Publié le 30 Janvier 2016

La caserne Guynemer de Rueil-Malmaison.

La caserne des Gardes suisses.

En 1754, le roi Louis XV confie à l’architecte suédois Charles-Axel Guillaumot (il est né à Stockholm de parents français) la construction de trois casernes – Saint-Denis, Courbevoie et Rueil – pour les Gardes suisses.

Les Gardes suisses sont des unités militaires de mercenaires suisses, qui sont alors employés, sous forme de contrats de louage, par des souverains pour leur protection ainsi que pour la garde de leurs résidences. On les trouve auprès de nombreuses cours européennes à partir du 15e siècle jusqu’au 19e siècle en France, en Autriche, en Savoie ou encore à Naples. Aujourd’hui, le seul Etat à avoir conservé des Gardes suisses est le Vatican.

Dans les années qui suivent la construction, et principalement après la Révolution française, les Gardes suisses sont remplacés par des Gardes français, puis consulaires puis impériaux. Ainsi, grenadiers et voltigeurs se succèdent pendant plus d’un siècle jusqu’à l’invasion prussienne de 1870, date à laquelle l’empereur Guillaume 1er fait installer des gardes allemands dans cette caserne.

Différents régiments y stationnent jusqu’en 1914, date à laquelle s’y installent un détachement du 8e régiment du génie, un détachement de la Légion étrangère et le 10e régiment d’artillerie coloniale. Ces unités vont occuper les lieux jusqu’en 1940. Par la suite, et pendant quatre ans, l’armée allemande occupe la caserne.

En 1944, au moment de la Libération, le « bataillon Marianne » composé de 229 volontaires de la commune y est constitué. Engagé, il participe aux campagnes des Ardennes, d’Alsace et d’Allemagne, où il stationne comme troupe d’occupation. Ensuite, et jusqu’en 1948, la caserne Guynemer sert de magasin à l’armée de l’Air avant que le 3e régiment d’infanterie coloniale ne s’y implante pour… mieux la quitter une fois devenu le 23e RIMa !

En 1962, la caserne Guynemer accueille le dépôt central des isolés militaires, qui deviendra le Groupement Administratif du Personnel Isolé (GAPI) le 1er août 1972. En 1968, le district de Paris y loge une antenne ; en 1978, le Centre de Formation et de Perfectionnement des sous-officiers musiciens de l’armée de Terre s’y installe puis la DMD des Hauts-de-Seine et enfin en 1989, c’est au tour du chœur de l’Armée française d’occuper les locaux pour partie.

Classée monument historique en 1974, elle avait reçu le nom de Guynemer à la fin de la Première Guerre mondiale. A ce jour, c’est la seule des trois casernes de Guillaumot à être encore bâtie.

Le capitaine Guynemer.

Né à Paris en 1894, Georges Guynemer entre en 1914 à l’école d’aviation de Pau, en qualité d’élève mécanicien. L’année suivante, après avoir obtenu son brevet de pilote militaire à l’école d’Avord, il rejoint la fameuse escadrille des Cigognes. Au cours de deux années suivantes, il multiplie les victoires aériennes. Il reçoit la Médaille militaire puis est élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur (officier en 1917) et obtient le titre d’ « As » et est nommé capitaine. Il meurt lors d’une mission de reconnaissance au-dessus de la région de Poelkapelle, en Belgique, le 11 septembre 1917.

Le GAPI.

Créé en septembre 1944, le centre de rassemblement et d’accueil des isolés Alsaciens-Lorrains (déserteurs de l’armée allemande) laisse aussitôt place au Dépôt Central des Isolés (DCI). En octobre 1944, cet organisme est chargé d’administrer d’une part le personnel des missions de liaison auprès des armées alliées, et d’autre part, les militaires de tous grades des différentes formations de la garnison de Paris, qui ne constitue pas une unité administrative.

Entre 1944 et 1946, le DCI doit faire face à de nouvelles missions venues s’ajouter à ses charges initiales : administration des militaires d’origine nord-africaine, des blessés FFI hospitalités ou en convalescence, prise en compte du personnel et des matériels du dépôt central des anciennes Forces Françaises Libres… En 1947, le DCI quitte l’Ecole militaire de Paris pour Versailles, puis rejoint Rueil-Malmaison. Il prend le nom de Groupement Administratif du Personnel Isolé en 1972.

Organisme militaire à vocation nationale, le GAPI a pour mission d’administrer les militaires de l’armée de Terre, placés soit dans des positions statutaires particulières, soit dans des affectations dépourvues de support administratif direct. Composé d’environ 250 personnes, des militaires et des civils, le GAPI suit les dossiers d’environ 7.000 administrés par an. Traitant de sujets aussi sensibles que la notation, l’avancement, les décorations, le contentieux, les pensions, les cadres du GAPI font preuve d’un professionnalisme sans failles. Le GAPI est une unité unique en son genre : il est le seul régiment à vocation interarmes et interarmées. En clair, il gère uniquement les militaires dit « isolés », de toutes les armes et services de l’armée de Terre, ainsi que ceux rattachés aux Services de Santé des Armées.

Doté d’une structure interne souple, le GAPI est en mesure de s’adapter d’emblée à l’évolution de la situation nationale et internationale. Il intervient dans la gestion d’OPEX comme la Yougoslavie ou le Cambodge. Structure de ralliement des personnels isolés avant leur départ de la métropole ou à leur retour, le GAPI doit apporter un vrai « service rendu » à chacun des 7.000 administrés dont il a à gérer le quotidien.

Mais en 2002, après les grandes réformes et l’arrêt de la conscription, les personnels isolés sont gérés dans d’autres structures et le GAPI est dissous.

L’EMSOME.

Créée en 2003, installée dans la caserne Guynemer après la dissolution du GAPI, l’Ecole Militaire de Spécialisation de l’Outre-Mer et de l’Etranger (EMSOME) à une double vocation. Organisme de formation appartenant à la chaîne de la sous-direction de la formation de la direction des ressources humaines de l’armée de Terre, elle a reçu pour mission d’acculturer le personnel militaire désigné pour servir hors du territoire national.

La mission de l’école a été définie par le général Crene, chef d’état-major de l’armée de Terre, le 6 décembre 1999 : “Informer et former les militaires et les civils de la Défense désignés pour servir outre-mer et à l’étranger, qu’ils soient permanents ou tournants”. Les théâtres ou les zones d’opération se caractérisent tous par un environnement général qui leur est propre. La vocation première de l’EMSOME consiste en l’acculturation préalable des soldats envoyés en mission hors de l’hexagone.

Dans ce cadre, il s’agit de livrer les “clefs” qui permettront aux unités, ainsi qu’à chaque individu, de s’adapter et de s’intégrer naturellement dans un environnement nouveau, avec un comportement adapté qui permettra de réussir sa mission. Cette acculturation permet aux soldats (et à leurs familles) d’appréhender le plus justement possible leur “expatriation” et leur “mission” dans un but opérationnel.

À l’origine tournée vers le personnel de l’armée de Terre, l’EMSOME est désormais ouverte aux stagiaires en provenance de toutes les armées et des services communs. Elle est l’héritière du CMIDOME (centre militaire d’information et de documentation sur l’outre-mer et l’étranger) auquel elle a succédé en 2003. Focalisées initialement sur l’acculturation des militaires appelés à servir outre-mer dans le cadre de missions de courte ou de longue durée, ses compétences se sont étendues plus récemment aux théâtres d’opérations extérieures et à l’OTAN.

L’EMSOME est aussi la “maison mère” des Troupes de marine, chargée de veiller à la préservation de la cohérence, de la cohésion et de l’identité de cette arme au sein de l’armée de Terre. Dans ce cadre, le général commandant l’EMSOME reçoit le titre de “Père de l’arme” des Troupes de marine. Il élabore et conduit toutes les actions visant à valoriser le patrimoine culturel de l’Arme et à transmettre et pérenniser ses traditions. Il organise notamment le rassemblement annuel des marsouins et bigors à Fréjus et participe à l’organisation des cérémonies commémoratives des combats de Bazeilles dans les Ardennes.

Autorité de tutelle du musée des Troupes de marine, il en désigne le directeur et préside les commissions de fonctionnement. Dans le cadre de sa fonction d’écoute et sans interférer sur les prérogatives des autorités d’emploi, il visite régulièrement les unités TDM, en métropole et outre-mer pour aller à la rencontre des marsouins et bigors.

En 2014, l’EMSOME, dont les effectifs sont de 35 personnels dont 10 instructeurs, a reçu 24.121 stagiaires.

Le musée des Gardes suisses.

Enfin, dans les bâtiments tout proches autrefois annexés à la caserne, est abrité le Musée des Gardes Suisses, voué à honorer la mémoire de ce corps, présent à Rueil à partir de 1656, et rendre hommage à sa neutralité et à sa fidélité. Unique en France, le musée rassemble différents objets et costumes ayant appartenu aux militaires, et dispose d'un centre de documentation auquel nombre d'étudiants et de familles désireuses d'effectuer une recherche généalogique font référence. Le fonds historique est réactualisé en permanence par l'association des " Amis du Musée Franco-Suisse ".

Sources

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Publié le 20 Janvier 2016

Disparition d'Henri Roquefort.

Le président du Comité de Clamart, François-Xavier Philipp nous apprend une bien triste nouvelle : Henri Roquefort, président d’honneur du Comité vient de nous quitter.

Pendant des années, il avait œuvré pour notre association en présidant aux destinées de ce comité. Ses obsèques auront le vendredi 22 janvier 2016 dans l’église Saint-Joseph à 10h30. L’adresse : 145, avenue Jean Jaurès 92140 Clamart.

Toutes nos pensées vont à sa famille et ses proches.

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Publié le 12 Janvier 2016

Cimetière militaire de Skopje (autrefois Uskub).
Cimetière militaire de Skopje (autrefois Uskub).

1 – La guerre en Orient.

Ouvrir un second front.

Qui se souvient que des soldats français ont fait la Première Guerre mondiale dans les Balkans, et que celle-ci a d’ailleurs duré jusqu’en 1919 ?

A la fin de l’année 1914, la situation semble inextricable. Après les offensives et les longs mouvements de conquête et de retraite de l’automne, les Alliés, comme les armées des Empires centraux, se sont enterrés dans des tranchées. Au cours de cette première année de guerre les pertes sont déjà phénoménales. L’Autriche a vu mourir plus de 500.000 de ses soldats.

Winston Churchill, alors Premier lord de l’Amirauté (ministre de la Marine britannique), défend l’idée de l’ouverture d’un second front en Europe, et du côté des Balkans. Dans un triple objectif : ravitailler l’Armée russe via la mer Noire ; contourner les Empires centraux ; occuper Constantinople, capitale d’un Empire ottoman, considéré comme le « grand malade » du continent et par ailleurs allié de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie.

Gallipoli.

Une expédition maritime est proposée et envoyée. Sans grand succès. La présence de mines, de côtes fortifiées (donc difficiles à bombarder) et de nombreux sous-marins allemands ne facilitant pas les manœuvres ! Une nouvelle expédition est menée. Elle est terrestre et consiste en l’envoi d’un premier contingent de 75.000 soldats anglo-français (auxquels il convient d’ajouter des unités australiennes et néo-zélandaises) sur la presqu’île de Gallipoli, à l’entrée du détroit des Dardanelles. C’est une catastrophe : les soldats sont littéralement hachés par l’artillerie ottomane, sous le commandement du général allemand Liman von Sanders. Un second débarquement se déroule quelques semaines plus tard pour renforcer un dispositif déjà à bout de forces. Il ne fait qu’ajouter des morts. Les anglo-français doivent abandonner les lieux. Leur chef, le général Gouraud, vient de quitter le front, amputé du bras droit. Les Alliés réussissent néanmoins à sauver environ 100.000 hommes et les faire débarquer à Salonique, en Grèce, pays alors neutre, quoique soupçonné de docilité vis-à-vis de l’Autriche.

Là, les soldats n’ont pas le temps de se refaire une santé. Le corps expéditionnaire devient l’Armée d’Orient et tente de faire la jonction avec les restes de l’Armée serbe qui vient de traverser la Macédoine, du nord au sud. La Serbie connait au début de la guerre quelques victoires, avec notamment la reprise de la ville de Belgrade, mais les défaites s’accumulent par la suite. De plus, la Bulgarie entre dans le conflit aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. L’expédition française pour porter secours aux troupes serbes s’avère vite être un échec et le retour vers Salonique se déroule à la fois dans des conditions climatiques détestables et sous le feu des armées des Empires centraux, qui multiplient les combats avec les unités de l’arrière-garde alliée.

Le camp de Salonique.

Salonique devient alors un immense camp militaire retranché, sous la menace permanente des armées allemandes, austro-hongroises et bulgares. L’Armée grecque s’est interposée entre les deux et tente d’éviter le pire. Au sommet de l’Etat grec les dissensions entre le Premier ministre, Vénizelos, partisan de la Triple-Entente (France, Russie, Empire britannique) et le roi Constantin 1er, pro Empires centraux, sont plus vives que jamais. Et les soldats alliés enfermés ne peuvent qu’attendre les ordres. Pour combattre la dysenterie, la malaria, le paludisme, la malnutrition et le scorbut, ils collaborent à l’assèchement des marais et se mettent à cultiver la terre. Une partie du camp se transforme en un immense potager. D’où la réplique, sarcastique, de Georges Clemenceau : « les jardiniers de Salonique ».

De leurs côtés, les états-majors s’affèrent pour mettre en place des unités dignes de ce nom. Le général français Maurice Sarrail tente un équilibre : ne pas déplaire aux Grecs, qui sont toujours neutres, faire attention aux espions allemands, bulgares ; faire régner l’ordre entre les troupes françaises, serbes, anglaises, australiennes, néo-zélandaises, italiennes, sans oublier les contingents indiens et africains.

En 1916, sollicitée des deux côtés, la Roumanie entre en guerre finalement en se rapprochant des Alliés. Dans le même temps, le général Sarrail voit les Grecs dégarnir les postes qui sont sensés protéger les Alliés. Il décide de sorties : les Serbes attaquent les premiers et reprennent aux Bulgares les monts menaçant la plaine de Salonique. De leur côté, les Français entrent en Macédoine et fixent les troupes germano-bulgares. L’aide des Roumains est de courte durée : à la fin de l’année 1916, le pays est entièrement envahi par les puissances centrales. Tout au long de l’année suivante, quelques combats sporadiques opposent les deux camps.

L’offensive victorieuse de 1918.

Il faut attendre 1918 pour que l’offensive majeure se déroule. Au cours de 1917, le général Adolphe Guillaumat s’est ingénié à remonter le moral des troupes, à les entretenir et surtout à les soigner. Les épidémies sont enfin endiguées. Le général contribue aussi fortement à l’implantation d’un état-major interallié, suffisamment solide et intelligent pour ne froisser aucun des pays contributeurs, tout en permettant des décisions rapides et efficaces. De plus, les Grecs finissent par s’engager dans le conflit aux côtés des Alliés. Le camp de Salonique n’est plus retranché ! Le temps de la reconquête est arrivé.

En juin 1918, rappelé à Paris par le nouveau Président du Conseil, Georges Clemenceau, le général Guillaumat est remplacé par le général Louis Franchet d’Espérey, qui peut enfin mettre en œuvre la globalité du plan élaboré par son prédécesseur. Le 15 septembre 1918, avec l’accord des gouvernements anglais et italiens, Franchet d’Espérey lance les armées alliées à la reconquête des Balkans. A l’est, les soldats anglais et grecs attaquent en direction de la Bulgarie (vallée du Vardar). Au centre, les Français et les Serbes, progressent rapidement et s’emparent de l’ensemble de leurs objectifs. L’un des épisodes les plus fameux de cette offensive reste la dernière charge de cavalerie de l’Armée française : sous le commandement du général Jouinot-Gambetta, la brigade à cheval des chasseurs d’Afrique réussit un raid de plus de 70 km à travers les montagnes, à plus de 2.000 mètres d’altitude. Le 29 septembre, les cavaliers prennent par surprise Usküb, la capitale de la Macédoine. Le soir même, les Bulgares sont acculés à signer un armistice.

Pendant ce temps, Franchet d’Espérey continue sa marche en avant et se dirige maintenant vers Bucarest, capitale de la Roumanie. Mais l’objectif est bien l’entrée en Autriche-Hongrie. L’armistice général du 11 novembre 1918 met un terme à la reconquête des Alliés, qui se retrouvent à ce moment-là bien plus proches des Empires centraux que leurs homologues de l’ouest.

2 – Les cimetières militaires de Macédoine.

La Macédoine, indépendante depuis 1991 avec l’éclatement de la fédération yougoslave, a sur son sol deux cimetières militaires français principaux (il existe çà et là, dans des villages, des monuments à la mémoire de soldats français tombés en ces lieux).

Le cimetière militaire de Skopje (Uskub).

Skopje est la capitale de la République de Macédoine. 700.000 personnes y habitent, c’est-à-dire environ un tiers de la population totale de ce pays de 25.713 km². Au cœur de la vallée du Vardar, qui se jette dans la mer Egée, Skopje est située à mi-chemin entre Athènes et Belgrade.

Il y a quelques années, une mission du Sénat français s’est déplacée en République de Macédoine afin de contrôler l’état du cimetière de Skopje et de Bitola. Sur Skopje, il était ainsi remarqué : « Le cimetière est installé sur un coteau. Il est arboré et parsemé de rosiers et de buis entre les tombes. Le monument aux morts, édifié sur la hauteur, domine vers l'autre versant le fleuve Vardar qui arrose la capitale. Un obélisque, à la mémoire des inconnus morts pour la France, y est érigé sur l'un des deux ossuaires. Le petit musée, contenant des souvenirs du front d'Orient et des commémorations et visites à la nécropole, a été restauré par les militaires. Dans son ensemble la nécropole est bien entretenue ».

Chaque année, au 11 novembre, des cérémonies sont organisées par l’Ambassade de France. Le cimetière militaire de Skopje contient les restes de 960 officiers, sous-officiers et soldats de l’Armée d’Orient, ainsi que deux ossuaires, regroupant chacun environ 5.000 corps.

Le cimetière militaire de Bitola (Monastir).

Bitola est une ville du sud-ouest de la Macédoine, à environ 15 kilomètres de la frontière grecque. Peuplée de plus de 100.000 personnes, Bitola est un important centre administratif, industriel et commercial. Deuxième ville du pays derrière Skopje, Bitola est connue pour son université. Située dans la plaine de Pélagonie, Bitola est sur la route qui mène de la mer Egée au cœur de l’Europe centrale.

Le cimetière militaire français de Bitola regroupe les restes de 6.262 corps et deux ossuaires contenant 5.000 corps chacun. Un vaste monument est situé au centre du cimetière, sur lequel est inscrit : « A la gloire de l’Armée d’Orient ». Des soldats, sous-officiers et officiers des unités suivantes se trouvent parmi les sépultures : 17e division d’infanterie coloniale (DIC) avec la 33e brigade d’infanterie coloniale (BIC), et les régiments d’infanterie coloniale 54e et 56e RIC ; la 21e BIC avec le 35e et le 44e RIC.

Extrait du rapport de la mission du Sénat français : « Le déplacement au cimetière de Bitola (ex Monastir), le deuxième jour, s'est effectué en compagnie de MM. Fabrice Duda et Pierre Rannou. La nécropole est située à trois kilomètres à l'Est de la ville, à proximité des cimetières yougoslaves et anglais. Quatre employés saisonniers l'assistent pour l'entretien de cette vaste nécropole qui contient les tombes de 6.262 corps et deux ossuaires de 5.000 corps chacun.

Les militaires de la KFOR ont effectué des travaux de renforcement des fondations du monument-ossuaire. En effet, le socle en pierre s'était affaissé au fil des années et cette situation mettait en péril l'ensemble de l'édifice.

Une pièce musée est aménagée là aussi dans la maison du gardien. Enfin, si des cérémonies commémoratives se déroulent tous les 11 novembre dans les deux cimetières de Skopje et de Bitola, les cimetières militaires français et allemand de Bitola ont vu se dérouler le 26 novembre 2006 la première cérémonie commune depuis la fin de la première guerre mondiale. Le président de l'Assemblée et deux ministres de Macédoine, une représentation de l'Union européenne, les ambassadeurs d'Allemagne et de France, ainsi que les représentants militaires d'autres ambassades présents ont ainsi ouvert une voie nouvelle vers la mémoire partagée et la paix en Europe ».

Sources :

- Encyclopédie Universalis, dictionnaire Larousse, encyclopédie Wikipédia.

- André Castelot et Alain Decaux : Histoire de la France et des Français, Larousse.

- Service historique de la Défense – Site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense.

- Pierre Miquel : Les poilus d’Orient, Fayard, 1998 ; La poudrière d’Orient, Fayard 2004 ; Le gâchis des généraux, Plon 2001 ; Les Poilus, Plon, 2000 ; Je fais la guerre, Clemenceau, Taillandier, 2002 ; Les Enfants de la Patrie, Fayard, 2002.

- Pierre Gosa : Franchet d’Espérey, Nouvelles Editions Latines, 1999.

- Jacques Ancel : Les travaux et les jours de l’Armée d’Orient, Paris, 1921.

- Site internet www.chtimiste.com sur l’historique des régiments.

- Journal de Marche du 1er Régiment de Marche d’Afrique

- Journal de Marche du Corps Expéditionnaire d’Orient

- Documents de l’ambassade de France en république de Macédoine

- Rapport de la mission du Sénat de la République française.

Cimetière militaire de Bitola (autrefois Monastir).

Cimetière militaire de Bitola (autrefois Monastir).

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