Publié le 11 Août 2019
Gaston Denouille nait le 30 octobre 1885 à Paris, dans 9e arrondissement. De la classe 1905, il porte le matricule 12 au Corps et 910 au 4e Bureau de recrutement de la Seine.
Officier de réserve, il est affecté au 143e régiment d’infanterie en 1914, dont les casernements sont à Carcassonne et à Castelnaudary. Il fait partie de la 64e brigade d’infanterie, 32e division, 16e corps d’armée.
En 1914, cette unité participe à la campagne de Lorraine puis, de septembre à octobre, se bat en Woëvre, dans la Meuse. En novembre, elle est envoyée en Belgique, dans les Flandres, dans le cadre de la « course à la mer ».
Au début du mois de décembre 1914, le régiment s’installe au village de Groot-Mierstraat, non loin de Wijtschate. Extrait du Journal de Marche et des Opérations du 143e : « Le 12 décembre, en exécution de l’ordre de la 32e division, une reconnaissance est poussée pour vérifier l’efficacité des tirs des autos-canons sur une mitrailleuse installée à la lisière sud du bois. Elle n’aboutit pas. Dans la nuit, la section franche détache quelques patrouilles pour se rendre compte des travaux mais ne peut approcher assez près par suite de la fusillade et en peut remplir la mission (…).
Le 14 décembre à 7h, le déclenchement du tir de l’artillerie se produit et pendant 45 minutes les obus se succèdent sans interruption. Les Allemands ne répondent pas. (…) Le 143e avait alors pour mission de marcher et de s’emparer de la ferme de Hollande. Mais dès que la 6e compagnie commençait à progresser, elle était prise à partie par une mitrailleuse allemande située à hauteur d’une haie perpendiculaire à nos tranchées. Cette compagnie subissait des pertes sensibles mais continuait tout de même à s’approcher à environ 25 mètres du réseau de fil de fer des tranchées allemandes, qu’elle ne pouvait malheureusement pas détruire ; un officier de cette compagnie était blessé, il ne restait plus que pour commander qu’un officier de réserve. La 7e compagnie débouchait à droite de la 6e et avec un esprit d’offensive remarquable, grâce aux officiers qui la commandaient, parvenait par une marche très rapide à une faible distance du réseau de fil de fer couvrant les tranchées allemandes. Cette unité, comme la précédente, éprouvait de nombreuses pertes. Le capitaine Martrou commandant la compagnie a été particulièrement remarquable. Allant sous le feu d’une section à l’autre, il indiquait les objectifs, les positions à prendre. Les tranchées étaient prises. Les pertes de la journée s’élevaient à 60 tués et 98 blessés ».
Parmi les tués, figure le lieutenant Denouille, qui plus tard sera cité à l’ordre du régiment : « A été blessé en entraînant vigoureusement sa section en avant sous le feu violent de l'ennemi, après avoir eu son capitaine tué. A donné l'exemple de la plus grande bravoure en se mettant à la tête de sa section et en s'élançant à l'assaut des trachées allemandes. Blessé mortellement, a continué à exhorter ses hommes à aller de l'avant. »
Le nom du lieutenant Denouille est inscrit sur le Monument aux Morts de la mairie du 9e arrondissement de Paris et celui de la ville de Garches.
Sources :
Encyclopédie Wikipédia.
Encyclopédie Larousse.
Site internet :
- Memorial GenWeb.
- Mémoire des Hommes – Première Guerre mondiale – Fiche individuelle.
- Ch’timiste – Site remarquable sur les unités et les batailles de la Première Guerre mondiale.
- Journal du Marche du 143e RI.