André Brechet, patriote guillotiné.

Publié le 12 Juin 2009

 

 

L’un des carrés militaires du cimetière de Clichy Sud contient plusieurs tombes de martyrs de la Résistance. L’une des plaques interpelle le passant : « guillotiné ». Qui a bien pu être guillotiné sur ordre de Pétain ?

 

 

 

Une rue du 17ème arrondissement de Paris dans le quartier des Epinettes et une école dans ce même arrondissement, portent le nom d’André Brechet. Né en 1900, André Brechet est l’un des responsables communistes de Paris. Le remarquable site internet www.plaques-commémoratives.org donne des explications : « L’attentat qui, le 21 août 1941, coûte à Paris la vie à l’aspirant Moser déchaîne la fureur répressive de l’occupant et de l’Etat français. Menaçant de fusiller cinquante otages, le premier exige du second la condamnation à mort de six communistes. Vichy obtempère en créant le 23 août des les Sections spéciales. Le 27 août 1941, cinq magistrats français composent la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris. André Bréchet, condamné neuf jours plus tôt à quinze mois de prison figure parmi les neufs prévenus qui comparaissent ce jour-là ».

 

Ainsi sans d’autres charges que celle de militant politique (le Parti communiste était alors interdit), André Brechet est guillotiné le 28 août 1941, dans la cour de la prison de Santé à Paris, la même journée que Jean Bastard et Abraham Trzebucki,

 

Jean Bastard, né le 18 août 1896, monteur, est arrêté par la Section spéciale du Gouvernement de Vichy pour avoir été en possession d’une machine à écrire de marque Ronéo. Il est soupçonné de résistance communiste active, tout comme Abraham Trzebucki.