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Publié le 8 Avril 2024

A Asnières-sur-Seine : le LCL Rançon, mort pour la France en Algérie.

Pierre Rançon nait le 17 septembre 1918 à Picquigny dans le département de la Somme. Il est le fils de Louis Rançon et de Marie-Adélaïde Vixe.

En 1939, il intègre l’Ecole Spéciale Militaire, promotion de l’Amitié franco-britannique (1939-1940) et y suit les cours à Aix-en-Provence entre 1940 et 1944. Lieutenant le 19 mai 1944, il est nommé au grade de capitaine à titre temporaire le 25 octobre 1944 puis confirmé le 1er septembre 1945. Il participe, en s’illustrant, à la libération de la France. Diplômé de l’Ecole d’Etat-Major en 1947, il débarque à Saïgon le 3 juin 1952. Il est détaché Hors Cadre de l’Armée Vietnamienne et prend le commandement du 73e bataillon vietnamien. Chef de bataillon le 1er juillet 1953, il rentre en août 1954 et est affecté au 5e régiment d’infanterie. Unité dont il prend le commandement l’année suivante, et qui part ensuite pour le Maroc dans le cadre de l’indépendance du pays.

En 1957, il est affecté à l’Ecole Supérieure de Guerre, il en sort diplômé en mars 1959. Il rejoint sa nouvelle affectation le 18 mars 1959 : chef du 2e Bureau du Corps d’Armée à Oran (renseignements).

Il est tué au cours d’un attentat le 16 décembre 1961 à 23 heures 15 : une charge explosive a été placée sous le lit de la chambre 27 de l’hôtel Windsor, rue du général Leclerc à Oran. L’attentat est revendiqué par l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète), organisation terroriste clandestine française, créée le 11 février 1961 pour la défense de la présence française en Algérie par tous les moyens, y compris le terrorisme. Les termes du communiqué de l’OAS sont les suivants : « Le lieutenant-colonel Rançon, saint-cyrien, brillant combattant, en acceptant de mener la lutte anti-OAS et en proposant de mettre sur pied des réseaux de délation, ne pouvait plus être considéré comme un officier, mais comme un fonctionnaire de basse police ».

Les obsèques du lieutenant-colonel Rançon sont organisées à Oran en la cathédrale du Sacré-Cœur, en présence du général Charles Ailleret, commandant supérieur interarmées en Algérie, et de nombreux militaires venus rendre hommage à leur camarade.

Le lieutenant-colonel Pierre Rançon était titulaire des décorations suivantes : commandeur de la Légion d’Honneur (13/09/1955), croix de guerre avec palme 39/45, silver star le 28 juin 1945 ; médaille commémorative (sept. 1945), médaille commémorative de la campagne d’Italie, officier de l’Ordre national du Vietnam, Croix de la Vaillance avec palme (fév. 1954), croix de guerre des TOE avec étoile d’argent, officier du Mérite civil Thaï, médaille commémorative Extrême Orient, médaille coloniale avec agrafe Tunisie, médaille commémorative des Opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Afrique du Nord avec agrafe du Maroc. Il était aussi titulaire de 13 citations.

Le 23 mars 1940, Pierre Rançon avait épousé Jeannine Lemercier. D’abord inhumé à Oran au cimetière du Petit Lac, son corps a été rapatrié en France, à Asnières-sur-Seine. Son nom est inscrit sur le Mémorial AFN de Péronne dans la Somme, sur le Mémorial AFN de Nanterre et sur le monument aux morts de la ville d’Asnières-sur-Seine.

 

Sources :

Obsèques du colonel Rançon - Copyright INA.

Obsèques du colonel Rançon - Copyright INA.

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Publié le 14 Janvier 2024

L’entrée dans Orléans libérée en 1944.

L’entrée dans Orléans libérée en 1944.

Marc O'Neill nait le 29 octobre 1909 au Mans dans la Sarthe ; son père, le général O'Neill, est mort des suites de ses blessures reçues pendant la Grande Guerre. Après des études au collège Stanislas de Nantes puis au lycée Louis-le-Grand à Paris, il entre à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1930 et en sort dans la promotion "Joffre".

Il est d'abord affecté au 3e régiment d'automitrailleuses puis passe à l'école supérieure de fabrication d'armement à Puteaux. Marc O'Neill participe brillamment aux combats de 1940 comme officier de la 4e Division cuirassée et est blessé sur la Somme. Il refuse d'être évacué et se trouve à Chasseneuil dans la Vienne au moment de l'armistice.

Très vite, il est muté au 1er régiment de chasseurs à Vienne et, refusant de prêter serment au maréchal Pétain, il se voit refuser l'octroi de la Légion d'Honneur pour laquelle il avait été proposé à titre militaire pour sa participation à la campagne de France. Il est ensuite envoyé au Maroc en avril 1941 où il est chargé de l'établissement du matériel à l'Ecole de Cavalerie à Meknès puis du camouflage du matériel. En avril 1942, il est nommé à la Direction du Matériel à Clermont-Ferrand puis à Paris. Il profite de cet emploi pour faire passer clandestinement plusieurs tonnes de matériel en zone libre.

En novembre 1942, il quitte la Direction du Matériel et entre à l'Organisation civile et militaire (OCM) par l'intermédiaire d'un camarade, afin d'aider à la mise en place de la résistance en région parisienne. Le capitaine Marc O'Neill, en mai 1943, reçoit la responsabilité du commandement des formations militaires de l'OCM en région parisienne ; en juillet 1943, il quitte l'OCM car il est nommé responsable des maquis de la zone Nord ; aidé notamment de sa femme Marie-Thérèse, il réussit ses deux premiers parachutages dans le Loiret et dans l'Oise grâce à des contacts avec le Special Operations Executive (SOE) britannique. Bientôt, il réunit sous son autorité directe les organisations mises en place dans les quatre départements de l'Eure-et-Loir, du Loir-et-Cher, du Cher et du Loiret qui forment avec la Nièvre la Région P2. Il regroupe l'ensemble de ces forces sous le nom de Volontaires paysans et ouvriers (VPO).

Fin mars 1944, le lieutenant-colonel FFI O'Neill est nommé Délégué militaire régional pour la Région P2 et quitte Paris afin de rester au contact de la région qu'il dirige militairement et s'installe à Vitry-aux-Loges. Jusqu'au débarquement, il s'occupe de la mise en place des différents plans (parachutages, liaisons) et prend part avec ses maquis (maquis de Lorris) à la libération de la région par des raids de harcèlement des forces allemandes par des unités motorisées. Les maquis d'Eure-et-Loir grossissent en même temps que les moyens de communication allemands diminuent.

Le 17 août il libère avec ses hommes la ville de Châteauneuf-sur-Loire et entre le même jour dans Orléans, installant son PC à la Préfecture. Le lieutenant-colonel O'Neill parvient à amener jusqu'à Paris deux maquis motorisés venant de Chartres et d'Orléans qui établissent le contact avec les unités de la 2e DB à Morangis. Il dirige personnellement, le 25 août, la prise de l'Ecole Militaire avec deux sections pendant que les autres sections de ses maquis prennent le Ministère des Affaires étrangères et la Chambre des Députés. Ces opérations permettent de faire plusieurs centaines de prisonniers.

Le 27 août il retourne à Orléans avant d'être nommé sur sa demande, en septembre 1944, à la Délégation militaire nationale sous les ordres du général Chaban-Delmas qui lui confie l'inspection mobile de l'armée. La capitulation allemande le trouve, en mai 1945, à la tête du 2e Régiment de hussards qu'il quitte pour le Bureau scientifique de l'Armée.

Entre 1946 et 1952, il travaille dans l'industrie du pétrole et ses dérivés ; il est notamment gérant de deux sociétés de matières plastiques de 1948 à 1952. Fin 1954, il occupe le poste de Secrétaire adjoint de l'Ordre de la Libération jusqu'à son départ pour l'Algérie.

En 1956, le lieutenant-colonel O'Neill reçoit le commandement en second de la 532e Demi-brigade d'infanterie de l'Air en Algérie. Embarqué le 16 juillet à Marseille, il arrive à Oran le 17 et, tout de suite, il veut prendre part à une action menée par une unité voisine afin d'initier immédiatement les officiers de la Demi-Brigade à ce type d'opérations nouveau pour eux.

A 40 kilomètres au Sud d'Oran, à Sidi Ralhem près de Safaroui, le 18 juillet 1956, il tombe avec ses hommes dans une embuscade tendue par un ennemi supérieur en nombre. Avec 23 de ses hommes, le lieutenant-colonel O'Neill est tué au cours de l'affrontement.

Temporairement inhumé au cimetière du petit Lac à Oran, la dépouille du lieutenant-colonel O'Neill est rapatriée en France et de nouveau inhumée le 7 juin 1957 en forêt d'Orléans, devant le monument aux morts du maquis de Lorris qu'il avait dirigé pendant la guerre.

Marc O’Neill était titulaire des décorations suivantes : officier de la Légion d'Honneur ; Compagnon de la Libération – décret du 26 septembre 1945 ; croix de Guerre 39/45 ; croix de la Valeur Militaire avec palme (titre posthume) ; médaille de l'Aéronautique ; officier de l'Ordre de l'Empire Britannique.

Son nom est inscrit sur les monuments suivants : Plaque commémorative de Lorris (Loiret) ; monument aux morts d’Orléans ; mémorial départemental AFN de Nanterre ; plaque commémorative à la mairie de Neuilly-sur-Seine.

 

Sources :

  • http://www.memorialgenweb.org : Informations de Stéphane Protois et de Claude Richard.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Site de l’Ordre de la Libération.

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Publié le 3 Septembre 2023

Au maréchal-des-logis Mercier, de Levallois-Perret.

Rémy Mercier est né à Saint-Samson dans le département de la Mayenne, le 17 mai 1938. Employé de banque à Levallois-Perret, Rémy Mercier est appelé en Algérie. Intégré au 4e régiment de dragons, il meurt le 24 août 1960, à l’âge de 22 ans, dans un accident alors qu’il est de service.

Son livret militaire comporte la mention suivante : « En service commandé à El Arous, au retour d’une mission de ravitaillement, grièvement atteint de brûlures par suite de l’incendie sur une plateforme d’un camion d’où il a sauvé la totalité du personnel, victime de son dévouement ». Il reçoit la Médaille militaire.

Le maréchal-des-logis Mercier est enterré auprès de ses parents, dans le cimetière de Saint-Samson.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Samson, sur la plaque commémorative Indochine et Algérie et dans la crypte du Monument aux Morts de la ville de Levallois-Perret, où il résidait, et sur le mémorial départemental AFN de Nanterre.

 

Sources :

http://www.memorialgenweb.org

Informations de Stéphane Protois et de Bernard Butet.

Encyclopédie Wikipédia.

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Publié le 25 Février 2023

Au lieutenant Legroux, de Colombes.

Gérard Legroux nait le 23 septembre 1932 à Colombes dans les Hauts-de-Seine.

Lieutenant de réserve, il rejoint la première batterie du 47e régiment d’artillerie pour la guerre en Algérie. Puis il intègre un commando de chasse, formé avec une compagnie du 1/47, qui s’illustre brillamment sous le nom de commando de chasse Kimono 21.

Les commandos de chasse sont des unités militaires  créées en 1959. Leur but consiste à mener des opérations de contre-guerilla et démanteler les katibas (unité algériennes) hostiles à la présence française en Algérie. Il s'agit, dans le cadre du Plan Challe, de mettre sur pied des unités mobiles, héliportées, capables d'exploiter sur le champ des renseignements pour harceler, traquer et mettre hors d'état de nuire les groupes rebelles déjà affaiblis par la bataille des Frontières. Les commandos de chasse seront dissous en avril et mai 1962.

 

Blessé après 46 mois de campagne lors d’un coup de main près de Nelsonbourg, au sud de Médéa, le lieutenant Legroux décède à l’hôpital militaire Maillot le 23 août 1960. Il est enterré dans le carré militaire du cimetière de Colombes.

Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, le lieutenant Legroux était aussi tituaire de la Croix de la valeur militaire et avait reçu trois citations à l’ordre de la division.

 

Sources :

http://www.memorialgenweb.org

Informations de Stéphane Protois et de Gilles Gauthier.

Encyclopédie Wikipédia.

Le commando de chasse Kimono 21 part en opérations.

Le commando de chasse Kimono 21 part en opérations.

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Publié le 19 Octobre 2022

A La Garenne-Colombes la disparition de mon frère d’armes.

 

« Jean-Pierre Rambeaud, demeurant au 7 rue Noël Pons à La Garenne-Colombes, est décédé le 15 octobre 2022. Il était né le 27 mars 1941 à Montauban. C’était un para.

Jean-Pierre fut engagé pendant trois ans (de 1960 à juin 1963) au 2e puis au 3e RPIMa sous le numéro de Brevet Parachutiste 172158 pour servir la France pendant la guerre d'Algérie.

Ses faits d’armes lui avaient valu de recevoir la croix du Combattant, le titre de Reconnaissance de la Nation et la médaille commémorative AFN. Il était en outre médaillé au nom des associations de l’Union Nationale des Combattants (UNC) et de l’Union Nationale des Parachutistes (UNP) ; associations dont il était par ailleurs porte-drapeau.

Notre ami Jean-Pierre était et restera dans nos cœurs. Il était un pilier des comités locaux de l’UNC et de l’UNP. Son investissement d'ancien combattant se manifestait par sa présence aux nombreuses commémorations et autres cérémonies patriotiques, sans compter les dizaines de défilés sur les Champs-Elysées vers l'Arc de Triomphe ; les veillées à la Flamme du Soldat Inconnu que nous avons eu l'honneur de commémorer ensemble pour la grande fête de notre Saint Patron ''Saint Michel''.

Jean-Pierre était un homme simple, discret, d'un caractère bien trempé comme beaucoup d'anciens, assez solitaire parfois dans ses moments de retrait dans sa maison en province dans la région de Montauban, mais qui aimait aussi les joyeux moments de cohésion, de rassemblement et de partage.

Nous garderons le meilleur souvenir de son amitié et de l'image d'un grand frère d'armes...

Que Saint Michel puisse l'accueillir au Paradis des Parachutistes !

Nous présentons nos très sincères condoléances à son épouse et à sa fille et partageons leurs peines.

 

Une cérémonie se tiendra à son attention, le 25 octobre 2022 à 10h00 pour le recueillement au crématorium du Mont Valérien, 104 rue du Calvaire 92000 Nanterre.

La 44e section patriotique Garennoise sera présente pour lui rendre les honneurs ! Et si quelques hiérarchiques militaires, anciens, camarades parachutistes où porte drapeau RPIMa veulent se joindre à nous, sachez que vous êtes là bienvenue pour l'accompagner.

Par Saint Michel...

A-P Francis GOUIN

Porte drapeau de l'Amicale des anciens du 35e RAP ».

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Publié le 13 Août 2022

A la mémoire de Pierre Barbeau, de Bourg-la-Reine.

Né le 27 juin 1934 à Valence dans la Drôme, Pierre Barbeau intègre Saint-Cyr et est de la promotion « Ceux de Dien-Bien-Phu » de 1953 à 1955. Ce nom de baptême est donné « en hommage aux 15.000 combattants de Dien-Bien-Phu qui ont lutté héroïquement du 13 mars au 7 mai 1954 pour l’honneur des Armes de la France. A la mémoire des 4.500 d’entre-eux tués ou disparus et des 6.000 morts en captivité entre le 8 mai et le 31 août 1954 sur les pistes et dans les camps de prisonniers ».

Le sous-lieutenant Barbeau débarque en Algérie. Il est officier au sein du 19e régiment de chasseurs à cheval, le régiment dont Grouchy a été le chef de corps en 1813. De Saumur en 1956, le régiment est établi à El Esnam en Algérie pour le poste de commandement et les 2e et 3e escadrons et dans le secteur de Palestro pour le 1er escadron. En 1957, l’unité est positionnée sur le secteur Maillot (wilaya de Bouira).

Pierre Barbeau est blessé le 21 février au cours d’une action contre une mechta. Le lendemain, il meurt des suites de ses blessures. Il avait 22 ans et habitait Bourg-la-Reine. Titulaire de la Légion d’honneur et de la croix de la Valeur militaire, il est cité : « A pris dès son arrivée en Afrique du Nord le commandement d'un peloton de commando. Le 21 février 1957, au cours de l'abordage d'une mechta dans laquelle se cachait un chef terroriste local, a pénétré en tête de ses hommes dans l'habitation. A été grièvement blessé alors qu'il cherchait à débusquer le rebelle sans risquer d'atteindre les femmes et les enfants qui se trouvaient dans la même pièce ».

 

En 2006, les anciens de la promotion de Saint-Cyr du sous-lieutenant Barbeau, inaugurent un monument à la mémoire des 51 officiers de cette promotion, tombés pour la France, en Algérie, entre 1955 et 1962.

 

 

 

Sources :

http://www.memorialgenweb.org

Informations de Stéphane Protois et d’Annie Frier.

Encyclopédie Wikipédia.

A la mémoire de Pierre Barbeau, de Bourg-la-Reine.

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Publié le 16 Avril 2022

A la mémoire du capitaine Georges de Geyer d’Orth – Courbevoie.

Georges Alain Marie de Geyer d’Orth nait le 16 janvier 1920 à Pontivy, commune du Morbihan. Il est issu d’une vieille famille noble, originaire de Suède, puis d’Autriche et d’Alsace. C’est d’ailleurs après la Guerre franco-prussienne que la famille décide de s’installer en Bretagne. Chez les Geyer d’Orth, on ne compte plus les militaires ayant servi la patrie, de même que des diplomates et des hommes d’Eglise.

Georges est le fils de Jacques de Geyer d’Orth et d’Isabelle de Perrien de Crenan. Le 3 octobre 1945, à Rennes, Georges de Geyer d’Orth épouse Anne-Marie Thomas de la Pintière.

Père de famille, militaire de carrière, capitaine au 29e bataillon de chasseurs à pied, le baron Georges de Geyer d’Orth est envoyé en Algérie. Il y trouve la mort le 8 juin 1956 en Haute-Kabylie.

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Courbevoie (là où il était recensé au moment de son décès) et de Pontivy, sur les mémoriaux AFN de Vannes et de Nanterre. Le capitaine de Geyer est enterré dans le carré militaire du cimetière de Pontivy. Il était chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, croix de la Valeur militaire.

 

 

Sources :

http://www.memorialgenweb.org

Informations de Stéphane Protois, Jean Lucien Tessier, Pierre Gomez, Francis Libaud.

Encyclopédie Wikipédia.

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Publié le 4 Septembre 2021

Jacques Cheneval du Plessis-Robinson.

Jacques Cheneval est né à Paris le 8 juillet 1935.

Sergent dans l’armée de l’Air, attaché à la B.A. 708 de Meknès, Jacques Cheneval est Mort pour la France le 15 décembre 1960. Il avait vingt-cinq ans. Sa sépulture se trouve au carré militaire du cimetière communal du Plessis-Robinson.

 

La Base 708 de Meknès.

A l’époque, Meknès est situé à un emplacement stratégique dans le cadre de la pacification de l'est et du nord marocains entre 1914 et 1926. Les tâches affectées au groupe aérien de Meknès comprennent de l'observation, du transport de blessés, les liaisons avec les postes avancés, le bombardement et la prise de vues photographiques pour établir les cartes des régions difficiles d'accès que sont les montagnes au Maroc.

En septembre 1917, une escadrille s'installe à Meknès (escadrille F553) puis en novembre 1918, un groupe de bombardement est constitué à Meknès mais les avions rendus disponibles en Europe avec l'armistice ne seront en service au Maroc qu'en août 1919 avec l'arrivée des escadrilles de bombardement. Le 1er août 1920, toutes les moyens aéronautiques militaires au Maroc sont regroupés dans une seule unité : le 37e régiment d'aviation (sera dissous le 1er septembre 1933), dont un des chefs, Albert Mézergues, décédé en 1925, donnera son nom à la base de Meknès en 1947. À cette époque, l'escadrille est équipée de Breguet 14 A2.

Après l'armistice de 1940, la situation de l'aéronautique militaire française est assez compliquée, un certain nombre de groupes de chasse se replient depuis la France vers l'Afrique du Nord, puis vers Meknès. De même, l'activité de l'Ecole de l’Air de Salon-de-Provence est transférée à Marrakech, où est créée l'Ecole d'Application du Personnel Navigant (EAPN) en 1943, qui reprend le nom d'Ecole de l’Air en 1944 avant son retour à Salon de Provence.

Pendant la période de Vichy, la base aérienne de Meknès est occupée par deux escadrilles de bombardement entre 1940 et 1942. Après le débarquement des alliés à Casablanca le 8 novembre 1942, les cartes aéronautiques françaises sont rebattues, et la base aérienne de Meknès connaît un certain déclin, alors qu'un terrain d'aviation est implanté par les Américains à quelques kilomètres au sud de la ville pour assurer des fonctions logistiques. En décembre 1943, est décidé le transfert à Meknès de la "division chasse" installée en avril 1943 à l'EAPN de Marrakech qui cohabitait avec les groupes de bombardement américains présents au Maroc depuis leur débarquement. La "division chasse" prend alors le nom de Centre d'Instruction à la Chasse (CIC) de Meknès, organisé en trois escadrilles et disposant de 108 appareils de divers types, en provenance des quelques unités opérationnelles stationnées en Afrique du nord.

Après la guerre, une école de pilotage et de formation de moniteurs, en provenance de Meknès, s'installe sur la base aérienne de Tours et une patrouille acrobatique s'y constitue, qui vole sur Stampe SV-4, sous la direction du capitaine Roger Perrier. Le 1er septembre 1947, la patrouille de Tours est transférée à Étampes où elle prend le nom d'escadrille de présentation de l'armée de l'air n°58 (EPAA 58) qui deviendra par la suite la Patrouille de France.

En janvier 1947, le CIC fusionne avec le centre de perfectionnement à la chasse (CPC), devient l'École de Chasse Christian Martell, et la base aérienne de Meknès prend le nom de BA 708 « Mézergues ».

Dans le cadre des accords établis au moment de l'indépendance du Maroc (mars 1956), la base aérienne de Meknès reste sous contrôle français jusqu'en 1961. L'école reçoit des MD 450 Ouragan à partir du début de 1957, puis des Fouga Magister et atteint-là son apogée.

Le 6 mars 1961, l'école de chasse quitte Meknès pour s’implanter, regroupée avec l'école de la base 707 de Marrakech, sur la base aérienne BA 109 de Tours. La base aérienne de Meknès passe alors sous commandement marocain pour devenir la 2e Base aérienne des Forces Aériennes Royales.

 

 

Sources :

http://www.memorialgenweb.org

Informations de Stéphane Protois, François Leplus.

Encyclopédie Wikipédia.

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Publié le 28 Août 2021

Jean Pouillien d'Issy-les-Moulineaux.

Jean Pouillien est né le 12 janvier 1937. Sergent dans l’armée de l’Air, il est mort pour la France en Algérie (non loin d’Oran) le 21 décembre 1952. Il était titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de la Valeur militaire avec palme, à laquelle il convient d’ajouter une citation à l’ordre de l’Armée.

Réputé sans famille, le Souvenir Français d’Issy-Vanves entretient la tombe du sergent Pouillien depuis des années.

 

 

Sources :

http://www.memorialgenweb.org

Informations de Stéphane Protois, Christiane Level-Debray, Danièle Robbe.

Crédit photographique : archives du Comité d’Issy-Vanves.

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Publié le 19 Août 2021

A la mémoire de Maurice Cassis.

Sur ce site de la Délégation du Souvenir français des Hauts-de-Seine, nous avons publié le 15 mai 2011 un article relatif au massacre d’Oran en juillet 1962, en prenant l’exemple de la sépulture de la famille Cassis, au sein du carré militaire du cimetière de Meudon (Trivaux).

Avec cet article, nous avons apporté des éléments et des explications sur ce massacre, tout en évoquant la mémoire de Maurice Cassis et en indiquant sa disparition à ce moment-là.

Sept années après cette publication, nous avons retrouvé une photographie et des éléments relatifs à Maurice Cassis grâce au bulletin n°6 de l’association SOLDIS. Présidée à l’époque par le général (2S) Henry-Jean Fournier, celle-ci a pour but, entre autres, de connaître la vérité sur les militaires portés disparus en Algérie et de porter haut leur mémoire.

Voilà ce qu’il est indiqué : « On pense que le soldat Maurice Cassis a disparu, le 5 juillet, aux alentours de la gare d’Oran. Provenant de l’Ecole militaire de Kolea, il bénéficiait d’une permission pour se rendre dans sa famille à Oran et avait pris le train pour cette ville, à Blida, le 5 juillet à 8h00. Personne n’entendra plus jamais parler de lui. En réponse aux questions de sa famille, l’autorité militaire répondit, deux ans après : « La seule explication possible de cette disparition repose sur le fait que le voyage de Maurice Cassis à Oran se situe à une époque où cette ville se trouvait livrée aux exactions d’éléments incontrôlés du F.L.N. Il y a donc lieu de présumer que, en arrivant à destination, le soldat Cassis a été enlevé par un groupe de ces éléments ».

Maurice Cassis était né à Oran le 27 avril 1941. Il avait 21 ans, 2 mois et 8 jours et est Mort pour la France. Son nom ne figure pas sur le monument aux morts départemental de la guerre d’Algérie, situé à Nanterre.

 

Sources :

  • Archives du Souvenir Français des Hauts-de-Seine.

 

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