Normandie - Niémen - 3/4 : les missions.
Publié le 9 Avril 2010
Chefs et commandants de l’escadrille - Stationnements.
Le premier groupe est constitué de cinquante-huit hommes, dont quatorze pilotes. Il est placé sous le commandement du commandant Pouligen. L’escadrille rejoint la base aérienne d’Ivanovo, à 250 km au nord-est de Moscou.
Par la suite les commandants de l’unité sont :
- - Février à Juillet 1943 : commandant Jean Tuslane.
- - Juillet 1943 à Décembre 1944 : commandant Pierre Pouyade.
- - Décembre 1944 : commandant Louis Delfino.
Tout au long de la guerre, l’escadrille aura de nombreux stationnements : Polotniani, Atki, Toula, Alitous, Sredniki, Dopenen, Labiau… Deux noms doivent certainement se rappeler à la mémoire des « napoléoniens » : en février 1945, elle est basée à Eylau et en avril 1945 à Friedland.
Les missions et batailles de l’escadrille Normandie - Niémen.
Les missions et les batailles peuvent être regroupées en trois campagnes (retrouvez les détails dans l’album de photographies « Normandie-Niémen » :
- - 1ère campagne de novembre 1942 à novembre 1943 : cette première campagne porte les aviateurs de leur base d’origine à Doubrovka, près de Smolensk (frontière de la Biélorussie) en passant par Polotniani-Zavod, Mosalsk, Kozielsk, Khationki, ou encore Gorodietchnia et Sloboda.
- - 2ème campagne de mai à décembre 1944 : les pilotes se battent depuis la Biélorussie jusqu’en Lituanie, le long du fleuve Niémen (Alitous, Antonovo, Dopenen, Gross Kalweitchen). C’est d’ailleurs à ce moment-là que Joseph Staline décide d’accoler le nom de Niémen à celui de Normandie.
- - 3ème campagne de décembre 1944 à juin 1945 : l’escadrille Normandie – Niémen se bat en Lituanie et en Prusse Orientale. A la fin de cette année 1944, les aviateurs sont les premiers Français à porter bataille dans le territoire du IIIème Reich.
Au cours de ces trois campagnes, l’escadrille effectue 5.240 missions qui donnent lieu à 869 combats aériens et elle est victorieuse à 273 reprises. Au cours de ces mêmes combats, elle perd 42 pilotes.
L’intervention de Staline.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les pilotes français se préparent à rentrer dans leur terre natale, libérée du joug allemand. Au moment même où ils s’envolent, grâce à des appareils militaires russes, Staline les fait rappeler. Certains pensent qu’ils ont commis une bévue, voire plus, en quittant le sol soviétique. En fait, le généralissime, secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique, convoque les pilotes, les remercie pour leur action et les invite, comme le veut la tradition, à rejoindre la France à bord de leurs propres avions de chasse ! Les hommes de l’escadrille Normandie – Niémen sont accueillis en héros le 20 juin 1945 à l’aéroport du Bourget.