Le carré militaire d'Antony.
Publié le 22 Octobre 2009
Le carré militaire.
Le cimetière d’Antony regroupe plusieurs monuments à la mémoire de celles et ceux qui sont morts pour la France. Le plus émouvant est certainement le monument aux morts principal qui représente une allégorie de la victoire. Le plus ancien étant une simple plaque sur laquelle, en Allemand et en Français, sont gravés : « 1870-1871 Ici reposent des soldats allemands ».
Le cimetière d’Antony comporte en outre de nombreuses sépultures collectives de Sœurs et Frères d’ordres religieux : les Religieux Marianistes, les Pères Rédemptoristes, Les Sœurs de la Croix, les Sœurs de Saint-Joseph… Il faut dire que la ville a longtemps été une dépendance de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Aujourd’hui encore, sur la ville sont encore implantées des congrégations religieuses et Antony peut s’enorgueillir de posséder pas moins de six églises !
Le carré militaire de la ville d’Antony comporte 53 tombes individuelles de soldats morts pour la France pendant les deux conflits mondiaux et les guerres d’Indochine et d’Algérie. Plusieurs stèles commémorent le sacrifice des Antoniens :
- – Une stèle placée par la Fédération Nationale des Déportés, Résistants et Partisans (FNDIRP) : « 1945-1975 : Les anciens Déportés et Internés d’Antony en hommage à leurs camarades victimes du Nazisme ».
- – Une autre stèle rappelle le sacrifice des ressortissants d’Outre-mer : « La ville d’Antony à la mémoire des Français d’Outre-mer morts pour la patrie ».
Sur le monument aux morts principal figure – ce qui n’est pas toujours le cas, loin s’en faut – la liste des Antoniens morts sur les « Théâtres des Opérations Extérieurs ».
Le Théâtre d’Opérations Extérieurs.
La première Guerre mondiale prend fin le 11 novembre 1918. En France, en Allemagne, dans la majorité des pays européens, le gigantesque conflit s’arrête. Il n’en est pas de même dans certains pays, où, après la guerre entre belligérants s’ouvrent des affrontements ici pour des questions d’indépendance, là pour des questions coloniales.
Ainsi, les Accords Sykes-Picot sur le partage des influences françaises et anglaises au Levant se heurtent, en 1920, aux nationalismes libanais, syrien et palestinien. Au Maroc, les forces françaises doivent se battre contre des ressortissants de la région du Rif, elles-mêmes s’étant révoltées contre l’occupation espagnole. Des accrochages et des escarmouches ont lieu également en Afrique Occidentale Française et en Afrique Equatoriale Française.
Une décoration est créée : il s’agit de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs. Elle est remise également pour les soldats qui participent à la guerre d’Indochine, à l’expédition de Suez, aux rebellions de Madagascar ou encore qui sont intégrés dans le corps français pendant la guerre de Corée. Elle est aussi accordée aux militaires qui partent en missions périlleuses dans les pays de l’Europe de l’Est.
Récemment, elle a été délivrée à des soldats et officiers ayant particulièrement œuvré dans la cadre de la guerre du Golfe, en 1991, ou pour la protection des habitants du Kosovo, en 1999.
Les Antoniens morts pour la France dans le cadre des T.O.E. sont :
- – P. Bergerol.
- – M. Bottiau.
- – C. Ducreux.
- – G. Fremion.
- – L. Gauthier.
- – S. Gendron.
- – G. Greninguey.
- – H.P. Guichard.
- – R. Guidon.
- – P. Metz.
- – P. Michoux.
Retrouvez les photographies du carré militaire d’Antony dans l’album intitulé : « Carrés militaires ».