A Georges Heller, d'Antony.

Publié le 12 Décembre 2021

A Georges Heller, d'Antony.

Georges Heller nait à Paris le 9 décembre 1884. Il est le fils d’Adam Heller et d’Adèle Policard. Architecte, il épouse Marie-Louise Girard le 13 juillet 1910 à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines. De cette union, naîtront quatre enfants.

Héros de la Première Guerre mondiale, il reçoit la Croix de guerre avec cinq citations. Plus tard, membre du parti communistre, il est élu conseiller municipal d’Antony. Il habite alors le 21 de la rue du Vert Buisson à Antony. Le 11 juin 1940, Georges Heller a la douleur de perdre l’un de ses enfants au cours de la bataille de France contre l’ennemi nazi.

Georges Heller est engagé contre l’envahisseur. Il se rapproche du Front national, aussi appelé Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France, qui est un mouvement de la Résistance intérieure française créé par le Parti communiste français (PCF) par un appel publié le 15 mai 1941 dans le quotidien de ce parti, L'Humanité en vue d'un vaste rassemblement patriotique ouvert aux non-communistes pour rallier les différentes composantes de la société française (ce mouvement sera plus tard mis en sommeil par le parti). Georges Heller est nommé adjudant au sein de ce mouvement. Le 27 juin 1941, il est arrêté à son domicile par la police française. Les fonctionnaires de l’Etat français trouvent chez lui du matériel d’impression. Amené à l’hôtel Matignon pour y être interrogé, il est ensuite livré aux Allemands.

Georges Heller est interné au Frontstalag 122 de Royallieu près de Compiègne dans l’Oise. Le 24 janvier 1943, il est déporté à destination d’Oranienburg, dans le Brandebourg (non loin de Berlin). Là, il est affecté au Block 7 et est condamné à travailler pour l’usine d’aviation Heinkel. Il est par la suite transféré le 1er septembre 1944 à Sachsenhausen, près de Francfort. C’est là qu’il meurt le 28 décembre 1944. Il avait 60 ans.

Le Service Historique de la Défense a enregistré son dossier sous la référence GR 16 P 288929. La mention « Mort pour la France » lui est accordée le 23 octobre 1947. Le 13 décembre 1948, il est reconnu officiellement comme membre de la Résistance Intérieure Française à compter du 1er mai 1941. En 1954, il se voit également attribuer le mention de « déporté politique ».

Plus tard, la municipalité décide de baptiser un parc de la ville du nom de Georges Heller. Aujourd’hui, le site de la ville d’Antony le décrit ainsi : « Magnifique espace de détente proche du centre-ville, le parc Heller est le poumon vert d’Antony. Promeneurs, coureurs, enfants, cyclistes, flâneurs peuvent profiter toute l’année de ses 9 ha, qui en font le plus grand parc géré par les services municipaux ».

 

 

Sources :

  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Site « Memorial GenWeb », fiche individuelle de Georges Heller, relevé de Bernard Tisserand.
  • Site « Mémoire des Hommes », du Ministère des Armées.