Un symbole vient de s’éteindre.

Publié le 15 Janvier 2021

Un symbole vient de s’éteindre.

Les commémorations liées au 150ème anniversaire de la guerre de 1870-1871 vont bientôt prendre fin au jour de la deuxième bataille de Buzenval. Elles illustraient deux phases de notre histoire en Europe : 75 ans et trois guerres entre voisins européens suivis de 75 ans de paix avec la construction de ce qui est aujourd’hui l’Union européenne.

Maurice Lair, porte-drapeau à Rueil-Malmaison symbolisait à lui tout seul le deuxième tableau de cette histoire compliquée entre voisins européens.

Prisonnier en Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale, il comprit très vite que la folie des hommes devait laisser place dans notre vieille Europe à la réconciliation, à la mise en commun de destins partagés et non plus opposés.

C’est pourquoi, à son retour sur le sol de France, il s’est appliqué à fonder un jumelage franco-allemand dans sa ville de Rueil-Malmaison.

À chacune de mes visites pour la réunion annuelle des adhérents précédée d’une cérémonie devant le monument aux morts, j’ai pu échanger avec lui et mesurer combien il était aussi investi dans sa fonction de porte-drapeau.

Il était également un témoin pour les jeunes générations qu’il rencontrait dans les écoles de la ville.

Auteur d’un recueil sur « le destin d’un prisonnier de guerre », il a consacré ces dernières 75 années à la réconciliation entre deux pays devenus, grâce à elle, moteurs de l’Union européenne.

Le Souvenir-Français à travers son comité de Rueil-Malmaison perd un ami serein, discret, toujours présent et qui le restera dans nos mémoires. Il était âgé de 101 ans.

 

Claude GUY,

Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts de Seine.

Crédit photographique : journal Le Parisien – Amanda Breuer Rivera.