Publié le 26 Juin 2018
« Guy Kimpyneck vient de nous quitter brutalement.
Né le 18 mai 1936 dans le 10e arrondissement de Paris, en en pleine époque des grèves, des troubles sociaux, du Front Populaire, Guy Kimpyneck est de cette 3° génération du feu qui a été élevée sur fond de guerre durant toute sa jeunesse : La guerre d’Espagne, l’Anschluss de l’Autriche, la guerre de 1939-1940.
C’est au cours de cette Seconde Guerre mondiale, qu’il part en exode avec sa mère. Ensemble, ils vivent l’occupation allemande, les privations dues aux rationnements, les bombardements et enfin la Libération de 1944.
Arrivé à l’âge du service militaire Guy se retrouve confronté personnellement à la guerre comme combattant en Algérie. Grenadier-voltigeur en 1957, il est cité à l’ordre du régiment et blessé par balle en progressant sous le feu, alors qu’il attaque une position ennemie fortement tenue.
Fidèle aux harkis qui combattent avec lui, il demande son détachement pour encadrer et combattre au sein de la Harka de son bataillon en 1958. Brigadier, il est chef de groupe à la tête duquel il mène un combat difficile. Il est à nouveau cité au feu à l’ordre de la brigade.
En 1959, il est promu maréchal-des-logis et se porte volontaire pour servir six mois au-delà de la durée légale.
Vient le cessez-le-feu et le retour en métropole. Mais en dépit de tout ce qu’il a vécut, des combats auxquels il a participé, comme nombre de combattants de sa génération, il attendra vingt ans avant d’être reconnu et d’obtenir la carte du combattant.
En 1995, Guy prend sa retraite. Tout porte à croire qu’après cette vie bien remplie, il va enfin se reposer. Force est de constater qu’il n’en est rien. Grâce à la compréhension et au soutien inconditionnel de son épouse, Marie-Claude, il s’engage à fond dans le monde associatif des anciens combattants :
- Président du comité d’entente des Anciens combattants de Bois-Colombes, depuis 2001 ;
- Président de la 26e section de l’Union Nationale des Combattants, sous la présidence départementale de M. Delvallée, il organise avec succès en 1997, avec Marie-Claude, le congrès départemental de l’UNC 92 ;
- Élu au conseil d’administration de l’Union Nationale des Combattants des Hauts-de-Seine ;
- Vice-président de la 748° section des Médaillés militaires ;
- Membre du bureau de la Société des Membres de la Légion d’honneur Boucle Nord des Hauts-de-Seine, ancien président du Comité de Bois-Colombes.
- Co-fondateur avec la regrettée présidente Mme Lysiane Tellier de l’association des Mémoires du Mont Valérien ;
D’ailleurs, le 18 novembre 2007, à l’occasion d’une cérémonie au Mont Valérien, Lysiane Tellier avait tenu à remercier Guy pour son action : « Je n’oublie pas mon ami Guy Kimpyneck, cela fait plus de 10 ans que nous nous connaissons et j’ai toujours autant de plaisir à travailler avec lui ».
Dès ses débuts au sein du Comité d'Entente, Guy a toujours été présent auprès du Souvenir Français et a toujours apporté son soutien à notre association.
C’était lui qui était responsable de ses frères d’armes Porte Drapeaux qu’il encadrait lors des prises d’armes du 8e régiment de transmissions à l’occasion de la Saint Gabriel, comme à toutes les cérémonies au Mémorial du Mont Valérien.
Il avait continué jusqu’à ce 24 mai 2018 où il brutalement il nous a quitté, alors qu’il se préparait à rejoindre la cérémonie de clôture du Rallye Citoyen. Sa vigueur, sa force, son dynamisme ne laissaient pas présager son départ brutal. Il avait 82 ans.
Le maréchal-des-Logis Guy Kimpyneck était chevalier de la Légion d’honneur, Médaillé militaire, Croix de la Valeur militaire, Croix du Combattant volontaire, Croix du Combattant, médaille des opérations en AFN, était titulaire du Titre de Reconnaissance de la Nation, de la Médaille des blessés et titulaire de nombreuses autres décorations militaires, civiles et associatives.
Le Comité de Bois-Colombes du Souvenir Français, comme ses comités frères du département et toute la Délégation des Hauts-de-Seine présentent leurs plus sincères condoléances à sa famille, ses proches et tous ses amis.
Avec Mme Tellier, vous êtes invisibles, mais nous savons que vous serez toujours présents parmi nous ».
Christiane DRECQ
Présidente du Comité de Bois-Colombes.