Publié le 29 Août 2011

 

2e DB à Paris

 

 

La 2ème Division Blindée du général Leclerc défile sur les Champs-Elysées – Août 1944.

 

En ce 67ème anniversaire de la Libération de Paris, le lieutenant-colonel Patrice Fichet, président du Comité de Colombes du Souvenir Français nous propose le témoignage du capitaine Jean Mauras, que nous saluons !

 

« Bien que ce récit puisse paraître à certains peu crédible, il existe encore certainement des témoins qui doivent se souvenir des événements, que ma mémoire (et surtout un carnet de route écrit au jour le jour depuis 1940), vont me permettre de relater aussi fidèlement que possible !

 

Les mêmes détracteurs diront aussi qu’il n’a rien de glorieux ! Mais une vie de soldat m’a appris que la guerre n’est pas faite que d’actes héroïques, et qu’elle réserve parfois des surprises et des actions qui, en temps de paix, seraient sans importance, pour ceux qui les commettent.

 

Après le débarquement à Utah Beach, le 1er août 1944, et la dure campagne de Normandie, mon unité de la 2ème DB (Division Blindée) arrive à Paris dans la matinée du 26 août. L’après-midi, c’est la remontée des Champs-Elysées jusqu’à l’Etoile dans une atmosphère de joie inoubliable, au milieu d’une foule de Parisiens en délire ! Mais la lutte continue car l’ennemi s’est retiré dans la banlieue, et nos unités livrent de durs combats. Ma mission présente comporte la charge fort lourde de ramener des dépôts américains des blindés aux unités engagées en remplacement des chars détruits au combat. Mission délicate, car le personnel dont je dispose ne permet que, selon la formule des marins, « d’armer » les véhicules. Autrement dit, chacun de nous conduit un engin démuni de son équipage de tireur, radio et chef de voiture, et de ce fait, à la merci d’une simple patrouille ou d’un blindé adverse en état de combattre.

 

Je dois exécuter les ordres reçus, mais conscient des risques qu’ils comportent, chaque fois que je le peux, accompagné d’un simple conducteur, je pars faire une reconnaissance de l’itinéraire que j’emprunterai par la suite avec ma colonne de véhicules.

 

C’est ainsi, qu’ayant reçu, dans la matinée, pour mission d’emmener des blindés à nos unités qui combat au nord de la capitale, je décide d’aller reconnaître une route sûre dans l’après-midi du 27 août 1944, avec un Dodge, piloté par le matelot Raymond Sicre. Mais, arrivés sur les quais de Seine, au niveau d’un pont (dont j’appris par la suite que c’était le pont de Gennevilliers), des éléments de circulation de notre division m’informent que nous ne pouvons pas aller plus loin, car les combats font rage à quelques kilomètres au nord. Et on ignore où sont les nôtres et les positions ennemies.

 

Déçu, je décide de retourner à mon cantonnement pour rendre compte de l’impossibilité provisoire d’exécuter la mission. Mais au lieu de prendre le chemin de l’aller, nous suivons la Seine par les quais… direction le bois de Boulogne ! Dans ma tête cependant, je vois mes camarades des chars qui combattent, et je me dis qu’il faut que je les aide en leur amenant ces engins neufs. Chemin faisant, nous arrivons devant un autre pont avec des panneaux : l’un indique Clichy-Paris, l’autre, en traversant le pont : Asnières, Bois Colombes, Colombes.

 

Il n’y a personne. Mais, en nous approchant prudemment, nous constatons que des chicanes sont toujours en place. L’heure tardive (plus de 18h) m’incite à prendre la direction de Clichy. Mais toujours au fond de moi se présente l’image des amis au combat… et mes chars de réserve ! La rue, déserte, soudain s’anime et nous sommes arrêtés. La vue de nos tenues et les insignes de la DB du véhicule dans un premier temps rassurent, puis déchaînent la joie autour de nous. Aux cris de « Leclerc », bientôt c’est la foule. Non sans peine, nous pouvons parler et demander des renseignements et soudain une idée folle traverse mon esprit toujours obsédé par la non-livraison de mes blindés. N’existe-t-il pas une possibilité de rejoindre la zone des combats de l’autre côté de la Seine ? A ma question, on me répond qu’il existe un axe « Colombes-Saint-Denis ». Mais que l’on ignore si la voie est libre et tenue pas les nôtres ! Les scrupules des risques à faire courir à mon fidèle Sicre sont balayés par une déclaration péremptoire : « Lieutenant, on y va ! ». Et c’est ainsi que nous franchissons le pont d’Asnières. La première chicane est libre, mais, soudain, au moment de passer la deuxième (sortie du pont) des hommes en armes nous entourent. L’émotion s’arrête de part et d’autre. Nous, en voyant les brassards FFI, eux, en reconnaissant des « Leclerc » : cris de joie, embrassades. Le scénario de tout à l’heure recommence et, au milieu du tumulte, j’obtiens le silence et je demande à nouveau des renseignements sur mon itinéraire de déviation. C’est alors que l’on me propose de me guider à travers Asnières vers Bois-Colombes. Mes FFI du pont ajoutent qu’ils n’ont rien vu : ni des Allemands, ni des Français, et que nous sommes les premiers « Leclerc » qu’ils accueillent ! Plus loin, on ne sait qu’une chose : qu’il règne un grand calme ! Et qu’il semble bien que les Allemands se sont retirés vers Saint-Denis. Ainsi se confirme à mes yeux l’interdiction qui m’a été faite au pont de Gennevilliers. Mon naturel m’a toujours porté à l’action, et ayant pesé le pour et le contre, ma décision prise, je m’y tiens, quoiqu’il puisse arriver ! Mais j’ai charge d’âmes car en cours d’attaque, que nous pourrions-nous faire, pratiquement sans armes… et un malheureux véhicule ? C’est à ce moment qu’intervient la folle inconscience de nos compatriotes. Dans l’exaltation et l’enthousiasme, chacun veut marcher vers l’inconnu ! Gagnés par cette folie collective, nous avançons au milieu d’une foule de plus en plus nombreuse. Notre pauvre camionnette surchargée roule lentement et partout, ce ne sont que des « Vive de Gaulle ! Vive Leclerc, vive la France ! ».

 

Toujours en tête mon leitmotiv « Colombes-Saint-Denis », je me souviens cependant avoir prononcé « Rue Guerlain » à Colombes, et ces mots entendus par nos guides font qu’après avoir traversé Bois-Colombes, nous atteignons la rue Guerlain ! Pourquoi cette rue plutôt qu’une autre ? Simplement parce que j’ai promis, trois mois plus tôt, en quittant Oran, à ma jeune femme (qui va rester seule) que si le hasard veut que je passe près de Paris, j’irai rassurer sa mère dont elle n’a plus de nouvelles depuis 1941. Et le hasard fait que je suis rue Guerlain où habitent depuis 1870 (date d’arrivée de son arrière grand-mère) la famille et la mère de ma compagne !

 

Je ne peux que l’embrasser et échanger quelques nouvelles car la rue est envahie par les voisins, et comme les « voyageurs » embarqués sont Colombiens, il faut limiter les effusions et aller à l’Hôtel de ville. D’où vient-il et où a-t-il été trouvé ce bien modeste drapeau tricolore du 14 juillet qui est accroché au balcon ? Mystère ! Mais ce dont je me souviens, c’est l’obligation de fêter à grand renfort de breuvages divers et variés l’événement « des Leclerc à Colombes » !

 

Qu’il me soit pardonné : mon axe « Colombes-Saint-Denis » est bien loin – mes idées encore relativement nettes me font admettre qu’à l’heure du moment (plus de 20h), il est hors de question d’aller le reconnaître ! De plus, mon fidèle matelot et la majorité des mes « guides » occasionnels sont hors d’état de conduire, ou de m’indiquer une route quelle qu’elle soit.

 

Un dernier « pot » et  un dernier « vivat » et je songe à prendre le volant et le chemin du retour. De mes souvenirs d’avant-guerre, il me revient à l’esprit, que lorsque je venais en permission voir ma fiancée, je prenais entre Paris et Colombes une ligne de trolleybus, qui partait de la vieille église. Je dois promettre à nos admirateurs de revenir pour m’obliger à tenir ma promesse, certains veulent m’accompagner. Il est vrai que la plupart, rendus euphoriques tant par la joie, l’exaltation, que par les libations me suivraient au bout de la Terre si je le proposais. C’est ainsi qu’avec mon guidage de caténaires « Colombes-Porte de Champerret » j’emmène mon chargement humain au Bois de Boulogne fort tard dans la nuit.

 

Le lendemain, dès que mes idées sont clarifiées, je pars rendre compte « qu’il est risqué d’emmener des blindés sans équipage en renfort, mais qu’il peut y avoir une possibilité par une rocade « Colombes-Saint-Denis » d’approcher au plus près de la zone de combats ». Il m’est répondu que la mission est provisoirement suspendue – et il me semble que l’on ne tient pas compte de mon renseignement. Quelque peu décontenancé, je reviens à mon cantonnement et retrouve mon matelot, mes compagnons (et compagnes, car je dois préciser qu’elles sont présentes et aussi enthousiastes que les Colombiens) de la veille…

 

Il faut bien se résoudre à ramener tous ces gens, d’autant qu’il y a parmi eux des jeunes adolescents et adolescentes !

 

Cette fois, la route indiquée passe par le pont de Neuilly, La Défense, Courbevoie, La Garenne-Colombes. Inutile de préciser que partout, ce n’est qu’effusions, embrassades… Tous veulent nous retenir, mais pour moi, il me faut arriver à Colombes. Ayant quitté le bois à 13h30, nous n’arrivons à l’église de Colombes qu’à 15h30 ! Mais en écrivant le mot « délire », je suis en dessous de la vérité. Voici ce que j’écris sur mon carnet de route : « 15h30. Arrivée à Colombes. C’est du délire ! Une masse de gens monte sur le Dodge (dont les arceaux, entre parenthèses, se sont brisés) et on traverse la ville en tous sens. Pour pouvoir être libre auprès de ta mère, je dois promettre de rejoindre les gens qui assaillent la camionnette ».

 

Tournées de cafés, du presbytère pour une fête de la Croix-Rouge. Et chaque fois, nous devons à nouveau boire à la santé des Alliés, de de Gaulle, de Leclerc… Effusions, ovations, photographies (dont hélas je n’ai jamais pu avoir d’épreuves). Il nous faut parler, répondre à des milliers de questions et toujours… trinquer ! Je me souviens d’un monsieur âgé, des immeubles en briques de l’avenue Paul Bert, qui veut à toutes forces « boire avec les libérateurs » la bouteille de champagne qu’il a conservé pendant l’Occupation pour cela !

 

Aux environs de 20h, je peux enfin retrouver la rue Guerlain. Mais « nos épreuves » ne sont pas terminées, car tous les amis du quartier viennent aux nouvelles et chacun de demander ce qu’est devenue ma femme, comment se passe notre vie en Afrique du Nord depuis 1941…

 

C’est un véritable interrogatoire auquel, malgré la fatigue, nous répondons du mieux possible. Chacun boit nos paroles, veut nous approcher : le pompon de mon fidèle Sicre résiste cependant à l’assaut… mais à quel prix !

 

On réussit à prendre un peu de nourriture chez les voisins, mais notre Dodge est toujours occupé par nos admirateurs. Et pour les satisfaire, nous devons encore une fois faire un tour d’honneur à grand renfort de klaxon, hurlements, cris divers, dans la ville. Le malheureux véhicule est aussi chargé « qu’une voiture de métro aux heures de pointe, lorsqu’un incident a ralenti la cadence de passage des rames ». Tard dans la nuit, nous rejoignons Paris.

 

C’est ainsi, qu’avec Raymond Sicre : un officier et un marin du régiment blindé des fusilliers marins de la Division Leclerc furent les premiers militaires alliés à rentrer dans Colombes, sans l’avoir prévu, en ces deux journées d’août 1944, qu’ils n’oublieront jamais ».

 

 

Capitaine Jean Mauras.

 

 

Lire la suite

Publié le 14 Août 2011

 

STO 3

 

Le tournant de 1942.

 

Début 1942, en conséquence immédiate de la prise de conscience d’une guerre longue et difficile à venir, l’ensemble des territoires occupés par l’armée allemande et leurs ressources économiques doivent désormais être utilisés pour soutenir l’effort de guerre. Fritz Sauckel(8) et son représentant particulier en France, Julius Ritter(9) se voient confier, en mars 1942, la mission de mobiliser la main d’œuvre des pays occupés au profit de l’effort de guerre allemand. En France, Pierre Laval revient à la tête du gouvernement, le 18 avril 1942, sous la pression allemande. Il est aussitôt confronté à l'exigence des autorités d’occupation qui lui réclament 350.000 ouvriers. En juin 1942, le gouvernement français parvient à un difficile compromis avec les allemands, ce qui lui permet, dans un premier temps, de sauver la face devant l’opinion publique française(10). La France fournira immédiatement 150.000 ouvriers en échange de 50.000 prisonniers de guerre, rendus à leur foyer. C'est la « Relève ».

 

Afin de justifier cette politique auprès de l’opinion publique, une opération de propagande accompagne, le 11 août 1942, à Compiègne, l'arrivée du premier train de prisonniers : 1.200 agriculteurs qui resteront les seuls bénéficiaires tangibles de cette politique. Elle n’obtient pourtant pas le succès escompté en dépit des avantages accordés aux volontaires (salaires élevés, prime de séparation). Fin 1942, les résultats sont donc loin d’être à la hauteur des espérances. Furieux de ce manque d’efficacité, Fritz Sauckel refuse d'appliquer l'accord de juin 1942 permettant le retour de prisonniers de guerre. Pour obtenir des résultats concrets, le gouvernement va devoir employer des méthodes de plus en plus coercitives vis-à-vis de la population française. Par une loi du 16 février 1943, Laval met en place le Service du travail obligatoire pour les jeunes gens nés en 1920, en 1921 et en 1922(11). Des sanctions sont prévues pour les réfractaires. Les exigences allemandes se font chaque fois plus sévères. En 1943, Fritz Sauckel réclame désormais un million de travailleurs. Une seconde loi en février 1944 durcit encore la situation. Elle réquisitionne tous les hommes de seize à soixante ans et toutes les femmes sans enfants de dix-huit à quarante-cinq ans si leur maintien dans un emploi en France n'est pas indispensable à l'économie nationale.

 

Les travailleurs sont envoyés dans des établissements industriels allemands(12) pour remplacer une main d’œuvre non qualifiée. Au total, un peu moins de 650.000 français vont partir travailler en Allemagne entre juin 1942 et juillet 1944. Les estimations les plus récentes considèrent que 35.000 d’entre eux y ont perdu la vie(13). Au cours de cette période, la France sera, en nombre d’hommes mobilisés, le troisième contributeur européen à l’effort de guerre allemand après la Pologne et la Russie. A la différence de ces deux pays ayant perdu toute autonomie politique, l’Etat français se distinguera et organisera, pour le compte de l’occupant, l’envoi en Allemagne des travailleurs français. En plus des personnes relevant strictement du service du travail obligatoire, la situation des personnes impliquées dans le travail au service de l’Allemagne comprend des situations diverses. Les victimes du S.T.O. ne sont les seules à travailler pour l’Allemagne. Au cours des deux premières années d’occupation, la propagande allemande essaye d’attirer volontairement en Allemagne une main d’œuvre désœuvrée et qualifiée. Au début de 1942, 60.000 personnes travaillent déjà en Allemagne. Au total, en sus des requis du S.T.O., environ 200.000 personnes seront des travailleurs volontaires et 250.000 prisonniers de guerre seront utilisés de gré ou de force comme travailleurs sur le territoire allemand.

 

On le voit les lignes de démarcation entre les statuts ne sont pas si claires. Cette difficulté a contribué à des controverses durables dans l’après guerre. Comme en témoigne l’histoire désormais célèbre de Georges Marchais, secrétaire général du Parti Communiste Français (1970-1994), il fut accusé après la guerre d'avoir été volontaire en Allemagne chez Messerschmitt et non pas envoyé au S.T.O contre son gré. Selon son biographe, Marchais ne fut ni volontaire ni requis du S.T.O. Il fut muté en Allemagne par l'entreprise qui l'employait déjà en France depuis 1940. Son parcours est comparable au sort de milliers de Français, contraints de travailler pour les Allemands en France ou en Allemagne.

 

Au final, les résultats obtenus part les autorités françaises en termes de travailleurs réellement envoyés en Allemagne n’ont jamais satisfait complètement les exigences des autorités allemandes. le S.T.O. apparaît donc comme un double échec, tant du point de vue du Reich que pour la politique de collaboration du gouvernement de Pierre Laval. D’abord destinée à adoucir le traitement réservé à la France, la collaboration doit également assurer une nouvelle place favorable dans l’Europe sous la domination du Reich de l’après guerre. Cette politique et ses conséquences pour les jeunes français fut largement une illusion. Le travail obligatoire a provoqué, en 1943, la première fissure grave entre la population et Vichy. Il figure au premier rang des reproches adressés au régime. Si la majorité des Français peut conserver une attitude attentiste jusqu’en 1943 et se référer à l’image rassurante du Maréchal, le service du travail obligatoire va désormais obliger les individus à prendre position pour ou contre Vichy. Se soumettre implique de devoir partir travailler pour l’Allemagne. Le premier effet tangible du S.T.O. a donc été de jeter dans la Résistance une part très importante des jeunes gens menacés. Beaucoup d'entre eux préféreront rejoindre les maquis plutôt que de partir pour l'Allemagne. On peut considérer que cette loi de 1943 a d’abord été un magnifique cadeau pour les capacités de recrutement de la Résistance intérieure. Des actions d’éclats ont été menées spécifiquement contre le service du travail obligatoire. La mémoire d’une des actions les plus célèbres de la Résistance est conservée par une plaque gravée à l’entrée du ministère du Travail. Le 25 février 1944, au siège du S.T.O., 3, place de Fontenoy, un commando dirigé par Léo Hamon pénètre dans les locaux et réussit la destruction du fichier administratif des appelés de la classe 42, appelés à partir travailler en Allemagne(14).

 

Après la guerre.

 

Après la guerre, les enjeux de mémoire ont provoqué une dernière controverse importante et a concerné le statut juridique des victimes du S.T.O. La loi du 14 mai 1951 a créé un statut donnant aux victimes du service du travail obligatoire en Allemagne la qualité de personnes « contraintes au travail en pays ennemi ». La fédération regroupant les français astreints au travail obligatoire a choisi le titre de « Fédération nationale des déportés du travail ». Les associations de déportés ont intenté des actions judiciaires contre l'appellation choisie par les anciens du S.T.O. Un arrêt de la Cour de cassation en date du 23 mai 1979 a interdit à cette fédération d'user des termes de déporté ou de déportation. Saisie de nouveaux recours, la Cour de cassation, siégeant en assemblée plénière, a confirmé le 10 février 1992 ses arrêts précédents, en déclarant que « seuls les déportés résistants et les déportés politiques, à l'exclusion des personnes contraintes au travail en pays ennemi », pouvaient se prévaloir du titre de déporté. C'est donc cette jurisprudence qui s'applique actuellement.

 

A l'occasion des cérémonies marquant le cinquantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1995, le retour des victimes du S.T.O. a été tout spécialement célébré le 11 mai 1995 à Paris au cimetière du Père-Lachaise, face au mémorial où repose une victime inconnue du Service du Travail Obligatoire. Dernière avancée, un arrêté en date du 16 octobre 2008, a accordé une carte officielle aux victimes du Travail Forcé en Allemagne nazie.

 

 

 

Luc Tessier

Docteur en économie – Enseignant à l’Université Paris-Est, Marne-la-Vallée.

 

 

Sources :

·         Albert Speer, Au cœur du troisième Reich, les grandes études contemporaines Ed. Fayard 1971

·         Homburg Heidrun, Aspects économiques de l'occupation allemande en France, 1940-1944: l'exemple de l'industrie électrotechnique. In: Histoire, économie et société. 2005, 24e année, n°4. pp. 527-543..

·         Mark Spoerer, Motivations, contraintes et marges de manoeuvre des entreprises allemandes dans l'emploi de travailleurs forcés pendant la Seconde Guerre mondiale In: Histoire, économie et société. 2005, 24e année, n°4. pp. 545-553..

·         Jean Quellien, Bernard Garnier Françoise Passera Collaboration(s), La Main-d'oeuvre Française Exploitée par le IIIe Reich (2003) 704 p. (2003) Centre de Recherche d'Histoire Quantitative (CRHQ) CNRS : UMR6583 – Université de Caen

·         Patrice Arnaud, Les STO - histoire des Français requis en Allemagne nazie, Paris, CNRS Editions, 2010, 592 p.

·         Jacques Evrard, La Déportation des travailleurs français dans le IIIe Reich, Fayard, Les grandes études contemporaines, Paris, 1972.

·         Patrice Arnaud, Les Travailleurs civils français en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale : travail, vie quotidienne, accommodement, résistance et répression, thèse de doctorat, Université de Paris-I, 2006, 1942 p.

·         Jacques Martin, Carnets de guerre, en collaboration avec Julie Maeck et Patrick Weber, 2009, Casterman.

·         Françoise Berger, L’Exploitation de la main-d’œuvre française dans l’industrie sidérurgique allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, Revue d'histoire moderne et contemporaine, juillet-septembre 2003.

·         J.-P. Azema & F. Bedarida dir., La France des années noires, 2 vol., Seuil, 1993 (rééd. 2000)

·         P. Burrin, La France à l'heure allemande 1940-1944, Seuil, 1995

·         J. Jackson, La France sous l'Occupation, 1940-1944, Flammarion, Paris, 2004

·         J.-P. Azéma, De Munich à la Libération, Le Seuil, Paris, 1979 (Nouvelle Histoire de la France contemporaine), 5e éd. rev. et aug., 1996

·         J.-P. Azéma & F. Bédarida dir., La France des années noires, 2 volumes, Le Seuil, Paris, 1993

·         J.-P. Azéma & O. Wieviorka, Vichy et les Français, Fayard, Paris, 1992  Vichy 1940-1944, Perrin, Paris, 1997 / M. O. Baruch, Le Régime de Vichy, La Découverte, Paris, 1996

·         P. Burrin, La France à l'heure allemande, Le Seuil, Paris, 1995 / É. Conan & H. Rousso, Vichy un passé qui ne passe pas, Fayard, Paris, 1994

·         Le Régime de Vichy, coll. Que sais-je ?, P.U.F., Paris, 2007.

·         La Main-d'œuvre française exploitée par le IIIe Reich, actes du colloque international de Caen (novembre 2001), Centre de Recherche d’Histoire quantitative, Caen, 2001, textes rassemblés par B. Garnier, J. Quellien et F. Passera

 

Notes de lecture

[1] « un des aspects les plus surprenant de cette guerre est que Hitler ait voulu éviter à son peuple les épreuves que Churchill et Roosevelt imposèrent au leur sans hésiter » P.304, Albert Speer, Au cœur du troisième Reich, les grandes études contemporaines Ed. Fayard 1971

2 Id page 311

3 Homburg Heidrun. Aspects économiques de l'occupation allemande en France, 1940-1944: l'exemple de l'industrie électrotechnique. In: Histoire, économie et société. 2005, 24e année, n°4. pp. 527-543.

4 On peut citer le cas de l’entreprise AIR-ÉQUIPEMENT à Bois-Colombes fin 1942, des techniciens, ouvriers et tourneurs, ont été arrêtés sur leur lieu de travail ou bien convoqués et enfermés à la caserne Mortier à Paris, avant leur départ pour Berlin. Les parents et familles ont été avisés par courrier de leur apporter bagages et nécessaire pour y passer la nuit.

5 Le cas des usines Morane-Saulnier est exemplaire. Ses dirigeants refusèrent en 1940 la collaboration économique immédiate avec l’occupant, les ateliers furent mis sous tutelle et en partie démantelés par l’armée allemande. Des ateliers de maintenance aéronautique et une fabrication d’appareils allemands furent conservés en France pour les besoins de la Luftwaffe sous un contrôle absolu de l’occupant. Ces ateliers furent très durement bombardés par l’aviation alliée et ne purent jamais redémarrer à la Libération en raison de la disparition totale de l’outil de production.

6 Mark Spoerer, Motivations, contraintes et marges de manœuvre des entreprises allemandes dans l'emploi de travailleurs forcés pendant la Seconde Guerre mondiale In: Histoire, économie et société. 2005, 24e année, n°4. pp. 545-553..

7 Un colloque international d’histoire a été organisé à Caen en décembre 2001 pour aborder le problème de l'exploitation de la main-d'œuvre française par le Troisième Reich dans la totalité de ses dimensions. Ainsi, tout en accordant une place centrale au travail obligatoire, institué par les lois de Vichy de septembre 1942 et février 1943 (créant le STO), d'autres formes de travail pour le Troisième Reich ont été examinées : le volontariat, dont l'importance a longtemps été sous-estimée ; le travail, en France même, dans les usines ou les multiples chantiers ouverts par les Allemands, en premier lieu ceux du Mur de l'Atlantique. Sous l'angle politique, le Service du Travail Obligatoire a fortement contribué à renforcer l'hostilité envers l'occupant, mais aussi à détacher de nombreux Français du régime de Vichy et de sa politique de collaboration. Enfin, a été posée la question des enjeux de mémoire, notamment autour du statut des requis, contraints de renoncer au titre de "déportés du travail" et à la longue bataille menée par leur fédération en vue d'obtenir la reconnaissance officielle de la nation et une certaine réhabilitation auprès d'une opinion parfois portée à les considérer avec distance

8 Fritz Sauckel (1894-1946) était un responsable nazi. Il organisa les déportations de travailleurs des pays occupés vers l'Allemagne. En 1946, Il fut condamné à mort pour crimes de guerre au procès de Nuremberg et pendu.

9 Colonel SS, il est abattu le 28 septembre 1943 par un commando de résistants appartenant au groupe Manouchian. Leur destin a été popularisé par un texte de louis Aragon et mis en chanson par Léo Ferré.

10 Voir le site internet http://www.universalis.fr/encyclopedie/service-du-travail-obligatoire/

11 François Cavanna, fils d’émigré italien, évoque magnifiquement le S.T.O. dans un de ses romans à succès, « Les Russkoffs », éditions Belfond, prix interallié 1979. Envoyé à Berlin, il est affecté à la fabrication d'obus, où il rencontre Maria, une jeune Ukrainienne, son grand amour des années 1943-45. Il décrit également la violence particulière appliquée par les autorités allemandes envers les travailleurs de l’Est.

12 Certains d’entre eux seront également affectés dans l’administration, les chemins de fer allemands ou beaucoup plus rarement dans l’agriculture.

13 Le nombre exact de victimes du STO a fait l’objet de nombreuses exagérations. Le chiffre donné ici est le plus prudent, il comprend les victimes de guerre, les décès liés aux mauvaises conditions de vie et les exécutions.

14 Il est paradoxal de noter qu’il s’agit là d’une des contributions principales de Vichy à la reconstruction de l’appareil administratif français d’après guerre. Les premiers travaux de suivi statistique de la production industrielle et les premières constitutions de fichiers concernant la main d’œuvre ont été organisé pendant l’occupation par cette administration pour les besoins de la planification de la production de guerre et pour répondre aux exigences allemandes. Ils seront à l’origine de la création de l’INSEE dans l’immédiate après guerre.

 

Lire la suite

Publié le 14 Août 2011

 

Comme toutes les communes des Hauts-de-Seine, et d’ailleurs, La Garenne-Colombes a eut à souffrir du Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) pendant l’occupation allemande de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les victimes civiles de ce conflit, et qui sont nombreuses dans le carré militaire de cette ville, figurent bien souvent des hommes morts en Allemagne du fait de ce STO.

 

Exploiter les ressources françaises.

 

La relation qui s‘établit entre la France et l’Allemagne à partir de la défaite de juin 1940 se caractérise par une mise en exploitation progressive de l’ensemble des ressources de la France au service de l’Allemagne. Si le S.T.O. n’en constitue qu’un aspect parmi d’autres, il s’inscrit dans un contexte plus global de collaboration économique de la France au service de l’Allemagne. Malgré l’ampleur des spoliations, il ne fut jamais pour le IIIème Reich qu’un pis -aller destiné à redresser une situation de son économie de guerre de plus en plus difficile. Du côté français, malgré tous ses renoncements, le gouvernement de Vichy ne fut jamais en mesure de s’opposer aux exigences allemandes, ni même en situation de les satisfaire pleinement.

 

Entre septembre 1940 et la fin 1941, pendant la première partie de l’Occupation, les autorités allemandes se contentent d’une politique de pillage des actifs économiques les plus intéressants. Du point de vue de l’armée allemande, la France doit d’abord fournir des moyens économiques nécessaires à de futures campagnes militaires. Au cours de cette période, des usines jugées stratégiques sont mises sous séquestre, les matières premières et les machines outils sont emportées en Allemagne. Albert Speer, un des principaux dirigeants nazis et artisan majeur de la mobilisation économique du Reich, a souligné, à plusieurs reprises dans ses mémoires(1) cette vision trop optimiste et surtout erronée d’une guerre à court terme. Dès 1942, il estime qu’il manque, dans l’industrie allemande, un million d’hommes nécessaire à la production de guerre(2). Il déclarera, après la guerre, que le retard pris par l’Allemagne pour la mobilisation totale de ses ressources productives en 1940 et 1941 fut certainement sa plus grande erreur stratégique à l’origine de sa défaite finale. Il exercera une influence déterminante dans le glissement rapide d’une politique de pillage vers une politique plus rationnelle de mise en exploitation maximum du potentiel économique des pays occupés.

 

Dans cette nouvelle configuration, l’industrie française doit assurer une fonction primordiale de sous-traitance auprès de l’industrie allemande. Dès l’été 1941, dans les secteurs jugés prioritaires, les entreprises françaises sont submergées par les commandes de leurs partenaires du Reich. Cette politique ne se met pas en place sans quelques contradictions et ratages, y compris du point du vue de l’occupant et de l’efficacité économique des moyens industriels à son service(3).

 

Collaboration économique active.

 

A partir de 1942, une collaboration économique active de la part des entreprises françaises, des carnets de commandes pleins et des flux de production orientés quasiment exclusivement vers l’Allemagne ne les protègent pas systématiquement des réquisitions possibles d’outillages et de personnels(4). Si la France ne subit pas les mêmes exactions et la mise en coupe réglée des territoires situés à l’Est, le pays devient pourtant le meilleur fournisseur industriel de l’Allemagne. Il utilise pleinement sa main-d'œuvre pour cette production : plus de deux millions de salariés travaillent en France pour le compte de l’Allemagne. Les indemnités journalières prévues par la convention d’armistice s’élèvent à environ 400 millions de francs par jour dont une part très importante sert à financer les achats allemands. Ainsi en 1943, en France, 50% du trafic ferroviaire, 80% de la sidérurgie, 85% de la branche automobile, 90% de l'aéronautique, l'essentiel du BTP sont au service exclusif de l'effort de guerre allemand. Des secteurs moins directement stratégiques ont également largement contribué à l’effort. Ainsi sur l’ensemble de la période 1940-1944, l’industrie électrique française a assuré plus de 30% de son activité à partir des commandes allemandes.

 

De tels niveaux de production ne peuvent pas être réalisés sans une acceptation, voire une recherche systématique, des commandes allemandes. La collaboration économique du patronat français a fait l’objet de nombreuses enquêtes et poursuites judiciaires à la Libération. A la décharge des industriels, ils n’ont pas à l’époque de nombreux choix alternatifs. Les usines refusant de collaborer avec l’occupant risquent la réquisition immédiate, voire le démantèlement et le transfert des outillages vers l’Allemagne dès lors qu’elles comportent le moindre intérêt stratégique pour l’occupant. L’armée allemande est, à cette période, le seul client payant ses factures rubis sur l’ongle. La justification principale avancée après-guerre pour la défense des industriels à la collaboration économique est plus subtile : la production locale au service des commandes de l’ennemi permettait de conserver une production nationale à destination du marché français. Non sans une part de vérité, il s’agissait de protéger l’emploi local et l’outil de production sur le territoire. Ces argumentaires de défense seront très souvent utilisés par des directions d’entreprises. Le cas de Louis Renault est emblématique de la période. Il meurt en octobre 1944 certainement victimes de mauvais traitement dans sa cellule à la Prison de Fresnes. Son crime n’est pas d’avoir organisé la réouverture de ses usines au service de l’Allemagne mais d’avoir utilisé la période pour mener une politique de répression antisyndicale qui a conduit directement plusieurs militants syndicaux de l’entreprise en déportation. Pour éviter un chômage de masse, la production chez Renault redémarre en octobre 1940 avec l’assentiment de la CGT. Les usines Renault sont alors un cible évident pour les alliés et très largement détruites par un bombardement anglais en 1942(5).

 

A Lyon, Les usines Berliet suivent la même trajectoire et la même accusation de répression antisyndicale conduira Marius Berliet en prison. Le second argument de défense des industriels souligne l’importance des actions de résistance menées dans les ateliers. Le sabotage et le freinage de la productivité sont des moyens certains de se soustraire aux exigences allemandes. Pour lutter contre ces résistances, les autorités allemandes ont systématiquement renforcé leur contrôle sur la production. En septembre 1943, à la suite d’un accord signé entre Albert Speer et Jean Bichelonne, le ministre français de la production industrielle, les entreprises françaises les plus stratégiques mobilisées dans la production de guerre sont directement placées sous le contrôle d’une entreprise allemande « marraine » chargée de diriger l’ordonnancement des productions, y compris dans certains cas avec l’envoi de techniciens allemands pour superviser directement les ateliers sur place.

 

Remplacer les travailleurs allemands.

 

A partir de l’année 1942, les premières difficultés sérieuses rencontrées par l’armée allemande sur le front russe amènent le gouvernement du Reich à accentuer la pression exercée sur la population allemande. Un nombre croissant de travailleurs allemands, non indispensables à la production industrielle, sont mobilisés et envoyés au front en Russie. L’Allemagne nazie perd alors rapidement ses illusions d’une guerre courte et victorieuse permettant d’épargner à la population civile des efforts démesurés. En raison de la diminution rapide de la main d’œuvre nationale disponible, les entreprises du Reich se voient contraintes à utiliser une main d’œuvre étrangère, souvent très peu formée, pour éviter la paralysie totale de leurs activités ou, pire encore, la réquisition administrative de leurs usines par les autorités. Leur situation et leurs options ne peuvent pourtant se réduire à la seule contrainte exercée par les autorités politiques. Dans certains cas, les stratégies d’optimisation économique des capacités de production et de rentabilité ont pu amener les entreprises allemandes à privilégier l’emploi systématique d’une main d’œuvre de travailleurs étrangers forcés plutôt que de recourir à des investissements beaucoup plus coûteux pour développer leur production(6). Elles choisissent alors clairement de substituer le capital par du travail bon marché.

 

Entre 1939 et 1945, au fur et à mesure de la dégradation de la situation économique et militaire du Reich, il est possible de caractériser une trajectoire des grandes entreprises industrielles allemandes. Au-delà de toute considération morale, la situation de ces entreprises évolue d’une situation relativement favorable au début de la guerre où la production civile et militaire est réalisée exclusivement avec des travailleurs allemands, vers une situation de plus en plus dégradée du point vue de l’efficacité industrielle. L’utilisation massive de travailleurs étrangers peu coopératifs pour assurer une production de plus en plus militaire et de moins en moins civile n’a pas contribué à optimiser l’efficacité de l’appareil industriel ni à satisfaire les besoins de base de la population, entrainant par là même un divorce progressif entre la population allemande et le gouvernement.

 

Dans les derniers mois de la guerre, la situation catastrophique du Reich amènera les dirigeants industriels allemands à utiliser presque systématiquement des travailleurs forcés pour simplement assurer une production minimum d’armement. Le déplacement à l’Est, pour des raisons de sécurité, des activités industrielles très menacées par les bombardements massifs des anglo-américains est organisé à grande échelle. Les plus grandes entreprises allemandes utilisent alors systématiquement des travailleurs fournis par l’administration SS des camps de concentration avec les résultats humains que l’on connait. Pour autant, ces entreprises n’ont pas complètement perdu certaines marges de manœuvre. Les travaux des historiens allemands ont montré que les conditions matérielles d’existence des travailleurs forcés recouvrent une grande diversité de situations locales en raison des comportements personnels des ingénieurs, des contremaitres et des chefs d’entreprises en charge de l’organisation pratique de l’exploitation de la main d’œuvre(7).

 

STO 2

 

 

 

 

Lire la suite

Publié le 7 Août 2011

Anori

 

 

Sous le patronage du général de division Patrick RIBAYROL,

Commandant les écoles militaires de Draguignan,

Commandant l’École  de l’Infanterie,

 

le lieutenant-colonel (h) Patrice FICHET, président,

et les membres du conseil d’administration de l’ANORI

ont l’honneur de vous convier à assister

aux cérémonies de la célébration de la Saint Maurice, patron des Fantassins,

 

 

le vendredi 16 septembre 2011     : Ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe

(Rassemblement terminé à 17h45 en haut des Champs Elysées)

avec la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs à pied, alpins et mécanisés

et la fanfare du 27ième BCA

 

***

 

le samedi 17 septembre 2011 à 16h au Fort-Neuf de Vincennes

 

Dépôt de gerbe à la plaque en l’honneur des élèves des Préparations Militaires

à l’initiative du Conseil de Région Ile de France de l’UNOR (rassemblement terminé à 15h45)

 

Commémoration des combats de SIDI-BRAHIM

et cérémonie de transmission du Drapeau des Chasseurs du 27ème BCA au 7ème BCA

 

 

 

 

A l’issue,

 

Buffet amical de la FNAC

Grâce à l’hospitalité de la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs à pied, alpins et mécanisés, il est possible, dans la limite des places disponibles, de participer au buffet amical qui clôturera la journée au Château de Vincennes (prix 18€ par personne). Inscription obligatoire avant le 5 septembre 2011.

 

*

 

 

Pour toute ces manifestations :

 tenue 21 (interarmées C) ou civile sombre - Se munir de cette invitation

RSVP à l’aide du bulletin ci-joint avant le 5 septembre 2011.

 

Pour de plus amples informations et éventuellement les modifications de dernière minute des cérémonies, connectez vous sur le site de l’ANORI : http://anorinfanterie.free.fr

Lire la suite