A Puteaux, le 20e RAC d’Henri Erhard.

Publié le 7 Mars 2020

A Puteaux, le 20e RAC d’Henri Erhard.

Henri Alphonse Erhard au 20e RAC.

 

Henri Erhard nait à Puteaux le 19 avril 1894. Appelé à faire la guerre en 1914, il est versé en tant que canonnier servant au 20e RAC (régiment d’artillerie de campagne).

 

Le 20e RAC a son casernement à Poitiers (département de la Vienne). Il est partie de la 9e brigade d’artillerie, qui est l’artillerie de la 17e division d’infanterie, elle-même composée des 68e régiment d’infanterie (casernement à Le Blanc dans l’Indre), 90e (Châteauroux dans l’Indre), 114e (Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres) et 125e (Poitiers et Thouars dans les Deux-Sèvres).

 

En août 1914, le 20e participe à la bataille de Morhange puis à celle de la Marne. Sur le site Chtimiste, l’auteur indique : « certains historiens considèrent l’épisode de Sainte-Sophie (9 septembre 1914) comme un tournant de la bataille de la Marne. Les Allemands avaient engagé leur meilleure troupe (la Garde prussienne) pour percer à tout prix sur le plateau de la ferme Sainte-Sophie. Le 20e, sans aucune protection d’infanterie, voit arriver la garde jusqu’à 800 mètres devant leurs canons. Ils tirent à tir tendu, les Allemands sont fauchés ».

 

L’année suivante, le 20e est envoyé dans les Flandres, dans la région d’Ypres. Il sert de soutien à ses régiments d’infanterie à Neuville Saint-Vaast. C’est là que le jeune Henri trouve la mort, le 16 juin 1915.

 

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la ville de Puteaux.

 

Composition d’un régiment d’artillerie de campagne.

 

En août 1914, un régiment d’artillerie de campagne (RAC) est formé de 3 Groupes de 3 batteries d’artillerie.

 

Une batterie est armée avec 4 canons de 75. La batterie montée de 75 est la batterie traditionnelle de l'artillerie de campagne. Elle est commandée par un capitaine de l'armée d'active. Sur le pied de guerre, le personnel de la batterie est réparti en 9 pelotons de pièce. Chaque pièce est commandée par un maréchal-des-logis, assisté de un ou de deux brigadiers : les quatre premières pièces attellent chacune un canon de 75 et un caisson, avec deux avant-train, la 5° pièce attelle 2 caissons et 2 avant-train, la 6° pièce attelle 3 caissons et 3 avant-train, la 7° pièce attelle 3 caissons et 3 avant-train, la 8° pièce attelle la forge et le chariot de batterie, la 9° pièce attelle le train régimentaire qui comprend le chariot-fourragère et 3 fourgons à vivres.

 

Les 5 premières pièces constituent la batterie de tir, qui est placée sous les ordres d’un lieutenant de l'armée d'active. Les 6°, 7° et 8° pièces constituent l'échelon de combat, positionné 4 à 500 mètres en arrière de la position de tir, est placé sous les ordres d’un lieutenant de réserve. La 9° pièce constitue une partie du train régimentaire. Lorsque cette 9° pièce est réunie à la batterie, elle est placée sous les ordres d’un lieutenant de réserve.

 

Les moyens d’une batterie sont donc de : 3 officiers, 171 hommes, 168 chevaux, 22 voitures (dont 19 attelées à 6 chevaux et 3 attelées à 2) pour 4 canons. Chaque canon de 75 (dont le poids est de 1140 kg) emporte dans ses coffres un total de 120 coups (72 dans le caisson, 24 dans chaque avant-train). Les 8 caissons et avant-train emportent un total de 768 coups (8*72 + 8*24), soit 192 coups supplémentaires par canon de 75. La dotation initiale de la batterie est donc de 1248 coups de 75, soit 312 par canon.

 

La batterie agit au sein du groupe de batterie, commandé par un chef d'escadron. Chaque division d'infanterie comporte 1 régiment d’artillerie de campagne (RAC) à 3 groupes d'artillerie de campagne, soit 9 batteries. Chaque corps d'armée possède sa propre artillerie composée d’un régiment d’artillerie à 4 groupes, soit 12 batteries. On l’appelle l’artillerie de corps. Un corps d'armée à deux divisions d'infanterie aligne donc 30 batteries, soit 120 canons de 75. Avec la dotation contenue dans les 360 caissons et 480 avant-trains, la capacité de tir est de 37440 coups. Toutefois, même avec cette quantité énorme de munitions immédiatement disponible, la cadence élevée du 75 (20 coups par minute) en vient rapidement à bout (16 minutes en théorie) lors d'une préparation d'artillerie.

 

 

Sources :

 

  • Les Poilus, Pierre Miquel, Ed. Terre Humaine Plon.
  • Pétain, Marc Ferro, Fayard.
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Page internet : http://www.alp22400.net/expo2014/rac1914.pdf
  • Site internet Memorial GenWeb – Fiche individuelle d’Henri Erhard.
  • Site Chtimiste sur les régiments de la Première Guerre mondiale.
A Puteaux, le 20e RAC d’Henri Erhard.

Rédigé par Souvenir Français des Hauts-de-Seine

Publié dans #Témoignages-Portraits - 1914-1918

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