Damien Magnaval est né le 17 novembre 1904 à Murat (devenue Gourdon-Murat) en Corrèze. Il est le fils d’Adrien Léonard Magnaval et de Marguerite Peyrat.
Il exerce la profession de chauffeur de taxi sur Paris et sa région (il est même secrétaire de la chambre syndicale). L’autre particularité de Damien Magnaval est d’être membre du bataillon « Commune de Paris » de la 11e Brigade internationale en Espagne. Cette brigade étant appelée la « Marseillaise ».
Les Brigades internationales se sont battues aux côtés des républicains contre les rebelles nationalistes, lors de la guerre civile espagnole entre 1936 et 1938. Ces brigades étaient composées de volontaires antifascistes venus de 53 pays différents. Selon les estimations, entre 32.000 et 35.000 volontaires ont servi dans les Brigades internationales. Environ 15.000 sont morts au combat.
Les brigades avaient leur quartier général sur la base aérienne de Los Llanos à Albacete. Les volontaires ont participé à de nombreuses batailles, dont celle de Madrid en 1936, de Guadalajara et de Brunete (1937) et du front d’Aragon et de l’Ebre en 1938. Celles-ci furent dissoutes en 1938 par le gouvernement espagnol de Juan Negrin, qui estimait préférable d’avoir de meilleurs rapports avec la France et le Royaume-Uni afin d’obtenir des crédits supplémentaires, la levée de l’embargo sur les armes et le renvoi des volontaires étrangers qui soutenaient les nationalistes du général Franco.
En 1939, Francisco Franco, dont les troupes sont largement aidées par l’Allemagne hitlérienne et l’Italie mussolinienne, gagne la guerre civile.
Environ 9.000 Français ont été membres des Brigades internationales, dont André Malraux (futur ministre de la Culture sous le général de Gaulle) et Henri Rol-Tanguy (FFI – héros de la Libération de Paris), alors représentants du Parti communiste français. Environ 2.500 Français « brigadistes » sont morts pendant ce conflit, dont Damien Magnaval, tué le 25 juillet 1938, pendant la bataille de l’Ebre. Les brigadistes se sont battus pour leurs idées, pour la défense d’un gouvernement républicain espagnol, orienté à gauche et à l’extrême gauche. Ils ne sont pas morts pour la France.
Le nom de Damien Magnaval est inscrit sur la plaque du monument aux morts des chauffeurs de taxi qui se trouve dans le cimetière de Levallois-Perret : « La Chambre syndicale des cochers-chauffeurs du département de la Seine. En hommage à ses camarades chauffeurs de taxi parisiens tombés dans les luttes pour l’émancipation des travailleurs pour la liberté, pour la démocratie, pour la France et pour la République ».
Sources :
- Site Mémoire des hommes du ministère des Armées.
- Encyclopédie Wikipédia.
- Site Memorial GenWeb – Contributions de Jean-François Monteil et de Dany Clemenceau-Magnaval (monuments de Gourdon-Murat en Corrèze) et d’élèves de la classe de 3e du collège Jean Jaurès de Levallois-Perret.
- Site Commune 1871 (www.commune1871.org)