Publié le 28 Mars 2009


 

 

Comme vous l’avez très certainement relevé dans le dernier numéro de la revue (n°473), le congrès national de notre association se tiendra les 4 et 5 avril prochains.

 

Je vous invite à venir nombreux le samedi 4 avril à 15h00, pour assister à l’assemblée générale dans le salon d’honneur du Cercle National des Armées (8, place Saint-Augustin, Paris 8ème), puis à 18h30 au ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe (formation à 17h45, angle des Champs-Elysées, rue Balzac).

 

Dimanche 5 avril à 11h00, messe solennelle en la basilique Notre-Dame des Victoires (6, rue Notre-Dame des Victoires, Paris 2ème, métro Bourse). Pour ces deux rendez-vous, il est également souhaitable que le drapeau de votre comité soit présent.

Bien à vous.

André LABOUR
Délégué Général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine.

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Publié le 21 Mars 2009

La Libération de la Corse, par le général Roland Glavany.

Le 1er Bataillon de Choc et la libération de la Corse

 « Nos amis les anciens combattants corses ayant pris justement ombrage de voir partout oublier que leur île avait été le premier département français libéré, décidèrent que le 65ème anniversaire de cette libération prendrait un éclat particulier.

 Et c’est ainsi qu’ancien sous-lieutenant du 1er Bataillon de Choc, qui fut aux premières loges dans ces affaires, je fus associé aux cérémonies de Ghisonaccia et de Patrimonio où je reçus un accueil inoubliable les 23 et 24 septembre 2008.

 En deux allocutions, j’essayai de rappeler le contexte historique des printemps – été 1943. En mai 1943, la campagne de Tunisie était terminée : il n’y avait plus un Allemand en Afrique, et l’Armée d’Afrique réarmée par nos alliés américains reprenait sa place au combat. Le général de Gaulle, chef incontesté de la France Libre, quittait Londres pour s’établir à Alger où il laissa un temps au général Giraud la conduite des affaires militaires. Les Alliés, en juillet 1943, Patton à l’ouest et Montgomery à l’est, débarquèrent en Sicile, qui fut conquise en un mois. Lorsque Montgomery fit franchir à ses troupes le détroit de Messine pour prendre pied en Calabre, nos ennemis italiens commencèrent à se poser quelques questions et demandèrent l’armistice. Or, ils occupaient la Corse. Une résistance ardente et armée s’était organisée dans l’île. Ses chefs proclamèrent alors l’insurrection générale. L’affaire n’était pas simple car si les Italiens s’étaient auto-neutralisés, il y avait dans le sud-est de l’île des unités allemandes dont la menace n’était pas vaine.

 Un des chefs militaires de la Résistance, le commandant Colonna d’Istria, put faire appel au général Giraud pour demander son appui. Celui-ci se tourna forcément vers le commandement allié en Méditerranée, lequel, en pleine organisation de la libération de l’Italie, lui fit comprendre qu’il fallait qu’il se débrouillât seul. Ce qu’il fit.

 Le général Giraud avait immédiatement « sous la main » le déjà célèbre sous-marin Casabianca du glorieux commandant l’Herminier, les contre-torpilleurs Fantasque et Terrible, en fait des croiseurs, légers, très rapides, et pour l’Armée de Terre, le Bataillon de Choc, unité spéciale de volontaires, formée à Staoueli, près d’’Alger, en mai 1943 aux ordres du commandant Gambiez. Et c’est ainsi que, dans la nuit du 12 au 13 septembre 1943, pour le Casabianca, du 13 au 14 pour le Fantasque et le Terrible, débarquèrent à Ajaccio les trois compagnies à quatre sections du Choc, en but à l’enthousiasme de la population.

 Dans les dix jours suivants, arrivèrent les éléments du 1er R.T.M. (tirailleurs marocains), du 2ème G.T.M. (tabors marocains), du 4ème R.S.M. (spahis). Deux groupes de chasse français équipés de Spitfire opérèrent à partir de Campo del Oro près d’Ajaccio».

 Situation de la Corse en septembre 1943

 « Quelle était la situation de l’île en ce début de septembre 1943 ? La neutralité italienne était acquise. Les Allemands avaient été contenus dans le sud-est par les patriotes corses. En fait, la préoccupation réelle du commandement allemand était de faire passer en Italie via Bastia une division retirée de Sardaigne. Avec notre armement léger (mitraillettes, FM24-29, grenades), nous étions forcément destinés aux combats-commandos de nuit, aux attaques surprises et aux embuscades le long de la route Bonifacio – Bastia tandis que les troupes marocaines avec leur armement réglementaire pouvaient mener la dernière bataille pour Bastia. Ainsi donc, les douze sections du Choc se déployèrent en éventail du nord au sud avec l’appui inestimable des guides corses et le renfort d’une 4ème compagnie corse de volontaires, immédiatement constituée, ce qu’aucun autre département français libéré ne réussit à faire. Les quatre compagnies du Choc furent dispersées : la mienne, la 3ème, celle du capitaine Manjot, envoya ses 1ère et 2ème sections au nord dans le secteur Ile Rousse – Saint-Florent ; la 3ème section, celle que je dirigeais, dans le secteur de Vescovato, en « chasse libre » ; la 4ème, celle de l’aspirant J.P. Michelin, au sud-est, vers Conca. Nos actions furent nombreuses et il faudrait des pages et des pages pour raconter les actions conduites en 15 jours par tout notre Bataillon ».

  A Ghisonaccia

 « A Ghisonaccia, le 23 septembre, au cours de la magnifique cérémonie organisée par le maire, Monsieur Guidici, et parlant devant vingt drapeaux, les enfants des écoles, et mes camarades anciens de la 4ème compagnie, j’ai pu évoquer deux faits d’armes qui me tenaient à cœur :

  • Les deux attaques couronnées de succès conduites par le lieutenant Lamy dans le secteur de Prunelli, parce que, nommé capitaine, Léon Lamy fut « mon capitaine » et qu’il tomba au champ d’Honneur exactement un an plus tard à la chapelle de Ronchamp, à côté de mon ami Yves de Bernon.
  • Ce qu’on a appelé la Bataille de Conca, le 22 septembre, parce que Jean-Pierre Michelin, jeune aspirant évadé de France pour prendre sa place au combat, y trouva la mort à la tête de sa section. Il était le premier aspirant tombé sur la terre de France pour la Libération.

 Dévoilant la belle plaque commémorative qui porte les noms de sept de nos camarades tombés dans la région de Ghisonaccia, j’y trouvai les patronymes de Lorenzi de la compagnie Corse et de Le Coz de la 3ème compagnie. Un Corse à côté d’un Breton. Au cours de la réception qui suivit, j’ai pu, au nom de tous les anciens, adresser mes remerciements les plus chaleureux à Monsieur Guidicci ».

  A Patrimonio

 « Le lendemain, à Patrimonio, près de Saint-Florent, j’étais reçu par Monsieur Maestracci, maire de la localité, qui avait tenu à honorer la mémoire de l’adjudant-chef Richard de Préaudet, de notre Bataillon, qui était tombé en ces lieux le 24 septembre 1943.

 Reprenant les termes de ma précédente allocution, j’ajoutai quelques mots sur la formation de notre Bataillon de Choc. La plupart des officiers, de réserve ou d’active, étaient des évadés de France, avec quelques personnalités exceptionnelles. Les soldats (ou chasseurs) venaient des appelés d’Afrique du Nord, des chantiers de jeunesse. Mais l’épine dorsale ne pouvait être formée que de sous-officiers anciens de l’Armée d’Afrique. Les noms de nos adjudants-chefs me sont encore en mémoire : Saunier, Blanchard, Huet, Préaudet, et Crespin. L’adjudant-chef Marceau Crespin qu’on avait jugé opportun d’adjoindre au sous-lieutenant de 21 ans que j’étais alors, et qui est resté un de mes meilleurs amis. Quant à Richard de Préaudet, il venait du 1er Régiment Etranger de cavalerie et était devenu l’appui indispensable du chef de la 2ème section de la 3ème compagnie du Choc, celle-là même qu’on avait envoyée vers le nord et qui arrivait vers l’est et Saint-Florent, venant de Casta.

 Dans la nuit du 23 au 24 septembre 1943, le capitaine Manjot décida l’attaque par trois équipes d’un poste allemand situé au carrefour de Patrimonio. Préaudet commandait une des trois équipes en pointe de l’attaque mais se trouva en face d’un ennemi alerté et sous le feu de deux mitrailleuses. Il ne pouvait que faire décrocher sa troupe et restant le dernier, fut mortellement blessé. Les Allemands enfouirent son corps.

 Ainsi tombèrent, presqu’en même temps, au sud et au nord de l’île, l’aspirant Michelin et l’adjudant-chef de Préaudet, premiers morts du Bataillon, premiers tombés pour la libération de la France. La cérémonie même de Patrimonio, le 24 septembre 2008, fut particulièrement émouvante sur cette plateforme en demi-cercle qui dominait le bourg, parce que le dévoilement de la plaque commémorative s’accompagna de chants religieux, d’une chorale de haute qualité, parce qu’un détachement du 2ème Régiment Etranger de parachutistes rendait les honneurs, parce que les trois enfants de Richard de Préaudet qui n’avaient pas ou si peu connu leur père étaient là, qui ne cachaient pas leur émotion en serrant les mains de tous les légionnaires. Là aussi, j’ai pu dire à Monsieur Maestracci combien nous lui étions reconnaissants de garder dans la pierre un tel souvenir.

 Le 4 octobre 1943, les combats cessèrent. Nous défilâmes à Ajaccio devant le général Giraud. Je serrai à Sartène la main du général de Gaulle. Tout ceci se passait il y a 65 ans. Mais c’était le début d’une longue route qui allait mener le Bataillon de Choc à l’Ile d’Elbe, sous les ordres de Gambiez ; au débarquement de Provence à Toulon sous les ordres d’Heriard-Debreuil ; à Belfort, Colmar, l’Allemagne, l’Autriche, sous les ordres de Lefort ; au début de l’Indochine sous les ordres de Clauzon.

 Sur cette route-là, 300 des nôtres sont tombés. POUR LA FRANCE ».

 

Général Roland Glavany. Grand Croix de la Légion d’honneur.

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Publié le 14 Mars 2009

 


En présence de plusieurs personnalités et d'élus locaux, dont bien entendu le maire de Meudon, l'assemblée générale du Comité de Meudon s'est déroulée le dimanche 8 mars 2009. Sous la présidence de Jean-Marie DUHAUT, par ailleurs Délégué Général adjoint du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine, les rapports moraux et financiers ont été prononcés ainsi qu'un récapitulatif de l'ensemble des activités pour l'exercice 2008-2009. Le Comité de Meudon est l'un des premiers en termes du nombre d'adhérents pour notre département.
 

 De gauche à droite : Isabelle DEBRE, sénatrice des Hauts-de-Seine, Jean-Marie DUHAUT (de dos), André LABOUR, Délégué Général pour les Hauts-de-Seine.

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Publié le 1 Mars 2009

 

Le vieux cimetière de Rueil-Malmaison (il en existe deux dans cette commune) recèle de nombreux monuments, stèles et tombes, relatifs au Souvenir et aux Morts pour la France.

 

 

Stèles

 

Trois stèles ont été placées à l’entrée du cimetière à droite. Il s’agit de :

 

  • - Aux combattants d’Indochine et d’Afrique du Nord morts pour la France.
  • - A la mémoire des combattants de la 1ère Armée et de leur chef le général de Lattre de Tassigny. Des côtes de Provence à Saint-Anton (Autriche – 15/08/1944 à 08/05/1944).
  • - 2ème D.B. – A la mémoire des Combattants de la Division Leclerc et de leur chef le général Leclerc – Koufra – Alençon – Paris – Berchtesgaden – 1943-1945. 

Tombes des FFI

 

Plus haut, se trouvent les tombes de volontaires des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) :

 

  • - Jacques Tyrel de Poix : 1914-1945
  • - Edmond Lagone : 1921-1944
  • - Eugène Toulouse : 1886-1944
  • - Robert Lestienne : 1892-1944
  • - Pierre Denis : 1927-1944
  • - Henri Vincent : 1924-1944
  • - Albert Simon : 1924-1944
  • - Paul Corgnet : 1920-1944
  • - Jules Poncin : 1894-1944
  • - Eugène Hebert : 1896-1944
  • - Gustave Beaupel : 1901-1944
  • - Jacques Marchais : 1924-1944
  • - Aristide Gallois : 1896-1944
  • - René Serre : 1926-1944
  • - Bertrand Crozatier : 1899-1944
  • - Roger Laurent : 1909-1944 

Carré militaire

 

Le carré militaire est important et compte 109 tombes de soldats et sous-officiers morts pour la France, pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. A noter, la présence de près d’une dizaine de soldats russes enrôlés dans la Légion étrangère. Ils avaient pour noms, par exemple : Ignace Daouroff ou Michel Rouschkoff.

 

A noter également plusieurs membres d’une même famille comme les frères Lambert, tous trois tués pendant la Première Guerre mondiale.

 

 

Monument aux morts

 

Entretenu par la municipalité et le Comité local du Souvenir Français, ce monument a été élevé en hommage aux soldats morts pour la France lors de la Guerre franco-prussienne et de l’échec de la sortie de Buzenval, en janvier 1871.

 

Ce monument rassemble également plusieurs ossuaires : ceux des soldats prussiens tombés au cours des combats de 1871, ceux des anciens combattants de 1914-1918, 1939-1945, d’Indochine et d’AFN. 

 

Tombes éparses

 

Enfin, comme dans tous les cimetières, de nombreux soldats morts pour la France sont inhumés dans des caveaux familiaux ou dans des tombes particulières, en dehors du carré militaire. C’est, par exemple, le cas d’André Valois, mort le 7 juillet 1949 à Dong Khé, dans le secteur de Cao Bang, à l’âge de 27 ans ou celui de Noël Valin, général du 1er empire : soldat en 1806, il participa aux campagnes d’Italie, d’Espagne et d’Allemagne avant de prendre sa retraite sur ses terres de Rueil et d’y mourir le 20 août 1867, à l’âge de 83 ans.

 

Retrouvez les photographies du cimetière de Rueil-Malmaison dans l’album intitulé « Carrés militaires des Hauts-de-Seine ».

 

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