Publié le 31 Janvier 2010

Hassi Messaoud
Algérie: région d'Hassi Messaoud.

 

« Je me souviens très bien de mon premier contact avec l’Algérie. Après avoir passé deux jours, très déprimants, dans le camp de Sainte-Marthe à Marseille, nous embarquâmes pour la traversée de la Méditerranée. Et nous arrivâmes à Alger. Considérant l’importance du déploiement des forces militaires et policières au port, je peux dire que nous étions attendus !

 

Nous n’eûmes pas le temps de faire du tourisme, d’admirer Alger la blanche. Nous fûmes de suite invités à monter dans des GMC et direction Baraki. A voir les têtes de nos compatriotes, nous commençâmes à changer d’état d’esprit.

 

Le séjour dans cette petite unité de l’Armée de l’Air, proche d’Alger, consista à suivre le peloton de caporal. Dans le cadre de cette formation, nous effectuâmes quelques sorties, dans le but, entre autres, de contrôler le passage d’un oued. Il n’y eut pas d’incidents. Le plus stressant était de monter la garde, la nuit, dans des miradors, avec la mitraillette MAT, chargeur engagé. Il fallait promener un faisceau lumineux sur 180 degrés, très régulièrement, ce qui créait des ombres parfois inquiétantes et que l’on n’identifiait pas toujours. Le temps paraissait bien long au cours de ces nuits hachées.

 

Puis, pour un camarade et moi, peloton en poche, ce fut le départ pour Constantine par le train. Le départ fut très matinal. Tellement, que cette nuit-là, nous eûmes droit aux derniers soubresauts d’une nuit bleue qui vit l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète – pro-Algérie française) faire des dizaines de plastiquages. Notre chauffeur nous lâcha à la gare. Je me retrouvai, avec mon camarade, dans un train bondé de civils, pour la plupart algériens, et comme nous en partance pour Constantine. Finalement, le parcours se déroula très correctement. Les paysages défilaient devant nous. Magnifiques. Je garde encore en mémoire cette vue au loin de la ville de Tizi Ouzou.

 

Nous arrivâmes enfin à Constantine. Pas d’accueil. Aucun sous-officier à l’horizon pour venir quérir ces deux nouveaux caporaux. Nous étions complètement livrés à nous-mêmes. Je me demande encore comment nous avons pu faire pour nous rendre au fort. Et comment, l’Armée française pouvait-elle laisser deux jeunes militaires en uniforme et paquetage dans les conditions d’insécurité qui régnaient alors. Ce n’est que plus tard que j’appris la vérité : notre départ avait été précipité, improvisé par un subalterne, alors qu’il n’était pas du tout prévu qu’il se déroulât ainsi.

 

C’est là que nous eûmes à choisir notre prochaine affectation. Le fait d’arriver seuls nous avait au moins apporté cela : la possibilité d’avoir des entretiens avec les officiers et de choisir les lieux de destinations finales. Le choix de mon camarade se porta sur un camp placé sur un piton – et dont j’ai malheureusement oublié le nom. Quant à moi, j’optai pour le camp d’Hassi Messaoud.

 

Ce séjour au Sahara me laissa de nombreux souvenirs. Quelques mois plus tard, au moment du déménagement de la base de Sidi Ahmed en Tunisie, je fus libéré de mes obligations militaires. Et je rejoignis ma terre natale en quittant l’Afrique par le port de Bizerte ».

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Publié le 30 Janvier 2010

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En présence de notre Délégué général, André Labour, l'assemblée générale du Comité de Meudon se déroulera le samedi 6 février à 10h30, au complexe René Leduc, 12, rue du Père Brottier à Meudon.

Ordre du jour :

- rapport moral.
- rapport d'activités.
- rapport financier.
- élection au conseil du Comité de Meudon.

Un apéritif, offert par la municipalité, clôturera cette assemblée, qui sera suivie vers 13h d'un repas dansant.

Jean-Marie Duhaut
Président du Comité
Délégué général adjoint.

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Publié le 18 Janvier 2010

 

L’Assemblée Générale de notre Comité se tiendra le

 

 

 

SAMEDI 23 JANVIER 2010 à 10H00

(Recouvrement des cotisations à partir de 09H00)

 

L’ORANGERIE  – Rue de la Mairie  – 92350 Le Plessis-Robinson

 

Au cours de cette réunion, présidée par Monsieur André LABOUR, Délégué Général pour les Hauts de Seine, les points suivants à l’ordre du jour seront traités :

è  Rapport d’Activité 2009

è  Rapport Financier 2009

è  Actualisation des Cotisations

è  Questions Diverses

è  Pot de l’Amitié

 

En vous remerciant de votre fidélité et par avance de votre présence à cette Assemblée Générale, je vous prie d’agréer chers Adhérents, chers Amis, mes sentiments les plus cordiaux.

 

 

 Bernard MARTIN

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Publié le 15 Janvier 2010

 

2009-12-17, Chatenay 039




Le samedi 19 décembre 2009 s'est déroulé le concert organisé par le Souvenir Français des Hauts-de-Seine et le Comité de Chatenay Malabry.

Après une présentation de Madame Françoise-Marie Belin, présidente du comité, et les interventions de Laurent Torre, Jean-Dominique Catherine, vice-présidents du comité, André Labour a rappelé les missions et les valeurs de notre association. Ensuite, Monsieur le député-maire de Chatenay-Malabry, Georges Siffredi a parlé des efforts de sa commune pour le Devoir de Mémoire.

Monsieur le docteur Alain Farges a, par la suite, réalisé un exposé sur les motivations, la constitution, les missions de l'escadrille Normandie-Niémen, tout en indiquant l'existence du Mémorial de l'unité qui se trouve aux Andelys.

Monsieur André Labour a remis la médaille d'Honneur du Souvenir Français au docteur Alain Farges et à Jean-François Asnières, administrateur du Mémorial.

La seconde partie était relative au spectacle donné par les Choeurs de Paris, sous la direction de Christian Gouinguène et des Cosaques de Kouban.

Plus de 400 personnes avaient assisté à cet hommage, particulièrement émouvant et passionnant. Retrouvez les photographies de l'événement dans l'album intitulé : "2009-12-19, Chatenay Malabry".

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Publié le 11 Janvier 2010

Jean de Lattre de tassigny - 1889-1952

 

Ce jour, 11 janvier 2010, cela fait 58 ans que disparaissait le général Jean de Lattre de Tassigny, héros de la guerre d'Indochine. L'Indochine, c'était loin ; cela ne concernait que les militaires de carrière et c'était un temps où les Français étaient bien divisés sur le fait de conserver, ou pas, des colonies. Il a fallu attendre un film, en 1993, puis les témoignages se sont multipliés.

Enfin, dans les années 2000, la République a reconnu cette guerre en une commémoration officielle. Retrouvez les héros de la guerre d'Indochine, quel que soit leur camp, et les images de ce qui fut "la Perle de l'Empire colonial français", dans l'album de photographies intitulé "004 - Indochine". N'oublions pas.

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Publié le 8 Janvier 2010


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« Loin des états-majors, la vie du soldat est faite le plus souvent de courage, de volonté, de patience. Parfois, en un instant, elle est teintée d’héroïsme… dans une simplicité qui touche au sublime.

 

 

 

C’était en novembre 1944, dans un secteur montagneux, en Savoie. Des éléments de la 4ème Division marocaine de montagne (DMM) étaient postés non loin du village de Termignon, à la frontière entre la France et l’Italie. Nous avions face à nous, une division mongole, dont les cadres étaient des officiers allemands. A la suite de multiples accrochages avec les tirailleurs marocains, nos ennemis s’étaient rendus à l’évidence qu’il leur était préférable de se tenir tranquille. Néanmoins, le commandement français estimait ne pas être à l’abri d’infiltrations. Il faut savoir que les Mongols s’étaient rendus coupables d’exactions abominables parmi les populations des communes de Saint-Michel et de Saint-Jean-de-Maurienne. L’injustice était totale : les plaintes déposées auprès de la Kommandantur étaient restées lettres mortes.

 

Aussi, le commandement demanda au génie d’installer des barbelés truffés de mines anti-personnelles. Quelques jours plus tard, les travaux étaient réalisés, grâce aux sapeurs de la 1ère section de la 2ème compagnie du 82ème bataillon du génie divisionnaire de la 4ème DMM (dont le chef de section était le lieutenant Croisé).

 

La neige se mit à tomber plusieurs jours durant. Puis le froid fit place à un redoux aussi soudain qu’inattendu. La terre se tassa, laissant apparaître les sommets des mines piégées. Un lieutenant d’infanterie visitant le passage s’en aperçut et prononça cette phrase : « Il faut de la bonne volonté pour sauter sur vos mines ». Le reproche n’était pas acceptable. Des discussions eurent lieu afin de savoir quelle attitude adopter. Le génie déclara qu’il était préférable que les mines fussent camouflées. Un volontaire se présenta : le caporal Jullié, le plus charmant des garçons qui soit. Bachelier à 17 ans, il s’était engagé quelques mois plus tard et avait rejoint le 19ème régiment du génie, basé à Hussein-Day.

 

Jullié se dirigea alors vers le champ de mines. Le sergent-chef que j’étais alors lui cria : « Eh Jullié, avez-vous les goupilles de sécurité ? ». Il me répondit : « Oui, chef. Ne vous en faites pas. »

 

Et ce furent ses dernières paroles. Nous entendîmes une explosion. Nous nous précipitâmes vers le barrage. Jullié était là, devant nous. Etendu sur le côté. La tête arrachée par la déflagration. Il ne restait que le fond de la boîte crânienne. Que s’était-il passé ? Vraisemblablement le vêtement du caporal Jullié avait dû s’accrocher dans un barbelé, tirant sur le fil de la mine piégée provoquant son fonctionnement. Ou encore le percuteur avait-il été libéré avant que le malheureux ne place la goupille de sécurité. Quoiqu’il en soit, le jeune homme gentil qui me parlait une minute plus tôt était mort. Pour dégager son corps, il fallut prendre mille précautions.

 

Après cette tragédie, le commandant du bataillon décréta dans une note de service que tout champ de mines ne devait être modifié en aucune façon.

 

Des dizaines d’années sont passées. Je n’ai jamais effacé de ma mémoire la mort du jeune caporal Eugène Jullié, tué le 6 novembre 1944 par l’une de nos mines ».

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