Les Compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine : Pierre Dureau de Neuilly.
Publié le 18 Août 2018
Biographie.
Pierre Dureau est né le 23 août 1915 à Neuilly-sur-Seine. Son père, publiciste, est mort pour la France.
Il prépare une licence de droit et obtient le diplôme de l'Ecole des Sciences politiques. Après avoir suivi les cours du peloton EOR à Saint-Cyr d'octobre 1938 à avril 1939, il effectue son service militaire en 1938 dans les chasseurs alpins. Dès la déclaration de guerre, il sert sur le front des Alpes au 6e Bataillon de chasseurs alpins (6e BCA) en qualité de sous-lieutenant, chef de section à la 1ère compagnie placée sous les ordres du capitaine Lalande.
Pierre Dureau participe à la campagne de Norvège où il se distingue à deux reprises, notamment le 13 mai 1940, à l'attaque de Roasme, où il fait preuve d'une hardiesse remarquable, progressant sans arrêt en tête de section sous le feu de l'ennemi et permettant, par ses manœuvres successives, l'avance de tout son bataillon.
Revenu en France, il quitte Brest avec le corps expéditionnaire, le 18 juin 1940, avec l'intention de s'engager dans l'Armée anglaise. Il s'engage finalement dans les Forces françaises libres le 1er juillet 1940 à Londres. Il devient instructeur au 1er Bataillon de Chasseurs de la France libre à Camberley et est promu lieutenant en février 1941.
Affecté à l'Etat-major du général de Gaulle à Londres de mars à août 1941, il obtient d'être envoyé au Moyen-Orient où il sert comme lieutenant au Bataillon de Marche n° 7 (BM 7) en Syrie et au Liban jusqu'en septembre 1942. Il est ensuite aide de camp du général de Larminat jusqu'en janvier 1943 date à laquelle il est affecté comme commandant d'unité à la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (13e DBLE). Il participe aux campagnes de Tunisie et d'Italie comme chef du groupement des mortiers du 1er Bataillon de Légion étrangère (1er BLE).
En août 1944, il débarque en Provence avec le 3e BLE et se distingue pendant la campagne de France. Le 10 septembre 1944, à Autun, il arrête à bout portant l'assaut d'une très forte colonne ennemie, ainsi que tous les essais de débordement. Il est le principal artisan d'un succès qui coûte à l'ennemi plus de 400 tués et 2 500 prisonniers. En Alsace, le 26 janvier 1945, lors de la bataille d'Elsenheim, il fait sauter par une habile manœuvre une résistance puissamment retranchée. Le lendemain, Pierre Dureau réalise personnellement la liaison avec les éléments blindés opérant plus à l'est, puis tient le très important carrefour 177. Le 30 janvier, il prend part à l'attaque des dernières résistances ennemies et s'empare de son objectif dans un minimum de temps.
Il se distingue encore sur le front des Alpes, le 14 avril 1945 en entraînant sa compagnie vers le plateau de la Réole, et le 17 avril à Colla Bassa. Il termine la guerre avec le grade de capitaine et entre ensuite dans le secteur privé, principalement l'industrie du bois et la construction. Il devient chef de service commercial puis directeur commercial et enfin directeur général.
Pierre Dureau est décédé le 22 avril 2006 à La Cadière d'Azur dans le Var où il est inhumé.
Décorations.
- Commandeur de la Légion d'Honneur.
- Compagnon de la Libération - décret du 28 mai 1945.
- Croix de Guerre 1939-45 (4 citations).
- Médaille de la Résistance.
- Médaille Coloniale avec agrafes "Libye", "Tunisie".
- Médaille des Services Volontaires dans la France Libre.
- Croix de Guerre Norvégienne.
- Croix de Guerre (Belgique).
- Officier de l'Ordre de Léopold (Belgique).
- Croix de la Vaillance (Pologne).
- Officier de l'Ordre de Saint-Olaf (Norvège).
- Chevalier du Ouissam Alaouite (Maroc).
- Chevalier du Nicham Iftikar (Tunisie).
Sources :
Musée de l’Ordre de la Libération et site : www.ordredelaliberation.fr
© Ordre de la Libération.