Les tombes regroupées des aviateurs alliés.
Publié le 1 Octobre 2016
Le cimetière dit du nord de Clichy-la-Garenne se trouve au 84 rue du général Roguet (du nom de ce militaire des guerres de Révolution et de l’Empire, et ayant commandé la Garde à Waterloo). C’est en 1918 que fut acquis ce terrain dans le but de remplacer l’ancien cimetière (appelé « cimetière du sud ») alors trop petit. Il fut inauguré en 1923 mais n’a jamais remplacé le cimetière du sud qui existe toujours.
Ce cimetière comprend un carré militaire de soldats français morts pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que les guerres d’Indochine et d’Algérie et un carré militaire britannique. Le passant qui pénètre dans ce carré militaire britannique peut s’interroger sur le pourquoi de tombes britanniques qui se touchent. Il s’agit des tombes d’aviateurs alliés morts pour la libération de la France et qui n’ont pas survécus à la chute de leur appareil ou leur propre chute : unis au combat, unis dans la mort.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Paris, et encore plus les usines qui se trouvaient à sa périphérie, ont été bombardé à de nombreuses reprises. Les Clichois, les habitants de Boulogne-Billancourt, de Sèvres, les Isséens, les Clamartois se souviennent – du moins pour les plus âgés d’entre eux – de ces nuits de cauchemar au cours desquelles on ne savait pas ce que l’on allait retrouver intact… Ce qui fut une réalité au-dessus de la Région parisienne le fut bien entendu également au-dessus des zones de combat partout dans l’est de la France.
Au cours de ces bombardements, des centaines d’aviateurs alliés ont vu leur appareil être abattus par la Luftwaffe – l’aviation allemande – ou par la défense anti-aérienne. Des dizaines de pilotes ont été tués, d’autres capturés, torturés et envoyés dans les camps du Reich ; d’autres encore ont pu être secourus et repartir en Angleterre, par leurs moyens ou plus souvent grâce à l’aide de la Résistance française.
Les cinq pilotes et mécaniciens dont les tombes se trouvent sur cette photographie n’ont pas eu cette chance. Il s’agissait – de gauche à droite – du sergeant JPA Gauthier (Canadien), du sergeant JH Ace (Anglais), du Flying officer J Negus (Anglais), du sergeant air gunner J Piper (Anglais) et du Flight sergeant LC Weiham (Anglais). Ils ont été abattus le 10 novembre 1944 et leurs corps ont été rapatriés sur Clichy.
Ce carré militaire comprend 226 soldats morts au combat ou au cours de missions (dont deux inconnus). Il s’agit de 41 soldats britanniques de l’Army, plus un Sud-africains et de 182 soldats de la Royal Air Force : 119 Anglais (dont les deux inconnus), 22 Australiens, 1 Néo-zélandais et 40 Canadiens.
Source :
- Archives du Souvenir Français – Délégation des Hauts-de-Seine.
- Site incontournable : www.landrucimetieres.fr