Publié le 23 Août 2016

La médaille des blessés, par Claude Guy.

Certain que dans notre département plusieurs adhérents du Souvenir français sont susceptibles d'être concernés, je vous livre une information et une analyse concernant l'évolution de l'insigne des blessés de guerre vers la médaille créée par décret du Gouvernement français le 17 août 2016. Jusqu'à cette date aucune médaille officielle n'existait.

En effet, créé en 1916, l'insigne des blessés de guerre avec en son centre une étoile métallique émaillée de rouge vif (pour rappeler le sang versé) a donné lieu à de nombreuses interprétations et incompréhensions.

Cet insigne spécial devait disparaître dès la création de la médaille commémorative de la guerre 14-18 prévue pour accueillir sur son ruban une étoile métallique émaillée rouge à chaque blessure reçue par le décoré. Toutefois, les anciens combattants blessés de cette époque portèrent malgré l'apparition de la médaille commémorative l'insigne spécial des blessés sous la forme d'une médaille pendante qui fut tolérée bien qu'elle ne fut pas officielle.

Le principe de l'étoile portée sur le ruban de la médaille commémorative et l'exception tolérée perdurèrent bien qu'en 1952 la loi du 8 novembre voulut réglementer le port de l'insigne des blessés. Ce texte précisait que « tout militaire ayant reçu une blessure de guerre au cours d'une campagne quelconque est autorisé à porter jusqu'au moment où aura été créée une médaille commémorative de ladite campagne l'insigne des blessés » puis indiquait que « l'insigne des blessés est remplacé par une barrette portant une étoile à cinq branches émaillée de rouge vif analogue à celle qui constitue l'insigne des blessés ».

Il n'est pas certain que cette rédaction fut susceptible d'être bien comprise par d'autres que les juristes, les chanceliers bien formés ou les fonctionnaires avisés de l'administration centrale. Toujours est-il que ces dispositions ne furent pas vraiment appliquées.

Les militaires blessés en étaient donc à se poser sans cesse des questions pour des réponses souvent évasives ou mal fondées. Mais ils étaient évidemment admis à porter l'étoile émaillée de rouge vif sur la médaille commémorative quand celle-ci existait car toutes les opérations ne donnèrent pas lieu à des médailles commémoratives.

Cependant la création en 1995 de la médaille commémorative française permit de résoudre en partie cette question, les théâtres d'opérations étant désormais signalés par une simple agrafe sur cette médaille laquelle aurait bien sûr pu être ornée d'une étoile émaillée de rouge vif pour chaque blessure reçue. Tout comme, à n'en pas vraiment douter, la médaille d'outre-mer dans certains cas.

Désormais, grâce à ce décret bienvenu du 17 août dernier, après des années de tergiversations, de questionnements et d'analyses, la situation s'éclaircit avec la création d'une véritable médaille des blessés de guerre qui concerne les militaires, les déportés et internés de la Résistance, les prisonniers de guerre blessés au cours de leur détention et les titulaires de l'insigne des blessés de guerre. Chaque blessure étant matérialisée par une nouvelle étoile sur le ruban et la barrette. Il est même précisé que cette barrette peut recevoir autant d'étoiles qu'elle peut en contenir. La loi du 8 novembre 1952 est abrogée.

Enfin, la médaille peut-être portée sans qu'il soit procédé à sa remise.

Claude GUY

Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine

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Publié le 8 Août 2016

Intervention de Serge Barcellini, Président Général.

1 – 150 ans ont passé

Près de 150 ans ont passé depuis le discours d’Ernest Renan prononcé à la Sorbonne (« Qu’est-ce qu’une nation ? »). Comment ce concept mémoriel a-t-il traversé le temps ?

Pour analyser cette évolution, il nous appartient d’abord de comprendre comment se construit « la mémoire nationale ». Pour qu’une mémoire nationale s’inscrive dans notre vie quotidienne, il faut quatre composants : des deuils, des héros, des outils et des acteurs.

Prenons l’exemple de la Grande Guerre :

Le deuil est immense : près de 1 400 000 soldats Morts pour la France.

Les héros, ce sont les maréchaux, les hommes politiques qui « ont bien mérité de la patrie » mais aussi la multitude des héros secondaires (ceux qui se sont illustrés à un moment fort des combats – Vaux, Douaumont, la Marne…)

Les outils existent, ce sont les cérémonies et plus particulièrement la journée nationale du 11 novembre (imposée par les anciens combattants au gouvernement qui n’en voulait pas), mais aussi les milliers de cérémonies « territorialisées », les lieux patrimoniaux, les tombes, les nécropoles, les monuments, les stèles, les plaques commémoratives, les outils de sensibilisation (timbres, pièces de monnaies), les outils de transmission (livres, films, cours d’histoire).

Les acteurs enfin. Pour qu’une mémoire s’impose dans un pays démocratique il est nécessaire que des acteurs non étatiques la prennent en charge. Pour la Grande Guerre, ces acteurs ont été les anciens combattants. Imaginons-nous ce que furent les années 1930 où près de 6 millions d’hommes se revendiquaient comme anciens combattants ? Imaginons-nous la force d’associations dont certaines regroupaient près d’un million d’adhérents ? Ils ont été les acteurs d’une mémoire qui s’est imposée partout et qui a dessiné le paysage mémoriel de la France contemporaine. Sur les quatre composants c’est donc le quatrième, les acteurs, qui dans une nation démocratique est le plus important.

Or, l’évolution de ces acteurs dépend de la démographie. Comment dès lors évolue la mémoire en relation avec la démographie des acteurs ? En trois temps.

D’abord il y a le Temps du Souvenir. Les acteurs nombreux imposent le souvenir qu’ils souhaitent faire partager à la Nation. Ce Temps du Souvenir, c’est celui du sacré, le temps des cérémonies sobres où le silence est de rigueur, le temps du patrimoine funéraire où le recueillement s’impose, le temps du livre de témoignages où les pages qui divisent sont occultées.

Ensuite il y a le Temps du Témoignage. Les acteurs moins nombreux sont confrontés au devenir de la mémoire qu’ils ont créée. C’est le temps des rencontres avec les scolaires, celui des voyages mémoire, celui aussi des musées-mémoriaux. Le duo enseignant-ancien combattant s’impose.

Enfin, c’est le Temps de l’Histoire. Les acteurs fondateurs ont disparu. Les mémoires qu’ils ont mises en place s’étiolent. L’histoire remplace le souvenir, la recherche remplace le témoignage, le bruit remplace le silence. Tout devient possible. Le monument aux Morts cède la place au monument pour la Paix, le recueillement se transforme en « rush juvénile », la musique militaire en rap moderniste. L’historien s’impose comme l’acteur principal de ce nouveau temps. Il est partout, de toutes les actions et devient le conseiller des décideurs.

Tout cela serait simple si les ruptures entre chacun de ces trois temps étaient franches. Or tel n’est pas le cas.

Cent ans après la Grande Guerre, certains Français vivent encore dans le Temps du Souvenir. Il s’agit en particulier des associations d’anciens combattants qui portent la tradition des associations originelles, mais il s’agit aussi de tous les Français qui ont retrouvé leurs racines familiales, ces grands-pères, grands oncles ou arrières grands-pères, qui ont combattu à Verdun et qu’ils redécouvrent avec fierté. Pour ces Français-là, le Temps du Souvenir est encore proche et ils ne comprennent pas que d’autres soient déjà dans le Temps de l’Histoire.

Mais si la démographie des acteurs est l’élément central de l’évolution des politiques mémorielles, d’autres facteurs d’évolution conditionnent également la mémoire.

Citons d’abord l’économie. Entre Ernest Renan et aujourd’hui il y a le marché. Au temps d’Ernest Renan, la mémoire ne s’inscrivait pas dans l’économie marchande. Les cérémonies étaient austères, les pèlerinages économes, les nécropoles et monuments sobres. Aujourd’hui, la mémoire est entrée dans le marché. La cérémonie est scénographie, le monument est musée, le pèlerinage est tourisme de mémoire. Les budgets explosent : les entreprises de communication et de création s’imposent comme acteur du mémoriel.

Ensuite, la communication. Entre Renan et aujourd’hui il y a la médiatisation. La mémoire du temps d’Ernest Renan s’inscrivait dans les pages des journaux locaux puis dans les informations des journaux télévisés des antennes régionales. Aujourd’hui, la mémoire n’a de valeur que si elle génère la retransmission télévisée en direct et les suppléments des hebdomadaires généralement publiés largement en amont de l’événement, ce qui affaiblit d’autant la force des journées mémorielles. Le journaliste d’investigation se transforme en historien. Les pages contestées de l’histoire s’imposent à travers « ce que l’on vous a toujours caché ».

Puis, le sociétal. Au temps d’Ernest Renan, les acteurs de mémoire sont des bénévoles. Militants associatifs, ils portent le souvenir comme une passion. Les porte-drapeaux sont l’expression la plus visuelle de ce militantisme bénévole. Par tous les temps, ils se rassemblent devant les monuments aux Morts afin d’incarner la France. Aujourd’hui, même si le bénévolat demeure fort, les salariés de la mémoire ont pris une grande place. Salariés des musées, des offices du tourisme, des missions mémorielles, des centres culturels, des universités, sont devenus des acteurs des politiques mémorielles.

Enfin, vient le Temps des Victimes. La Shoah, l’esclavage, le génocide arménien ont imposé le Temps des Victimes. Ce temps est partout à l’œuvre. Et le type des commémorations qu’il engendre est bien différent du schéma originel d’Ernest Renan. Il suffit pour s’en convaincre de lire le très beau discours prononcé par Jacques Chirac à l’occasion de la réception du Comité pour la mémoire de l’esclavage, le 30 janvier 2006.

Alors qu’Ernest Renan magnifie les héros, Jacques Chirac glorifie les victimes : « Ce travail (de mémoire) nous devons l’accomplir pour honorer la mémoire de toutes les victimes de ce trafic honteux ». Face à Ernest Renan qui préconise le tri mémoriel, Jacques Chirac défend le tout mémoire : « la grandeur d’un pays c’est d’assumer toute son histoire ». Enfin, alors qu’Ernest Renan redoute les historiens, Jacques Chirac les mobilise : « Nous devons également développer la connaissance scientifique de cette tragédie ».

La hiérarchie des quatre composants est bousculée, les victimes sont supérieures aux héros, même s’ils ne sont pas oubliés comme les Justes ; les outils mémoriels se diversifient avec l’utilisation massive de l’outil judiciaire ; les journalistes et en particulier les journalistes d’investigation deviennent les acteurs principaux de cette nouvelle politique ; les historiens universitaires en deviennent les « penseurs ».

Face à cette évolution, il appartient au gouvernement de définir la politique mémorielle de la Nation française du XXI siècle. Au sein de cette politique, Le Souvenir Français tiendra toute sa place.

2 – Quelle politique pour Le Souvenir Français ?

Le Souvenir Français a été créé en 1887. Je me plais à rêver que son créateur François-Xavier Niessen l’a porté sur les fonts baptismaux après avoir lu l’ouvrage d’Ernest Renan, « Qu’est-ce qu’une Nation ? », publié cette même année. Car Le Souvenir Français inscrit son action dans le schéma décrit par l’écrivain républicain. L’article premier des statuts de notre association en est la claire illustration :

« Le Souvenir Français a pour objet :

1° De conserver la mémoire de ceux et de celles qui sont Morts pour la France au cours de son histoire ou qui l’ont honorée par de belles actions, notamment en entretenant leurs tombes ainsi que les monuments élevés à leur gloire, tant en France qu’à l’étranger.

2° De transmettre le flambeau aux générations successives en leur inculquant, par le maintien du souvenir, le sens du devoir, l’amour de la patrie et le respect de ses valeurs ».

Depuis 1887, Le Souvenir Français a poursuivi sa tâche, dans la discrétion de ses adhérents. Tous bénévoles, tous passionnés de la France, tous fiers de l’histoire de leur association. En ce début de XXIe siècle alors que la mémoire nationale est contestée par certains, Le Souvenir Français affirme son enracinement et sa volonté autour de sept grands engagements.

Le premier sonne comme un défi : Redonner aux Français la fierté de leur histoire nationale. Nous savons que les jeunes d’aujourd’hui doivent comprendre ce qu’est le monde dans lequel ils vivent, mais nous savons aussi que dans ce monde, ils ne trouveront leur place que s’ils s’enracinent dans leur nation. Le Souvenir Français sépare de manière forte l’histoire et la mémoire. Nous faisons le choix d’une mémoire qui favorise le rassemblement des Français et leur donne une fierté partagée.

Etre fier de son histoire, c’est être fier de ceux qui l’ont fait, de Clovis à Jeanne d’Arc, des rois aux révolutionnaires, de Napoléon à Jules Ferry, de Clemenceau à De Gaulle, de Guy Môquet à Jean Moulin, de De Lattre à Leclerc. Redonner aux Français la fierté de leur histoire, c’est le premier engagement et le premier défi que souhaite relever Le Souvenir Français.

Le deuxième engagement est de favoriser le croisement entre trois mémoires : les mémoires familiales, les mémoires locales et la mémoire nationale. Alors que l’idée de Nation s’affaiblit, il est essentiel pour nous de refonder le socle mémoriel sur lequel repose l’histoire de chaque Français. Et pour cela, nous souhaitons donner un destin à chaque Mort pour la France. C’est l’engagement que nous avons pris en lançant la géolocalisation des tombes des Morts pour la France dans les cimetières communaux français. 400 000 combattants Morts pour la France sont aujourd’hui inhumés dans nos cimetières communaux, transférés à la suite de la Première Guerre mondiale, de la guerre d’Indochine et de la guerre d’Algérie, et aussi aujourd’hui des combats des OPEX. Ces 400 000 tombes familiales ne jouent aucun rôle dans nos politiques mémorielles. Or chacun de ceux qui y reposent porte témoignage de notre histoire. Ce sont ces destins individuels que nous souhaitons valoriser. Nos cimetières doivent s’imposer comme des lieux où s’apprend l’histoire. Le grand pari de la géolocalisation des tombes est celui du croisement des trois mémoires.

Le troisième engagement est celui du patrimoine. La France est le pays du patrimoine combattant. Mémoriaux, monuments, stèles et plaques commémoratives des guerres sont au nombre d’un million : quelques milliers de mémoriaux, plus d’une centaine de milliers de monuments, plusieurs centaines de milliers de stèles et de plaques. Chacun de ces « objets » mémoriels a été au moment de sa création un objet vivant, devant lequel des cérémonies étaient organisées. Ce patrimoine entre en déshérence. A l’image de nombreuses tombes familiales de « Mort pour la France », il peut disparaitre. Sur les façades de nos immeubles, les plaques rappelant un acte de résistance, ou la mort d’un héros disparaissent au moment des ravalements. Dans nos campagnes, les stèles perdues dans la végétation s’éloignent de nos regards. A ces disparitions s’ajoutent les vols mémoriels. Le patrimoine combattant de la France est en danger et cela d’autant plus que le développement du tourisme de mémoire met en place une hiérarchie au sein de ce patrimoine. Ce tourisme est à la mode. Pour de nombreux départements, il apporte l’espérance d’un développement économique. Le tourisme de mémoire impose cependant une hiérarchisation des sites, les sites à exploitation touristique étant sauvegardés et mis en valeur, les autres oubliés.

La sauvegarde du patrimoine combattant de la France constitue un autre défi auquel s’attelle Le Souvenir Français.

Le quatrième engagement est celui de la refondation du calendrier commémoratif français. Le calendrier commémoratif national s’est densifié. Il regroupe aujourd’hui 14 journées commémoratives nationales dont la création a été votée par le Parlement, et parmi elles 8 ont été créées depuis 1993.

 

Serge Barcellini

Contrôleur général des armées

Président Général du Souvenir Français

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Publié le 2 Août 2016

Les Compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine : Roger Motte de Neuilly-sur-Seine.

Biographie.

Roger Motte est né le 15 août 1912 à Neuilly-sur-Seine. Il se destine à une carrière dans l'enseignement.

Il effectue son service militaire dans l'aviation, et ressent alors une véritable vocation pour le vol. Démobilisé, il suit les cours des élèves officiers de réserve et, breveté pilote en août 1937, est promu sous-lieutenant, le 25 décembre 1938.

Mobilisé en 1939, il est pilote de chasse au Groupe 1/9 et 1/10 pendant la bataille de France. Après l'armistice il est affecté en Tunisie, au GC 1/3. Il tente dès lors, par tous les moyens, de rejoindre Malte. Après plusieurs tentatives infructueuses il demande à être basé au Maroc d'où il réussit à gagner Tanger puis Gibraltar. Le 30 octobre 1940 il est à Londres et s'engage aux Forces aériennes françaises libres sous le nom de Maurice Rémy.

Après un passage au 56 Operationnal Training Unit, il est affecté en février 1941 au 238 Squadron de la RAF, basé dans le sud-ouest de l'Angleterre, sur Hurricane. A la mi-avril 1941, il passe au 32 Squadron qui rejoint la côte ouest de l'Angleterre. Le 10 juin 1941, au cours d'une opération de couverture des côtes ouest du pays, le lieutenant Motte abat un JU.88, mais son avion est endommagé et il est contraint d'atterrir en Irlande du Sud où il est immédiatement fait prisonnier. Après trois tentatives d'évasion et seize mois d'emprisonnement, il réussit enfin à gagner l'Irlande du Nord, le 20 octobre 1943, et rejoint ensuite Londres.

Nommé capitaine le 25 décembre 1943, Roger Motte est affecté, comme pilote, au Groupe de Chasse 2/2 Berry, puis au Groupe de Chasse 2/7 avec lequel il participe à la bataille de libération dans le Nord de la France, en Belgique, en Hollande et en Allemagne. Le 15 novembre 1944, il ramène au terrain son avion gravement endommagé par la DCA allemande. Le 18 février 1945, au cours d'un engagement contre un ennemi trois fois supérieur en nombre, il contribue à abattre avec son chef de dispositif deux Messerschmitt 109-G au-dessus de Walkirch.

A la fin de la guerre le capitaine Motte totalise 170 missions de guerre et 250 heures de vol de guerre. Titulaire de trois victoires aériennes. Il est affecté en octobre 1945 à l'Etat-major de la 2e Escadre de Chasse, puis, en juillet 1946, au 5e Bureau de l'Etat-major de la 1ère Division aérienne duquel il prend le commandement, le 1er octobre 1946.

En janvier 1948, il est nommé chef des 2e et 3e Bureaux de l'Etat-major de la Défense aérienne du Territoire et en juin 1949, sous-chef d'Etat-major à l'Inspection générale de l'Armée de l'Air. En 1950 le commandant Motte rejoint l'Indochine comme commandant du groupe de marche 3/6 Roussillon, puis de la base aérienne de Cat-Bi, au Tonkin, puis, en 1951, de la base de Tan Son Hut en Cochinchine. Bien que commandant de base aérienne, il effectue pendant ces opérations le chiffre record de 408 missions de guerre.

Le 1er juin 1954, il est chef d'Etat-major à l'Inspection générale de l'Armée de l'Air, puis, à partir du 20 juin 1956, chef du Service d'action psychologique et d'information au secrétariat d'Etat à l'Air. Il est ensuite conseiller des études au Collège de l'OTAN. En 1960 il est commandant des Forces aériennes françaises de Bizerte et nommé, la même année, général de brigade aérienne. Il effectue encore une dizaine de missions en Afrique du Nord avant d'être, l'année suivante, nommé adjoint au général commandant en chef en Afrique centrale.

Le général Roger Motte, en provenance de Lahr en Allemagne, pris avec son appareil dans une tempête, est décédé, en service aérien commandé, le 26 octobre 1962 au-dessus de Bernay-en-Brie. Les obsèques se sont déroulées en l'Eglise Saint-Louis des Invalides. Il est inhumé au cimetière de Pantin à Paris.

Décorations.

  • Grand Officier de la Légion d'Honneur.
  • Compagnon de la Libération - décret du 20 janvier 1946.
  • Croix de Guerre 39-45 (5 citations).
  • Croix de Guerre des TOE.
  • Croix de la Valeur Militaire.
  • Médaille de la Résistance.
  • Médaille des Evadés.

© Ordre de la Libération.

Source :

Musée de l’Ordre de la Libération et site : www.ordredelaliberation.fr

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