Georges d’Hostingue nait à Paris le 6 mars 1896. Il est le fils d’Emma Bourlier, professeur de piano et Georges-Louis, libraire. Les métiers de l’écriture et de la lecture sont une tradition séculaire chez les Hostingue : originaire de Normandie (ce nom provient-il d’Hastings ?), la famille est connue comme étant l’une des spécialistes de l’imprimerie dans cette région. Il en sera ainsi pendant des générations. Sous Henri IV, la famille est anoblie.
Le jeune Georges n’a pas suivi cette voie : il est contre-maître en usine et, en 1916, il habite la ville de Garches. Incorporé en 1915 au 6e régiment de dragons, il passe au 27e l’année suivante, et c’est avec cette unité qu’il part aux armées.
Au 27e dragons.
Unité de la 11e brigade de dragons (27e et 32e RD avec le général Corvisart pour chef)), ayant pour casernement Versailles, le 27e est placé au sein de la 1ère division de cavalerie d’août 1914 à novembre 1918.
Georges d’Hostingue reçoit les galons de brigadier le 9 décembre 1916 puis ceux de maréchal des logis le 19 juin 1917. Intégré à une section de mitrailleuses, il est placé sous le commandement d’un officier mitrailleur, directement rattaché à l’Etat-major du régiment.
L’unité est de la Seconde bataille de la Marne (mai à août 1918). Elle est placée dans le nord de la Marne, à la frontière du département de l’Aisne : « La poussée allemande continuant de s'exercer, le bataillon reçoit l'ordre de se replier et de tenir sur la crête au nord d'Anthenay (31 Mai). Cette fois encore, le bataillon Collet venait d'être jeté inopinément en pleine action, à l'heure où notre ligne refluait presque en désordre, sous le choc offensif ennemi. Tâche angoissante et difficile que celle de ces replis successifs devant un ennemi dix fois supérieur en nombre et en moyens d'action ! Et cela, avec la terrible préoccupation de se sentir constamment isolé, dépassé, enveloppé par des éléments ennemis, filtrant sans difficulté à travers les brèches d'un mince cordon à demi disloqué de défenseurs, reculant depuis trois jours, exténués et mal nourris ! Le 31, le bataillon Collet est relevé et rejoint les chevaux haut-le-pied, au sud de la Marne, à la ferme de la Cense-Carrée. II avait perdu 35 hommes. A peine a-t-il rejoint, que l'ordre arrive de former le bataillon Gascuel. Le 27e fournit une compagnie, commandée par le capitaine Favre, un Peloton d'Éclaireurs montés (Janet), une Section de Mitrailleuses (Paccaud). A Vandières (Marne), la compagnie Favre reçoit l'ordre de refouler les éléments ennemis qui tenteraient de déboucher de Verneuil et de se glisser le long de la Marne. Elle prend position devant Verneuil, une fois sa mission accomplie, dans une position très dangereuse, avec la Marne à sa droite et les Allemands à sa gauche. Elle réussit pendant deux jours à arrêter toutes les infiltrations ennemies, le long de la Marne. Elle est relevée le 2 Juin. Mais elle est immédiatement reformée et va relever, dans le bois de Trottes, une compagnie du 32e qui a été très éprouvée ».
Sous-officier du 3e groupe d’automitrailleuses du 27e RD, Georges d’Hostingue est tué à l’ennemi le 2 juin 1918, sur la route de Chézy à la Ferté-Million, à environ 2 km au nord de Saint-Quentin. Il était titulaire de la Croix de Guerre et de la Médaille militaire. Et il avait 22 ans.
Sources :
- Encyclopédie Wikipédia.
- Encyclopédie Larousse.
- Site ch’timiste sur les unités de la Grande guerre.
- Site www.geneawiki.com
- Site Memorial GenWeb – Fiche individuelle de Georges d’Hostingue – Fiche individuelle avec les informations et contributions de Michel Salvetti, Philippe Frilley, Thierry Lefebvre, Dominique Dumont et Jean-Claude Jorand.
- Site Mémoire des Hommes du Ministère de Armées avec le Journal de marche et des Opérations du 27e régiment de dragons.
- Historique du 27e RD