Publié le 26 Juillet 2017

Deux jeunes élèves de Clichy mis à l'honneur.

Le 15 juin dernier, en présence du maire de Clichy, de la principale du collège Jean Macé et du professeur Le Gac, notre délégué général pour les Hauts de Seine, Claude Guy, a remis à deux élèves particulièrement impliqués dans les démarches du Souvenir français un certificat d'engagement en qualité de gardien de la mémoire. 

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Publié le 22 Juillet 2017

Capitaine Georges Madon.

Capitaine Georges Madon.

Le Souvenir Français a décidé de rendre hommage aux As de la Première Guerre mondiale. Pour rappel, un pilote est déclaré en France As de guerre à partir de 5 victoires homologuées (d'autres ne l'étant pas par défaut de témoignages notamment). 182 pilotes ont reçu ce titre au cours de la Grande Guerre, soit 3% des pilotes français pour un total de 1.756 victoires homologuées.

 

Parmi les As les plus célèbres, il convient de rappeler le capitaine René Fonck (75 victoires et 53 victoires Non Homologuées – NH) ; le capitaine Georges Guynemer (53 victoires et 35 NH) ou encore le lieutenant Charles Nungesser (43 victoires et 11 NH), qui disparut avec François Coli lors d’une tentative de traversée Paris – New York sans escale à bord de L’Oiseau blanc.

 

Dans les Hauts-de-Seine, sont inhumés les As suivants :

 

  • Ss-lieutenant Marcel Noguès, au cimetière de l'Ouest (5e division, tombe 387) à Boulogne-Billancourt (13 victoires et 2 NH).
  • Adjudant Gustave Douchy, au cimetière des Fougères à Sèvres (9 victoires).
  • Adjudant Edmond Pillon, au cimetière des Bruyères, à Sèvres (8 victoires et 6 NH).
  • Ss-lieutenant Fernand Chavannes, au cimetière de Fontenay-aux-Roses (7 victoires).
  • Capitaine Maurice Gond, au cimetière d’Asnières-sur-Seine (6 victoires).
  • Ss-lieutenant Maurice Arnoux, au cimetière de Montrouge (5 victoires).
  • Ss-lieutenant Marcel Bloch au cimetière de Marnes-la-Coquette (5 victoires).
  • Ss-lieutenant Louis Risacher au cimetière de Neuilly-sur-Seine (5 victoires).
  • Capitaine Georges Madon (41 victoires et 64 NH !) au cimetière parisien de Bagneux.
  • Ss-lieutenant Antoine Paillard au cimetière parisien de Bagneux (5 victoires).

 

Comme cela a été fait pour les anciens de Normandie – Niémen, il est demandé aux Présidents des Comités concernés d’organiser un dépôt de fleurs du Souvenir français en hommage à ces As, si possible, autour du 11 septembre. Un résumé de votre action et une ou deux photographies seront les bienvenus.

 

Avec mes remerciements,

 

 

Claude GUY

Délégué Général du Le Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine

 

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Publié le 9 Juillet 2017

Le Souvenir Français va rendre hommage aux Présidents de la République.

Le Souvenir Français a décidé de rendre hommage aux 19 Présidents de la République décédés et inhumés en France. Ce choix est d’abord celui d’une association placée sous le haut patronage de ceux qui incarnent l’Etat.

 

Le 1er février 1906, le Président Emile Loubet signe le décret reconnaissant l’utilité publique du Souvenir Français. Ce président qui avait accordé sa grâce au capitaine Dreyfus, celui aussi qui avait signé la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association, ce président de la « Belle Epoque » fut l’homme de la reconnaissance de notre association. Le 14 octobre 1944, le général de Gaulle alors président du Conseil confirmait ce haut patronage qu’aucun Président ne remit jamais en cause.

 

Ce choix est aussi celui d’une certaine idée de la France. Ces 19 Présidents ont chacun leur personnalité, leur tempérament, leur caractère, leurs contrastes. Même si certains ont laissé dans notre récit national des pages d’ombre, aucun ne fait mauvaise figure dans notre histoire. Aucun n’est sorti du hasard, de l’improvisation. Tous ont incarné la continuité de l’Etat.

 

Le Souvenir Français a souhaité leur rendre hommage. A cette fin, il organisera chaque 14 juillet, une cérémonie sur chacune des 19 tombes des Présidents de la République.

 

Un geste qui permettra à un grand nombre de citoyens de connaître la diversité de ceux qui ont incarné la France. Un geste aussi qui renforcera la volonté du Souvenir Français d’être la grande association mémorielle dont la Nation républicaine a ardemment besoin.

 

Serge BARCELLINI

Contrôleur Général des Armées (2s)

Président Général de l'association "Le Souvenir Français"

 

 

Département

Nom

Lieu d’inhumation

Cérémonie

Aube (10)

Jean CASIMIR PERIER

Pont-sur-Seine

11h00

Charente (16)

François MITTERRAND

Jarnac, cimetière des Grands- Maisons

10h00

Drôme (26)

Emile LOUBET

Montélimar, cimetière Saint- Lazare

10h00

Gard (30)

Gaston DOUMERGUE

Aigues-Vives

10h30

Haute-Garonne (31)

Vincent AURIOL

Muret

 10h00

Jura (39)

Jules GREVY

Mont-sous-Vaudrey

11h00

Lot-et-Garonne (47)

Armand FALLIERES

Mézin

10h00

Haute-Marne (52)

Charles DE GAULLE

Colombey-les-Deux-Eglises

16h00

Meurthe-et-Moselle (54)

Albert LEBRUN

Mercy-le-Haut

11h00

Meuse (55)

Raymond POINCARE

Nubécourt

16h00

Paris (75)

Adolphe THIERS

Paris, cimetière duPère Lachaise, 56e division

16h00

Paris (75)

Félix FAURE

Paris, cimetière du Père Lachaise, avenue principale à côte du monument aux Morts

16h30

Paris (75)

Patrice deMAC  MAHON

Paris, Invalides

15h30

Paris (75)

Sadi CARNOT

Paris, Panthéon

11h00

Paris (75)

Paul DESCHANEL

Paris, cimetière du Montparnasse,  avenue du Nord/avenue de l’Ouest

15h00

Paris (75)

Alexandre MILLERAND

Paris, cimetière de Passy

15h00

Paris (75)

Paul DOUMER

Paris, cimetière de Vaugirard,  13e Division

15h30

Seine-Maritime (76)

René COTY

Le Havre, cimetière Sainte-Marie

9h30

Yvelines (78)

Georges POMPIDOU

Orvilliers

17h00

 

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Publié le 1 Juillet 2017

Les soldats américains débarquent en France.

Les soldats américains débarquent en France.

1917 aux Etats-Unis.

 

Le président Woodrow Wilson, ancien gouverneur de l’Etat du New Jersey, non loin de celui de New-York, a été élu pour un premier mandat le 5 novembre 1912. Il est réélu – de justesse – quatre années plus tard en 1916 sur le slogan suivant : « Nous ne sommes pas en guerre, grâce à moi ». En dépit de relations particulièrement détériorées avec le Reich allemand, les Etats-Unis cherchent à être fidèles à une politique qu’ils suivent depuis près d’un siècle : l’isolationnisme. En effet, en 1823, le président américain Monroe a présenté sa conception de la politique étrangère : que les Etats-Unis n’interviennent pas dans les affaires de l’Europe comme les puissances européennes ne doivent pas intervenir dans celles des Amériques.

 

Tout au long du siècle écoulé, les Etats-Unis ont eu pour but premier de se constituer un vaste territoire géographique et économique. Ils ont dû par la suite affronter une guerre civile – la Guerre de Sécession – particulièrement meurtrière et destructrice.

 

Aussi, n’est-il pas question d’interférer dans ce conflit mondial, mais principalement européen. En janvier 1917, le président Wilson propose qu’il soit mis fin à la guerre en plaidant pour une paix sans vainqueurs. Wilson sait ce que les Etats-Unis doivent à la France pendant la Guerre d’indépendance ; il sait aussi que les Allemands cherchent par tous les moyens à les entraîner dans la guerre (torpillage du Lusitania, ce paquebot anglais où vont périr plus d’un millier de personnes dont près de 200 Américains).

 

Peu à peu, la bonne conscience américaine de neutralité se lézarde. La population n’est pas insensible à des appels d’écrivains, comme Blaise Cendrars, ou de personnalités ayant pour mot d’ordre : « Quand l’Amérique a eu besoin de la France, celle-ci est intervenue. Aujourd’hui, la France a besoin de l’Amérique ! ». Cette même Amérique qui se passionne pour les exploits de jeunes compatriotes qui combattent dans l’aviation française, sous les couleurs de l’Escadrille Lafayette. D’autres jeunes américains – c’est moins connu – s’engagent dans la Légion étrangère (tel le poète Alan Seeger), seule arme pouvant les accueillir, puisque les Etats-Unis ne sont pas en guerre.

 

L’escalade est là : en février 1917, les Etats-Unis rompent leurs relations diplomatiques avec l’Empire allemand. Depuis l’affaire du Lusitania en décembre 1915 et après la décision de l’Allemagne de couler tous les bateaux voguant sur l’Atlantique, la situation n’est plus tenable. L’opinion américaine est prête pour la guerre.

 

En avril, Wilson fait un discours au congrès pour demander une déclaration de guerre à l’Allemagne ; demande acceptée le 6 de ce même mois. Le lendemain, le Panama et Cuba déclarent la guerre à l’Allemagne. La Bolivie, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica, le Pérou, l’Uruguay, la république dominicaine et l’Equateur rompent leurs relations diplomatiques avec cette même Allemagne. Cela traduit bien d’ailleurs le rôle des Etats-Unis dans sa zone d’influence.

 

L’arrivée des troupes américaines en France.

 

Le 3 mai, le corps expéditionnaire est constitué. Les hommes se rassemblent dans les ports d’embarquement, dont Norfolk dans l’Etat de Virginie. Les premiers soldats débarquent à Boulogne-sur-Mer le 13 juin 1917. A leur tête se trouve le général John Pershing. Il est accompagné d’un lieutenant qui deviendra célèbre quelques années plus tard : Patton !

 

Extrait du Journal l’Illustration : « Avec leurs uniformes de drap olive, leurs feutres à larges bords, leurs ceintures à pochettes multiples, cette allure de jeunes cow-boys de l’Ouest américain, ils apportaient une note de pittoresque inédit dans nos décors de guerre ».

 

Pershing multiplie les rencontres officielles durant les semaines qui suivent. Le 28 juin, il assiste, à Saint-Nazaire à l’arrivée de la 1ère division d’infanterie US. Le 4 juillet, jour de fête nationale américaine, il se recueille sur la tombe du marquis de La Fayette au cimetière de Picpus à Paris. C’est à cette occasion que le colonel Stanton lance la phrase devenue célèbre : « La Fayette, nous voilà ! » qui déchaîne l’enthousiasme de la foule massée aux abords du cimetière.

 

Le 21 août, il inspecte les troupes avec le général Pétain. Les consignes du président Wilson sont très claires. L’armée américaine doit restée indépendante. Elle est formée par l’armée française, mais en aucun cas, ses troupes ne doivent être « amalgamées » aux unités françaises.

 

Le déploiement des troupes et les engagements.

 

Pour amener en moins de 18 mois plus de deux millions de soldats, des tonnes de matériels, de munitions, d’armes, de ravitaillement de toutes sortes, les Américains vont créer en France des camps, des ports et des gares. C’est là qu’arrivent, le 26 juin 1917, les premiers bâtiments d’un convoi parti de New York qui amène 14.750 hommes. Le 9 août, une deuxième base américaine est créée à Bassens, en Gironde, puis en septembre, des travaux d’aménagement commencent à Pontanézen, près de Brest, pour la construction d’une véritable ville qui va accueillir 70.000 militaires américains en transit avant de monter au front. A Bassens, les Américains créent un port artificiel capable de recevoir et de décharger vingt navires à la fois.

 

Bientôt, ils relient chacun de leurs ports et de leurs camps par des voies de chemin de fer qui vont jusqu’à l’Ile-sur-Tille (Côte d’Or) en passant par Bourges et par Tours. A Gièvres (Loir-et-Cher), une immense gare régulatrice est installée. Elle comprend deux gares de triage, avec 145 hectares de stockage, un dépôt pétrolier, une usine frigorifique, un arsenal pour les munitions, un atelier de 200 locomotives… En novembre 1918, le personnel américain du chemin de fer s’élève à plus de 30.400 agents pour un parc de 14.000 wagons et de 1.380 locomotives.

 

Le rythme des débarquements de troupes s’accélère et de 78.000 « Sammies » (les soldats de « l’Oncle Sam ») présents au début du mois de novembre, le corps expéditionnaire américain compte près de 150.000 hommes sur le sol de France au 31 décembre. Un an plus tard, ils seront deux millions.

 

L’année 1917 voit ainsi la mise en place de la machine de guerre des Etats-Unis qui, pour la première fois, interviennent dans un conflit à l’échelle mondiale et s’imposent comme une grande puissance.

 

Les combats.

 

En novembre 1917 a lieu le premier engagement des troupes américaines. Il se déroule dans la région de Lunéville. En avril, les Américains combattent près de Saint-Mihiel, au sud-est de Verdun. Le 28 mai 1918, un régiment de la 1ère DIUS est engagé dans la bataille de Cantigny (région de Montdidier). Au prix de lourdes pertes, il tient le village de Cantigny conquis sur la 18e armée allemande. C’est une première consécration de la valeur des troupes américaines.

 

En juin suivant, les troupes combattent victorieusement à Château-Thierry puis au Bois-Belleau. Les pertes sont élevées parmi les 2e et 3e DIUS. Mais elles tiennent !

 

A l’automne 1918, les Américains sont de l’offensive Meuse-Argonne. Le général Pétain confie aux troupes du général Pershing la réduction du saillant de Saint-Mihiel. Le 14 septembre 1918, les Américains sont à Fresnes-en-Woëvre : les Eparges ne sont plus aux mains des Allemands qui perdent en moins de deux jours tout le terrain conquis en septembre 1914 ainsi que 13.200 prisonniers et 460 canons. Quelques semaines plus tard, sous les coups de butoir des armées française et américaine, les Allemands sont repoussés au nord du département de la Meuse.

 

Le maréchal Foch prépare une nouvelle offensive. Elle doit conduire l’armée française vers le sud de l’Allemagne. Quant aux DIUS, elles doivent prendre Metz et la Lorraine. Mais ce plan ne se déroulera jamais. Le 11 novembre, l’armistice est signé.

 

L’aide américaine.

 

L’aide américaine n’a pas été que militaire. D’abord, des millions de colis sont envoyés depuis les Etats-Unis pour les soldats des DIUS, mais pas uniquement : ces colis s’adressent à tous les soldats et aux populations civiles. Par ailleurs, des dons affluent à l’ambassade de France à Washington. Des vêtements, des aliments, des pansements, du tabac, des cadeaux de Noël sont offerts pour les enfants. Des nombreuses associations se mobilisent dans ce sens.

 

Des volontaires des services médicaux, médecins et personnels spécialisés se regroupent au sein de l’Ambulance américaine de Paris qui s’organise très rapidement autour de l’Hôpital américain de Neuilly. De son côté, l’American Volunteer Motor Ambulance, créé par Richard Norton, un ancien d’Harvard, transporte des milliers de blessés. Cette initiative est bientôt rejointe par l’Ambulance Field Service et par l’American Red Cross. De nombreux ambulanciers sont des hommes célèbres, à commencer par Ernest Hemingway.

 

L’aide américaine est aussi visible dans les hôpitaux où les dernières avancées de la recherche outre-Atlantique sont déployées et testées.

 

Un bilan.

 

Au cours de son engagement dans la Première Guerre mondiale, les Etats-Unis ont perdu 117.000 hommes, répartis ainsi : 53.400 tués au combat et 63.115 morts accidentelles ou de maladies (la grippe espagnole ayant fait des ravages). Ils ont eu 206.000 blessés.

 

Puis, pendant les années 1920, le War Departement réalise en France de vastes cimetières et d’impressionnants mémoriaux. L’entretien, la garde et la pérennité des nécropoles et des monuments fédéraux sont confiés à l’American Battle Monument Commission, créée en 1923 et dont le premier président est le général Pershing. A proximité des lieux mêmes des combats ou des lieux de leur installation, les Américains érigent des monuments imposants, notamment la Colonne commémorative de Montfaucon et le Mémorial de Montsec dans la Meuse et la Colonne de Fismes dans la Marne. Beaucoup d’entre eux sont endommagés durant la Seconde Guerre mondiale et reconstruits par la suite. Sur le territoire français, six nécropoles recueillent les corps de 30.066 Américains dont 1.586 inconnus : Aisne-Marne à Belleau et Oise-Aisne à Fère-en-Tardenois (Aisne), Meuse-Argonne à Romagne-sous-Montfaucon (Meuse), Saint-Mihiel à Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle), Somme à Bony (Somme). Les 1.541 Américains décédés à l’hôpital de Neuilly reposent dans la nécropole de Suresnes.

 

 

Sources :

 

  • Encyclopédie Universalis, dictionnaire Larousse, encyclopédie Wikipédia.
  •  André Castelot et Alain Decaux : Histoire de la France et des Français, Larousse.
  • Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.
  • - Pierre Miquel : Le gâchis des généraux, Plon 2001 ; Les Poilus, Plon, 2000 ; Je fais la guerre, Clemenceau, Taillandier, 2002.
  • Yves-Henri Nouailhat, France et Etats-Unis, août 1914-avril 1917, La Sorbonne, 1979.
  • Jacques Pernet, l’Armée américaine en France, Alan Sutton, 2007.
  • Collectif, La Fayette nous voilà, Editions Italiques, 2008.
  • Nadine Bonnefoi, Les Chemins de la Mémoire, n°168, Janvier 2007.
  • Site du Centenaire : www.centenaire.org

 

Au cimetière de Picpus, devant la tombe du marquis de La Fayette.

Au cimetière de Picpus, devant la tombe du marquis de La Fayette.

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