Publié le 29 Décembre 2021

 Claude Guy devant la tombe d’Auguste Thin à Asnières-sur-Seine. Auguste Thin, le fantassin de 14-18 qui a choisi le Soldat inconnu placé sous l’Arc de Triomphe.

Claude Guy devant la tombe d’Auguste Thin à Asnières-sur-Seine. Auguste Thin, le fantassin de 14-18 qui a choisi le Soldat inconnu placé sous l’Arc de Triomphe.

Chers adhérents et futurs adhérents du Souvenir Français,

 

Dans mon message de bonnes fêtes de Noël et de fin d’une année encore marquée par différentes mesures pour contrer la pandémie durable liée à la Covid 19, je retraçais les moments forts de 2021 au niveau de la délégation sans cacher quelques craintes légitimes.

Je remerciais celles et ceux qui toutefois avaient permis par leur présence de rendre plusieurs hommages ciblés tels ceux de la guerre oubliée de 1870-1871, ceux de 1941, de la résistance franco-britannique, des guerres napoléoniennes ou des fusillés du Mont-Valérien.

Le temps est venu, sans s’attarder sur le passé qui de toute façon ne renaît jamais, de regarder avec confiance l’année qui se présente à nous.

Mais auparavant, je tiens à saluer la mémoire de celles et ceux qui sont partis au cours de cette année 2021. Nous ne les oublions pas.

Avec la même ardeur, nous pensons à celles et ceux entrés dans la souffrance physique et parfois morale et à celles et ceux ralentis dans leurs projets ou leurs actions quotidiennes.

Pour eux, comme pour ceux qui savent que l’avenir mémoriel de notre pays reposera principalement sur le Souvenir-Français, notre association continuera d’aller de l’avant pour offrir aux générations qui montent l’attrait d’une aventure mémorielle partagée.

2022 nous offre plusieurs occasions de rendre hommage à des figures de notre histoire contemporaine : de Lattre de Tassigny mort le 11 janvier 1952, soldats de Bir-Hakeim en mai et juin 1942, résistants morts en 1942, pour ne citer que ces moments forts si chers au Souvenir-Français.

D’autres rendez-vous retiendront également notre attention au long de cette nouvelle année que nous traverserons en tenant compte des vagues possibles de la Covid.

Mais, de toute façon, nous continuerons dans la grande tradition de notre association, de veiller à la sauvegarde des tombes familiales dans lesquelles reposent des Morts pour la France afin qu’elles ne fassent pas l’objet de reprise, condamnant les corps de ces braves à la fosse commune.

Il nous faudra, vous et nous, continuer de valoriser nos actions de mémoire, convaincre les jeunes retraités de prendre le relais et de tisser un solide lien générationnel.

C’est donc confiant en nos capacités que je souhaite une bonne année 2022 à chacune et chacun d’entre vous.

 

Claude GUY,

Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine.

 

 

Crédit photographique : journal Le Parisien.

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Publié le 23 Décembre 2021

2021, année encore masquée.

La fin de l’année est en vue et l’on peut déjà affirmer que 2021 fut en demi-teinte, avec ses ombres et ses lumières mais surtout son brouillard lié à la persistance de la Covid 19 et de ses déclinaisons.

Pour ce qui nous concerne, Le Souvenir-Français dans les Hauts de Seine, la reprise espérée n’a pas vraiment eu lieu et les craintes sur l’existence même de certains comités sont justifiées.

Le repli sur soi ou sur quelques activités traditionnelles n’a jamais, et de tout temps, permis le rebond ou l’attractivité.

Or c’est de cela dont nous avons aujourd’hui besoin à travers un sursaut et une recherche constante d’adhérents, de fidèles pour renforcer Le Souvenir Français, grande association mémorielle d’aujourd’hui mais surtout de demain.

En effet, la mémoire combattante issue des conflits contemporains aura bientôt besoin d’un dépositaire, d’un relai, d’un vecteur pour la protéger, la porter et la transmettre.

C’est pourquoi, il nous faut sans cesse trouver de nouveaux adeptes de l’aventure de la Mémoire, trouver de nouveaux supports, de nouvelles dynamiques en multipliant les gestes mémoriels ou les rendez-vous ciblés au-delà de ceux figés dans le calendrier.

Ainsi depuis quelques années vous êtes invités à rendre des hommages particuliers dans des gestes simples mais symboliquement forts (Normandie-Niemen, Tchad, OPEX, ceux de la Bataille de France, ceux de 1941, ou très récemment les fusillés du Mont-Valérien).

Plusieurs comités s’y adonnent avec succès et je les en remercie vivement.

Nous poursuivrons sur cette voie qui nous permet de retrouver le chemin des tombes familiales parfois injustement délaissées et dans lesquelles reposent des Morts pour la France menacés de disparition lorsque la tombe se trouve en déshérence.

Or le Souvenir Français est né sur la tombe, elle est son berceau, elle demeure son écrin et son refuge quand il faut revenir à l’essentiel.

Cette question fondamentale sera, sans doute possible, un sujet de réflexion pour 2022.

Mais pour l’heure, ce sont les réjouissances de Noël et bientôt du Nouvel an qui occupent légitimement nos esprits.

Je vous souhaite donc à chacune et chacun de bonnes fêtes de fin d’année dans le respect des recommandations responsables de protection sanitaire.

 

Claude GUY,

Délégué général du Souvenir-Français pour les Hautes de Seine

 

 

Crédit photographique : journal Le Parisien.

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Publié le 16 Décembre 2021

Aux fusillés du Mont-Valérien enterrés à Neuilly sur Seine.

Il y a 80 ans, le 15 décembre 1941, les autorités allemandes, en représailles à des attaques, font fusiller sur quatre lieux différents 95 otages : résistants, juifs ou communistes, ou simples opposants au nazisme.

C’est le signe de la mise en action d’une politique de représailles massives et celle d’une intimidation généralisée de la population.

Plus de 70 sont exécutés au Mont-Valérien et 12 sont enterrés au cimetière nouveau de Neuilly sur Seine. Seuls 3 d’entre eux ont un nom sur leur stèle, les autres demeurent à ce jour inconnus.

C’est là que Le Souvenir-Français a choisi de rendre hommage à ces 12 martyrs de la barbarie humaine par un geste commémoratif, le 15 décembre 2021, pour le 80e anniversaire de cette tragédie.

Outre le président du comité du Souvenir-Français de Neuilly accompagné de quelques fidèles qui s’étaient rendus disponibles, on notait la présence de deux représentants de la municipalité, d’un jeune porte-drapeau de l’institution Jeanne d’Arc de Colombes et, bien sûr, celle de notre président général, Serge Barcellini. Trois autres membres du Conseil d’administration avait fait le déplacement, ainsi que trois jeunes femmes, tout comme le président et le clairon du comité de Boulogne-Billancourt et la trésorière de celui de Colombes.

Le vice-président de l’association nationale des familles de fusillés représentait cette grande association formée dans la douleur le 14 décembre 1944.

La cérémonie, geste mémoriel simple, digne, fort dans son symbole, fut couronnée par le dépôt de petits bouquets sur chacune des stèles, suivi par une belle Marseillaise a capella devant le carré militaire puis le dépôt d’une fleur sur la tombe du fondateur de notre association et celle de la famille Morère, récemment sauvée, dans laquelle reposent trois Morts pour la France en 1915 et 1916.

 

Claude GUY,

Délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts de Seine.

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Publié le 12 Décembre 2021

A Georges Heller, d'Antony.

Georges Heller nait à Paris le 9 décembre 1884. Il est le fils d’Adam Heller et d’Adèle Policard. Architecte, il épouse Marie-Louise Girard le 13 juillet 1910 à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines. De cette union, naîtront quatre enfants.

Héros de la Première Guerre mondiale, il reçoit la Croix de guerre avec cinq citations. Plus tard, membre du parti communistre, il est élu conseiller municipal d’Antony. Il habite alors le 21 de la rue du Vert Buisson à Antony. Le 11 juin 1940, Georges Heller a la douleur de perdre l’un de ses enfants au cours de la bataille de France contre l’ennemi nazi.

Georges Heller est engagé contre l’envahisseur. Il se rapproche du Front national, aussi appelé Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France, qui est un mouvement de la Résistance intérieure française créé par le Parti communiste français (PCF) par un appel publié le 15 mai 1941 dans le quotidien de ce parti, L'Humanité en vue d'un vaste rassemblement patriotique ouvert aux non-communistes pour rallier les différentes composantes de la société française (ce mouvement sera plus tard mis en sommeil par le parti). Georges Heller est nommé adjudant au sein de ce mouvement. Le 27 juin 1941, il est arrêté à son domicile par la police française. Les fonctionnaires de l’Etat français trouvent chez lui du matériel d’impression. Amené à l’hôtel Matignon pour y être interrogé, il est ensuite livré aux Allemands.

Georges Heller est interné au Frontstalag 122 de Royallieu près de Compiègne dans l’Oise. Le 24 janvier 1943, il est déporté à destination d’Oranienburg, dans le Brandebourg (non loin de Berlin). Là, il est affecté au Block 7 et est condamné à travailler pour l’usine d’aviation Heinkel. Il est par la suite transféré le 1er septembre 1944 à Sachsenhausen, près de Francfort. C’est là qu’il meurt le 28 décembre 1944. Il avait 60 ans.

Le Service Historique de la Défense a enregistré son dossier sous la référence GR 16 P 288929. La mention « Mort pour la France » lui est accordée le 23 octobre 1947. Le 13 décembre 1948, il est reconnu officiellement comme membre de la Résistance Intérieure Française à compter du 1er mai 1941. En 1954, il se voit également attribuer le mention de « déporté politique ».

Plus tard, la municipalité décide de baptiser un parc de la ville du nom de Georges Heller. Aujourd’hui, le site de la ville d’Antony le décrit ainsi : « Magnifique espace de détente proche du centre-ville, le parc Heller est le poumon vert d’Antony. Promeneurs, coureurs, enfants, cyclistes, flâneurs peuvent profiter toute l’année de ses 9 ha, qui en font le plus grand parc géré par les services municipaux ».

 

 

Sources :

  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Site « Memorial GenWeb », fiche individuelle de Georges Heller, relevé de Bernard Tisserand.
  • Site « Mémoire des Hommes », du Ministère des Armées.

 

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