Publié le 24 Septembre 2023

Claude Guy, à Clichy, le 9 février 2023, pour l’anniversaire de la création de la Médaille de la Résistance (devant la tombe d’André Brechet, guillotiné par ordre de Pétain en 1941).

Claude Guy, à Clichy, le 9 février 2023, pour l’anniversaire de la création de la Médaille de la Résistance (devant la tombe d’André Brechet, guillotiné par ordre de Pétain en 1941).

C’est par deux séries de gestes mémoriels que le Souvenir-Français des Hauts-de-Seine a mis à l’honneur des résistants pour la plupart fusillés au Mont-Valérien avant d’être dispersés dans les cimetières de la région parisienne.

Les premiers gestes mémoriels se déroulèrent au printemps avec le comité d’Asnières-Clichy le jour même de la création il y a 80 ans de cette médaille voulue par le général De Gaulle.

« Reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l’Empire et à l’étranger, auront contribué à la résistance du peuple français contre l’ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940 », tel est le but de cette médaille dont l’octroi est encore ouvert aujourd’hui.

La seconde série de gestes mémoriels prit place aux portes de l’automne dans le cimetière ancien de Puteaux. C’est à chaque fois avec beaucoup de solennité et d’émotion que fut rappelé la courte vie et l’engagement de ces résistants qui, par leur audace puis leur sacrifice, permirent à la France de recouvrer cette Liberté qui nous est si chère.

À Clichy comme à Puteaux, le rappel des destins individuels mobilisa nos comités bien sûr mais aussi les municipalités, les associations amies, les enseignants et surtout les jeunes collégiens ou membres de conseils communaux des jeunes.

À chaque fois, la même volonté de porter et de transmettre des mémoires qui sans ces gestes symboliques pourraient tomber dans l’oubli.

 

Claude Guy,

Délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts-de-Seine.

 

 

PS : les clichés ci-dessous représentent la Médaille de la Résistance, Claude Guy à Clichy, des collégiens aux cimetière de Puteaux et de Clichy (de noir vêtus).

2023 est aussi l’anniversaire de la création de la Médaille de la Résistance.
2023 est aussi l’anniversaire de la création de la Médaille de la Résistance.
2023 est aussi l’anniversaire de la création de la Médaille de la Résistance.
2023 est aussi l’anniversaire de la création de la Médaille de la Résistance.

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Publié le 3 Septembre 2023

Au maréchal-des-logis Mercier, de Levallois-Perret.

Rémy Mercier est né à Saint-Samson dans le département de la Mayenne, le 17 mai 1938. Employé de banque à Levallois-Perret, Rémy Mercier est appelé en Algérie. Intégré au 4e régiment de dragons, il meurt le 24 août 1960, à l’âge de 22 ans, dans un accident alors qu’il est de service.

Son livret militaire comporte la mention suivante : « En service commandé à El Arous, au retour d’une mission de ravitaillement, grièvement atteint de brûlures par suite de l’incendie sur une plateforme d’un camion d’où il a sauvé la totalité du personnel, victime de son dévouement ». Il reçoit la Médaille militaire.

Le maréchal-des-logis Mercier est enterré auprès de ses parents, dans le cimetière de Saint-Samson.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Samson, sur la plaque commémorative Indochine et Algérie et dans la crypte du Monument aux Morts de la ville de Levallois-Perret, où il résidait, et sur le mémorial départemental AFN de Nanterre.

 

Sources :

http://www.memorialgenweb.org

Informations de Stéphane Protois et de Bernard Butet.

Encyclopédie Wikipédia.

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Publié le 16 Août 2023

Guy Hémery de Clamart et les fusillés de la cascade de Boulogne.

Le 16 août 1944, 35 jeunes gens, âgés de 18 à 22 ans, sont fusillés derrière l’étang du Réservoir, après être tombés dans un traquenard qui aboutit à leur arrestation. Ils appartiennent à cinq organisations différentes : membres des Forces françaises de l'intérieur, francs-tireurs et partisans de la ville de Chelles, membres de l'Organisation civile et militaire de la jeunesse, Jeunes Chrétiens Combattants et membres du réseau Turma Vengeance. Tous veulent participer à la libération de Paris (25-26 août). Ils acceptent une mission de transport d'armes proposée par un soi-disant agent de l'Intelligence Service. C'est sans armes qu'ils se rassemblent à un rendez-vous place des Ternes. A peine arrivés sur place, ils sont encerclés par la Gestapo puis conduits au siège de celle-ci où ils sont gardés et interrogés jusque vers 22 heures, avant d'être emmenés à la Cascade et fusillés.

 

Les 35 fusillés.

  1. Fernand Bellenger (JCC)
  2. Jacques Bernard (OCM)
  3. Roger Bernard (OCM)
  4. Pierre Bezet (Turma-Vengeance)
  5. Charles Birette (Turma-Vengeance)
  6. Henri Blanchet (Turma-Vengeance)
  7. Claude Bouvelle (FFI)
  8. Paul Buchaillot (FFI)
  9. Robert Chalard (FFI)
  10. Raymond Counil (FFI/FTP)
  11. Jacques Delporte (Turma-Vengeance)
  12. Jean Desfarges (JCC)
  13. Arthur de Smet (Turma-Vengeance)
  14. Marcel Douret (FFI/FTP)
  15. Jean-Pierre Dudraisil-Élie (JCC)
  16. René Faugeras (FFI/FTP)
  17. Bernard Gante (FFI/FTP)
  18. John Gay (JCC)
  19. Maurice Guilbert (FFI/FTP)
  20. Guy Hémery (OCM)
  21. Franck Hemon (FFI/FTP)
  22. Michel-Henri Huchard (JCC)
  23. Georges Lorioz (FFI)
  24. Robert Magisson (FFI/FTP)
  25. Jacques Restignat (JCC)
  26. Pierre Rouillon (JCC)
  27. Pierre Sarrabayrouse (JCC)
  28. Jacques Schlosser (Turma-Vengeance)
  29. Maurice Thibairenq (JCC)
  30. Georges Trapletti (FFI/FTP)
  31. Luigi Vannini (FFI/FTP)
  32. Roland Verdeaux (Turma-Vengeance)
  33. Gabriel Verdier (FFI/FTP)
  34. Jean Veron (FFI)
  35. Pierre Weczerka (Turma-Vengeance)

 

Hommages.

Dès 1945, une souscription publique est lancée : elle donne lieu à la construction d’un monument commémoratif (voir photographie), autorisé par une délibération du conseil municipal de Paris. Tous les noms des victimes sont gravés ; non loin se trouve un chêne. Il porte des traces de balles et l’inscription : « Passants, respectez ce chêne : il porte les traces de balles qui ont tué nos martyrs ».

Le 16 mai 2007, jour de son investiture, le président Nicolas Sarkozy vient s’y recueillir. Chaque année de nombreuses associations, dont évidemment Le Souvenir Français, et des patriotes viennent rappeler cet acte barbare et honorer la mémoire des fusillés.

 

Au cinéma.

Cet épisode tragique de la Seconde Guerre mondiale est une scène du film de René Clément : « Paris brûle-t-il ? » : Jean-Louis Trintignant joue le rôle de l’agent double qui piège les résistants (Michel Sardou et Patrick Dewaere font de la figuration comme résistants).

 

Guy Hémery.

Guy Hémery nait à Clamart le 12 mai 1923. Etudiant, il est alors le responsable régional de l’OCM (Organisation civile et militaire – mouvement résistant créé dès décembre 1940 et qui sera l’une des sept organisations constitutives du Conseil National de la Résistance en 1943).

Guy Hémery n’en est pas à son coup d’essai : il a été l’un des étudiants qui ont défié l’occupant nazi, place de l’Etoile, le 11 novembre 1940. Arrêté à Toulouse en 1942 pour faits de résistance, il s’est évadé en octobre 1943. Au printemps 1944, Hémery fait partie de ceux qui rencontrent le capitaine Jack, qui se fait passer pour un officier anglais, alors qu’il s’agit de Guy Glèbe d’Eu, membre français de la Gestapo. Les supérieurs d’Hémery le mettent en garde : une livraison de plusieurs tonnes d’armes est suspecte. Il ne faut pas aller au rendez-vous de Jack. Mais Hémery n’écoute que la fougue de sa jeunesse et tombe dans le piège…

Réfugié au Danemark, Eu sera arrêté en décembre 1945, remis à la police française qui le condamnera en avril 1949. Il sera fusillé le 20 avril suivant au fort de Montrouge. Il avait dénoncé plus d’une centaine de résistants…

 

Sources :

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Publié le 11 Août 2023

L’ancienne présidente du comité de Puteaux s’en est allée.

Le 8 août dernier, Den Marais-Hayer s’est éteinte après 74 années d’une vie commencée en Allemagne, en zone française d’occupation, et poursuivie à Puteaux.

Comme l’a conté son fils Paul, dans un hommage empli d’émotion et de souvenirs, elle faisait partie des 60.000 enfants d’Allemagne et d’Autriche sauvés des tourments par la France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Puteaux devint sa ville d’attache, « sa bulle de sécurité, sa carapace, son royaume », le lieu de sa vie professionnelle et celui de son épanouissement sportif, à travers la pratique du vélo et les différents degrés fédéraux d’entraîneur obtenus.

Mais pendant plus de 15 ans, elle fut également présidente du comité du Souvenir Français de cette ville. Elle se vit d’ailleurs remettre le 13 octobre 2012, la médaille d’or avec bélière laurée de notre association mémorielle.

En 2017, elle céda son poste à une nouvelle équipe pour que le Souvenir Français, notamment à Puteaux, puisse, au-delà des contraintes nouvelles et du seul monde combattant, entrer dans la modernité et poursuivre son action entreprise il y a plus de 135 ans.

 

 

Claude Guy,

Délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts de Seine

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Publié le 7 Juillet 2023

A Léon Gautier, dernier survivant du commando Kieffer.

Léon Gautier nait à Rennes le 27 octobre 1922. Apprenti carrossier au début de la guerre, il s’engage à 17 ans dans la Marine, seule arme à l’accepter alors qu’il est mineur.

Il est affecté à des missions de défense du port de Cherbourg. Puis, embarqué sur le Courbet, il débarque à Portsmouth. Peu après son arrivée sur le sol anglais, il apprend l’existence de la France libre, qu’il décide de rejoindre à Londres. Le 14 juillet 1940, Léon Gautier est du défilé des soldats français devant le général de Gaulle et le roi George VI. Par la suite, il effectue des missions dans l’océan Atlantique puis en Afrique et au Moyen-Orient.

En 1943, volontaire pour intégrer un des commandos du lieutenant de vaisseau Philippe Kieffer, il part s’entraîner à Achnacarry en Ecosse. Le 6 juin 1944, il débarque avec son unité sur la plage Sword, commune de Colleville (devenue Colleville-Montgomery). Les objectifs consistant à prendre le central téléphonique et le bunker de Ouistreham, pour ensuite atteindre le Pegasus Bridge. Léon Gautier est alors l’un des 177 membres des commandos Kieffer. Durant 78 jours, il va participer à la libération de la Normandie. Blessé à la cheville, il ne poursuit pas l’aventure aux Pays-Bas (terrible bataille de la Chaussée de Walcheren).

Démobilisé après la guerre, il épouse Dorothy Banks, une Britannique du corps des transmissions qu’il avait rencontrée à son arrivée en Angleterre. Ils auront deux enfants. Le couple rejoint la Grande-Bretagne et Léon Gautier reprend son travail de carrossier. Métier qu’il va exercer un temps en Afrique pour le compte de la Compagnie française de l’Afrique occidentale.

A la retraite, Léon Gautier s’installe à Ouistreham, non loin de là où il débarqua en 1944, et passe une grande partie de son temps entre le Devoir de Mémoire, notamment auprès des écoles, et la gestion du musée du N°4 Commando, en tant que président de l’Amicale des anciens du Commando Kieffer.

A compter du 17 avril 2021, date de la mort d’Hubert Faure, il est le dernier membre du Commando Kieffer encore en vie. En 2019, le président Macron le place à l’honneur à l’occasion du 75e anniversaire du Débarquement.

Le 3 juillet 2023, Léon Charles Alexandre Gautier meurt à l’âge de 100 ans. Ses obsèques sont célébrées ce jour, vendredi 7 juillet, avec un hommage national et en présence de nombreuses personnalités dont le Président de la République.

 

Le commando Kieffer.

L’expression « commandos Kieffer » désigne a posteriori les soldats du 1er bataillon de Fusiliers Marins Commandos (1er BFMC), créé au printemps 1942 en Angleterre par la France libre du général de Gaulle. Le commandant de l’unité est Philippe Kieffer. Intégré à la Special Service Brigade, dans le commando interallié n°10, l’unité est détachée dans le commando britannique n°4 au Jour J. Les 177 soldats français de l’unité sont nos seuls compatriotes à fouler le sol de la mère-patrie en ce 6 juin 1944.

Ce jour-là, l’unité perd 10 tués ; 10 autres le sont quelques jours plus tard dans le cadre de la bataille de Normandie. Seuls 24 hommes sur 177 sortiront de cette bataille sans blessures.

A l’issue de celle-ci, le commando est envoyé aux Pays-Bas. Considérée comme unité alliée, placée sous commandement britannique, les survivants ne recevront la Légion d’honneur que soixante ans plus tard. Les commandos marine de la Marine nationale et le commando Kieffer, nouvelle unité créée en 2008, sous les héritiers du 1er bataillon de fusiliers marins commandos.

 

A Léon Gautier, dernier survivant du commando Kieffer.

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Publié le 12 Juin 2023

Le Comité de Vaucresson à la Caverne du Dragon.

Le 8 juin dernier, 50 élèves de 3e du collège Yves-du-Manoir sont partis en voyage pédagogique sur le Chemin des Dames.

En compagnie de leur professeur d’histoire et des présidents des associations des Anciens Combattants et du Souvenir Français, Messieurs Levesque et Goussard, sans oublier le drapeau de la classe défense, remis par le souvenir Français. Les élèves ont été particulièrement intéressés par les sites parcourus sur cette zone de combats très meurtriers d’avril à juin 1917. Avec entre autres : les cimetières militaires, les monuments des Basques, des tirailleurs Sénégalais, d’Apollinaire, des chars de Berry au Bac pour la première utilisation de chars Français et bien sûr l’ancien village de Craonne et enfin la caverne du Dragon qui abrite le musée du Chemin des Dames.

La localisation de cette route départementale de l’Aisne est depuis l’antiquité un endroit stratégique et un lieu de mémoire. Elle a été le théâtre de nombreux combats dont l’offensive Nivelle de 1917, qui fut un échec sanglant de 200.000 morts en deux mois malgré le courage des soldats et qui provoqua des mouvements de désobéissance et de mutineries résumés par la chanson de Craonne.

Ce devoir de mémoire est très important afin que les jeunes se rendent compte sur les sites, de l’importance du sacrifice de leurs aïeux.

 

Alain GOUSSARD

Président du Comité de Vaucresson du Souvenir Français.

 

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Publié le 6 Juin 2023

En ce premier jour de juin, le rallye citoyen des Hauts-de-Seine.

 

En ce premier jour de juin, sous un soleil d'une grande générosité, le rallye citoyen des Hauts-de-Seine s'est déroulé dans l'écrin de verdure qui met en valeur de manière sublime le monument dédié à l’escadrille Lafayette, à Marnes la Coquette.

Après une journée ponctuée d’ateliers, de découvertes, d’efforts physiques, les nombreux élèves accompagnés de plusieurs professeurs se retrouvèrent pour une petite cérémonie d’hommage à ces pilotes américains qui vinrent en 1916 se mettre à la disposition de leurs camarades français pour conduire à la victoire de 1918.

Le marquis Lafayette fut un héros français de la guerre d’indépendance américaine ; les pilotes américains de l’escadrille qui se donnèrent comme emblème une tête de Sioux furent des héros de la Première guerre mondiale.

Le magnifique monument restauré il y a quelques années avec le concours du Souvenir-Français porte dans sa pierre et ses entrailles cette mémoire franco-américaine.

Pour ne jamais oublier cette alliance, la bannière étoilée américaine et le drapeau français flottent côte à côte.

Cette année, un moment d’émotion vint sublimer la cérémonie. En effet, le colonel Meunier, adjoint au délégué militaire départemental et grand organisateur ou coordonnateur de tant de rallyes citoyens se vit remettre par le surintendant Stadler « the Meritorious public service medal » en remerciements des efforts déployés depuis près de dix années au profit d’une citoyenneté et d’une mémoire partagées.

Vint alors le temps des récompenses pour les équipes gagnantes dont celle qui se vit remettre par le délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts de Seine, la très belle et enrichissante bande dessinée consacrée à un grand soldat et académicien « avec le maréchal Juin ».

Le retour au foyer des uns et des autres fut symbolisé par un lâcher de pigeons qui retrouvèrent d’un battement d’aile le chemin de leur nid au Mont-Valérien.

 

 

Claude Guy, délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts-de-Seine.

En ce premier jour de juin, le rallye citoyen des Hauts-de-Seine.
En ce premier jour de juin, le rallye citoyen des Hauts-de-Seine.
En ce premier jour de juin, le rallye citoyen des Hauts-de-Seine.
En ce premier jour de juin, le rallye citoyen des Hauts-de-Seine.
En ce premier jour de juin, le rallye citoyen des Hauts-de-Seine.

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Publié le 24 Mai 2023

Pierre-François Percy (1754-1825), médecin français, chirurgien en chef des armées sous la Révolution et l’Empire.

Pierre-François Percy (1754-1825), médecin français, chirurgien en chef des armées sous la Révolution et l’Empire.

Le comité du Souvenir Français de Clamart et son président, François-Xavier Philipp, vous convient à une double exposition, située dans le hall de l’hôpital d’instruction des Armées Percy, 101 avenue Henri Barbusse 92140 CLAMART :

  • Les hôpitaux dans la guerre.
  • Clamart pendant la guerre de 1870-1871.

L’inauguration de ces expositions se déroulera le jeudi 25 mai 2023 à 16h, en présence du médecin général Renaud Dulou, médecin-chef de l'hôpital d'instruction des armées Percy, de Jean-Didier Berger, maire de Clamart, président du territoire Vallée Sud Grand Paris, de Jean-Baptiste Romain, directeur de l'ONaCVG des Hauts de Seine, de Claude Guy, délégué général du Souvenir Français pour les Hauts de Seine et de François Xavier Philipp, président du comité de Clamart du Souvenir Français.

Double exposition à l’hôpital Percy de Clamart.
Double exposition à l’hôpital Percy de Clamart.

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Publié le 6 Mai 2023

La capitulation allemande et l’ordre du jour n°9.

La capitulation du Troisième Reich s’est déroulée en deux temps : une première version a été signée à Reims le 7 mai 1945 à 2h41 ; à la demande de l’Union Soviétique, elle est signée une seconde fois, à Berlin le 8 mai 1945 à 23h00. A cette heure-là, il était 1h00 du matin à Moscou, qui a donc pris la date du 9 mai comme jour de commémoration.

 

Texte de la capitulation allemande du 8 mai 1945.

acte de capitulation militaire

1. Nous, soussignés, agissant au nom du Haut Commandement allemand, déclarons par la présente que nous présentons la reddition sans condition, au commandant en chef de la Force expéditionnaire alliée et simultanément au Haut Commandement suprême de l'Armée rouge, de toutes les forces terrestres, navales et aériennes qui sont à ce jour sous contrôle allemand.

2. Le Haut Commandement allemand transmettra immédiatement l'ordre, à toutes les autorités militaires terrestres, navales et aériennes allemandes et à toutes les forces sous contrôle allemand, de cesser leurs actions de combat à 23 h 1 de l’Europe centrale le 8 mai, de rester sur les positions qu'elles occupaient à ce moment et de se désarmer complètement, remettant leurs armes et équipements aux commandants alliés ou aux officiers locaux désignés par les représentants des commandements suprêmes alliés. Aucun bateau, navire ou avion ne doit être sabordé, ou aucun dommage ne doit être fait à leur coque, machines ou équipement, ainsi qu'aux machines de toutes sortes, aux armements, appareils et à tous les moyens techniques permettant la poursuite de la guerre en général.

3. Le Haut Commandement allemand transmettra immédiatement aux commandants concernés tous nouveaux ordres publiés par le commandant en chef de la Force expéditionnaire alliée et par le Commandement suprême de l'Armée rouge, et il s'assurera de leur bonne exécution.

4. Cet acte de reddition militaire ne tient pas compte de tout éventuel nouvel acte de reddition général imposé par les Nations unies ou en leur nom et applicable à l'ALLEMAGNE et aux forces armées allemandes dans leur ensemble, lequel nouvel acte remplacera le précédent.

5. Si le Haut Commandement allemand ou toute force sous son contrôle n’agissaient pas selon les termes de cet acte de reddition, le commandant en chef de la Force Expéditionnaire Alliée et le Haut Commandement suprême de l'Armée rouge exerceraient toutes actions punitives ou autres comme ils le jugeraient opportun.

6. Le présent acte est établi en anglais, russe et allemand. Seuls les textes anglais et russe font foi.

Signé à Berlin, le 8 mai 1945.

 

Keitel

Von Friedeburg

Stumpff

Pour le Haut Commandement allemand

En présence de :

Air chief marshal A. W. Tedder, au nom du Haut Commandement suprême de la Force expéditionnaire alliée

G. Joukov, au nom du Haut Commandement suprême de l’Armée rouge

A la signature étaient également présents comme témoins :

J. de Lattre de Tassigny, général commandant en chef la 1ère armée française

Carl Spaatz, général, commandant des Forces stratégiques aériennes des Etats-Unis

 

Puis le général de Lattre de Tassigny fait publier l’Ordre du Jour N°9, au nom de la Première armée française, surnommée Rhin et Danube. Depuis quelques années déjà, le Souvenir Français a repris l’association issue de cette armée, et a donc pour devoir de rappeler cet ordre du jour, que voici :

« Officier, Sous-officiers, Caporaux et Soldats de la Première Armée Française,

Le jour de la Victoire est arrivé.

A Berlin, j’ai la fierté de signer au nom de la France, en votre nom, l’acte solennel de la capitulation de l’Allemagne.

Dignes de la confiance de notre Chef Suprême, le Général de Gaulle, libérateur de notre Pays, vous avez, par vos efforts, votre ferveur, votre héroïsme, rendu à la Patrie son rang et sa grandeur.

Fraternellement unis aux soldats de la Résistance, côte à côte avec nos camarades alliés, vous avez taillé en pièces l’ennemi, partout où vous l’avez rencontré.

Vos drapeaux flottent au cœur de l’Allemagne.

Vos victoires marquent les étapes de la Résurrection Française.

De toute mon âme, je vous dis ma gratitude. Vous avez droit à la fierté de vous-même comme à celle de vos exploits.

Gardons pieusement la mémoire de nos morts. Généreux compagnons tombés au champ d’honneur, ils ont rejoint dans le sacrifice et la gloire pour la Rédemption de la France, nos fusillés et nos martyrs.

Célébrons votre victoire : victoire de Mai, victoire radieuse de printemps, qui redonne à la France la Jeunesse, la Force et l’Espoir.

Soldats vainqueurs, vos enfants apprendront la nouvelle épopée que vous doit la Patrie.

Berlin, le 9 mai 1945.

Le Général d’Armée DE LATTRE DE TASSIGNY,

Commandant en Chef de la Première Armée Française. »

 

 

Sources :

  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Traduction française du texte original en anglais.
  • Crédit photographique : journal Regards, 15 mai 1945.

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Publié le 29 Avril 2023

A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.

Henri Regnault nait le 30 octobre 1843 à Paris. Il est le second fils du chimiste Henri Victor Regnault, connu pour ses travaux sur les mesures des propriétés thermiques des gaz.

Elève au lycée Henri IV puis aux Beaux-Arts de Paris, Henri Regnault obtient le prix de Rome en 1866 avec le tableau Thétis apportant à Achille les armes forgées par Vulcain (voir les photographies ci-dessous). De fait, il peut donc partir en Italie et séjourner à la villa Médicis.

Il profite de son statut pour voyager, principalement en Espagne. A Madrid, il assiste à la révolution carliste, au triomphe du général Prim, qui renverse la reine Isabelle II au profit du prince Amédée de Savoie-Aoste. A Grenade, le jeune peintre s’émerveille à la découverte du palais de l’Alhambra.

Au Salon de 1870, Henri Regnault connait le succès avec ses tableaux, Général Prim et Salomé. Puis il reprend ses voyages et loue une maison à Tanger, au Maroc (alors sous influence espagnole) et y peint beaucoup, entre autres avec son ami Georges Clairin, représentant du mouvement pictural L’Orientalisme.

Le grand galeriste Paul Durand-Ruel s’intéresse de très près à l’œuvre de Regnault et décide de l’exposer.

Au déclenchement de la Guerre franco-prussienne, en juillet 1870, Henri Regnault rentre en France et s’engage chez les francs-tireurs, en compagnie du sculpteur Carlier. Le 19 janvier 1871, le peintre trouve la mort à la bataille de Buzenval, atteint à la tempe par une balle prussienne.

Dans les images qui suivent, vous découvrirez une photographie d’Henri Regnault, ses tableaux parmi les plus célèbres qui sont exposés à l’étranger comme au Metropolitan Museum of New York ou dans d’autres musées américains (Cleveland, Boston) et aussi en France à Lille, ou encore au musée d’Orsay à Paris ; vous verrez aussi des représentations de sa mort ainsi que le buste dans la cour du lycée Henri IV ou celui des Beaux-Arts de Paris.

De nombreuses rues des villes des Hauts-de-Seine rendent hommage à Henri Regnault : Courbevoie, Garches, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Suresnes, Sèvres. Pour ceux qui fréquentent la Défense, ils se sont parfois arrêtés au square Henri Regnault ou bien ont garé leur véhicule dans un parking du même nom !

La fiancée d’Henri Regnault, Geneviève Bréton, a raconté la vie de son amour dans son journal intime.

 

 

 

Sources :

  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Henri Cazalis, Henri Regnault : sa vie, son œuvre, Ed. Alphonse Lemerre, 1872.
  • Arthur Duparc, Correspondance d’Henri Regnault, Ed. Charpentier et Cie, 1873.
  • Brigitte Olivier, Le peintre, l'amour, la mort : Henri Regnault, 1843-1871, Biarritz - Paris, Séguier-Atlantica, 2008.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.
A Henri Regnault, mort pour la France à Buzenval.

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