Publié le 19 Juin 2025
Ce 18 juin 2025, nous fêtons le 85e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940. Depuis 2006, à l’initiative de la Fondation de la France libre, cette date a été instituée par décret journée nationale non chômée « commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi ». Cette journée rend hommage à – selon la formule retenue au Sénat : « l’ensemble des résistants français, c’est-à-dire tous ceux qui ont refusé la défaite et continué à se battre, que cela soit dans les Forces françaises libres, à la tête d’un journal clandestin, sur les bancs de l’Assemblée consultative provisoire d’Alger ou dans un maquis ».
Mais que s’est-il passé avant ?
Depuis le mois de mai 1940 et l’attaque fulgurante de l’armée allemande, les troupes françaises ne font que reculer, en dépit de certaines poches de résistance. Des dizaines de milliers de soldats français meurent au combat sans pour autant arrêter l’avancée ennemie. Le gouvernement de la République française s’est réfugié à Bordeaux, après une halte à Tours. Le 1er juin, le colonel de Gaulle est porté au grade de général de brigade à titre temporaire ; six jours plus tard, il est sous-secrétaire d’Etat à la Guerre et à la Défense nationale au sein du gouvernement de Paul Reynaud. Le 16 juin, il s’envole pour Londres et discute avec Churchill d’une possible Union franco-britannique. Mais le gouvernement français in fine n’adhère pas à l’idée. Le lendemain, le maréchal Philippe Pétain devient président du Conseil en lieu et place de Paul Reynaud qui vient de démissionner. Aussitôt, le maréchal appelle à la cessation des combats.
Le général de Gaulle s’envole le jour même pour Londres où, le lendemain, il prononce son discours qui deviendra historique. Les conséquences seront évidemment innombrables et ce jour-là, comme le dira bien plus tard André Malraux à propos de Jean Moulin, « c’était le visage de la France ».
Parmi ces conséquences, il en est une que les Français ont peut-être oublié : le 2 août 1940 le général de Gaulle est condamné à mort par contumace par le tribunal militaire de la 13e région militaire française, siégeant à Clermont-Ferrand. Vingt jours plus tard, la colonie française du Tchad, sous l’autorité du gouverneur général Félix Eboué, est la première colonie française à rejoindre la France Libre du général.
Sources :
- Musée de l’ordre de la Libération.
- Encyclopédie Larousse.
- Crédits photographiques : fondation Charles de Gaulle.