Les compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine: Elie Touchaleaume.

Publié le 30 Mai 2016

Les compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine: Elie Touchaleaume.

Elie France Touchaleaume est né le 15 octobre 1914 à Lormes dans la Nièvre. Son père était exploitant agricole au Maroc.

Après des études secondaires à Saint-Brieuc, il s'engage dans la Marine en avril 1936 et quelques mois plus tard est nommé aspirant. En 1937, il est enseigne de vaisseau de 2e classe puis enseigne de vaisseau de 1ère classe en mars 1938.

En septembre 1939, au moment de la déclaration de guerre, il est officier de manœuvre sur le contre-torpilleur Le Terrible dans l'Atlantique et, à partir de février 1940, commandant du Chasseur 13 puis du Chasseur 41 pendant les opérations de Dunkerque et les évacuations du Havre et de Cherbourg.

Le 17 juin 1940, il quitte la France pour l'Angleterre et débarque à Portsmouth le 18 juin.

Très vite, désireux de poursuivre le combat, il se rallie à la France libre et demande, avec ses camarades, à l'amiral Muselier, devant la difficulté d'armer des vaisseaux de guerre français faute d'équipage entre autre, la création d'un bataillon de fusiliers marins dans lequel il pourrait continuer à combattre.

Ces marins volontaires sont alors formés dans un camp d'entraînement britannique par des cadres de la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) revenus de Narvik. Le 31 août 1940, le 1er bataillon de fusilliers-marins (1er BFM), sous les ordres de Robert Détroyat, quitte la Grande-Bretagne aux côtés de la 13e DBLE pour participer à l'opération "Menace" devant Dakar.

L'enseigne de vaisseau Touchaleaume reçoit alors le commandement d'une des trois compagnies du 1er BFM ; il prend part, après l'échec de Dakar, aux opérations du Gabon et de Syrie où il est blessé deux fois, au ventre et à la jambe, à une heure d'intervalle le 17 juin 1941 à Djedet-Artouz devant Damas.

En raison de ses blessures, il est contraint de quitter le 1er BFM et reçoit l'ordre de servir à nouveau dans la Marine navigante. En décembre 1941, il est nommé commandant du patrouilleur Viking en Méditerranée orientale, chargé d'opérations d'escorte le long des côtes de Libye et de Cyrénaïque. En mars 1942, il est promu lieutenant de vaisseau mais le mois suivant, le 27 avril 1942, le Viking est coulé par un sous-marin allemand au large de Saïda.

Elie France Touchaleaume est nommé, en mai 1942, commandant par intérim et commandant en second de l'aviso La Moqueuse qui effectue des missions d'escorte de convois en Méditerranée.

En mai 1943, il est rappelé en Grande-Bretagne pour prendre le commandement de la corvette Lobelia chargée d'escorter des convois dans l'Atlantique Nord. Basée en Ecosse, à Greenock, la Lobelia conduit les convois d'Islande, de Terre-Neuve et d'Halifax et coule un sous-marin allemand au cours d'une de ses sorties.

En juillet 1944, il quitte son commandement et, en septembre, est affecté à l'Etat-major de la Marine à Brest comme chef du 2e Bureau ; il participe à la libération de Brest et assiste à la reddition du général allemand Ramcke. Il organise ensuite le siège de Lorient avec les FFI jusqu'au début 1945 puis réorganise les services de marine civils et militaires en Bretagne.

En mai 1945, Elie France Touchaleaume est détaché aux services de presse et d'information du ministère de la Marine.

En octobre 1945, il est en poste à l'Etat-Major du haut-Commissaire de France à Saigon.

En juillet 1947, il est membre du cabinet du ministre de la Marine. Nommé capitaine de corvette en août 1948, il démissionne au même moment.

Entre 1948 et 1956, il travaille en Egypte à la compagnie du Canal de Suez puis est rappelé à l'activité d'août 1956 à février 1957 et détaché à l'Etat-major de l'amiral Barjot pour les opérations de Suez.

En 1957, il trouve un poste de cadre supérieur dans l'industrie du pétrole à Paris. Il est capitaine de frégate de réserve en août 1962.

Elie France Touchaleaume est décédé le 5 mars 2010 à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine. Il est inhumé dans son village natal de Lormes.

  • Commandeur de la Légion d'Honneur ;
  • Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945 ;
  • Croix de Guerre 39/45 (4 citations) ;
  • Médaille de la Résistance avec rosette ;
  • Médaille Coloniale ;
  • Médaille des Blessés ;
  • Médaille Commémorative 39/45 ;
  • Officier du Dragon d'Annam ;
  • Médaille des Services Volontaires dans la France Libre ;
  • Mention in a Despatch (GB) ;
  • Officier de l'Ordre Royal (Cambodge) ;
  • Officier du Nicham Iftikar (Tunisie)

© Ordre de la Libération.

Source :

Musée de l’Ordre de la Libération et site : www.ordredelaliberation.fr