Publié le 13 Novembre 2025

Concert du 28 novembre à Chatenay-Malabry.

A vos agendas !

 

Le vendredi 28 novembre 2025, au Conservatoire de Chatenay-Malabry (théâtre de la Piscine 254 avenue de la Division Leclerc, Chatenay-Malabry) aura lieu un concert exceptionnel, donné par la Batterie fanfare de la musique des gardiens de paix, dirigée par Maxime Bassa.

Le conservatoire de Chatenay-Malabry est desservi (arrêt théâtre la Piscine) par le Tram T10 (Jardin Parisien à Croix de Berny) et est en liaison avec le T6 (Chatillon-Montrouge/Viroflay rive Droite) via la station Hôpital Béclère. Ces trams circulent jusqu’à 0 h 30.

PS : entrée libre, Donativo, Offrande du pèlerin, et par extension, la libre participation aux frais,

Concert du 28 novembre à Chatenay-Malabry.

Lire la suite

Publié le 25 Octobre 2025

Le comité de Vaucresson sur le champ de bataille de la Marne.

Le Comité du Souvenir Français de Vaucresson, présidé par Alain Goussard, et les associations des anciens combattants de cette commune, ont accompagné deux classe de 3e du collège Yves du Manoir de Vaucresson sur le site de la Première bataille de la Marne (septembre 1914) et la nécropole de Chambry, où une minute de silence a été respectée. Cette visite a été complétée par celle du musée de la Grande Guerre de Meaux

 

La nécropole de Chambry.

Situé au lieu-dit la Pointe Fourgon, le cimetière national de Chambry regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de l’Ourcq en septembre 1914. Créé au lendemain des combats, ce cimetière est réaménagé en 1924 pour accueillir d’autres corps de soldats tombés au cours de cette bataille, exhumés des cimetières provisoires des environs de Meaux et de Coulommiers. À partir de 1933, y sont également inhumées les dépouilles se trouvant dans les carrés militaires des cimetières communaux du département. Le cimetière accueille 1 334 corps, 364 en tombes individuelles et 990 répartis en quatre ossuaires recueillant probablement un grand nombre de tirailleurs de la Brigade marocaine. De l’autre côté de la voie ferrée se trouve un cimetière militaire allemand, aménagé en 1924 et regroupant 998 corps de soldats tombés dans le secteur de Meaux en septembre 1914.

A quelques kilomètres de là se trouve la croix où le samedi 5 septembre 1914, le lieutenant Charles Péguy, tombait, mort au Champ d’honneur.

 

Sources :

Site du ministère des Armées : Chemins de mémoire ; Journal Le Monde.

Crédit photographique : Comité de Vaucresson.

Lire la suite

Publié le 24 Octobre 2025

Photographie prise à l'occasion de l’élévation à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur du général de Percin.

Photographie prise à l'occasion de l’élévation à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur du général de Percin.

Le général d’armée Pierre de Percin-Northumberland vient de disparaître à l’âge de 89 ans. Il avait été le président-général du Souvenir Français de 1997 à 2007.

 

Voici l’oraison funèbre prononcée par le CGA (2S) Serge Barcellini, président général du Souvenir Français le vendredi 24 octobre 2025 en l’église Notre-Dame à Rethondes (Oise).

 

« Il y a des hommes et des femmes dont nous sommes fiers d’avoir été à leur côté. Par leur personnalité, par leurs actions, ils nous ont chaque jour enrichis. Tel est le cas du général de Percin-Northumberland. Il est pour moi, une boussole, une référence, une admiration, tant pour sa carrière militaire que pour son implication dans la vie associative mémorielle.

Issu de la promotion Général Laperrine de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il a choisi très tôt la voie de l’infanterie, cette arme qui symbolise encore et toujours notre armée. L’armée de Terre fut sa passion, mais aussi sa maison.

Formé à l’École d’application de l’infanterie, puis à l’École d’état-major et à l'Ecole supérieure de guerre, il y acquit la rigueur, la précision et l’esprit de décision qui marqueront toute sa carrière.

Au fil de ses affectations, il a exercé tous les commandements d’un officier d’infanterie, de chef de section à chef de corps. Il a participé à plusieurs engagements extérieurs, dans des contextes parfois difficiles, où se mêlaient maintien de l’ordre, assistance technique et opérations de stabilisation. Officier d’expérience et de terrain, il alliait courage et humanité, sachant toujours faire primer le sens du devoir sur la facilité.

Ses responsabilités d’état-major l’ont ensuite conduit à contribuer à la réflexion et à la modernisation de l’armée de Terre. Tour à tour inspecteur de l’infanterie, puis inspecteur général des armées, il a exercé ces fonctions avec autorité et exigence, veillant à la cohésion du corps des officiers et à la fidélité de l’institution à ses valeurs fondamentales.

En 1997, il rejoignait la 2ᵉ section, après plus de quarante années de service. Les décorations qui ornent son parcours témoignent d’une vie tout entière consacrée à la France : Grand Officier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre national du Mérite, Croix de la Valeur militaire, médaille d’or de la Défense nationale, médaille commémorative des opérations extérieures, et de nombreuses distinctions étrangères. Son humilité, sans quête de reconnaissance, légitime pleinement l’attribution de ces distinctions.

L’année 1997 marque un tournant dans la vie du général de Percin – il rejoint le Souvenir Français dont il prend la présidence l’année suivante. Pendant dix années, à la tête de notre belle association, il mettra en œuvre une politique ambitieuse qui conjugua le respect envers les « Morts pour la France » et la volonté de transmettre à la jeunesse la connaissance de notre histoire combattante.

Dix années marquées par la découverte par Le Souvenir Français du monde enseignant, par la refondation de nombreux comités et délégations autour du passage de relais entre deux générations, celle de la Seconde Guerre mondiale et celle de la Guerre d’Algérie. Dix années, fidèle à la parole du maréchal Lyautey : « Les morts commandent aux vivants ».

Une décennie marquée aussi par le partenariat établi entre l’association Rhin et Danube et Le Souvenir Français. Si le siège actuel du Souvenir Français se trouve dans ce magnifique édifice du 17e arrondissement de Paris – ancien siège de Rhin et Danube offert à notre association, c’est grâce à ce partenariat réussi sous la direction du général de Percin. Chaque jour lorsque je rentre dans ce bel immeuble, j’ai une pensée pour vous, mon général, c’est grâce à vous que Le Souvenir Français peut aujourd’hui accueillir plus de salariés et de jeunes en service civique et ainsi développer de nouvelles initiatives mémorielles. C’est grâce à vous que notre association a renouvelé son rayonnement.

L’année 2007, vous quittez votre présidence en cédant la place au Contrôleur général des armées Gérard Delbauffe, votre ami, et mon ami, qui nous a quittés au début de cette année. Mais votre départ ne signifiait pas votre retrait de la vie mémorielle. En 2010, vous preniez en charge la présidence du Mémorial de la Clairière de l’Armistice à Compiègne – un des lieux les plus forts, les plus emblématiques de notre mémoire nationale. Plus qu’un Mémorial, une page d’histoire. A la tête de ce site, vous avez impulsé là aussi un temps d’ouverture vers la jeunesse et un temps de respect de notre mémoire, à travers des conférences, l’accueil de scolaires, des rénovations muséographiques et des cérémonies.

Cher général Percin, nous vous sommes profondément reconnaissants. Aujourd’hui, au nom de tous ceux qui vous admirent, je vous adresse un sincère « merci » et je suis certain que votre nom ainsi que votre action resteront à jamais gravés dans l’histoire de notre association et dans l’histoire mémorielle de notre Nation. Personne n’incarne mieux que vous cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry : « Ceux qui ont sacrifié leur vie pour la France ne disparaissent jamais ; ils vivent à travers son souffle. »

 

Crédit photographique : Délégation du Souvenir Français de Haute-Savoie.

Disparition du général de Percin-Northumberland.

Lire la suite

Publié le 19 Octobre 2025

Réunion des Présidents 2025.

Le samedi 18 octobre 2025, les délégations d’une vingtaine de comités du Souvenir Français des Hauts-de-Seine se sont, comme d’habitude, réunies à Issy-les-Moulineaux pour la traditionnelle – et annuelle – réunion dite des « présidents ». Il s’agissait de la 16e réunion de ce genre.

Pour mémoire, les comités sont des ancrages locaux de l’association nationale ; ce ne sont pas des associations locales.

Le délégué général pour le département, Claude Guy, a ouvert la session en souhaitant la bienvenue aux présents. Il a ensuite exposé des informations tant au niveau national qu’au niveau départemental.

 

Au niveau national.

Parmi les éléments positifs, il convient de noter :

  • Le nombre de comités au niveau national est en augmentation.
  • De plus en plus de jeunes s’inscrivent au Souvenir Français. Pour rappel, les jeunes de moins de 26 ans bénéficient d’un tarif préférentiel.
  • La géolocalisation des tombes des morts pour la France dans les cimetières, opérationnelle depuis quelques années, prend de l’ampleur. La géolocalisation de ces sépultures de Morts pour la France permet à la fois de conter l’histoire de ces hommes et de ces femmes et de construire des circuits locaux de mémoire.
  • De plus en plus de personnes adhèrent via le site Internet national : www.le-souvenir-francais.fr
  • En matière de communication, 1226 articles dans la presse locale ont été écrits au cours de l’année écoulée et avaient pour objet le Souvenir Français.
  • Consultation du site Internet national : 145.000 visites sur l’année écoulée. La lettre électronique est envoyée à 86.000 adresses mails.

Mais des points négatifs ont été également évoqués, notamment la baisse du nombre d’adhérents. Par ailleurs, si le Souvenir Français est mentionné de plus en plus dans la presse régionale, l’association est toujours mal connue des militaires en exercice ou des anciens de l’institution, alors même qu’ils ont un sens poussé de l’intérêt général.

De même, dans les villes préfectures l’association est bien souvent mal connue. Ce constat en fait une préoccupation majeure de développement.

Deux autres points de vigilance : les sommes très (trop) importantes pour les gerbes de fleurs et les voyages scolaires. Cela ne veut pas dire que le Souvenir Français va arrêter de subventionner tous les voyages scolaires, mais il doit se concentrer sur des voyages ayant pour destination des lieux de mémoire de proximité moins onéreux. A titre de comparaison, l’association dépense actuellement trois fois plus pour les voyages scolaires que pour les réfections de tombes de morts pour la France.

Au niveau national, plus de 300 drapeaux d’associations dissoutes d’anciens combattants ou patriotiques ont été placés dans des écoles (20 au niveau des Hauts-de-Seine). Une initiative du délégué général du Gard retient l’attention : la confection en partenariat avec la municipalité de drapeaux de taille réduite réservés aux écoles primaires.

Le Souvenir Français a également décidé de relancer la production des Croix-Epées qui ont longtemps été le symbole des sépultures entretenues par l’association. Le coût de chaque croix est de 400 €.

Enfin, le 12 novembre le Souvenir Français et le conseil d’administration du Grand Palais dévoileront une plaque aux morts pour la France de cette institution publique qui fut un grand hôpital de la Première Guerre mondiale.

 

Au niveau départemental.

Christiane Drecq, présidente du comité de Bois-Colombes, a rappelé que le congrès départemental se déroulera en sa commune le dimanche 16 novembre 2025.

Au niveau local, le colonel Guy a indiqué plusieurs événements à venir : le concert à Issy-les-Moulineaux le 18 novembre prochain ( ACCUEIL - Concert de l’Orchestre d’Harmonie de la Musique de l’Air et de l’Espace ) ; le comité de Chatenay-Malabry participe à l’organisation d’une double exposition à la médiathèque de Fontenay-aux-Roses du 4 au 16 novembre (voir sur ce site l’article relatif aux évènements à venir et publié le 19 octobre 2025), deux conférences sur le Stalag 325 et la Légion d’honneur.

Par ailleurs, un concert exceptionnel, de la Batterie Fanfare de la musique des gardiens de la paix, direction Maxime Bassa, sera donné au profit de la Société des Membres de la Légion d’Honneur et du Souvenir Français – Vallée Sud Grand Paris : le 28 novembre 2025 à 20 h 30 au conservatoire de Chatenay-Malabry, 254, Av. de la Division Leclerc, 92290 Châtenay-Malabry.

Enfin, le délégué général a également distribué à chaque président de comité local des enveloppes contenant des flyers relatifs à la quête nationale (du jeudi 30 octobre au dimanche 2 novembre), les vignettes 2026, ainsi qu’un stylo, cadeau de la délégation !

 

Crédit photographiques :

  • Délégation des Hauts-de-Seine du Souvenir Français.
Réunion des Présidents 2025.
Réunion des Présidents 2025.
Réunion des Présidents 2025.
Réunion des Présidents 2025.
Réunion des Présidents 2025.
Réunion des Présidents 2025.
Réunion des Présidents 2025.
Réunion des Présidents 2025.
Réunion des Présidents 2025.

Lire la suite

Publié le 19 Octobre 2025

Souvenir Français des Hauts-de-Seine : événements à venir.

Le général Jean-Claude Allard, président du comité du Souvenir Français de Chatenay-Malabry et président de la section des Hauts-de-Seine sud-est de la Société des Membres de la Légion d’honneur nous informe des événements à venir :

 

Deux expositions accessibles du mardi 4 au dimanche 16 novembre 2025 dans les salons de la médiathèque de Fontenay-aux-Roses, située au 6, place du château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses :

  • « Le Stalag de représailles 325 – Rawa Ruska et ses camps satellites » de l'Association Ceux de Rawa Ruska.
  • « Si la Légion d’honneur m’était contée » de La Société des membres de la Légion d'Honneur, rétrospective de la plus haute décoration Française.

Ces expositions seront marquées par les temps forts suivants :

  • 4 Novembre à 18h30 : vernissage.
  • 4 Novembre à 19h00 : conférence publique présentée par Madame Sibiril : présentation du Stalag 325, camp disciplinaire situé à Rawa Ruska en Galicie (actuellement en Ukraine) où furent transférés des prisonniers de guerre entre avril 1942 et juin 1944 et histoire de ces deux prisonniers de guerre : Alain Barberat et Georges Clave.
  • 4 Novembre à 20h : cocktail.

 

Par ailleurs, est organisée une conférence sur la Légion d’honneur le 14 novembre 2025 à 19h00 à la médiathèque de Fontenay-aux-Roses également.

« En complément à l’exposition « Si la Légion d’honneur m’était contée » il vous est proposé une conférence au cours de laquelle seront expliqués les règles, procédures et principes d’admission dans l’Ordre de la Légion d’honneur, commentée la vie de l’Ordre et présentées quelques personnalités des Hauts-de-Seine admises dans l’Ordre de la Légion d’honneur entre 1802 (création de l’Ordre) et 1902 (premier centenaire de l’Ordre). Cette conférence sera prononcée par le général (2S) Jean-Claude Allard (officier de la Légion d’honneur et président du comité de Chatenay-Malabry et Fontenay-aux-Roses de la Société des Membres de la Légion d’Honneur). L’Amiral Pierre Devaux (commandeur de la Légion d’honneur) qui a été pendant dix ans membre du Conseil de l’Ordre répondra à vos questions. »

 

Enfin, voici un concert exceptionnel à venir par la Batterie Fanfare de la musique des gardiens de la paix, direction Maxime Bassa, au profit de la Société des Membres de la Légion d’Honneur et du Souvenir Français – Vallée Sud Grand Paris : le 28 novembre 2025 à 20 h 30 au conservatoire de Chatenay-Malabry - Vallée Sud, 254, Av. de la Division Leclerc, 92290 Châtenay-Malabry.

Ce concert est ouvert au public et l’entrée est gratuite.

Souvenir Français des Hauts-de-Seine : événements à venir.

Lire la suite

Publié le 12 Octobre 2025

A la mémoire de Paul Genevey de Sceaux.

Adolescent, Paul-Henri Genevey entre au Prytanée militaire de La Flèche, dans la Sarthe, et suit la voie royale : il est admis à l’Ecole militaire spéciale de Saint-Cyr. Il est de la promotion « Union française » (1952-1954). Sitôt sortie de l’Ecole militaire spéciale de Saint-Cyr, il poursuit sa scolarité à l’Ecole d’application de l’infanterie, puis il est envoyé en Afrique du Nord. Il est affecté au 1er régiment de tirailleurs marocains.

Malheureusement, ce premier séjour s’avère tragique : après quelques semaines de combat, dans la région d’Adjir au Maroc, le sous-lieutenant Paul Genevey est tué à l’ennemi. Il avait tout juste 22 ans. Cité à l’ordre de l’Armée : « Jeune officier d'une bravoure et d'un courage exemplaire. Entraineur d'hommes remarquable. A trouvé une mort glorieuse a la tête de sa section le 18 octobre 1955 au Djebel MERZOUK alors qu'il donnait l'assaut d'un point fortement tenu par les rebelles. »

Le nom de Paul Genevey figure sur les monuments aux morts de Bourg-en-Bresse (plaque commémorative des officiers du 1er RTM), de Montpellier (ancienne Ecole militaire d’Infanterie), de Nanterre (mémorial départemental AFN), de Sceaux (monuments aux morts).

 

Au 1er RTM.

Régiment en activité entre 1915 et 1965, avec pour villes de garnison Lons-le-Saunier et Bourg-en-Bresse, le 1er régiment de tirailleurs marocains se distingue pendant la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il est cité cinq fois à l’ordre de l’Armée et reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire. Il renouvelle ses exploits pendant la Seconde Guerre mondiale, tout d’abord lors de la campagne d’Italie, au sein du corps expéditionnaire français du général Juin, puis lors de la campagne de France. Par exemple, l’unité fait partie de celles qui libèrent la Corse. Le 1er RTM est alors cité deux nouvelles fois à l’ordre de l’Armée. En 1949, son drapeau est décoré de la Légion d’honneur.

 

Sources :

  • http://www.memorialgenweb.org : contributions de Claude Richard et de Stéphane Protois.
  • Archives du Souvenir Français des Hauts-de-Seine.
  • Encyclopédie Wikipédia.

Lire la suite

Publié le 4 Octobre 2025

A la mémoire de Jean Maneval de Montrouge.

Jean Maneval nait à Montrouge le 21 septembre 1930. A l’âge de 20 ans, il intègre l’Ecole militaire de Saint-Cyr, promotion « Extrême orient » (1950-1952) puis rejoint l’Ecole d’application de l’infanterie (1952-1953).

Il est envoyé en Algérie peu de temps après, au sein du 11e RIC (régiment d’infanterie coloniale). Cette unité militaire stationne en Cochinchine de sa création en 1869 à l’indépendance du Vietnam en 1954.

Le colonel Philippe de Percin Northamberland (1932-1995) a écrit à propos de cette promotion : « Après le deuxième conflit mondial, nos troupes ne se sont pas reposées bien longtemps et ont vite trouvé d’autres théâtres d’opération, principalement dans nos lointaines colonies. La guerre d’Indochine est le point de ralliement de tous ceux qui ont fait profession de « servir ». Longue est la liste de ceux qui y tombèrent et le tribut payé par les Saint-Cyriens est très lourd. On dit même qu’il y disparaît une promotion d’Officiers chaque année. D’où ce nom choisi par la promotion « Extrême-Orient », nom fascinant, mystérieux et redoutable. La promotion comptait 574 E.O.A., recrutés à partir des corniches (266 élèves) ou parmi les anciens sous-officiers (308 élèves). La moitié de la promotion servira en Indochine, beaucoup connaîtront également la guerre d’Algérie, à l’issue de laquelle ils seront nombreux à quitter l’armée ».

Le lieutenant Jean Maneval est mort des suites de ses blessures le 29 août 1956 dans le secteur de Bou Yakadane (région de Batna), massif de Nementcha. Chevalier de la Légion d'honneur (05/01/1957), croix de la Valeur militaire avec palme, il est cité à l’ordre de l’Armée : « Jeune Commandant de Compagnie au courage et au sang-froid remarquables qui, lors des combats de BOU-YAKADANE (Nementcha), les 29 et 30 aout 1956, la section de tête de sa compagnie étant fortement accrochée, a réussi à la dégager par une manœuvre habile. A poursuivi l'adversaire sans relâche, donnant ainsi le plus bel exemple d'ardeur et de courage. A entrainé ses hommes à l'assaut d'une position ennemie fortement tenue et a été grièvement blessé au cours de cette actions. Est décédé des suites de ses blessures. »

Son nom est inscrit sur les monuments suivants : mémorial départemental des morts pour la France après 1945 de Caen ; monument commémoratif de l’église Saint-Germain de Courseulles-sur-Mer ; plaque de l’ancienne Ecole militaire d’infanterie ; plaque commémorative de l’église de l’Immaculée Conception et mémorial AFN à Paris 12e ; mémorial départemental de Nanterre ; monument AFN et plaque commémorative à Montrouge.

 

Sources :

Lire la suite

Publié le 1 Octobre 2025

Commémoration de l’Appel du 18 juin et honneur à Monsieur Georges Rambeaud.

Le 18 juin 2025, le comité SMLH a participé activement, comme chaque année, à la commémoration de l’Appel du 18 juin 1940 par le général De Gaulle. Le comité a voulu à cette occasion, avec le président du département et le maire de Chatenay-Malabry, honorer notre sociétaire, M. Georges Rambeaud, né le 29 mai 1925. Après la cérémonie au cours de laquelle M. Rambeaud a lu, avec beaucoup d’émotion, le texte de l’Appel, il a déposé la gerbe du Souvenir Français aux côtés du président du comité, le général Jean-Claude Allard. M. Georges Rambeaud, membre des deux associations, est en effet très attaché au devoir de Mémoire. Fils d’un chef de la résistance du département de la Loire qui a été arrêté, torturé par Klaus Barbie et tué par un gardien lors de sa captivité au Struthof,  il a été lui-même résistant dés l’âge de 17 ans. Il a fondé un groupement avec des amis de son lycée et de réfractaires du Service de Travail Obligatoire (STO) et s’est impliqué dans des actions de résistance en mémoire de l’exemple magnifique de son père.

Lors de la réception dans le parc du Souvenir Français, M. Georges Siffredi, président du département,  M. Carl Segaud, maire de Chatenay-Malabry ont souligné dans leurs discours les mérites de Georges Rambeaud, homme de devoir et de droiture tout au long de sa vie. Le général Jean-Claude Allard président des comités de la SMLH et du Souvenir Français a souligné la fidélité de Georges Rambeaud à ces associations et son implication pour témoigner auprès de la jeunesse. Après les cadeaux souvenirs : médailles du département, de la ville, du Souvenir Français et de la SMLH et livre des cent ans de la SMLH, la parole a été donnée à M. Rambeaud pour un témoignage sur ses années de guerre et de résistance. L’auditoire attentif a écouté avec respect cet homme de devoir raconter avec justesse et pudeur ses années de jeunesse, analyser les réactions des Français dans cette époque de doute et de peur et témoigner du nécessaire esprit patriotique dans les temps difficiles. Entouré des élus, des sociétaires de la Société des Membres de la Légion d’Honneur, du Souvenir Français, de sa famille venue pour certains de Montréal au Québec et de Londres et de tous les Chatenaisiens, Georges Rambeaud nous a donné un poignant appel au devoir de servir sa Patrie. Merci à lui, sachons répondre à cet appel.

 

 

Général Jean-Claude Allard,

Président du comité de Chatenay-Malabry.

Commémoration de l’Appel du 18 juin et honneur à Monsieur Georges Rambeaud.
Commémoration de l’Appel du 18 juin et honneur à Monsieur Georges Rambeaud.
Commémoration de l’Appel du 18 juin et honneur à Monsieur Georges Rambeaud.
Commémoration de l’Appel du 18 juin et honneur à Monsieur Georges Rambeaud.

Lire la suite

Publié le 21 Août 2025

Le monument du parc de la Planchette à Levallois-Perret.

Le monument du parc de la Planchette à Levallois-Perret.

A Levallois-Perret, le parc de la Planchette, d’une superficie de 3,5 ha, invite à plonger dans son sanctuaire des arbres. Le parc comporte un manège, des aires de jeux, ainsi que de nombreux espaces de promenades et de repos. Un étiquetage de nombreux spécimens permet également une promenade botanique au cœur de la ville.

Le parc contient plusieurs statues et monument dont l’un est dédié au capitaine Braun et au maréchal des logis Martin ; il est l’œuvre d’Edgar Boutry, date de 1908, et rend hommage aux combat de Togbao.

Le combat de Togbao ou de Niellim est livré le 17 juillet 1899 au Tchad, pendant les opérations de conquête de ce pays par les troupes françaises. Une colonne franco-baguirmienne est anéantie après une bataille acharnée, par les forces de Rabah, seigneur de la guerre, et trafiquant d'esclaves soudanais, qui s'est emparé du sultanat du Bornou.

Le capitaine Salomon Braun est de la deuxième expédition d'exploration du Tchad. Il est tué, avec tous ses compagnons, une soixantaine, dans le cadre de la mission du lieutenant de vaisseau Henri-Étienne Bretonnet. Il y aura un seul survivant, le sergent Samba Saïl, qui parviendra à rejoindre le village de Tounia Kakao et raconter la tragédie. Le maréchal des logis Martin est lui-aussi tué dans ce combat.

On peut supposer que ces deux soldats étaient originaires de Levallois.

 

 

Sources :

 

Capitaine Braun.

Capitaine Braun.

Maréchal-des-logis Martin.

Maréchal-des-logis Martin.

Lire la suite

Rédigé par Souvenir Français des Hauts-de-Seine

Publié dans #La Coloniale

Publié le 1 Août 2025

Les enfants de Buchenwald.

Le dimanche 20 juillet 2025, au mémorial de la Déportation, qui se trouve dans le parc de Sceaux, une cérémonie a été organisée dans le cadre de la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage au « Justes » de France. Parmi les orateurs, il y avait David Perlmutter, déporté à Buchenwald à l’âge de 5 ans. Son témoignage fut bouleversant.

Voici l’histoire des enfants de Buchenwald, racontée sur le site de Yad Vashem, qui est un mémorial et un centre de recherches, situé à Jérusalem, construit en mémoire des victimes juives de la Shoah.

 

Les enfants de Buchenwald.

Créé en 1937, Buchenwald est à l’origine destiné à l’incarcération des opposants au régime nazi. S’il n’est pas un camp d’extermination, les conditions y sont extrêmes : plus de 56 000 internés y trouveront la mort.

Le camp se caractérise par ses prisonniers politiques, communistes pour la plupart, qui mettront sur pied un fort mouvement de résistance : « le Comité clandestin international ». Parmi ses principales actions : la mise en place de kommandos de renseignements pour savoir ce qu’il se passe à l’extérieur du camp, le sabotage de la production d’armements et la contrebande d’armes au sein du camp. Mais surtout, sauver les enfants de Buchenwald, juifs pour la plupart – ce qui vaudra à certains résistants d'être plus tard reconnus Juste parmi les Nations par Yad Vashem.

Les premiers enfants et adolescents arrivent à Buchenwald fin 1938, après des actions contre les Tziganes ou les Juifs. Puis, ils affluent d'Europe de l'Est et de Russie, au gré des déportations.

En dépit de leur jeune âge, les enfants de Buchenwald sont soumis aux travaux forcés et servent de main-d'œuvre dans les kommandos satellites du camp. Walter Barel, le président du Comité clandestin international, se souvient : « Les enfants doivent se lever comme nous à 5 heures du matin et rester debout sur la place d'appel par temps de neige ou sous la pluie dans le vent glacé et par grand froid ».

Pour les SS, les jeunes détenus ne constituent que des bouches inutiles qui reçoivent des rations alimentaires réduites. Le Comité de résistance propose alors de les rassembler dans un bloc à part, officiellement pour leur « apprendre l'ordre et la discipline germaniques ». Officieusement, la résistance veut éviter qu'ils soient éparpillés dans des baraquements, parfois au contact de criminels, et ainsi les protéger.

Le Bloc 8 est alors créé, dans un ancien bloc d'isolation excentré pour les malades du typhus, qui n'est donc pas soumis aux appels, particulièrement éprouvants. La résistance s'organise pour prodiguer aux jeunes vêtements chauds, chaussures, rations de soupe supplémentaires. Elle tente aussi de les affecter à des travaux moins pénibles comme la laverie ou la cuisine. La solidarité est sans frontière : les prisonniers français partagent avec les plus jeunes leurs colis reçus de la Croix-Rouge. Progressivement, les enfants apprennent aussi les règles du camp qui vont leur permettre d'éviter les foudres des Allemands.

En janvier 1945, avec l'avancée de l'Armée rouge et la libération des camps de l'Est comme Auschwitz ou Majdanek, arrivent alors à Buchenwald des jeunes de 7 à 20 ans, originaires d'Europe orientale, passés par les ghettos, les camps de travail et d'extermination et d'inhumaines Marches de la mort.

Ils sont rassemblés dans le Bloc 66. Là, 800 enfants bénéficient des mêmes rouages d'empathie et chaînes de solidarité qu'au Bloc 8 : plus de rations de soupes, partage des colis de la Croix-Rouge. Parmi eux : David Perlmutter né à Lodz en 1937 et Israël Meir Lau (Loulek), qui deviendra le Grand rabbin ashkénaze d'Israël, tout juste âgés de 8 ans.

Quand, le 11 avril 1945, le drapeau blanc est hissé dans le camp de Buchenwald, près d'un millier d'enfants est encore en vie.

A la libération, les jeunes rescapés sont affamés. Beaucoup n'ont pas mangé depuis 4 ou 5 jours. Leurs conditions physiques et mentales dépassent l'entendement.

Le commandant des troupes américaines, totalement démuni, câble un message aux bureaux de l'OSE à Genève : « Avons trouvé un millier d'enfants juifs à Buchenwald. Prenez des mesures pour les évacuer sans délai. »

L'armée tente de prodiguer les premiers soins médicaux. Pour remplacer les pyjamas rayés, elle distribue des uniformes des Jeunesses hitlériennes, seul vêtement à la taille des jeunes corps. Côté nourriture, elle gave les enfants de sucreries. Dans les jours qui suivent la libération, beaucoup mourront de dysenterie ou de suralimentation.

L'OSE se voit confier la charge du groupe avec le soutien financier du Joint. Mais les discussions autour d'un rapatriement sont âpres et compliquées. Il faudra plus de 2 mois pour que la France accepte d'accueillir ces réfugiés étrangers. Finalement parmi ceux qu'il sera désormais coutume d'appeler les « Enfants de Buchenwald » : 280 malades partiront vers des sanatoriums en Suisse, 250 seront envoyés en Grande-Bretagne et 480 enfants seront rapatriés en France.

Parmi ces enfants rapatriés en France, figure donc David Perlmutter. Il y a aussi Elie Buzyn, qui deviendra chirurgien orthopédique – le père d’Agnès Buzyn, qui fut ministre de la Santé dans le gouvernement d’Edouard Philippe.

 

 

Sources :

 

Lire la suite