Publié le 1 Février 2015

Robert Chambeiron

 

 

 

 

Résistant : c’est le titre du livre d’entretiens (coécrit avec Marie-Françoise Bechtel) que Robert Chambeiron avait publié, aux éditions Fayard, en avril 2014. Résistant : c’est aussi ce qui qualifiait le plus fidèlement celui qui, dès novembre 1940, rejoignit Jean Moulin pour commencer à structurer les réseaux de la Résistance et participa activement à la création du Conseil national de la Résistance (CNR). Robert Chambeiron est mort le 30 décembre 2014, à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), à l’âge de 99 ans. Dans un communiqué publié mercredi, François Hollande a salué la mémoire de celui qui, « dans la nuit de l’Occupation, fut de ceux qui eurent le courage defaire quelque chose».

 

« On savait qu’on allait faire quelque chose, mais on ne savait pas quoi », raconte celui qui, à peine démobilisé, en octobre 1940, prend contact avec Jean Moulin, sous les ordres duquel il avait travaillé à partir de 1937 au ministère de l’air, dans le cabinet de Pierre Cot. Né le 22 mai 1915 à Paris, Robert Chambeiron se destine en effet à devenir aviateur et décide d’effectuer une préparation militaire, mais, à peine affecté à la base 117, c’est au ministère de l’air qu’il atterrit. C’est à cette époque qu’il travaille auprès du chef du secrétariat particulier du ministre, Pierre Meunier, qui sera plus tard le représentant à Paris de Jean Moulin pendant l’Occupation. Ayant réintégré une unité combattante, il est en Tunisie depuis le 17 juin lorsque de Gaulle prononce son appel du 18 juin 1940.

 

 En novembre 1940 commence alors le travail d’organisation des réseaux, encore embryonnaires, de la Résistance, jusqu’à la création du CNR, le 27 mai 1943, à la suite d’une ordonnance établie à Londres le 21 février. L’instruction a été remise à Jean Moulin, chargé d’unifier les mouvements de la Résistance. Celui-ci nomme Pierre Meunier et Robert Chambeiron secrétaires généraux. Mais, tant à Londres qu’au sein de la Résistance intérieure, ces nominations, en l’absence de directive officielle, sont contestées.

 

« Quand Moulin fut arrêté [le 21 juin 1943, à Caluire], deux personnes s’occupaient du CNR : Meunier et moi, personne d’autre, raconte Robert Chambeiron dans ses souvenirs. On ne savait même pas ce qu’on devait faire. La seule directive restait de constituer un conseil national composé de délégués des mouvements de résistance et qui représenterait la Résistance dans son ensemble. » Ils assureront la liaison jusqu’à ce que Georges Bidault prenne la succession, début octobre, de Jean Moulin à la tête du CNR. Après plusieurs mois de négociations entre les différents courants, le 15 mars 1944, est adopté le programme du Conseil national de la Résistance, qui porte les principes d’action et de gouvernement qui devront être mis en œuvre après la Libération. Membre de l’Assemblée consultative en 1944, il fait partie, après la guerre, de l’Assemblée constituante.

 

Opposé au général en 1958.

 

En 1945, Robert Chambeiron est élu député des Vosges, sous l’étiquette du Parti républicain, radical et radical-socialiste. Il est exclu un an plus tard, en même temps que Pierre Cot et Pierre Meunier, du Parti radical, qui entend désormais se positionner au centre. Ils s’allient avec des proches du Parti communiste, dont Emmanuel d’Astier de La Vigerie, pour former l’Union des républicains progressistes (URP) qui, en 1950, deviendra l’Union progressiste (UP), issue de la fusion avec le Parti socialiste unitaire, le Regroupement des radicaux et résistants de gauche et l’Union des chrétiens progressistes. Les députés de l’URP puis de l’UP sont alors apparentés au groupe communiste de l’Assemblée nationale.

 

 Il siégera jusqu’en 1951, avant d’être réélu en 1956. Opposé au retour du général de Gaulle, il perd son siège lors des premières élections législatives de la Ve République, en novembre 1958. Robert Chambeiron retrouve un mandat de parlementaire sur des listes du PCF de 1979 à 1989. En 1992, l’ancien résistant s’était opposé au traité de Maastricht, avant de se rapprocher de Jean-Pierre Chevènement, dont il présidera le comité national de soutien à sa candidature à l’élection présidentielle de 2007, avant que celui-ci ne retire sa candidature.

  

© Le Monde

 

 

 

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Publié le 18 Janvier 2015

Ceux qui font la guerre, et ceux qui la remportent...

 

 

 

De « l’espion aux pieds palmés » au mercenaire en Afrique.

 

Novembre 2013 – Salons du gouverneur militaire de Paris : à l’invitation de Monsieur le général Hervé Charpentier, gouverneur militaire de Paris, nous nous rendons à l’après-midi du livre de l’association des Ecrivains-Combattants. Nous y rencontrons un personnage haut en couleurs et charismatique : Robert, dit Bob, Maloubier.

 

Né à Neuilly-sur-Seine en 1923, Robert Maloubier commence son expérience militaire en 1940, en s’enrôlant dans l’armée d’armistice, créée après l’effondrement de la France face à l’Allemagne hitlérienne. Attaché à l’armée de l’air, on l’envoie à Bizerte où sa mission consiste à surveiller la base aérienne. Deux années plus tard, alors que se profile le débarquement allié en Afrique du Nord, Maloubier, qui a passé sa jeunesse aux Etats-Unis et en a conservé une bonne pratique de la langue, est recruté comme espion par les services secrets britanniques. Après une formation commando et à la guérilla en Angleterre, il est parachuté en France pour organiser des missions de sabotage puis former des maquisards au maniement des armes, comme dans le Limousin mi-1944. A plusieurs reprises, il se sort miraculeusement de situations où d’aucun aurait abdiqué ou ne serait pas rentré vivant…

 

Général de Gaulle : « Capitaine Maloubier Robert, répondant à l’appel de la France en péril de mort, vous avez rallié les Forces Françaises Libres. Vous avez été de l’équipe volontaire des bons Compagnons qui ont maintenu notre pays dans la guerre et dans l’honneur. Vous avez été de ceux qui, au premier rang, lui ont permis de remporter la Victoire ! Au moment où le but est atteint, je tiens à vous remercier amicalement, simplement, au nom de la France ! »

 

Après la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la Force 136 et reste plus d’une année en Indochine. De retour en France, il participe à la création des services secrets français puis des premières unités de nageurs de combat. Pendant près de quinze, il se donne corps et âme au service de la France. Mais il est dans ces métiers à hauts risques des amitiés qui sont parfois à réprouver, même si la République, sur le coup, s’en accommode très bien. Bob Maloubier entame alors une nouvelle carrière, en Afrique, au service de compagnies pétrolières comme la Shell puis Elf où il terminera sa carrière. En parallèle de ses activités, il ne rechigne pas à donner parfois des coups de mains à Jacques Foccart, le « Monsieur Afrique » sous les présidences du général de Gaulle et de Georges Pompidou.

 

Retiré des affaires, il se lance dans l’écriture et participe à de nombreux débats et émissions télévisées.

 

Bob Maloubier est chevalier de la Légion d’honneur, Croix de guerre 39-45, médaillé de la Résistance, des Evadés, de la  coloniale agrafe « Extrême Orient », de la France Libre, des blessés militaires. En outre, il a reçu de nombreuses distinctions au Royaume-Uni ainsi qu’au Laos. En 2014, il a reçu des mains de Sa Majesté la reine Elisabeth l’ordre de l’Empire britannique.

 

La Force 136.

 

Revenons à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En Indochine, le Gouvernement de Vichy est en pleine déconfiture : le coup de force des Japonais a sapé ce qui restait de l’autorité de l’Etat français. Des places sont à prendre. Les communistes et les indépendantistes n’ont pas tardé à se manifester. De plus, faisant fi de l’autorité française, en 1942, l’état-major allié (dominé par les Américains) décide du partage du Vietnam en deux zones d’influence : au nord les Chinois de Tchang-Kai-Chek auront à désarmer les Japonais, quand les Anglais s’en occuperont au sud du 16e parallèle.

 

Il convient pour le Gouvernement provisoire de la République française et son chef, le général de Gaulle, de restaurer la France dans ses prérogatives. Pour se faire, il va utiliser plusieurs moyens : il faut d’un côté monter un corps expéditionnaire. Mais cela prend du temps, aussi bien pour l’équiper que pour l’acheminer. Deuxième axe : le 24 mars 1945 ; Il envoie trois représentants de Gouvernement provisoire de la République : Pierre Mesmer, Jean Sainteny et Paul Mus. Les deux premiers sont faits prisonnier. Ils réchapperont par miracle des Japonais et des communistes. Paul Mus réussit à se réfugier au Yunnan, en Chine.

 

Troisième élément : la Force 136. Il s’agit d’une unité des Opérations spéciales des Services secrets de Grande-Bretagne (Special Operations Executive). Créée en 1941, elle a pour but d’appliquer en Asie la tactique qui réussit en Europe : former des soldats d’élite qui encadreront des maquis locaux pour organiser la guérilla et les actions de sabotage contre l’ennemi japonais. Les soldats de la Force 136 permettent donc non seulement une reconnaissance des groupes de résistance, mais aussi servent de liaison avec les forces alliées (anglaises, françaises, américaines) pour recevoir les équipements, les armes et les munitions. Dès sa création la Force 136 est composée non seulement d’Anglais, mais aussi de nombreux étrangers. Parmi les Français, on compte le colonel Jean Sassi, qui sera l’un de ses meilleurs éléments, Pierre Boulle (qui plus tard écrira Le Pont sur la rivière Kwaï), Jean Deuve, Jean Le Morillon et bien entendu Bob Maloubier.

 

Jean Sassi : « La Force 136 a été montée en Angleterre, mais nous sommes rapidement partis pour Ceylan où des instructeurs nous ont formé à la survie et au combat dans la jungle. Très difficile de se battre dans la jungle : vous n’y voyez rien ! Nos instructeurs avaient combattu contre les Japonais en Birmanie et nous montraient des trucs indispensables. Même chose pour leurs homologues indiens, qui connaissaient tout de la faune et de la flore. Ils nous montraient comment grimper aux arbres les plus hauts. En brousse, si on veut observer et surveiller le terrain, il faut se hisser au-dessus de la canopée, sur les cimes ».

 

En Malaisie, la Force 136 se révèle redoutable à partir de 1943 : profitant de la chute de Singapour, des Chinois se fédèrent pour combattre les Japonais. Les Anglais envoient plus de 30 commandos pour infiltrer les groupes ennemis. Les équipes sont composées de militaires britanniques et d’agents chinois. Cette stratégie s’avère payante : en 1945, la défaite nippone doit beaucoup aux actions de groupes gérés par la Force 136. Elle se voit d’ailleurs décerner fin 1945 la Malayan Command Service and Burmese Medal. Mais l’année suivante, les commandos sont démobilisés.

 

En Indochine, la tactique est la même. Bob Maloubier est parachuté au Laos en 1945. Il doit rejoindre la résistance locale mais est rapidement blessé dans des échanges de tirs contre les Japonais. Jean Sassi : « Maloubier tirait depuis sa fenêtre. Il s’est retourné vers moi : « Je suis touché ». Sa chemise était ensanglantée. Mais il restait debout. Je me suis approché de lui, j’ai dégrafé sa chemise, touché la plaie, senti une protubérance : en fait, la balle avait dû ricocher avant de le toucher et avait été stoppée au niveau du sternum. Je la lui ai retirée avec les doigts. Quand il l’a vue, il s’est évanoui. Pas longtemps : Maloubier n’était pas une fillette. Il avait été laissé pour mort pendant le débarquement de Normandie et un projectile allemand se promenait toujours quelque part du côté de son cœur ».

 

Remis sur pied également grâce aux médecines locales, Bob Maloubier devient administrateur d’une province du Laos. Pour autant, les choses ne sont pas simples : au Laos, la Force 136 doit s’organiser pour combattre les Japonais, mais aussi les maquis communistes du Vietminh qui ont profité de l’offensive japonaise de mars 1945 pour récupérer les armes prises aux soldats français. Parfois, ils sont même aidés de commandos américains, à l’époque premiers supporters du Vietminh ! En fait, la Force 136 permet d’éviter le pire et d’attendre l’arrivée des premiers régiments du Contingent Français en Extrême-Orient. Ils débarquent à Saigon en septembre 1945. La reprise de l’Indochine française par une force armée digne de ce nom peut alors commencer.

 

Quand Bob Maloubier revient en métropole, il est convoqué par « Morlane », chef du Service Action dans les Services secrets français. L’entretien se déroule au siège de l’organisation :

 

-       Dis donc Maloubier, t’en as mis du temps pour rentrer !

-  Désolé commandant. J’avais des petits problèmes à régler. Des séquelles d’une balle japonaise par-ci, un paludisme à traiter par-là, des bises aux miens qui ne m’ont pas beaucoup vu en quatre ans…

-       C’est çà ! Et une douzaine de petites amies à réconforter…

 

 

 

Sources :

 

Encyclopédies Larousse, Universalis, Wikipedia.

Portrait de Bob Maloubier dans la revue Octopus, n°7 Avril-juin 2011.

Bob Maloubier, L’espion aux pieds palmés, Rocher, 2013.

Colonel Jean Sassi, Opérations spéciales, 20 ans de guerres secrètes, Nimrod, 2009.

Remerciements spéciaux et amicaux à Jean de Saint-Victor de Saint-Blancard.

 

 

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Publié le 19 Décembre 2014

Chatenay 2014-11

Les Choeurs de Paris, chers à Madame Françoise-Marie Belin, présidente du Souvenir Français de Chatenay-Malabry (commémoration du 11 novembre 2014).

 

La Délégation du Souvenir Français des Hauts-de-Seine vous souhaite de passer de très belles fêtes de Noël et du Jour de l'An, et avec quelques jours d'avance, vous présente tous ses meilleurs pour 2015.

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Publié le 8 Décembre 2014

 

Bosnie Forpronu

Convoi militaire de la FORPRONU dans les montagnes enneigées de Bosnie (région de Gorazde – Copyright ECPAD).

 

L’image du militaire est souvent représentée par un guerrier, aux couleurs bariolées sur le visage, tenant dans ses mains un fusil d’assaut, prêt à en découdre. En effet, la vocation première du soldat est de défendre la France, sa patrie à laquelle il est dévoué, en tout lieu et en tout temps. Il s’entraîne chaque jour, avec ténacité, tant physiquement que moralement, afin de pouvoir accomplir la mission confiée. Car il sait, qu’un jour, il sera appelé par les plus hautes instances de l’Etat pour partir défendre les valeurs de son pays avec honneur, franchise et loyauté.

Combien de jeunes soldats, officiers, sous-officiers et militaires du rang, sont partis un jour en opération extérieure, en OPEX comme cela se dit dans le jargon militaire, fier de son engagement mais avec aussi, en soi, cette appréhension propre à tous ceux qui partent à l’aventure sans trop savoir comment celle-ci va se dérouler. Il sait qu’il risque sa vie mais il est prêt à la donner pour une cause qu’il pense être juste et surtout pour une population qui souffre et qu’il souhaite aider à retrouver la paix et la quiétude.

Soldat de la Paix, c’est souvent le cas ! La France se trouve chaque année engagée sur de nombreux théâtres d’opérations et son engagement concourt à rétablir la paix au sein de communautés déchirées par la haine et des années de guerre. Depuis les années 1980, la France a été souvent mandatée par l’ONU, par l’Europe et par l’OTAN. Cela fut le cas en Ex-Yougoslavie où les forces françaises furent engagées au sein de la FORPRONU de 1992 à 1995 puis au sein de l’OTAN à partir de 1996.

Je me retrouve ainsi, en mars 1996, commandant en second au sein d’un bataillon du Génie, appelé BATGEN, dont trois compagnies proviennent du 3e régiment du génie de Charleville-Mézières. Son chef de corps prend le commandement du bataillon. Je suis alors commandant en second du 71e régiment du génie de Oissel, près de Rouen et notre régiment fournit une compagnie d’appui. Le 4e régiment du génie de La Valbonne et le 25e régiment du génie de l’air de Compiègne fournissent également une compagnie respectivement de combat et de travaux.

Dès mon arrivée au Camp de Rajlovac, j’ai le plaisir de retrouver le chef de corps du 6e régiment étranger du génie, un légionnaire que j’ai connu quelques années avant, et commandant le BATGEN que nous relevons. Les consignes se passent à chaque niveau hiérarchique. Je fais le tour du camp avec mon binôme et je découvre dans des pièces, abandonnées et pas encore dépolluées, des parkas serbes. À l’extérieur des bâtiments, se trouve également un conteneur de rations autrichiennes, laissé sur un parking par la FORPRONU, et dont les dates de validité arrivent à péremption. Je trouve regrettable de gâcher de tels produits alors que des milliers de gens cherchent à se nourrir et se protéger du froid avec des températures hivernales et de la neige encore très présente.

Je me mets donc en quête de renseignements sur les structures locales que nous pourrions aider. En allant à Sarajevo, je m’aperçois qu’il y a une gabegie dans l’aide humanitaire fournie par les ONG présentes, par manque bien souvent de coordination, et je ne suis pas sûr d’intéresser quiconque avec nos parkas et rations militaires.

Notre aumônier militaire catholique, rattaché à notre bataillon, contacte des communautés religieuses et nous trouvons des destinataires intéressés par nos denrées. Il est donc décidé que les missions d’aide à la population seront effectuées par le personnel qui s’occupe du soutien, comme les soldats travaillant à l’ordinaire, et qui n’ont pas l’occasion de sortir du camp.

Notre première mission consiste à charger dans trois remorques ¼ de tonne de caisses et de colis de tailles diverses. Destination Sarajevo ! Nous sommes une petite vingtaine. Le convoi contourne la vieille ville et se faufile dans les ruelles étroites qui mènent au séminaire de Sarajevo, notre premier objectif. Il faut souvent dételer les remorques pour manœuvrer plus facilement. À peine arrivés, nos soldats entament plusieurs rotations afin de livrer les cartons de nourriture. Les sourires illuminent les visages des religieuses présentes au fur et à mesure que les colis s’entassent dans la cuisine. Nos soldats repartent avec un petit morceau de gâteau dans la main.

Le convoi redescend l’axe principal de la Snipper Avenue. Notre interprète, avec son sourire habituel, arrive sans trop de difficultés à amadouer le policier de service afin que nos véhicules puissent se garer le long du bâtiment des sœurs de Saint Vincent de Paul. Elles soutiennent beaucoup la population en préparant par jour 150 repas pour les familles les plus démunies. En trois minutes les trente colis sont passés des remorques dans le bâtiment. Sœur Corona est heureuse et remercie vivement toute l’équipe.

Il est 14h45 ! Pas de temps à perdre ! Le convoi repart, accompagné d’un salut très gentil du policier. Les petites ruelles sont, à nouveau, empruntées. Le convoi s’arrête en plein milieu de l’une d’entre elles. Le ballet est bien rodé. En moins de quatre minutes, les caisses se sont entassées dans le couloir des sœurs franciscaines. Sœur Emmanuella n’est pas là. Elle est au chevet du cardinal qui vient de se faire opérer. La sœur présente est heureuse car, ce matin, elle n’a pas pu distribuer de nourriture à trois femmes nécessiteuses. Mais demain, grâce à nos soldats, elle pourra le faire.

Et le convoi repart vers l’orphelinat de la maison d’Egypte où le reste des colis est déchargé. Sœur Libérija offre rapidement une petite slibovitch à notre aumônier qui l’accepte avec un sourire plein de gratitude. Cet alcool de prune réchauffe bien après ces déplacements dans le froid glacial. Elle connaît bien le BATGEN car nos soldats sont déjà venus apporter plein de vêtements pour les petits orphelins qui rejoindront l’établissement dès que les travaux seront terminés.

En effet, en arrivant à Sarajevo, nous sommes alertés sur cet orphelinat qui a subi de gros dégâts pendant les durs combats qui opposent bosniaques et serbes. Il est géré par l’ONG Sade International. Nous en discutons le soir en réunion de commandement et nous décidons de faire quelques travaux, sur les temps libres de nos unités, pour déblayer les gravats et remettre en état les locaux pour permettre aux enfants d’être à nouveau logés de façon décente. 450 m2 de planchers sont cassés et plus de 120 m3 de gravats évacués à la main. Nos compagnies font un travail exceptionnel qui permet d’augmenter la capacité d’hébergement de l’orphelinat.

Par ailleurs, faisant suite à des comptes-rendus alarmants sur la situation de certaines populations, nos lieutenants reçoivent pour mission d’alerter le chef du bureau des opérations de toute situation difficile rencontrée sur les hauteurs du Mont Igman et le long de la piste que nous construisons entre Sarajevo et Gorazde afin de désenclaver les populations bosniaques encerclées.

C’est ainsi que nous apprenons la grande précarité de plusieurs villages dont les familles vivent dans des maisons n’ayant plus de toits. En effet, afin de pousser les populations à quitter les villages, les agresseurs ouvrent une bouteille de gaz et posent une bougie allumée à l’étage. Lorsque le gaz échappé atteint la bougie, cela provoque une explosion qui souffle la toiture. La population a donc beaucoup de mal à se protéger du froid et de la neige. Une ONG lyonnaise, l’ONG Equilibre, souhaite aider la population à reconstruire des toitures. Pour cela, elle récupère les rondins de bois qui servent d’abris aux forces en conflit et à l’ONU et que nous démontons. Nous lui construisons une plate-forme et 150 mètres de piste pour qu’elle puisse mettre en fonction une petite scierie et débiter les rondins en planches.

Les demandes s’intensifiant, nous décidons d’écrire un courrier à toutes les familles de nos soldats pour collecter des vêtements chauds, des chaussures, des jouets et des produits de première nécessité comme du savon, du dentifrice et des brosses à dents. Nos amis aviateurs, effectuant de nombreuses rotations entre la France et Sarajevo peuvent ainsi nous apporter plusieurs mètres cubes de matériels collectés par nos bases arrières respectives. Une vraie chaîne de solidarité s’organise. Le soir nous faisons des colis par tranche d’âge et de sexe dans des sacs fournis par le commissariat.

Ainsi, nous localisons le village de Pomenici. Le 27 août 1996, au matin, un convoi s’élance avec une dizaine de militaires, d’un interprète et d’un journaliste d’Azur FM. Il nous faut plus d’une heure de route pour atteindre la localité. Nous traversons la ville minière de Breza, où le charbon est parmi le meilleur de Bosnie. Ces mines fournissent la matière première pour le fonctionnement de la centrale thermique de Kakanj, ville où était stationné l’ancien BATGEN. Nous arrivons enfin au village de Pomenici situé sur le flanc d’un mont bosniaque.

En nous voyant, les villageois se rassemblent rapidement et avec méthode. Ils s’organisent pour la distribution de l’aide humanitaire. Une jeune femme prend la tête de l’opération et, dans une atmosphère très cordiale, la distribution s’effectue sans aucun problème. Cela est dû au fait que nous avons préparé, à l’avance et lors de notre reconnaissance, une liste alphabétique de chaque famille appartenant au village. La distribution est ainsi équitable pour chaque famille : parka, survêtements, shorts et maillots de sport, vêtements chauds, chaussures, layettes, nourriture, fournitures scolaires et produits d’hygiène élémentaire. Les mamans sont ravies et les enfants affichent un large sourire sur leurs visages rougis par le vent frais. Nous repartons après avoir pris le café et échangé quelques discours avec ces gens qui n’aspirent qu’à vivre en paix.

L’œuvre du BATGEN passe également à Vukanovici, petit village perdu au milieu des montagnes à 1100 mètres d’altitude. Le but est d’apporter médicaments et nourriture pour les deux cents familles restantes qui ne voient aucune ONG. Il en est de même au village de Detcici, petit bourg pratiquement détruit où subsiste une quarantaine de familles. Comme pour le village de Pomenici, la distribution est assurée dans le calme, car chaque famille a été également recensée avec l’aide du chef du village et de notre interprète. Les familles sont donc appelées les unes après les autres pour recevoir vivres et colis de première nécessité. Les enfants se voient également attribuer une belle peluche de l’IFOR, des crayons de couleurs et autres fournitures scolaires. Les mamans sont très attentives à ces objets car elles veillent de près à ce que leurs enfants poursuivent leur scolarité, peut-être plus encore pendant le conflit.

Parallèlement à ces distributions de vivres et denrées de première nécessité, nos soldats remettent en état le parc de la Bosna. Ce parc, d’une superficie de 10 km2, a été aménagé à la fin du XIX°siècle par les autorités austro-hongroises. Il a été par la suite le lieu de rencontre des jeunes amoureux qui venaient jeter, dans les eaux limpides de la source de la Bosna, une pièce pour sceller à jamais un amour naissant.

Le parc a complètement été détruit et de nombreux restes explosifs de guerre traînent partout au risque de blesser un jeune imprudent. Les bancs ont été enlevés pour faire du feu pendant les périodes de grand froid et les petits ponts sont détériorés. Il est convenu, en liaison étroite avec la municipalité d’Ilidza et avec l’aide des scouts de Hrasnica, de procéder au nettoyage des étangs, des espaces verts et de reconstruire les bancs, les barrières et les poubelles afin de redonner à ce magnifique endroit son éclat d’autrefois. Lors de l’inauguration, le député maire d’Epernay remettra 5 cygnes, un noir et quatre blancs, symbole de la Bosna.

Ainsi, de mai à septembre 1996, notre bataillon réalise ses missions de maintien de la paix. Elles consistent à faire la dépollution et le déminage des zones polluées, la destruction de nombreuses armes, munitions, explosifs et mines. Elles se traduisent aussi par la  remise en état de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Sarajevo, la construction de routes, de ponts, de maintien en état de pistes pour permettre aux populations enclavées de pouvoir circuler librement.

J’ai, pour ma part, la joie d’organiser un réel travail humanitaire grâce la volonté du commandement et l’ardeur de nos soldats. Les communautés catholiques de Sarajevo et de Kiseljak, celles des réfugiés serbes de Lucavica et de Filipovici et des bosniaques de Pomenici, de Detcici et de Vukanovcici sont secourues. L’ONG Sade International voit la remise en état de la crèche qu’elle soutient à Ilidza. L’ONG Equilibre obtient la réalisation par nos sections de150 m de piste et d’une plate-forme pour l’installation de leur scierie. Enfin, à la demande des maires des communes locales, le jardin d’enfants à Trnovo, la cour de l’école de Vojkovici et le parc de la Bosna sont remis en état.

Nos armées n’ont pas la vocation à intervenir pour des missions humanitaires. Cependant, les chefs militaires savent tous très bien qu’il est important d’aider les populations à retrouver une certaine sérénité dans des zones où les équilibres de paix sont très instables. C’est une raison aussi pour laquelle l’armée française est appréciée sur le terrain car elle n’oublie pas la dimension humaine, et rivalise d’ingéniosité pour organiser une chaîne de solidarité lorsqu’elle le juge opportun.

Bravo à nos sapeurs qui connaissent bien la devise du génie : parfois détruire, souvent construire, toujours servir.

 

 

(*) Joël Kaigre est lieutenant-colonel (ER) dans l’arme du génie. Il est président de l’ONG Hamap et du Souvenir Français de Chaville.

 

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Publié le 24 Novembre 2014

 

2014-11-11, Montrouge

 

Le 11 novembre dernier, Monsieur le Maire de Montrouge accompagné de Monsieur André Labour, Délégué Général du Souvenir Français ainsi que du Président du Comité de Montrouge Monsieur Jean Jourdan, ont inauguré la Stèle à la mémoire des 96 combattants tombés au Champ d'Honneur durant la guerre de 1914/1918, sur un total de 1200 Montrougiens qui ont également péri durant ce conflit, dont les noms figurent dans le hall de l'hôtel de Ville, mais qui ont fait l'objet d'une inhumation en d'autres lieux.

 

Cette inauguration effectuée sous un soleil radieux a mobilisé de très nombreux Montrougiens présents durant toute cette matinée de commémoration. Par le passé, les sépultures qui étaient à la charge des familles se trouvaient dans un état de grand délabrement et le regretté Président du Comité de Montrouge Monsieur René Nicolazo (aujourd'hui décédé) s'était beaucoup investi dans le projet de création de ce lieu de mémoire. Ce projet avait alors reçu un accueil favorable de la part de la Municipalité.

 

Celui-ci a mis plusieurs années avant d'être réalisé en raison des difficultés rencontrées dans les recherches des familles pour les autorisations nécessaires mais également pour le coût financier à partager entre le Souvenir Français et la Ville de Montrouge.

 

Aujourd'hui, cette inauguration apporte enfin la réponse et l'on ne peut que féliciter Monsieur le Maire, Monsieur Jean Loup Metton qui a mené cette réalisation. Nous tenons également à apporter notre témoignage de satisfaction à l'entrepreneur, la maison URAS qui a eu en charge la conception de cette Stèle, en 3 parties pour un total de 9 tonnes de Granit de Rose de la Clarté, sur laquelle sont gravés en lettre d'or, les noms de ces combattants. Nous nous devons également de remercier la Direction du cimetière de Montrouge pour le travail de regroupement des reliques de ces braves qui ont été déposées de manière individuelle dans des reliquaires et inhumées au pied de ce Monument. Cet emplacement où se trouvaient les anciennes sépultures a fait l'objet d'un aménagement en espace de verdure, qui devient ainsi un lieu de recueillement et de mémoire.

 

"PASSANTS SOUVENEZ-VOUS, ILS SONT TOMBES POUR VOTRE LIBERTE"

 

Jean JOURDAN

Président du Comité de Montrouge.

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Publié le 9 Novembre 2014

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Comme chaque année, le Comité du Souvenir Français de Châtenay-Malabry organise une cérémonie œcuménique à la mémoire des soldats morts pour la France.

 

En présence du général Delbauffe, contrôleur général des armées et président général du Souvenir Français, d’André Labour, Délégué général pour les Hauts-de-Seine, de Françoise-Marie Belin, présidente du Comité de Chatenay-Malabry et bien entendu de Monsieur Georges Siffredi, maire de la commune, vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, cette cérémonie se déroulera le dimanche 9 novembre 2014, en l’église Saint-Germain l’Auxerrois de Chatenay, à 16 heures (2 rue du Lavoir).

 

La cérémonie religieuse sera célébrée par :

- Le Père Lucas Guirgis, de l’église copte orthodoxe Sainte-Marie Saint-Marc.

- Le Père Joseph N’Guyen, vicaire et Jean-Marie Parant, diacre de la paroisse Saint-Germain l’Auxerrois et Sainte-Thérèse d’Avila.

- Le Père Philippe Kabongo Mbaya de l’Eglise réformée de Robinson.

 

Renseignements au Souvenir Français de Chatenay-Malabry au 01 46 60 67 89.

 

Venez nombreux !

 

Françoise-Marie Belin

Présidente du Comité de Chatenay-Malabry

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Publié le 4 Novembre 2014

 

 

Le Souvenir Français 2 25 10 077

Monsieur le maire d’Antony Jean-Yves Sénant – Dépôt de gerbes au monument aux morts du cimetière communal.

 

Le samedi 25 octobre 2014 s’est déroulée à Antony la 38ème Assemblée Générale de la Délégation Départementale des Hauts de Seine.

 

Dans les locaux de la salle André Malraux, et en présence de Jean-Yves Sénant, maire, du Délégué Départemental André Labour et de pratiquement tous les présidents des comités de notre département, le Président du Comité local André Zurcher a d’abord tenu à demander une minute de silence pour tous les adhérents et combattants morts cette année, et plus particulièrement Monsieur Roger Charles, vice-président du comité d’Antony, qui avait tant œuvré pour l’organisation de cette journée dans sa commune.

 

Après la présentation du bilan 2013 de la délégation par André Labour, chacun des Présidents des comités a pris la parole. Par la suite, des cars ont transportés l’ensemble des participants au monument à la mémoire du général Leclerc et sa 2e DB, puis au cimetière municipal et enfin au monument aux morts de la ville.

 

L’assemblée générale s’est poursuivie par le verre de l’amitié et le traditionnel repas.

 

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Publié le 1 Novembre 2014

 

2014-09-25 - Harkis - LGC

 

Avant que débute cette cérémonie, nous avons respecté une minute de silence à la mémoire d’Hervé Gourdel, guide de haute montagne né à Nice en 1959. Pris en otage par des djihadistes en Algérie le 22 septembre, il a été exécuté par ses ravisseurs le 24 septembre pour le seul motif qu’il était Français.

 Le samedi 28 septembre, à 11 heures, sous un sous un beau ciel bleu, nous nous sommes réunis au cimetière pour cette cérémonie en présence de 21 porte-drapeaux des associations patriotiques de La Garenne-Colombes, de Colombes et de Courbevoie dont Alexis Faverel et Tahar Rouabah, ancien harki, et de jeunes porte-drapeaux Paul et Hugo Belogi, petits fils de Benito Belogi, et Vadim Zacaropoulos. La police municipale était représentée par José Dos Santos, brigadier de police municipale, Gabriel Apcher et François Béal, gardiens de police municipale. De plus, Claude Colas et Roger Poulet, anciens combattants 39-45 étaient également présents. Enfin Rolande et Maxime Raffestin, trésorière et vice-président de l’amicale des Anciens de la 1re Armée française Rhin-et-Danube, ainsi que Christiane Auribault et Germaine Ségard, veuves d’Anciens Combattants de la 2e DB, étaient excusées.

 La cérémonie a eu lieu face au monument aux Morts à 11 heures. Cortège habituel depuis l’entrée du cimetière jusqu’au centre de celui-ci. Mise en place des personnalités et des participants par Jean-Pierre Butet, syndic du conseiller municipal.

 Honneur au drapeau par Yves Perrée, Premier adjoint au maire délégué aux Associations patriotiques, Arthur Saint-Gabriel, conseiller municipal de Courbevoie, délégué à la gestion des dossiers militaires des anciens combattants et aux affaires militaires, représentant Jacques Kossowski, député, maire de Courbevoie, et Pierre Lucas, président du Comité d’Entente des associations patriotiques.

 Allocution d’Yves Perrée qui a rappelé « qu’afin de rendre un hommage solennel aux Harkis, la France avait fait graver aux Invalides et en 26 lieux symboliques l’article premier de la loi du 11 juin 1994 enjoignant de témoigner de la reconnaissance de la France envers les rapatriés, anciens membres des formations supplétives pour les sacrifices qu’ils ont consentis. C’est la démonstration qu’il nous faut porter un regard de vérité sur une histoire méconnue et déformée, celle de l’histoire de nos frères d’armes qui avaient choisi la France pour patrie et attendaient d’elle qu’elle défende leur honneur et leur témoigne l’estime auxquels ils ont droit sans oublier que leurs pères et leurs grands-pères s’étaient déjà engagés dans la glorieuse Armée d’Afrique. A la fin de la Guerre d’Algérie, ils n’ont trouvé leur salut que dans la fidélité à la France dont ils avaient rêvé et qui ne leur a pas fait la place qui leur était due. Il est grand temps de reconnaitre leur sacrifice. C’est pourquoi, aujourd’hui la France rend hommage à ceux qui ont tout donné pour elle. Ainsi, leur loyauté, leur patriotisme, leur dignité d’hommes libres dans un pays libre, seront enfin reconnus. »

 Dépôt de fleurs :

 - au monument aux Morts par Yves Perrée, Bernard Pailhé, président du Comité garennois de la Société des membres de la Légion d’honneur, et Pierre Lucas,

 - au monument aux Morts d’Indochine et d’Afrique du Nord, par Bernard Chaillet, vice-président du Comité d’Entente, président de la 44e section de l’UNC, Sylvianne Steinhof, présidente départe-mentale des Amis de la Gendarmerie 92, et Pierre Bessière, trésorier du comité d’Entente, correspondant garennois de l’Association des Anciens des Forces Françaises en Allemagne et en Autriche,

 - au carré militaire par Arthur Saint-Gabriel, Claude Véron, présidente de la 626e section des Médaillés militaires de Courbevoie - La Garenne, et Daniel Foucard, président du Comité d’Entente des associations patriotiques de Courbevoie.

 Sonnerie aux Morts, minute de silence terminée par ‘‘La Marseillaise’’.

 Aux accents de ‘’la Marche des soldats″ et des ″Africains″, la cérémonie s’est achevée par les remerciements aux porte-drapeaux par les personnalités qui avaient déposé des fleurs. Puis le cortège s’est reformé pour se diriger vers la sortie du cimetière.

 Lors du vin d’honneur servi au Théâtre de La Garenne, Yves Perrée, après nous avoir demandé d’excuser le maire qui était retenu par une autre réunion, a remercié les participants et, en particulier, les jeunes porte-drapeaux. Il a salué la présence de Jacqueline et Ibrahim Sayah, à l’origine du jumelage de La Garenne avec Daroun Harissa au Liban, et de José Rodriguez, instigateur à l’origine de celui avec Valpaços au Portugal.

 

Pierre LUCAS.

Président du Comité d'Entente des Associations patriotiques de La Garenne-Colombes.

 

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Publié le 17 Octobre 2014

Peintres 14-18

 

 

 

 

Du mercredi 26 novembre au dimanche 7 décembre 2014, les Amis des Arts de Chaville célèbrent le Centenaire de la Première Guerre mondiale, en recevant les Invités d’honneur prestigieux  que sont les Peintres Officiels de l’Air et de l’Espace et les Peintres Officiels de l’Armée de Terre.

Ils présenteront également une Collection privée de 26 aquarelles, peintes au Front par le Peintre impressionniste Jules-René Hervé, cartographe de son régiment.

 

A cette occasion, l’association a fait éditer des timbres de collection pour lettre prioritaire de 20g, sous forme de 7 carnets (2 de l’Armée de Terre, 1 de Jules-René Hervé, 2 de l’Armée de l’Air, 2 mixtes), de 4 timbres différents.

 

Chaque collector est à vendre 10€ + frais d’expédition éventuelle.

 

S’adresser à Nicolle Pailler 06 87 72 04 85 ou contact@nicollepailler.com

 

 

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