Publié le 23 Février 2020

Les Compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine : Pierre Louis-Dreyfus de Ville d’Avray.

Biographie.

 

Alias : Pierre Heldé

 

Issu d'une famille alsacienne qui a choisi la France en 1870, Pierre Louis-Dreyfus est né le 17 mai 1908 à Paris. Son père était armateur et négociant.

 

Après des études au lycée Condorcet, il est conjointement licencié en lettres et en droit en 1928.

 

Appelé au service militaire, il entre comme élève officier de réserve à l'Ecole de cavalerie de Saumur en octobre 1928 et en sort en mai 1929 avec le grade de sous-lieutenant. Il est ensuite affecté au 6e dragons jusqu'à sa libération en octobre 1929. Reprenant la voie paternelle, il devient armateur en tant qu'associé de la société Louis-Dreyfus et Cie dont il est l'héritier. Rappelé en août 1939 en qualité de lieutenant au 2e régiment de dragons portés, il obtient deux citations au Luxembourg et en France avant d'être démobilisé.

 

Profondément patriote, il n'admet pas la défaite. Avec un groupe d'amis et de voisins de Saint-Jean Cap Ferrat parmi lesquels Emile Laffon, Jacques Bounin et Emmanuel d’Astier, il cherche le moyen d'agir. En 1941, il entre en contact avec la Résistance et plus particulièrement avec le colonel Vautrin sous les ordres de qui il s'occupe de coordonner les groupes de résistance dans le sud de la France au sein du mouvement Front National.

 

Evadé de France par l'Espagne le 18 décembre 1942, il atterrit en Irlande via Lisbonne en hydravion avant de parvenir en Angleterre en janvier 1943. Ayant demandé à servir dans une unité combattante, il rejoint, en avril 1943, après avoir été promu capitaine, la 1ère Division française libre en Afrique où il sert en qualité d'officier de liaison auprès de la 51e Division Highland écossaise.

 

Fin juillet 1943, Pierre Louis-Dreyfus est muté pour quelques jours seulement à la 2e DB avant d'être rapatrié fin décembre 1943 en Grande-Bretagne où il demande son affectation au Groupe de bombardement « Lorraine ». Il obtient son brevet de mitrailleur et rejoint le Lorraine en juillet 1944. Il effectue, sous le pseudonyme de Pierre Heldé, jusqu'en mai 1945, 81 missions de bombardement sur le front de l'Ouest (Belgique, Hollande, Allemagne). Il totalise 185,5 heures de vol de guerre et reçoit quatre citations pour son « activité inlassable » et ses « belles qualités professionnelles, militaires et morales » à l'occasion de ces opérations. Il est ensuite affecté comme représentant de l'Armée française auprès de l'Etat-major de la 137 Wing de la Royal Air Force.

 

Rendu à la vie civile, il redevient armateur et banquier. Refondateur du groupe Louis-Dreyfus à la suite de la guerre, il est à l'origine de la croissance importante de l'armement maritime au sein du groupe LD dans les années 60. Il est PDG (1967-1975) puis vice-président de la Société Louis-Dreyfus et Cie. Il a exercé par ailleurs un certain nombre de responsabilités et d'activités annexes. Il a été notamment vice-président du Conseil d'administration de la Société d’entraide des Compagnons de la Libération, membre du Conseil supérieur de la marine marchande et vice-président du Comité central des armateurs de France.

 

Coureur automobile de haut niveau, il a participé aux 24 heures du Mans à onze reprises entre 1931 et 1955. Il a été également délégué du ministre de la Jeunesse et des Sports auprès de la Fédération des sports automobiles et membre du Conseil de l’Ordre de la Libération depuis juin 1969. Pierre Louis-Dreyfus est décédé le 15 janvier 2011 à Neuilly-sur-Seine. Il est inhumé à Ville d'Avray dans les Hauts-de-Seine.

 

Décorations.

 

  • Grand Officier de la Légion d'Honneur.
  • Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945.
  • Croix de Guerre 39/45 (6 citations).
  • Médaille de la Résistance avec rosette.
  • Commandeur du Mérite Maritime.
  • Médaille des Evadés.
  • Officier du Mérite Sportif.
  • Officier du Mérite Touristique.

 

 

© Ordre de la Libération.

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Publié le 18 Février 2020

Ils ont répondu présent…

Ils sont là debout malgré leur grand âge, l’un d’entre eux sera bientôt centenaire, pour honorer de leur présence le vernissage de l’exposition « Le Flambeau du Souvenir – les anciens combattants maliens » qui se déroulait au siège de notre association le 12 février.

Quelques visages de notre département se croisaient tandis que notre président général ou son Excellence l’ambassadeur du Mali en France et son Excellence l’ambassadeur de France au Mali, évoquaient le passé de ces combattants venus de loin aider la France dans ses malheurs.

Dans leur regard, chacun devinait l’humilité du devoir accompli, l’enthousiasme de l’engagement, la force des liens avec Le Souvenir Français, héritier de Rhin et Danube, cette glorieuse et superbe 1ère armée française riche de toutes ses composantes et particulièrement de ses tirailleurs.

L’émotion était palpable lorsque notre président général épingla la médaille aux couleurs bleu, blanc, rouge du Souvenir Français sur la poitrine de ces valeureux.

 

Claude Guy (DG92)

Ils ont répondu présent…
Ils ont répondu présent…

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Publié le 9 Février 2020

Au capitaine Romer de Clamart.

Jacques Romer nait le 13 juin 1926 à Nouméa en Nouvelle-Calédonie. A l’âge de 21 ans, il intègre l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Promotion Rhin et Danube (1947-1949).

 

Pour mémoire, la 1ère armée française est le nom donné aux unités militaires placées sous les ordres du général de Lattre de Tassigny et assignées à la libération du territoire français. Elle est d’abord connue sous le nom de 2e armée (26 décembre 1943) puis d’Armée B à partir du 23 janvier 1944. Ce n’est qu’en septembre 1944 qu’elle est officiellement appelée 1ère armée française. Elle a été surnommée Rhin et Danube en raison de ses victoires remportées sur le Rhin et la Danube entre le 31 mars et 26 avril 1945. Elle est la composante principale de l’Armée française de la Libération.

 

Jacques Romer intègre le 8e RPC (régiment de parachutistes coloniaux). Le 8e est créé le 1er mars 1951. Un an plus tard, il devient le 8e GPC (Groupement de Commandos Parachutistes) puis le 1er août 1953 le 8e BPC (Bataillon de Parachutistes Coloniaux). Son chef est alors le capitaine Tourret, qui s’illustrera à Dien Bien Phù, comme tous ses hommes. L’unité est dissoute le 19 mai 1954 au lendemain de la défaite en Indochine.

 

Le 4 novembre, il est recréé sous la forme de deux bataillons « Blizzard » pour l’Algérie. Un ancien parachutiste a écrit sur le sujet : « Le blizzard est un vent glacial accompagné de tempêtes de neige, précisent les dictionnaires. Vent ? Saint-Jean a écrit « le vent souffle où il veut ». Et tu entends sa voix. Mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va. Eh bien, en Algérie, nous étions ainsi. A marcher, marcher. Crapahuter toute la journée. Nous étions envoyés sur une zone. Et après on marchait. Partout. Tout le temps. Les fellaghas que nous partons traquer vont l'entendre souffler, ce vent. Et nous allons les essouffler. »

 

Le « Blizzard » n°2 prend immédiatement l’appellation du 8e BPC. Du 1er mai 1956 date la création du 8e RPC qui devient le 8e RPIMa (régiment parachutiste d’infanterie de marine) le 1er décembre 1958. Ce régiment existe toujours et son casernement est à Castres, quartier Fayolle.

 

Quant à Jacques Romer, promu capitaine, il tombe pour la France le 10 janvier 1958, à l’âge de 31 ans, dans la région de Souk Ahras (département de Bône). Il était titulaire du grade de chevalier de la Légion d’honneur, Croix de guerre des TOE avec deux palmes, Croix de la Valeur militaire avec deux palmes. Comme il habitait Clamart, son nom est inscrit sur le monument aux morts communal, ainsi qu’à Castres, au 8e RPIMa, et sur le mémorial AFN de Nanterre.

 

 

 

 

 

Sources :

 

  • Encyclopédie Larousse.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Site Mémorial GenWeb : fiche individuelle – fiche du 8e RPC.
  • Gazette locale de l’Union Nationale des Parachutistes.

 

 

 

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