André Mansat, et le Souvenir Français de Puteaux.

Publié le 12 Octobre 2009

 

Un Français libre.

 

 

André Mansat s’engage dans la Marine française en 1939. Il embarque à bord du cuirassé Courbet le 18 janvier 1940.

 

Après l’armistice demandé par le maréchal Pétain, le 17 juin 1940, André Mansat rejoint les Forces Françaises Libres (FFL) à Londres, le 1er juillet 1940. Il est alors affecté aux Forces Navales Françaises Libres (FNFL), chez les fusiliers marins, et à bord de l’aviso La Moqueuse, il va participer aux engagements pour la libération, d’abord des territoires de l’Empire colonial français puis de la métropole.

 

 

Les Forces Navales Françaises Libres.


 

 

 

Au début du mois de juin 1940, après le rembarquement à Dunkerque d’une partie de l’Armée française et du Corps Expéditionnaire Britannique, de nombreux bâtiments ont pu échapper à leur captation par l’Armée allemande et se réfugient dans les ports du sud de l’Angleterre ou dans ceux de notre Empire colonial. Mais, la Grande-Bretagne se montre relativement hésitante. La Marine française ne doit tomber en aucun cas dans des mains allemandes !

 

 

 

Le bombardement, par les Anglais, d’une partie de la flotte française dans le port de Mers-el-Kébir (Algérie), le 3 juillet 1940, ne favorise pas la mise sur pied de forces dignes de ce nom. Pour autant, l’amiral Muselier, nommé par le général de Gaulle, s’efforce de constituer un Etat-major et de réarmer plusieurs navires : les premiers bâtiments de cette nouvelle Marine française sont le cuirassé Courbet, les avisos Savorgnan-de-Brazza, Commandant-Duboc et Commandant-Dominé, les contre-torpilleurs Triomphant et Léopard, le torpilleur Melpomène, les sous-marins Rubis, Narval, puis Surcouf, Junon et Minerve.

 

L’amiral Muselier est aidé dans son œuvre par un lieutenant de vaisseau et un commandant qui deviendront de hautes figures de la Résistance et de la France Libre : Honoré d’Estienne d’Orves et Thierry d’Argenlieu.

 

Les FNFL participent à des missions de protection de bâtiments de ravitaillement, aussi bien dans l’océan Atlantique que dans la Manche. En septembre 1940, elles tentent, au large de Dakar, de rallier l’Afrique Occidentale Française. Mais c’est un échec cuisant.

 

Plus tard, un engagement naval fratricide se déroule au large du Gabon : le Bougainville, pour le régime de Vichy, combat le Savorgnan-de-Brazza pour les FNFL. Ce dernier sort vainqueur de l’engagement. Dès lors, la reconquête peut réellement commencer : ce sont les épopées de l’Afrique Equatoriale Française, puis d’Afrique du Nord, de Lybie, de Syrie et enfin le débarquement de Provence en 1944.

 

Le 1er bataillon de Fusiliers Marins.

 

 

Le 17 juillet 1940, à la demande de l’amiral Muselier, le 1er bataillon de Fusiliers marins est créé. André Mansat fait partie des soldats de cette unité, commandée par le lieutenant de vaisseau Détroyat. Ses premières missions sont en Afrique Equatoriale Française. Puis c’est la campagne de Syrie, au cours de laquelle Détroyat perd la vie.

 

 

Son successeur est le lieutenant de vaisseau Amyot d’Inville. L’unité est engagée en Lybie. Elle participe au glorieux fait d’armes de Bir-Hakeim. Les combats se poursuivent en Tunisie. Puis ce sont le débarquement en Sicile et la reconquête de l’Italie. Enfin, le bataillon, devenu 1er régiment de Fusiliers marins se distingue dans la campagne de France (en Provence, dans les Vosges et en Alsace). Il est dissous à la fin de la guerre.

 

 

Au service du général de Gaulle et du Souvenir Français.

 

 

 

André Mansat est démobilisé le 31 juillet 1945. Il reçoit, outre ses nombreuses décorations, un certificat de « très bonne conduite ». Remarqué par le général de Gaulle, André Mansat a l’insigne honneur d’entrer au sein de son cabinet privé.

 

 

 

Bien plus tard, au début des années 1980, à la demande du commandant Gabillard, de la Marine, par ailleurs secrétaire de la Région Ile-de-France et maire-adjoint de Boulogne-Billancourt, André Mansat créé le Comité du Souvenir Français de Puteaux. Il est aidé dans cette tâche par Monsieur Jean Mignot, maire-adjoint de la commune, en charges des anciens combattants. Le 25 juin 1982 est la date officielle de création du comité. Il laisse ensuite la place à Monsieur Léon Gary, qui continue l'oeuvre selon les mêmes principes et avec la même volonté.
 

Le dimanche 25 mars 2007, André Mansat disparaît, laissant un comité solide, présidé depuis 1999 par Madame Den Marais-Hayer, et agissant au quotidien de façon remarquable pour le Devoir de Mémoire.

 

André Mansat était titulaire des décorations suivantes :

 

  • – Chevallier de la Légion d'Honneur.
  • – Médaillé Militaire.
  • – Croix de Guerre deux citations.
  • – Médaille de la Résistance.
  • – Croix du Combattant Volontaire 39/45.
  • – Médaille Commémorative service volontaire dans la France Libre.
  • – Médaille commémorative 39/45 avec barrettes Manche – France – Afrique – Méditerranée – Libération.
  • – Croix du Combattant.
  • – Médaille du Combattant Volontaire de la Résistance.
  • – Médaille coloniale avec barrette Libye- Bir-Hakeim 1942.