Les Compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine : Roger Lavenir de Bois-Colombes.
Publié le 13 Avril 2015
Roger Lavenir est né le 8 octobre 1919 à Bois-Colombes. Son père était employé de banque.
Après des études secondaires au lycée Condorcet à Paris, il devient employé de banque avant de s’engager à 18 ans, en octobre 1937, au titre du 8e régiment de cuirassiers. Deux mois plus tard, il passe au 1er régiment de spahis marocains (1er RSM) à Beyrouth. Spahi de 2e classe en 1939, il stationne au Levant et est promu brigadier en mai 1940.
Refusant l’armistice et décidé à combattre, il passe la frontière de Palestine le 30 juin 1940 avec le 1er escadron commandé par Paul Jourdier et rejoint les forces britanniques au Soudan anglo-égyptien ; ce qui lui vaut d’être condamné par contumace, en mai 1941, aux travaux forcés à perpétuité pour trahison et désertion par le tribunal vichyste de Clermont-Ferrand.
Promu au grade de brigadier-chef en octobre 1940, il est dirigé avec le 1er escadron de spahis vers la frontière de l’Erythrée et de l’Abyssinie deux mois plus tard. Il prend part à la campagne d’Erythrée contre les Italiens et combat à Umbrega ; il est cité à l’ordre de l’Armée par le général Catroux pour avoir « donné son cheval à un spahi blessé dont le cheval était mort » et l’avoir « ramené sous le feu ».
Le 20 avril, il quitte le 1er escadron et est dirigé vers Khartoum où il est affecté à la 2e compagnie de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (13e DBLE). Il est dirigé sur Port-Soudan le 25 avril puis Massaoua où il parvient à la fin de la campagne d’Erythrée.
Il participe à la campagne de Syrie en juin 1941.
En août 1941, Roger Lavenir est promu maréchal des logis et est affecté à la 3e compagnie légère du désert (3 CLD) à Dmeir (Surie) où il assume les fonctions de chef du 1er peloton. Le 30 mars 1942, dans la région du Safa, attaqué par des bédouins Hassen, il conduit ses groupes de combat avec discipline et un mépris absolu du danger sous le feu croisé des rebelles et dans un terrain extrêmement difficile. Il parvient à empêcher l’encerclement de sa troupe et, après 4 heures de combat, à repousser sans subir de pertes 80 bédouins armés. En mai 1942, il promu maréchal des logis chef.
Roger Lavenir est affecté en juillet 1944 à la 1e CLD à Palmyre avant d’être nommé adjudant en janvier 1945 puis adjudant-chef en juillet 1945.
Démobilisé en janvier 1946, il devient employé de transit à Marseille.
Roger Lavenir est décédé le 31 juillet 2005 à Saint-Maximim (var) où il est inhumé.
Décorations :
- Officier de la Légion d’Honneur.
- Compagnon de la Libération – Décret du 1er février 1941.
- Croix de Guerre 39-45 avec plame.
- Croix de Guerre des TOE avec étoile d’argent.
- Médaille Coloniale avec agrafe « Erythrée ».
- Médaille Commémorative de Syrie-Cilicie avec agrafe « Levant ».
- Mérite Syrien.
© Ordre de la Libération.
Source :
Musée de l’Ordre de la Libération et site : www.ordredelaliberation.fr