Publié le 9 Février 2025
René Caussin nait à Versailles le 17 octobre 1885. Après avoir suivi un scolarité élémentaire au lycée Hoche de la ville, il la poursuit au Prytanée militaire de La Flèche (à l’âge d’une dizaine d’années), dans la Sarthe, puis l’Ecole militaire spéciale de Saint-Cyr. Il entre à Polytechnique en 1906 et intègre l’armée du génie.
Après plusieurs années dans divers régiments de son arme, Caussin est volontaire pour rejoindre l’aérostation (ballons d’observation, dirigeables). Il est nommé au 1er Groupe d’Aérostation. En août 1914, quatre compagnies d’aérostiers existent en France. elles vont donner naissance au cours de la guerre, et en moins de deux années, à 75 compagnies d’aérostiers qui vont participer à toutes les grandes batailles et à de nombreuses opérations de détail, tant sur le front français, des Vosges à la mer du Nord et de la Marne à l’Escaut, que sur le front italien et sur celui de la Macédoine.
En 1914, les formations de l’aérostation militaire sont réparties dans les ports d’attache de dirigeables installés à Maubeuge, Verdun, Toul, Epinal, Belfort et Saint-Cyr. Au Grand Quartier Général, le colonel Voyer est chef du Service Aéronautique. Le capitaine Jaillet lui est adjoint pour l’Aérostation.
Quand un certain nombre de compagnies d’aérostiers sont mises à la disposition des armées, elles sont rattachées dans chacune d’elles au Service de l’Aviation de l’Armée, qui devient alors le Service Aéronautique de l'Armée. Les commandants des compagnies d’aérostiers sont donc placés sous les ordres du chef du Service Aéronautique et, plus tard, du commandant de l'Aéronautique de l'Armée.
En 1916, alors qu’il conduit son dirigeable vers le front d’Italie, le capitaine Caussin est victime d’un accident. Son engin s’abime en mer près de l’île d’Asinara, à la pointe nord-ouest de la Sardaigne. Le capitaine Caussin est déclaré « Mort accidentellement en Service » puis, en 1919 « Mort pour la France ».
René Caussin avait été cité à l’ordre de l’armée : « Capitaine du génie, pilote d'un dirigeable : a prit part, comme pilote, a de ascensions de reconnaissance et de bombardement effectués par un dirigeable et notamment à celles particulièrement dangereuses des 9, 10, 22, 23 août, 3 septembre, 9, 10, 12, 13 octobre 1914. A contribué à leur succès par son habilité professionnelle, son sang-froid, son entrain et son esprit de discipline. »
Son nom est inscrit sur les monuments suivants :
- Lycée Hoche, Versailles.
- La Flèche, Prytanée militaire.
- Ecole Polytechnique (ancien site de Paris et site de Palaiseau).
- Monument aux morts d’Epinal.
- Monument aux morts de Nanterre.
Sources :
- Archives de la Délégation du 92 du Souvenir Français.
- Site national du Souvenir Français.
- Site Albin Denis sur l’aérostation pendant la Première Guerre mondiale.
- Site Chtimiste sur les unités militaires de la Première Guerre mondiale.
- Memorial GenWeb : contributions de Claude Richard, Bernard Tisserand, François Leplus, René Lehimas, Philippe Creusot, Laetita Filippi, Gilles Gauthier et Natacha Baschon.