Publié le 9 Février 2025

Au capitaine Caussin, de Nanterre.

René Caussin nait à Versailles le 17 octobre 1885. Après avoir suivi un scolarité élémentaire au lycée Hoche de la ville, il la poursuit au Prytanée militaire de La Flèche (à l’âge d’une dizaine d’années), dans la Sarthe, puis l’Ecole militaire spéciale de Saint-Cyr. Il entre à Polytechnique en 1906 et intègre l’armée du génie.

Après plusieurs années dans divers régiments de son arme, Caussin est volontaire pour rejoindre l’aérostation (ballons d’observation, dirigeables). Il est nommé au 1er Groupe d’Aérostation. En août 1914, quatre compagnies d’aérostiers existent en France. elles vont donner naissance au cours de la guerre, et en moins de deux années, à 75 compagnies d’aérostiers qui vont participer à toutes les grandes batailles et à de nombreuses opérations de détail, tant sur le front français, des Vosges à la mer du Nord et de la Marne à l’Escaut, que sur le front italien et sur celui de la Macédoine.

En 1914, les formations de l’aérostation militaire sont réparties dans les ports d’attache de dirigeables installés à Maubeuge, Verdun, Toul, Epinal, Belfort et Saint-Cyr. Au Grand Quartier Général, le colonel Voyer est chef du Service Aéronautique. Le capitaine Jaillet lui est adjoint pour l’Aérostation.

Quand un certain nombre de compagnies d’aérostiers sont mises à la disposition des armées, elles sont rattachées dans chacune d’elles au Service de l’Aviation de l’Armée, qui devient alors le Service Aéronautique de l'Armée. Les commandants des compagnies d’aérostiers sont donc placés sous les ordres du chef du Service Aéronautique et, plus tard, du commandant de l'Aéronautique de l'Armée.

En 1916, alors qu’il conduit son dirigeable vers le front d’Italie, le capitaine Caussin est victime d’un accident. Son engin s’abime en mer près de l’île d’Asinara, à la pointe nord-ouest de la Sardaigne. Le capitaine Caussin est déclaré « Mort accidentellement en Service » puis, en 1919 « Mort pour la France ».

René Caussin avait été cité à l’ordre de l’armée : « Capitaine du génie, pilote d'un dirigeable : a prit part, comme pilote, a de ascensions de reconnaissance et de bombardement effectués par un dirigeable et notamment à celles particulièrement dangereuses des 9, 10, 22, 23 août, 3 septembre, 9, 10, 12, 13 octobre 1914. A contribué à leur succès par son habilité professionnelle, son sang-froid, son entrain et son esprit de discipline. »

 

Son nom est inscrit sur les monuments suivants :

  • Lycée Hoche, Versailles.
  • La Flèche, Prytanée militaire.
  • Ecole Polytechnique (ancien site de Paris et site de Palaiseau).
  • Monument aux morts d’Epinal.
  • Monument aux morts de Nanterre.

 

Sources :

  • Archives de la Délégation du 92 du Souvenir Français.
  • Site national du Souvenir Français.
  • Site Albin Denis sur l’aérostation pendant la Première Guerre mondiale.
  • Site Chtimiste sur les unités militaires de la Première Guerre mondiale.
  • Memorial GenWeb : contributions de Claude Richard, Bernard Tisserand, François Leplus, René Lehimas, Philippe Creusot, Laetita Filippi, Gilles Gauthier et Natacha Baschon.
Un dirigeable militaire français de la Première Guerre mondiale.

Un dirigeable militaire français de la Première Guerre mondiale.

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Publié le 25 Janvier 2025

A Norman Prince de l’Escadrille Lafayette.

Dans les Hauts-de-Seine, la commune de Marnes-la-Coquette a, sur son territoire, l’un des plus emblématique monument du département : le Mémorial de l’Escadrille Lafayette.

Norman Prince nait le 31 août 1887 à Beverly dans l’Etat américain du Massachusetts au sein d'une famille aisée. Il est diplômé de l’université de Harvard, avec mention, en 1908 et de la Faculté de droit de Harvard en 1911.

Prince, sous le pseudonyme de "George Manoir" utilisé pour cacher à son père sa formation au vol, est le 55e Américain à obtenir un brevet de pilote d'avion délivré par l'Aero Club of America. Il réussit son examen le 28 août 1911 à Squantum, Massachusetts, aux commandes d'un avion Burgess.

Après l'obtention de son diplôme de droit à Harvard, Prince devient avocat à Chicago. Il rejoint un groupe pour construire et faire courir un avion dans la Coupe aéronautique Gordon Bennett. La famille Prince possède une résidence de vacances, la Villa Sainte-Hélène à Pau et Norman parle couramment français.

La Première Guerre mondiale est déclarée en août 1914. Norman embarque pour la France six mois plus tard et s'installe à Pau. Peu à peu, il réussit à convaincre l'armée française de l'autoriser à fonder l'Escadrille Américaine en avril 1916.

Alors que son pays natal n'est pas encore engagé dans la Première Guerre mondiale et que la conscription n'est pas encore obligatoire dans les pays Anglo-Saxons, il parvient, avec l'influence de ses connaissances et celle de son père qui possède des relations au gouvernement français, à convaincre les autorités militaires de créer une escadrille composée de pilotes américains volontaires. Par obligation, en raison de sa nationalité, il se met dès lors à la disposition des autorités françaises en s'engageant dans la Légion étrangère française.

Il est donc engagé avec six autres de ses compatriotes au sein de l'escadrille N 124 (Nieuport 124), initialement nommée "Escadrille américaine" créée le 18 avril 1916 et commandée par le capitaine français Georges Thenault. Celui-ci attribue à Norman l'idée de créer une escadrille constituée de ses compatriotes dont certains sont issus de la Légion étrangère. Norman Prince est donc cofondateur de l'escadrille qui va ultérieurement prendre le nom d'Escadrille Lafayette.

L'escadrille américaine est initialement constituée de William Thaw II, Elliot C. Cowdin, Frazier Curtis, Victor Chapman et Greeley S. Curtis, Jr. Le journaliste américain Elliott Cowdin, dans un article publié dans le Harvard Alumni Bulletin () attribue à l'énergie et la pugnacité de Norman le mérite de la formation du groupe, et de son incorporation dans l'Aéronautique militaire.

Sergent dans l'aéronautique militaire, Norman Prince prend part, en tant qu'aviateur, à cent vingt-deux combats aériens et est crédité de cinq victoires. Il a probablement abattu quatre autres avions, victoires cependant non homologuées.

Le 12 octobre 1916 l'aviateur américain Norman Prince décolle du terrain d'aviation de Luxeuil-les-Bains à bord d‘un Nieuport 17. Avec 16 autres appareils, il a pour mission d'escorter des bombardiers qui vont larguer leurs munitions sur l'usine Mauser en Allemagne. Le groupe de bombardement n°4 met en œuvre un dispositif d'envergure qui ne mobilise pas moins de dix bombardiers Maurice Farmann MF 11 de la MF 29, dix Farmann 42 de la MF 123, huit Breguet Michelin BM IV et V de la BM 120, quatre Nieuport 17 de la N 124, trois Nieuport 17 de la N 68, deux Nieuport 17 de la N 75, quinze Sopwtih 1 ½ de l’aviation britannique. Il convient d'ajouter à cet important total les Caudron G 4 de la C 61 qui assurent une mission de diversion afin d'attirer la chasse ennemie.

Les quatre Nieuport 17 de la N 124 dont celui de Norman Prince sont chargés d’assurer la couverture des bombardiers, en compagnie des chasseurs des escadrilles N 68 et N 75. Pendant le vol de retour, l’aviation allemande attaque de tous côtés et va abattre ou forcer à atterrir en zone adverse quatre BM IV de la BM 120 et deux F 42 de la MF 123.

Au cours de cette mission Norman Prince s'engage dans un duel aérien victorieux contre un avion allemand, un Fokker E III. Il s'agit là de sa quatrième victoire homologuée. De ce fait, son avion a consommé plus de carburant que prévu. Aussi à court d'essence, alors que la nuit tombe et interrompt la mission de protection, il doit, lors du trajet de retour, se dérouter sur le terrain d’aviation de Corcieux dans les Vosges. Juste devant lui vient de s'y poser son compatriote et ami, l’adjudant Lufbery.

Le terrain d'aviation de Corcieux n'est qu'un simple champ jalonné de cinq ou six baraquements en tôle. Ce terrain était entouré d'arbres et de quelques maisons. Une ligne électrique longe un chemin en bout de piste.

Le sergent aviateur Norman Prince s'apprête à atterrir dans la pénombre mais le train d’atterrissage de son avion accroche de peu une ligne électrique au sud de la piste. L'avion capote et s'écrase au sol blessant grièvement le pilote américain projeté hors de l'appareil. Norman Prince a les jambes brisées et un traumatisme crânien. Il est conduit à Gérardmer distante d’une quinzaine de kilomètres et dotée d'équipements hospitaliers militaires.

Il décède dans cette ville le 15 octobre 1916 à l'âge de 29 ans.

Des funérailles militaires lui sont accordées à Luxeuil où est basée l'escadrille La Fayette. Son corps est rapatrié aux États-Unis. Il est inhumé dans un tombeau au sein de la cathédrale nationale de Washington.

L'attachement que la famille Prince porte à la France est tel qu'à l'annonce de la mort de Norman, son frère Frédéric se porte immédiatement volontaire pour le remplacer.

 

Sources :

  • Archives de la Délégation du 92 du Souvenir Français.
  • Site national du Souvenir Français.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Site Chtimiste sur les unités militaires de la Première Guerre mondiale.
  • Memorial GenWeb : contributions de Gilbert Collet, Stéphane Protois, Claude Richard et Didier Mahu.

 

Tombe de Norman Prince, cathédrale nationale de Washington, statue et tombeau sculpté par le Français Paul Landowski.

Tombe de Norman Prince, cathédrale nationale de Washington, statue et tombeau sculpté par le Français Paul Landowski.

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Publié le 12 Janvier 2025

Claude Perrotin de Saint-Cloud, mort pour la France en Indochine.

Les bataillons de marche d’Extrême-Orient (BMEO) sont formés en janvier 1946 à partir des cadres français des trois bataillons de marche sénégalais de la 1ère brigade d’Extrême-Orient.

Ces unités débarquent en Cochinchine (Saigon) mais sans leurs tirailleurs sénégalais. Elles recrutent, sur place, des soldats cambodgiens et des « montagnards », comme les Hmong pour compléter leurs effectifs. De quatre en janvier 1946, leur nombre passe à sept en 1950. Le 31 décembre 1950, trois des sept BMEO sont dissous et deviennent des bataillons montagnards vietnamiens, et intègrent l’Armée nationale vietnamienne, suivant les ordres du général de Lattre de Tassigny. Ainsi, le 2e BMEO devient le 66e bataillon vietnamien en novembre 1952 et le 1er BMEO devient en novembre 1953 le 2e bataillon de marche du régiment du Cambodge.

Claude Perrotin est né le 29 mars 1923 à Meudon dans l’actuel département des Hauts-de-Seine. Il participe à la libération de la France en 1944 puis intègre l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion « Rome et Strasbourg », en 1944.

A l’âge de 25 ans, le 4 août 1948, il est tué dans le secteur de Phong Diên, en bord de la mer de Chine, à quarante kilomètres au sud-ouest de Phan Thiêt. Il était chevalier de la Légion d’honneur, titulaire des croix de guerre 1939-1945 et croix de guerre des TOE.

Le nom du lieutenant Perrotin est inscrit sur le monument aux morts de la mairie de Saint-Cloud et sur la plaque commémorative du lycée Jeanson de Sailly à Paris.

 

 

Sources :

  • Site MemGen Web – Fiche de Claude Perrotin.
  • Contributions de Claude Richard et de Jean-Claude Jorand.
  • Archives du Souvenir Français – Délégation des Hauts-de-Seine.
  • Michel Bodin, Dictionnaire de la guerre d’Indochine, Economica.
  • Pierre Montagnon, La guerre d’Indochine, Pygmalion.

 

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Publié le 21 Décembre 2024

Octobre 2024, au congrès du département, à Sceaux.

Octobre 2024, au congrès du département, à Sceaux.

Mesdames et Messieurs les présidents de comité, adhérents et amis du Souvenir Français des Hauts-de-Seine,

Dans quelques jours, pour la plupart d’entre nous, Noël illuminera nos foyers et nos pensées puis l’année s’achèvera avec les résolutions préparées pour le Nouvel an.

Le moment est venu de faire le bilan de l’année 2024 afin que le Souvenir Français au sein du département poursuive, sans nier les difficultés, son évolution et sa transition vers les générations nouvelles. Plus que jamais, la reconnaissance des personnalités, des médias et du public en général nous est nécessaire. Il n’est plus temps de rester parfois figés dans une position passéiste de copains qui disparaissent les uns après les autres.

Il faut donc persévérer et convaincre d’abord les jeunes retraités mais aussi les étudiants, les enseignants et les acteurs de la société civile de rejoindre nos rangs pour que notre action mémorielle ne s’éteigne pas. Il faut au contraire qu’elle se renforce partout où la déshérence menace la dernière demeure terrestre des « Morts pour la France ».

C’est pourquoi, je remercie chaleureusement celles et ceux qui ont compris cette obligation. Ils se sont investis personnellement dans nos projets, dépassant leur cadre habituel et rituel pour donner corps à des hommages plus ciblés, plus forts et finalement plus respectueux de notre belle histoire commencée il y a plus de 137 ans.

Plus que jamais, il faut veiller, sauvegarder voire sauver les tombes de celles et ceux déclarés « Morts pour la France ». Celles des carrés militaires bien évidemment mais aussi et peut-être surtout celles familiales à l’abandon, sans descendant, et menacées de reprise par les municipalités qui revendent les emplacements. C’est une question morale qui ne doit pas nous échapper y compris pour les sépultures plus récentes des « Compagnons de la Libération » ou des « Justes parmi les nations ».

Vous le savez bien : ces tombes familiales une fois remises en état et géolocalisées, deviennent les stations d’un parcours mémoriel ouvert aux élèves et à leurs professeurs qui peuvent ainsi découvrir ce que fut la vie d’un combattant, son apport à l’histoire locale et nationale.

Deux nouveaux comités sont entrés dans le process de géolocalisation ce dont je les remercie vivement.

Au cours de l’année, nous avons connus plusieurs moments forts dont la panthéonisation de Manouchian, précédée de la descente mémorielle du cercueil vers la clairière des fusillés du Mont-Valérien et de la veillée organisée en hommage aux Espagnols, Hongrois, Italiens, Polonais, Roumains et Français de l’Affiche rouge. Ainsi, le souhait de cet Arménien dans la dernière lettre à sa femme – « Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. » – se trouvait réalisé. Le lendemain, nous étions quelques-uns sur la tombe des frères Spartaco-Fontano à Nanterre victimes aussi de la même traque et barbarie.

Nous avons continué à donner une seconde vie aux drapeaux d’associations dissoutes en les confiant à des établissements scolaires et des Conseils municipaux de jeunes. Occasion de rappeler l’histoire inscrite dans les plis de ces drapeaux qui nous aide à comprendre notre présent et à penser l’avenir.

Et puis ce fut la rencontre avec les vétérans du D-Day, venus 80 ans plus tard sur les plages de Normandie en faisant auparavant une halte au cimetière américain de Suresnes.

Quelques semaines plus tard, la Flamme olympique gravissait les pentes du Mont-Valérien avant que de nombreuses cérémonies marquent de leur empreinte le 80ème anniversaire des débarquements en Normandie et en Provence et la libération de villes des Hauts-de-Seine puis de Paris et de Strasbourg.

Ces quelques repères de 2024 ne doivent pas nous faire oublier l’important travail quotidien effectué souvent dans l’ombre au sein de vos comités et de la délégation générale.

Ensemble, nous faisons que Le Souvenir-Français demeure la grande association mémorielle qui honore celles et ceux déclarés « Morts pour la France » quelles que furent leurs origines, croyances ou appartenances.

Ces destins individuels ou collectifs ont forgé une « certaine idée de la France », de ses valeurs et de son attachement à la liberté qu’il convient de faire prospérer.

Merci à vous toutes et tous pour votre apport à notre rayonnement là où vous êtes pour que Le Souvenir Français séduise les cœurs et s’enracine mieux encore dans les villes de notre département en faisant appel à de nouveaux porteurs et gardiens de mémoire.

Comme il y a 137 ans, le défi de l’hommage aux « Morts au Champ d’honneur » puis aux « Morts pour la France », de la veille et de la sauvegarde du patrimoine qui nous rappelle leur sacrifice ultime est nécessaire, utile et indispensable à un pays comme le nôtre.

2024 est proche de son terme. Il est donc temps de vous souhaiter à chacune et chacun d’agréables fêtes de Noël et de fin d'année et de vous présenter mes vœux chaleureux pour 2025.

Vœux qui s’adressent d’abord à celles et ceux qui souffrent mais accomplissent tout de même ce qu’ils considèrent comme leur devoir. Vœux qui permettent à chacune et chacun de donner tout son sens et sa force à notre devise « À nous le souvenir, à eux l'immortalité »

 

Claude GUY,

Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine.

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Publié le 13 Décembre 2024

Conférence sur les troupes marocaines.

Le comité du Souvenir Français de Chatenay-Malabry, sous la présidence du général Jean-Claude Allard, organise une conférence le jeudi 19 décembre 2024 à 11h00 au restaurant Le Grove, 1, rue Ravon à Bourg-la-Reine (parking Condorcet, 71 avenue du général Leclerc). La participation est de 29 € à régler sur place.

Cette conférence est suivie d’un déjeuner.

Pour vous inscrire : jca732@live.com avant ce dimanche 15 décembre.

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Publié le 7 Décembre 2024

Henri Dupray, "Attaque du village de Bagneux" (reproduction).

Henri Dupray, "Attaque du village de Bagneux" (reproduction).

M. Jean-François Decraene a écrit un ouvrage remarquable sur les lieux de la guerre franco-prussienne en région parisienne. Issu du tome relatif aux Hauts-de-Seine, voici un des récits sur Bagneux.

« Le 22 septembre 1870, quatre jours après la première déroute de Châtillon, la municipalité se réfugie 130 boulevard du Montparnasse à Paris 14e arrondissement. Le 13 octobre 1870, ce qu’on appellera la deuxième bataille de Châtillon ou l’affaire de Bagneux va permettre, par une reconnaissance en masse selon le général Trochu, de connaître les intentions de l’ennemi.

Des Mobiles de la Côte d’Or soutenus par les soldats du 1er bataillon de l’Aube, qui voyaient le feu pour la première fois, enlèvent Bagneux aux Bavarois, mais les Aubois perdent leur commandant Picot de Dampierre, frappé d’une balle au bas-ventre. Le capitaine de la 4e compagnie, Jean-Casimir Perier (1847-1907) futur président de la République, par un coup de main audacieux, enlève le corps pantelant de son officier supérieur sous une grêle de balles pour le transporter à l’ambulance des religieuses d’Arcueil. Pour ce haut-fait, il est cité à l’ordre de l’armée, décoré de la Médaille militaire et de la croix de la Légion d’honneur.

« Cette reconnaissance offensive a obligé l’ennemi à montrer ses forces, à appeler de nombreuses troupes de soutien, à essuyer le feu meurtrier de nos pièces de position et de notre excellente artillerie de campagne. Il a dû subir de fortes pertes, tandis que les nôtres sont peu sensibles, eu égard aux résultats obtenus. Nous estimons que nous n’avons pas eu plus de 30 hommes tués et 80 blessés alors que l’ennemi a laissé plus de 300 morts dans Bagneux et ses pertes sont considérables à Châtillon et sur les hauteurs. Le chiffre des prisonniers connus s’élève à plus d’une centaine (…). Des renseignements certains font connaître que l’ennemi a eu plus de 4200 tués ou blessés. » (rapport du général Blanchard au général Vinoy).

Le 20 avril 1871, un régiment de l’artillerie de campagne des armées de Versailles enlève le village sans coup férir. Les artilleurs installent une batterie destinée à tenir sous son feu le fort de Vanves occupé par les Fédérés de La Commune.

 

Sources :

  • Jean-François Decraene, Lieux de mémoire des deux sièges 1870-1871, Ed. Gloria Victis, ouvrage édité en collaboration avec le Souvenir Français.
  • Site internet Paris Collection des mussées
  • Archives de la Délégation des Hauts-de-Seine du Souvenir Français.

 

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Publié le 22 Novembre 2024

A Vaucresson, une actualité chargée.

Actualité chargée pour le comité du Souvenir Français de Vaucresson !

Du 4 au 13 novembre 2024, le comité a présenté à la Montgolfière (centre culturel de Vaucresson) une exposition intitulée « Les juifs de France dans la Shoah ». Celle-ci retraçait les grandes étapes de la persécution des juifs de France, des premières mesures d’exclusion jusqu’à la déportation systématique et massive dans les camps nazis.

A cette occasion, Alain Goussard, président du comité, a présenté ces pages tragiques de l’Histoire de France à de nombreux collégiens de la ville.

 

Par ailleurs, Alain (à gauche sur la photo) a accompagné Arnaud Blondet, professeur d’histoire du collège Yves du Manoir, et 48 élèves de 4e et de 3e à Ouistreham pour évoquer le débarquement en Normandie. Ce déplacement était également réalisé à l’initiative de Philippe Levesque, de l’association des anciens combattants de Vaucresson.

Au programme de cette journée : une sortie commentée sur la plage de Sword Beach où débarquèrent le 6 juin les Anglais et les 177 Français du commando Kieffer ; la visite du cimetière militaire britannique d'Hermanville-sur-Mer, derrière la plage de Sword, et la visite du musée n°4 Commando, fondé par des vétérans, dédié au commando Kieffer puis celle du Grand Bunker sur 4 niveaux qui abrite le musée du Mur de l'Atlantique.

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Publié le 8 Novembre 2024

A Levallois-Perret, Damien Magnaval des Brigades internationales.

Damien Magnaval est né le 17 novembre 1904 à Murat (devenue Gourdon-Murat) en Corrèze. Il est le fils d’Adrien Léonard Magnaval et de Marguerite Peyrat.

Il exerce la profession de chauffeur de taxi sur Paris et sa région (il est même secrétaire de la chambre syndicale). L’autre particularité de Damien Magnaval est d’être membre du bataillon « Commune de Paris » de la 11e Brigade internationale en Espagne. Cette brigade étant appelée la « Marseillaise ».

Les Brigades internationales se sont battues aux côtés des républicains contre les rebelles nationalistes, lors de la guerre civile espagnole entre 1936 et 1938. Ces brigades étaient composées de volontaires antifascistes venus de 53 pays différents. Selon les estimations, entre 32.000 et 35.000 volontaires ont servi dans les Brigades internationales. Environ 15.000 sont morts au combat.

Les brigades avaient leur quartier général sur la base aérienne de Los Llanos à Albacete. Les volontaires ont participé à de nombreuses batailles, dont celle de Madrid en 1936, de Guadalajara et de Brunete (1937) et du front d’Aragon et de l’Ebre en 1938. Celles-ci furent dissoutes en 1938 par le gouvernement espagnol de Juan Negrin, qui estimait préférable d’avoir de meilleurs rapports avec la France et le Royaume-Uni afin d’obtenir des crédits supplémentaires, la levée de l’embargo sur les armes et le renvoi des volontaires étrangers qui soutenaient les nationalistes du général Franco.

En 1939, Francisco Franco, dont les troupes sont largement aidées par l’Allemagne hitlérienne et l’Italie mussolinienne, gagne la guerre civile.

Environ 9.000 Français ont été membres des Brigades internationales, dont André Malraux (futur ministre de la Culture sous le général de Gaulle) et Henri Rol-Tanguy (FFI – héros de la Libération de Paris), alors représentants du Parti communiste français. Environ 2.500 Français « brigadistes » sont morts pendant ce conflit, dont Damien Magnaval, tué le 25 juillet 1938, pendant la bataille de l’Ebre. Les brigadistes se sont battus pour leurs idées, pour la défense d’un gouvernement républicain espagnol, orienté à gauche et à l’extrême gauche. Ils ne sont pas morts pour la France.

Le nom de Damien Magnaval est inscrit sur la plaque du monument aux morts des chauffeurs de taxi qui se trouve dans le cimetière de Levallois-Perret : « La Chambre syndicale des cochers-chauffeurs du département de la Seine. En hommage à ses camarades chauffeurs de taxi parisiens tombés dans les luttes pour l’émancipation des travailleurs pour la liberté, pour la démocratie, pour la France et pour la République ».

 

 

Sources :

  • Site Mémoire des hommes du ministère des Armées.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Site Memorial GenWeb – Contributions de Jean-François Monteil et de Dany Clemenceau-Magnaval (monuments de Gourdon-Murat en Corrèze) et d’élèves de la classe de 3e du collège Jean Jaurès de Levallois-Perret.
  • Site Commune 1871 (www.commune1871.org)

 

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Publié le 2 Novembre 2024

A la mémoire de Jean Le Norcy de Ville d’Avray.

En cette semaine de quête nationale en faveur du Souvenir Français, nous aurons une pensée pour Jean Le Norcy qui fut pendant des années le président du comité de Ville d’Avray.

 

Voici les articles parus dans le journal municipal de la commune, en octobre dernier.

 

« Notre ami Jean Le Norcy nous a quittés. Les anciens combattants de Ville d’Avray et Jeannine Scour, qui a longtemps travaillé à ses côtés comme trésorière de l’association, veulent lui rendre hommage et lui dire combien ils ont, depuis plus de 20 ans, apprécié sa participation à notre association et de partager avec nous ses responsabilités comme président du comité d’entente et du Souvenir Français.

Son dynamisme et sa très grande fidélité aux valeurs patriotiques resteront pour nous un exemple et nous l’en remercions très sincèrement.

Merci Jean pour ta chaleureuse amitié, qui nous a souvent réunis ; nous nous en souviendrons longtemps ».

Denis Cavrois, président de l’Association des anciens combattants.

 

« Figure familière et attachante de la vie dagovéranienne, toujours prêt à échanger avec les habitant, Jean s’est particulièrement signalé comme l’infatigable animateur du Souvenir Français, association patriotique dont il a été président pendant de très nombreuses années. C’est ainsi qu’il a toujours œuvré, en pleine conscience de l’importance de la mission qu’il s’était assignée, pour que le souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour notre pays ne sombre pas dans l’oubli. Outre l’entretien des tombes des morts pour la France, Jean Le Norcy honorait régulièrement leur mémoire à l’occasion des différentes manifestations patriotiques organisées par la ville, au cours desquelles il déposait une gerbe au nom du Souvenir Français au pied de notre monument aux morts. Nous avons une pensée pour Jean et sa famille. C’est maintenant Benoît Houlon qui assure la présidence du Souvenir Français de Ville d’Avray ».

Pierre Chevalier, conseiller municipal délégué au devoir de mémoire.

 

 

Sources :

  • Archives de la délégation du Souvenir Français des Hauts-de-Seine.
  • Journal municipal de Ville d’Avray – Octobre 2024.

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Publié le 28 Octobre 2024

Aucune hésitation : quêtons !

Comme chaque année pour la plupart d’entre vous, ou comme première opération pour les nouveaux dans nos rangs, la quête va nous occuper du 30 octobre au 3 novembre.

 

C’est d’abord et chaque fois un moment d’enthousiasme à partager pour collecter les fonds indispensables au fonctionnement de notre association mémorielle.

C’est aussi permettre de contribuer à l’entretien, la sauvegarde, la rénovation ou la restauration des tombes, stèles et monuments dédiés aux Morts pour la France.

C’est enfin la possibilité de rencontrer de nouveaux adhérents potentiels, de les informer, de les convaincre.

Alors, aucune hésitation ! Quêtez, quêtez et quêtons encore dans les cimetières ou sur les places publiques pour que l’œuvre séculaire du Souvenir-Français se poursuive.

En outre, cette affiche offerte par Christian Guémy (pseudo C215) et dédicacée aide à comprendre le geste accompli.

 

Claude Guy,

Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine.

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