, en Picardie, le 119e RI participe à l’offensive victorieuse.

 

Le 16 novembre, la 6ème division, massée sur le terrain de manœuvres d’Epernay, est passée en revue par le général Poignon qui prononce l’allocution suivante :

« Camarades de la 6ème division,

Les combats ayant pris fin nous pouvons, avec une légitime fierté, porter nos regards sur le chemin parcouru depuis plus de quatre ans. Chemin âpre et glorieux le long duquel nous avons laissé des camarades aimés qui, par leur sublime bravoure, en nous donnant la Victoire, ont assuré le triomphe du Droit et de la Liberté. Soldats tombés à Charleroi, vainqueurs de la Marne, lutteurs obstinés du Godat, d’Aix-Noulette et de Verdun, défenseurs tenaces du Chemin-des-Dames et de Tahure, combattants victorieux de Ressons et de Canny-sur-Matz, de Pontavert et de Sissonne, malgré la terre qui vous recouvre, vous avez tressailli de joie le jour sacré où l’ennemi, battu et poursuivi, forcé d’avouer sa défaite, a demandé la paix,

Avant de nous éloigner de la zone dévastée où se livrèrent ces combats épiques, à vous ; héros glorieux de la 6ème division, en témoignage suprême de notre reconnaissance, nous adressons le salut de nos armées et de nos drapeaux.»

 

Par la suite.

En 1929, les bâtiments de la caserne sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Puis, en 1963, elle est démolie pour être remplacée par un centre commercial, qui en conservera le nom, de même que la façade… Une partie de celle-ci – l’avant-corps central – figure désormais dans le parc du château de Bécon les Bruyères.

 

Sources

Lire la suite