Publié le 25 Mars 2023

Novembre 2018 – Le Premier ministre, Edouard Philippe, se recueille devant le monument créé par Rolf Redel, qui fut sergent-chef de la Légion et qui combattit à Diên-Biên-Phù.

Novembre 2018 – Le Premier ministre, Edouard Philippe, se recueille devant le monument créé par Rolf Redel, qui fut sergent-chef de la Légion et qui combattit à Diên-Biên-Phù.

Il y a peu le Gouvernement vietnamien a annoncé procéder à l’extension de l’aéroport de Diên-Biên-Phù, dans le nord-ouest du pays. Ce qui n’était qu’un village au moment de la guerre d’Indochine est devenu une ville en pleine expansion, de plus de 150.000 habitants. Ces travaux doivent permettre à l’aéroport de pouvoir accueillir des gros porteurs, comme les Airbus A320.

Mais ces travaux posent un problème : ils se feront sur les lieux de la terrible bataille de 1954, qui scella la défaite française en Indochine. Là, des centaines de cadavres de soldats du CEFEO (Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient) y sont enfouis. A l’occasion d’un conseil d’administration du Souvenir Français, Frédéric Pécout, archéologue à l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, a attiré l’attention du président-général, Serge Barcelini, sur ces points. « On ne peut pas envoyer des gens se battre et mourir pour la France sans que leurs dépouilles aient, en retour, le respect de la nation. Ce serait les faire mourir deux fois » a indiqué Serge Barcelini au journal Le Monde.

Madame le ministre en charge des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Mirallès, a pris le dossier en mains : « La France a une obligation de sépulture perpétuelle pour tous ceux qui sont morts pour elle (…), sauf quand les familles souhaitent récupérer les corps. Les dépouilles retrouvées à Diên-Biên-Phù ou ailleurs au Vietnam retrouveront leurs frères d’armes au mémorial ». Mémorial de Fréjus bien entendu. Et Madame le ministre d’ajouter qu’elle se rendra au Vietnam le 8 juin prochain, date de commémoration patriotique en France de la guerre d’Indochine et de celle de Corée.

Ainsi, le Souvenir Français, en proposant de financer une partie des fouilles qui d’ailleurs pourraient être faites en commun avec le Gouvernement vietnamien, va-t-il contribuer à sauver les dépouilles des soldats qui restent encore en Indochine. Notre pays a toujours du mal face à la mémoire de cette guerre d’Indochine, mais sait aussi rattraper ses manques. Si le sergent-chef Rolf Redel a bâti, seul, le monument de Dien Bien Phu à la mémoire de ses camarades, ce sont maintenant les services de l’ambassade de France au Vietnam qui entretiennent le monument.

 

Sources :

  • Crédit photographique : Jewel Samad pour Le Figaro.
  • Journal Le Monde.
  • Journal Le Figaro.
  • Site internet de BFM TV.

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Publié le 18 Mars 2023

Hommage à Valentin Francy, sauvagement assassiné.

Voici, extrait du site de France 3 Nouvelle Aquitaine en date du 9 mars 2023, un article relatif à l’assassinat du jeune Valentin Francy.

 

 

« L’émoi est vif à Brive depuis la découverte du corps sans vie de Valentin Francy. Le jeune Briviste, très impliqué dans la vie associative corrézienne, a été assassiné dans l’appartement où il résidait pour ses études à Paris.

Valentin Francy était un jeune homme très impliqué dans la vie associative Briviste. Il était bénévole aux Restaurants du Cœur, porte-drapeau du Souvenir Français et faisait partie du club des nageurs de Brive. Anthony Garnier, son coach de natation, se souvient : « Avant de partir étudier à Paris, il s’initiait au sauvetage plusieurs fois par semaine. Il était souriant, avenant, et s’intéressait à tout le monde. Quand quelqu’un arrivait dans le groupe, il faisait le premier pas pour l’intégrer au mieux. »

 

Jacqueline Daurat, déléguée du Souvenir Français pour la Corrèze : « C’était un jeune homme bien et sans aucun problème. Il était notre porte-parole depuis 3 ans. Il s’intéressait à la mémoire parce qu’il faisait des études d’histoire ».

 

Le corps de Valentin a été retrouvé le samedi 4 mars dans la petite chambre qu’il occupait au rez-de-chaussée d’un immeuble cossu du 16ᵉ arrondissement de Paris. Il a été tué de 18 coups de couteaux entre le 2 et le 4 mars. Ses proches ont prévenu les secours, s’inquiétant de n’avoir aucune nouvelle de lui. Les pompiers l’ont trouvé baignant dans une mare de sang derrière la porte d’entrée.

Les enquêteurs n’ont constaté aucune trace d’effraction et la clef a été retrouvée dans un cendrier du hall d’entrée.

L’immeuble de Valentin est équipé de caméras de vidéosurveillance, la brigade criminelle n’a donc pas tardé à identifier un suspect âgé de 24 ans. Il a été interpellé à son domicile. Il a été placé en garde à vue le mercredi 8 mars dans le cadre de l’enquête pour homicide volontaire.

Mais le 9 mars au matin, cette garde à vue a dû être interrompue. Selon le parquet de Paris : « un examen médical a conclu à l’incompatibilité de l’état de santé du mis en cause avec son maintien en garde à vue. Il a été conduit à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris ».

Le mobile du meurtre reste pour l'heure inconnu ».

 

 

Allocution de Serge Barcelini, président-général du Souvenir Français

« Valentin a été sauvagement assassiné. Il avait 21 ans. Il portait en lui deux passions, celle de l’histoire et se destinait au journalisme, et celle des autres.

Certains diraient la passion de son prochain, ceux qu’il épaulait aux Restos du Cœur ou au Collectif Les Morts de la Rue.

Ces deux passions ont fusionné au sein de notre association qu’il avait rejoint. Depuis trois ans, Valentin portait fièrement le drapeau aux couleurs nationales sur lequel figure la Marianne Républicaine, l’Arc de Triomphe sous lequel repose le Soldat Inconnu et la Flamme de la Transmission.

Valentin était le symbole du renouveau de notre association.

Il était la jeunesse qui croit que partager l’histoire est nécessaire pour faire Nation.

Il a été assassiné par un homme qui n’aurait jamais dû être en liberté. Sa mort nous interroge sur la crise de la psychiatrie en France.

Pour que cet assassinat ne soit pas vain, il nous appartient d’exiger que la France refonde sa politique médicale sans laquelle le vivre-ensemble n’est qu’une expression dérisoire.

Valentin est mort.

Il est notre symbole et il est de notre devoir de lui rendre hommage afin que sa vie – trop courte – serve à notre avenir.

C’est à cela que nous nous engageons, Valentin.

Le Souvenir Français est fier de ce que tu étais.

Le Souvenir Français portera ta mémoire ».

 

 

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Publié le 11 Mars 2023

Le carré militaire indochinois de Colombes.

De 1945 à 1954, plusieurs centaines de milliers de soldats de l’Union française ont pris part à la guerre d’Indochine. Celle-ci fut à la fois une guerre civile, une guerre révolutionnaire et un temps fort de l’affrontement Est-Ouest. Malgré un éphémère redressement opéré au début des années 1950, sous l’impulsion du général Jean de Lattre de Tassigny, la France, soutenant à bout de bras ce conflit lointain, joue son va-tout à Dien-Bien-Phu, où elle livre sa dernière grande bataille au XXe siècle.

Au cours de cette guerre, le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient (CEFEO) de l’Union française a perdu près de 75.000 hommes dont plus de 20.000 Français. Les restes de ces soldats ont été rapatriés pendant le conflit (carrés militaires de corps restitués) ou bien après (ils se trouvent au Mémorial de la guerre d’Indochine à Fréjus).

Dans les Hauts-de-Seine, la ville de Colombes est la seule à avoir formé un carré militaire des corps restitués, dans son cimetière, dédié aux Morts pour la France en Indochine. Ceci est d’autant plus à souligner que dans d’autres communes, par décision politique, le nom « Indochine » n’était pas inscrit. Les autorités locales lui préférant le terme « d’Extrême-Orient ».

Ce carré militaire comporte six tombes. Il s’agit de :

  • René Andry, né le 5 juin 1922 à Paris ; sapeur dans une brigade du génie. Mort pour la France le 28 octobre 1946 à Dalat.
  • Louis Bornet, né le 21 avril 1913 à Paris. Mort pour la France le 17 mai 1947 à Louang-Prabang au Laos.
  • Jacques Cottin, né le 10 janvier 1927 à Colombes ; sergent au 31e Bataillon de marche de Tirailleurs Sénégalais, créé en Indochine en 1949. Mort pour la France le 8 avril 1954 à Bao Trai en Cochinchine, tué à l’ennemi.
  • Gérard Fournier, né le 6 septembre 1932 à Asnières-sur-Seine ; brigadier au 8e Groupe d’Escadrons de Spahis Algériens Portés. Mort des suites de ses blessures, pour la France, le 25 octobre 1952 à l’hôpital Lanessan.
  • Jacques Pierre, né le 24 octobre 1930 à Colombes ; brigadier-chef au 8e régiment de Spahis Algériens. Tué à l’ennemi le 11 juin 1954 à Dao-Dien, dans le Tonkin (nord Vietnam).
  • René Robert, né le 29 janvier 1927 à Lyon ; marsouin au Bataillon d’Infanterie Coloniale de Saïgon. Mort des suites de ses blessures le 17 mai 1948 à l’hôpital Le Flem à Cholon (Saïgon).

 

 

Sources :

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Publié le 25 Février 2023

Au lieutenant Legroux, de Colombes.

Gérard Legroux nait le 23 septembre 1932 à Colombes dans les Hauts-de-Seine.

Lieutenant de réserve, il rejoint la première batterie du 47e régiment d’artillerie pour la guerre en Algérie. Puis il intègre un commando de chasse, formé avec une compagnie du 1/47, qui s’illustre brillamment sous le nom de commando de chasse Kimono 21.

Les commandos de chasse sont des unités militaires  créées en 1959. Leur but consiste à mener des opérations de contre-guerilla et démanteler les katibas (unité algériennes) hostiles à la présence française en Algérie. Il s'agit, dans le cadre du Plan Challe, de mettre sur pied des unités mobiles, héliportées, capables d'exploiter sur le champ des renseignements pour harceler, traquer et mettre hors d'état de nuire les groupes rebelles déjà affaiblis par la bataille des Frontières. Les commandos de chasse seront dissous en avril et mai 1962.

 

Blessé après 46 mois de campagne lors d’un coup de main près de Nelsonbourg, au sud de Médéa, le lieutenant Legroux décède à l’hôpital militaire Maillot le 23 août 1960. Il est enterré dans le carré militaire du cimetière de Colombes.

Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, le lieutenant Legroux était aussi tituaire de la Croix de la valeur militaire et avait reçu trois citations à l’ordre de la division.

 

Sources :

http://www.memorialgenweb.org

Informations de Stéphane Protois et de Gilles Gauthier.

Encyclopédie Wikipédia.

Le commando de chasse Kimono 21 part en opérations.

Le commando de chasse Kimono 21 part en opérations.

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Publié le 19 Février 2023

Très belle et riche cérémonie à Clichy la Garenne.

Le jeudi 9 février dernier, 80 ans exactement après la création de la médaille de la Résistance française le 9 février 1943 par le général de Gaulle, se tenait à Clichy une importante cérémonie commémorative.

Elle consistait à l’initiative du Souvenir Français à rendre hommage à des martyrs clichois, fusillés, massacrés ou guillotinés comme le fut André Bréchet en août 1941 auquel le Souvenir-Français consacra un article dans sa revue « aux cent » de l’année.

Avec cette médaille, le chef de la France combattante voulait « reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l'Empire et à l'étranger, auront contribué à la résistance du peuple français contre l'ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940 ».

Et c’est bien de cela dont il s’agissait devant le carré rénové par la ville des huit résistants qui contribuèrent au prix de leur propre vie à ouvrir les chemins vers la liberté recouvrée.

En présence du maire de la ville, d’une conseillère départementale, des membres du comité de Asnières-Clichy, d’un détachement de la BSPP – André Bréchet fit en 1920 son service militaire dans le corps des sapeurs-pompiers de Paris qu’il rejoignit plus tard comme sergent en 1940 – des représentants des familles de fusillés et des descendants de la résistance intérieure et de la France libre, la cérémonie commença par des évocations lourdes de sens.

On retiendra celle des élèves du collège Jean Macé de Clichy qui fut le premier établissement à recevoir la garde d’un drapeau de « Rhin et Danube », leur lecture émouvante de la dernière lettre d’André Bréchet à sa femme et à ses enfants.

Ces jeunes élèves ont ensuite déposé, dans la tradition de notre association mémorielle, un bouquet simple mais fort de symbole sur chacune des tombes avant la sonnerie aux morts, la Marseillaise et le chant des Partisans.

 

 

Claude Guy, délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts-de-Seine.

Très belle et riche cérémonie à Clichy la Garenne.
Très belle et riche cérémonie à Clichy la Garenne.
Très belle et riche cérémonie à Clichy la Garenne.
Très belle et riche cérémonie à Clichy la Garenne.
Très belle et riche cérémonie à Clichy la Garenne.
Très belle et riche cérémonie à Clichy la Garenne.
Très belle et riche cérémonie à Clichy la Garenne.

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Publié le 26 Janvier 2023

Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.

En ce 24 janvier 2023, les élèves filles et garçons d’une belle classe de première font assemblée au cœur du lycée « La Salle Saint-Nicolas » d’Issy les Moulineaux.

Ils sont là, toutes et tous silencieux, attentifs, curieux et respectueux. Ils savent qu’ils vont recevoir la garde du drapeau d’une association dissoute. Ils pourront lui redonner vie en le prenant en charge et en le faisant flotter au vent lors des commémorations importantes comme celles du 8 mai et du 11 novembre.

Délégué général pour les Hauts de Seine, il me revient de présenter notre association mémorielle « Le « Souvenir-Français », de rappeler ses 135 ans d’existence et sa volonté de sauvegarder les tombes des « Morts pour la France », y compris familiales, lorsqu’elles sont en déshérence. Il est bon de dire ou de rappeler que notre association est l’héritière de « Rhin et Danube » qui portait la mémoire de la 1ère armée, celle qui libéra en 1944-1945 une grande partie de la France, de Toulon à Colmar, poursuivant son épopée jusqu’à Ulm sur la rive du Danube.

Puis c’est l’instant de la remise solennelle de ce drapeau de « l’Union des Déportés, Internés et Victimes de Guerre ».

L’émotion s’élève jusqu’au regard d’André Rabartin qui a porté si longtemps ce drapeau et qui l’abaisse pour que le délégué général lui décerne la cravate de notre association mémorielle avant de le confier à une garde de trois élèves. À cet instant, ces futurs citoyens responsables prennent conscience, comme l’a rappelé le directeur de l’établissement, de l’honneur qui leur est fait et de la parcelle d’Histoire qui repose dans les plis de ce drapeau.

Dans l’assistance, outre les encadrants de ces élèves devenus des gardiens et des porteurs de Mémoire, on note la présence de membres du comité local du Souvenir-Français et de Madame Hélary-Olivier qui représente le maire de la ville. Elle résume parfaitement l’importance et la portée de ce moment de partage et de transmission.

L’heure est venue de signer la convention qui unit désormais le lycée et le « Souvenir-Français » avant que des échanges entre jeunes et anciens aient lieu autour d’un rafraîchissement.

 

Claude Guy,

Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine.

 

Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.
Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.
Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.
Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.
Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.
Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.
Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.
Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.
Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.
Les élèves d’un grand lycée isséen reçoivent la garde d’un drapeau.

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Publié le 18 Janvier 2023

Marcel Jaurant-Singer, de Sèvres, dernier SOE français.

Le SOE.

Juillet 1940. Le Premier ministre britannique, Winston Churchill, est à la recherche d’une manière de matérialiser l’une de ses saillies les plus célèbres : « Foutons le feu à l’Europe ! ». Il décide alors de créer le Special Operation Executive (SOE – Direction des Opérations Spéciales). Ce service a pour mission de soutenir les divers mouvements de résistance dans tous les pays en guerre contre l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste. Si en Europe, le nom de SOE est retenu, il prend celui de « Force 136 » en Asie où ses membres combattent les Japonais*.

Les modes opératoires sont les suivants : sabotages d’installations militaires allemandes dans les pays occupés ; assassinats de soldats ; déraillement de convois de troupes ; désinformation de l’ennemi. Les agents du SOE sont envoyés par tous les moyens et, sur place, prennent contacts avec les groupes de résistance ou parfois en suscitent même la création.

Mais les agents sont aussi là pour accompagner, ou ramener, des soldats, des résistants ou des personnalités comme Jean Moulin, Pierre Brossolette, Jean de Lattre de Tassigny ou encore André Dewravin.

Les agents du SOE sont recrutés parce qu’ils sont originaires du pays où ils vont œuvrer, et qu’ils parlent parfaitement anglais, et qu’ils sont prêts à tout pour remplir leur mission. Parmi les SOE français les plus célèbres, il convient de citer, entre autres, l’officier parachutiste Georges Bégué, Gerry Morel, Violette Szabo (se reporter sur l’article la concernant : https://www.souvenir-francais-92.org/2021/10/a-levallois-perret-hommage-a-une-grande-dame.html ), Georges Hiller, Pierre de Vomécourt, Jean Pierre-Bloch, bien entendu Robert Maloubier et Marcel Jaurant-Singer.

 

Marcel Jaurant-Singer.

Marcel Jauran-Singer nait le 27 mai 1921 à Neuilly-sur-Seine, au sien d’une famille profondément patriote. Dès 1940, les parents du jeune Marcel s’investissent dans la résistance.

Sa mère, Marie Jaurant, devient une permanente du réseau d’évasion VIC, sous le nom de « Germaine », alors que son père, Marcel Singer, est affecté à la censure des journaux financiers et des périodiques, ce qui lui permet d’avoir l’information « à la source ». Mais ne pouvant cacher son antipathie vis-à-vis du nazisme, il est interné d’abord à Châteauroux puis en Ardèche et enfin à Lyon. Là, il est logé dans une chambre par mesure de clémence car il sort d’une grève de la faim. Cette chambre est située au milieu de celles de policiers, souvent compréhensifs. Aussi le résistant peut-il recevoir et échanger des informations et des documents.

Le fils, Marcel Jaurant-Singer, poursuit quant à lui ses études et profite de fréquents déplacements entre Paris et Lyon pour acheminer des messages. Après plusieurs missions, le jeune homme rejoint Londres et entre au SOE afin d’y recevoir une formation de parachutiste, de saboteur et de radio-opérateur.

Dans la nuit du 2 au 3 mars 1944, Marcel est parachuté avec une vingtaine de conteneurs de matériels dans la région de Roanne en compagnie du chef du réseau Porthos-Mason implanté dans le Chalonnais. Il est hébergé chez différentes personnes et le 20 mars installe son premier poste radio à Bissey-sous-Cruchaud (Saône-et-Loire) chez un vigneron. Ainsi, il créé un réseau de stations radios et organise ses tournées à bicyclette.

Toujours aidé par des habitants particulièrement courageux, Marcel Jaurant-Singer forme des locaux au maniement des appareils ; sept opérateurs sont alors recrutés dans un centre technique de Vichy, qui rejoindront d’autres réseaux. La liaison avec Londres est constante. De plus, Marcel est chargé de petites missions militaires. En septembre 1944, Marcel repart pour Londres et passe du SOE britannique au BRAL (Bureau de Renseignements et d’Action de Londres) français, antenne du BCRA restée en Grande-Bretagne. Enfin il intègre la DST et la DGER.

Démobilisé en décembre 1945, il entame une carrière de haut fonctionnaire international, à l’Agence Interalliée des Réparations et Autorité de la Ruhr puis à la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) avant de devenir diplomate au sein des ambassades de France à Berne puis à Ottawa. Il termine sa carrière en 1981.

Marcel Jaurant Singer meurt le 28 décembre 2022 dans la 102ème année. Il a été inhumé au cimetière de Sèvres le 5 janvier 2023 dans la stricte intimité familiale.

Il était le dernier survivant français du SOE.

 

Pour mémoire, le Souvenir Français avait réalisé un long entretien, par Marion Munch, de Marcel Jaurant-Singer, le 14 juin 2018, au siège de l’association. Vous pouvez retrouver l’intégralité des échanges sur ce document.pdf : https://le-souvenir-francais.fr/wp-content/uploads/2019/07/Entretien-avec-Marcel-Jaurant-Singer.pdf

 

Enfin, une association est très active pour la mémoire du SOE en France ; il s’agit Libre Résistance, installée à Villennes-sur-Seine : https://www.libreresistance.com/fr/accueil/

 

*- Sur ce site, plusieurs articles ont été écrits sur la Force 136. Parmi les Français les plus connus de ce service figuraient notre ami Bob Maloubier (SOE puis Force 136), le colonel Jean Sassi et l’écrivain Pierre Boulle.

 

Sources :

Encyclopédie Wikipédia.

Encyclopédie Larousse.

Les Amis de la Fondation de la Résistance.

Archives du Souvenir Français (siège).

Archives du Souvenir Français (Délégation générale des Hauts-de-Seine).

 

Crédits photographiques :

Site national du Souvenir Français : www.le-souvenir-francais.fr

Site Le Paratonnerre – www.leparatonnerre.fr

Site Youtube – www.youtube.com

Journal Suisse La Liberté – www.laliberte.ch

Site Wikipedia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Special_Operations_Executive

Marcel Jaurant-Singer, l'insigne des SOE et Churchill s'essayant à la mitraillette..
Marcel Jaurant-Singer, l'insigne des SOE et Churchill s'essayant à la mitraillette..
Marcel Jaurant-Singer, l'insigne des SOE et Churchill s'essayant à la mitraillette..
Marcel Jaurant-Singer, l'insigne des SOE et Churchill s'essayant à la mitraillette..

Marcel Jaurant-Singer, l'insigne des SOE et Churchill s'essayant à la mitraillette..

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Publié le 11 Janvier 2023

Remarquable cérémonie des vœux du Souvenir-Français

Pas moins de trois ministres en exercice dont celui aux Armées et deux autres en retraite, membres du Conseil d’administration de notre association mémorielle avaient fait en ce 10 janvier le déplacement pour recevoir et partager les vœux formulés par notre président général, Serge Barcellini.

Le recteur de l’académie de Paris était présent tout comme nombre de préfets, de généraux, de représentants des cultes, de présidents d’association dont celui des « jeunes IHEDN » et d’une centaine d’amis ou d’acteurs de notre cause comme le jeune délégué général pour le Liban.

2023 s’annonce donc avec l’appui renouvelé et fort de ce qu’il est convenu d’appeler les « institutionnels ».

Cette cérémonie des vœux était également l’occasion de consacrer une exposition aux objets mémoriels récupérés sur Internet par un adhérent soucieux de protéger cette mémoire patrimoniale des appétits mercantiles et gloutons.

Après le discours très chaleureux, nourri d’une véritable expérience, du ministre aux Armées, ce dernier reçu un cadeau original récupéré sur un site de vente en ligne : une plaque « rue du Souvenir Français ».

Dans le prolongement de ce moment de convivialité, je vous redis les vœux que j’ai déjà exprimés et nos rendez-vous importants de l’année 2023 autour des thèmes : les infirmières en mars, les Justes de France en avril, Jean Moulin en mai, l’opération Diodon au Liban en octobre et 1923 (La Flamme) ainsi que ceux de 1943.

Autant d’occasions de gestes mémoriels simples sur des tombes parfois à rénover, de conférences ou d’expositions.

Comme les autres années, soyons partout où nous le pouvons aux rendez-vous.

 

Claude Guy,

Délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts de Seine

Remarquable cérémonie des vœux du Souvenir-Français
Remarquable cérémonie des vœux du Souvenir-Français
Remarquable cérémonie des vœux du Souvenir-Français
Remarquable cérémonie des vœux du Souvenir-Français
Remarquable cérémonie des vœux du Souvenir-Français
Remarquable cérémonie des vœux du Souvenir-Français

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Publié le 24 Décembre 2022

Les vœux de Claude Guy, votre délégué général.

Mesdames et Messieurs les présidents de comité, adhérents et amis du Souvenir Français dans les Hauts de Seine,

Bientôt l’année 2022 appartiendra au passé tandis qu’une nouvelle année nous ouvrira les portes vers l’aventure sans cesse renouvelée de la Mémoire.

Mais auparavant, je tiens à saluer celle des femmes et des hommes qui nous ont quitté depuis janvier dernier. Présidents de comité, membres de bureaux, adhérents, ou amis de notre noble cause, ils s’en sont allés discrètement au fil des mois. Nous leur devons reconnaissance pour ce qui a été accompli parfois au cours de très nombreuses années.

À cet instant, je pense également à celles et ceux qui sont confrontés à la maladie et la souffrance, touchés dans leur chair ou celle de leurs proches. Qu’ils soient assurés de notre soutien moral sans faille.

Enfin, 2022 a été aussi une année marquée par des moments riches en émotions lorsque à Châtillon, Aliette Coutelle, ancienne résistante et vice-présidente du comité local assista à l’inauguration d’un square portant désormais son nom. Ou lorsque les « jeunes IHEDN » reçurent dans la clairière des fusillés du Mont-Valérien, le drapeau du Souvenir Français qu’ils avaient souhaité. Ou bien encore lors de l’émouvante cérémonie consacrée « aux Justes de France », sous les ombrages du Parc de Sceaux, ou celle dans une grande entreprise de transport de l’électricité la veille du 11 novembre.

Sans oublier bien évidemment les nombreuses cérémonies officielles que votre présence valorise en leur donnant du sens et tout ce qui se fait en direction de la jeunesse, des élus, des acteurs de la vie publique ou privée.

Pour tout cela, soyez remerciés pour votre investissement personnel notamment lorsque vous sortez du cadre traditionnel des cérémonies officielles pour aller sur les chemins de la transmission au travers d’expositions, de conférences, d’hommages ciblés ou d’initiatives comme semeurs de graines mémorielles. À chaque fois, c’est l’image du Souvenir Français, grande association d’avenir, qui est portée, relayée et diffusée.

C’est pourquoi, de Paris au plus petit comité, nous devons agir dans le même sens en pensant résolument à l’avenir.

Tout au long de 2023, nous nous appliquerons donc à aider notre association mémorielle à poursuivre ses efforts de modernisation, d’ouverture et de sensibilisation des générations nouvelles.

Pour cela, il faudra encore et toujours convaincre et susciter l’adhésion.

2023, en effet, constitue encore une année mémorielle importante car elle sera marquée au long des mois par de nombreux anniversaires liés aux années 1923 et 1943.

1923 avec notamment la cérémonie au cours de laquelle le 11 novembre André Maginot alluma sous l’Arc de Triomphe la Flamme qui ne s’éteindra jamais.

1943 avec, outre la mort de Jean Moulin au cours de l’été, l’accentuation de la répression et des exécutions comme celles de ces étudiants fusillés au Mont-Valérien.

1943 est aussi l’année des bombardements alliés des usines Renault de Boulogne-Billancourt en avril puis à nouveau en septembre auxquelles s’ajoutent Issy les Moulineaux, Courbevoie, Asnières, Bois-Colombes, Sèvres et Meudon.

Enfin, 2023 nous donne l’occasion dans le sillage du siège de partager plusieurs initiatives dont l’hommage aux infirmières militaires dont une exposition du comité de Clamart avec l’hôpital Percy est attendue ou le geste mémoriel pour la revue « les 100 » d’octobre sur deux tombes à Puteaux. Et, bien évidemment, de faire mémoire en octobre prochain sur les tombes des soldats tombés à Beyrouth en 1983, lors de l’opération « Diodon IV », et qui seraient enterrés dans nos cimetières.

Merci une nouvelle fois à toutes celles et ceux qui œuvrent pour que Le Souvenir Français renforce son ancrage dans les villes de notre département.

Un grand merci aussi à ceux qui ont repris un flambeau comme à Levallois-Perret, Sceaux et Chaville.

Grande association mémorielle qui a déjà consacré 135 années aux Morts pour la France en sauvegardant notamment leur tombe familiale victime d’abandon, le Souvenir Français est plus que jamais utile, nécessaire et indispensable à la Mémoire dans un pays comme le nôtre.

À quelques jours du terme de cette année, le temps est venu pour le délégué général que je suis de vous souhaiter à chacune et chacun d’agréables fêtes de Noël et de fin d'année et de vous présenter des vœux chaleureux pour 2023.

Ensemble, continuons à donner du sens et de la force à notre devise "À nous le souvenir, à eux l'immortalité"

Claude GUY

Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts de Seine

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Publié le 9 Décembre 2022

Au lieutenant Parmentier de Meudon.

Monsieur le notaire est au 67e régiment d’infanterie.

Louis Jules Eugène Parmentier nait à Laon, dans le département de l’Aisne, le 31 août 1878. Il est le fils de Jules Parmentier, magistrat, et de Jeanne Marie-Louise Combier.

Le jeune Louis suit une scolarité exemplaire au lycée Saint-Vincent de Senlis jusqu’en 1895 puis entre à la faculté de droit pour y étudier le droit notarial. Docteur en droit en décembre 1904, il devient notaire dans le quartier de la Chapelle. Quatre ans plus tard, le 27 octobre 1908, à l’âge de 30 ans, Louis épouse Germaine Pluche, qui lui donnera deux enfants.

En août 1914, lieutenant de réserve, il rejoint le 67e régiment d’infanterie. Cette unité est mobilisée à Soissons et fait partie de la 23e brigade d’infanterie, de la 12e division et du 6e corps d’armée. Composé primitivement de Bretons, de Parisiens et de Picards, il recevra, au cours de la campagne, de nombreux renforts, et, tout en conservant une partie de ses anciens éléments, puis comptera bientôt une grande proportion de Manceaux, de Gascons et de Lyonnais.

Parti en couverture dans la nuit du 31 juillet 1914, le 67e RI est débarqué le même jour dans la région d'Hattonchâtel, où les éléments de la division sont concentrés sur les Hauts-de-Meuse et préparent des lignes de défense. Le régiment prend part aux travaux. C'est dans cette contrée qu'il va commencer la campagne ; il y restera jusqu'en août 1915. Coupé de collines souvent abruptes ou de grandes forêts, le terrain y est propre à la défense, mais aussi à l'infiltration.

En 1914, le lieutenant Parmentier participe à la bataille de la Marne puis il est à Soupir, dans l’Aisne, où il blessé, à Fleury-devant-Douaumont et sur la Woëvre. C’est là qu’il reste jusqu’en août 1915, combattant dans le secteur à Saint-Rémy ou aux Eparges.

 

Tombé en héros.

C’est non loin de ce village, si bien décrit par Maurice Genevoix dans Ceux de 14, que Louis Jules Eugène Parmentier est tué à l’ennemi. Il avait 36 ans.

Titulaire de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre avec deux palmes, le jeune lieutenant reçoit une citation à l'ordre du jour de l'armée le 24/03/1915 : « Déjà blessé deux fois et décoré pour sa belle conduite au feu a entraîné sa compagnie à l'assaut des tranchées ennemies est tombé en héros en avant de ses hommes au-delà des positions attaquées ».

Son nom est inscrit sur la plaque commémorative du lycée Saint Vincent et sur le Livre d'Or de l'Institution Saint-Vincent de Senlis. En plus des deux vitraux commémoratifs (Églises des Eparges et de Rupt en Woëvre), une croix à sa mémoire a été érigée sur la commune de Combres-sous-les-Côtes (55) , de même qu’une inscription in memoriam figure sur la tombe familiale Pluche au cimetière Montparnasse de Paris.

 

 

Sources :

  • Archives de la Délégation du 92 du Souvenir Français.
  • Site Memorial GenWeb.
  • Historique du 67e régiment d’infanterie.
  • Site Chtimiste.

 

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